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Ghetto de Varsovie

Auteur hajkloufette 
Ghetto de Varsovie
Un site a voir meme si il est entierement en hebreu ... les photos sont magnifiques et tres emouvantes .

[warsaw.daat.ac.il]
Re: Ghetto de Varsovie
Un nouveau sondage du daily telegraph ... ( c est dingue !!!)

50% des britanniques n ont jamais entendu parler du camp de Aushwitz Birkenau !!!

60% des femmes de moins de 35 ans ne connaissent meme pas le concept ""shoa ""

Ces resultats ont de quoi inquieter alors qu on s apprete a commemorer les 60 ans de la liberation des camps de la mort ...
Re: Ghetto de Varsovie
La ligne éditoriale du Monde évolue-t-elle avec le départ d'Edwy Plenel, ou bien est-ce le rôle de victime assigné aux Juifs qui les motive, comme la chaîne de télévision ARTE, qui nous a amplement démontrer qu'elle préfère les Juifs morts pendant la Shoah que le juifs bien vivants d'aujourd'hui ?

Quoiqu'il en soit, la démarche du Mémorial et du Conseil Régional d'Ile de
France doit être saluée.

REPORTAGE
Des lycéens d'Ile-de-France sont sortis bouleversés de leur visite des camps
d'extermination nazis de Birkenau et d'Auschwitz

LE MONDE | 30.11.04 | 15h04 ⢠MIS A JOUR LE 01.12.04 | 16h21

Auschwitz, Birkenau (Pologne) de notre envoyée spéciale
Il y a ceux qui appréhendent ce voyage dans les camps de Birkenau et
d'Auschwitz, ceux qui se réjouissent de cette escapade scolaire, ceux qui y voient
l'approfondissement d'un des points du programme d'histoire-géographie.

Ce mercredi 24 novembre, quelque 150 élèves de huit lycées d'Ile-de-France
partent pour la Pologne visiter les camps d'extermination nazis dans le cadre
d'un voyage organisé par le conseil régional et le Mémorial de la Shoah, à quelques semaines de la commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, il y a soixante ans, le 27 janvier 1945.
"Oublier ça, ce serait un sacrilège, estime Matthias, 16 ans, en première S dans un lycée d'Antony (Hauts-de-Seine). Tous ceux qui ont le privilège de faire ce déplacement devront répandre l'envie de faire stopper les massacres." Désinvolte, une lycéenne de Montreuil (Seine-Saint-Denis) se réjouit d'arriver "au pays de Michal", un chanteur issu de l'édition 2003 de l'émission de TF1 "Star Academy", tandis qu'un de ses copains n'en revient pas d'avoir été tiré au sort pour faire le voyage. "C'est cool, c'est la première fois que ça m'arrive."

Quatre anciens déportés, qui accompagnent régulièrement des élèves, font partie du voyage. Dans le bus entre l'aéroport de Cracovie et le camp de Birkenau, Ida Grinspan, 75 ans, prend la parole. "Je voudrais vous parler d'avant le camp." Ses souvenirs sont d'une précision impitoyable. 16 juillet 1942, sa mère est arrêtée lors de la rafle du Vél'd'Hiv. 10 février 1944, trois gendarmes viennent la chercher, à minuit, chez sa nourrice.

Au camp de Drancy, l'espoir revient quand on informe les prisonniers qu'ils vont retrouver leur famille qui travaille en Allemagne. "Après cette annonce, j'étais sur un nuage." Suivent trois jours de voyage dans un wagon de bestiaux avec "la tinette qui déborde, première humiliation". Arrivée à Auschwitz, la jeune Ida doit abandonner dans la neige les provisions qu'elle conservait pour sa mère. Sa coiffure "de jeune fille -la- sauve".

Les nazis la pensent plus âgée que ses 14 ans, ce qui lui évite d'aller
directement à la chambre à gaz avec les plus jeunes, les plus faibles.
A Birkenau, ce mercredi, il neige et le vent est glacé. Une lycéenne
emmitouflée marche seule sur les rails qui aboutissent à la rampe de "triage" des déportés. "Je ressens la solitude, le froid des prisonniers, explique-t-elle.

Comment pouvaient-ils tenir avec si peu de vêtements ?..."
Dans les baraquements, les élèves prennent des photos des dortoirs sur trois étages. Ciment en bas, planches de bois sur les deux niveaux supérieurs.
"Nous avions une seule couverture pour au moins cinq femmes. Alors on se mettait au milieu à tour de rôle, pour avoir chaud, explique-t-elle. Sans solidarité, on ne peut pas survivre. Ce sont des petites choses au quotidien. Une simple phrase, un geste d'encouragement. Si on perdait le moral, c'était fini."

Moulla, 16 ans, en première S, cherche à se protéger. "Je voulais vraiment voir ce qu'est un camp de concentration, mais là je préfère ne pas approfondir, ne pas imaginer."
"IL FAUT FAIRE CE VOYAGE"

Avant de quitter Birkenau, une cérémonie de recueillement a lieu devant le mémorial du camp. Jo Wajsblat, sa tenue rayée de déporté au bras, son morceau de savon à la main, s'adresse aux élèves. "Nous sommes les derniers maillons de la chaîne. Après nous, il y a l'histoire. C'est un devoir de témoigner."Submergée par l'émotion, une élève pleure. "Tout ce qu'on a pu lire, voir au cinéma ou à la télévision est bien en dessous de la réalité elle-même,explique Averill, en première S. Ãa me tord l'estomac.

Mais Ida donne une autre vision du camp que celle de Primo Levi, très pessimiste. Elle appelle les autres femmes de son bloc ses sÅurs." "On a gagné, assure Ida. On a survécu, on n'est pas aigris, on est encore capables de s'émouvoir."
La neige a recouvert les baraquements en brique du camp d'Auschwitz.
Contrairement à Birkenau, conservé à l'identique, celui d'Auschwitz a été transformé en musée. Les objets entassés derrière les vitrines (valises, lunettes, chaussures d'enfants...) choquent les élèves. Les vitrines contenant des monceaux de cheveux et de prothèses émeuvent les plus indifférents. "A Birkenau, je me suis vraiment ennuyée, explique cette élève. Mais quand on voit des trucs comme ça... J'ai plein d'images qui me viennent."

Dans les couloirs de la cave, les élèves défilent dans les cellules de
famine, d'étouffement. Quelques-uns ricanent. Le voyage se termine par la visite de la chambre à gaz et des fours crématoires. Dehors, à la nuit tombée, des élèves s'attardent auprès de Jo. "Monsieur, bravo. Vous avez fait abstraction de vos souffrances pour venir témoigner ici, vous devriez être décoré", lâche Nibel, très ému.

"Au départ, on se disait : c'est la sortie de la journée, explique une élève d'Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne) dans l'avion du retour. Maintenant, je pense que ceux qui, parmi nous, ont pu taguer des graffitis racistes ou antisémites réfléchiront à deux fois." "Il faut faire ce voyage au moins une fois dans sa vie", considèrent David et Jonathan, deux frères jumeaux.

Martine Laronche
⢠ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 01.12.04
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