Bien ! Je reçois to day ce message ;
Que je mâempresse de vous communiquer !
La encore on pourra constater le pouvoir des mots,
Et la façon de les tordre :
Grâce au président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, un nouveau terme est apparu dans le vocabulaire politique: mahdaviat.
Je prends les précautions dâusage ! HEIN !
Ce nâest pas parce que jâaffiche un article qui a pour origine ââChristian Science Monitorââ Quâil doit être dit ou sous-entendu que jâappartiens à la division âCharlemagneâ ou das Reichâ
Aussi je vais au devant de lâobjection, Je ne tolérerai aucune censure :
Que les censeurs se le prennent pour dit tant pour ce qui concerne le préambule que sur lâorigine de lâarticle :
La menace mystique de Mahmoud Ahmadinejad
par Daniel Pipes
New York Sun
10 janvier 2006
Adaptation française: Alain Jean-Mairet
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www.csmonitor.com] (klic klic)
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www.globalsecurity.org] (klic klic)
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www.pbs.org] (klic klic)
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www.csmonitor.com] klic)
Grâce au président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, un nouveau terme est apparu dans le vocabulaire politique: mahdaviat.
Il sâagit, comme on pouvait sây attendre, dâun terme technique religieux. Mahdaviat est un dérivé de mahdi, un terme arabe signifiant «le bien guidé» et désignant un personnage central de lâeschatologie islamique. Comme lâexplique lâEncyclopedia of Islam, il est «le restauarateur de la religion et de la justice, celui qui régnera avant la fin des temps». Ce concept trouve son origine dans les premières années de lâIslam et, avec le temps, a été plus particulièrement associé à sa branche chiite. Alors quâ«elle nâatteignit jamais le rang dâélément essentiel dans la doctrine religieuse sunnite», poursuite lâencyclopédie, «la croyance en un mahdi de la famille du prophète devint un aspect central de la foi chiite radicale», où elle est également connue sous lâappellation de «retour du douzième imam».
Le mahdaviat désigne donc la foi en la venue du mahdi et les efforts pour préparer son retour.
Dans un reportage dâune grande qualité, Scott Peterson, de Christian Science Monitor, expose toute lâimportance du mahdaviat dans les ambitions dâAhmadinejad et explore les incidences de cette foi dans sa politique.
Par exemple, en 2004, alors quâil était maire de Téhéran, Ahmadinejad semble avoir discrètement incité le Conseil municipal à construire une grande avenue en guise de préparation à la venue du mahdi. Une année plus tard, en tant que président, il alloua 17 millions de dollars à lâérection dâune mosquée en carrelage bleu, intimement associée au mahdaviat, à Jamkaran, au sud de la capitale. Il initia également la construction dâune ligne ferroviaire directe entre Téhéran et Jamkaran. Il aurait plongé une liste des membres de son cabinet dans un puits adjacent à la mosquée de Jamkaran pour bénéficier dâune supposée influence divine.
Il aborde fréquemment le sujet, et pas uniquement avec des Musulmans. à lâoccasion de son discours aux Nations unies de septembre dernier, Ahmadinejad déconcerta les dirigeants mondiaux composant son auditoire en concluant son exposé par une prière pour la venue du mahdi: «à Seigneur tout-puissant, je te prie de hâter la venue du dernier dépositaire de tes secrets, le Promis, cet être humain parfait et pur qui remplira ce monde de justice et de paix.»
à son retour en Iran depuis New York, Ahmadinejad évoqua en ces termes lâeffet de son discours:
Un membre de notre groupe me dit que lorsque je commençai à dire «Au nom de Dieu, le tout-puissant, le miséricordieux», il distingua une lueur autour de moi et jâétais dés lors placé à lâintérieur de cette aura. Je lâai senti moi aussi. Jâai senti lâatmosphère changer tout à coup et, durant ces 27 à 28 minutes, les leaders mondiaux ne clignèrent plus des yeux. (â¦) Et ils étaient captivés. Câétait comme si une main sâétait emparé dâeux et maintenait leurs yeux ouverts pour recevoir le message de la République islamique.
Ce que Peterson appelle lâ«obsession présidentielle» du mahdaviat inspire à Ahmadinejad «une certitude qui ne laisse que peu de place au compromis. Le comblement du fossé entre riches et pauvres en Iran, le défi lancé à lâAmérique et à Israël et la création dâun programme dâarmement nucléaire â toutes ses initiatives sâinscrivent dans la préparation du retour du mahdi.»
«Le mahdaviat est un code désignant la révolution [islamique iranienne], câest lâesprit même de la révolution», indique le directeur dâun institut dédié à lâétude et à lâaccélération de la venue du mahdi. «Ce type de mentalité vous rend très fort», relève Amir Mohebian, le responsable de la rubrique politique du quotidien Resalat. «Si je crois que le mahdi va arriver dâici deux, trois, quatre ans, pourquoi agirais-je avec ménagement? Câest le moment de se montrer fort, pur et dur.» PBS relate que certains Iraniens «sâinquiètent de ce que leur nouveau président nâa aucune crainte de lâeffervescence internationale, quâil peut simplement la considérer comme un signe de Dieu»déclara Haminezad Taraghri, un supporter dâAhmadinejad et membre de la Coalition islamique, un groupe partisan dâune ligne dure. Cela suppose en effet de considérer Washington comme le rival de Téhéran, voire comme un faux mahdi. Pour Ahmadinejad, la première priorité consiste à défier lâAmérique, et plus spécifiquement à lui opposer un modèle puissant créé sur la base de la «démocratie islamique». Taragui prévoit de graves problèmes, à moins que les Américains ne changent fondamentalement leur approche.
Je préfère la formulation inverse. Les plus dangereux dirigeants de lâhistoire moderne sont ceux qui (comme Hitler) disposaient dâune idéologie totalitaire et dâune foi mystique en leur propre mission. Ahmadinejad remplit ces deux critères, comme le révèlent ses commentaires sur son discours aux Nations unies. Cette combinaison, ajoutée à un projet dâarsenal nucléaire, en fait un adversaire quâil faut absolument stopper. De toute urgence.
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