Arrêtons la collecte menée par le CBSP au profit du Hamas en France !

Arrêtons la collecte menée par le CBSP au profit du Hamas en France !

Paul Landau, vendredi 25 Mars 2005


Vendredi 25 mars s'ouvrira au Bourget la « 22ème Rencontre annuelle des Musulmans de France ». Sous ce titre anodin se cache en réalité la manifestation organisée chaque année par l'UOIF (Union des Organisations islamiques de France), mouvement islamiste proche des Frères musulmans qui tente - avec le concours de ministres français mal inspirés - de transformer les populations musulmanes de France en force électorale et en cheval de Troie de l'islamisme en Europe.

Parmi les intervenants invités à cette manifestation - qui avait accueilli en 2000 le cheikh Qaradawi, décisionnaire musulman devenu célèbre pour avoir autorisé les « bombes humaines » - on trouve cette année les islamologues français Olivier Roy et François Burgat (grand ami de Tariq Ramadan), mais aussi le prédicteur antisémite Hassan Iquioussen et le Sheikh Issam al-Bashir, ministre des affaires religieuses du Soudan, pays réputé pour sa grande tolérance en matière de religionâ¦

Mais l'aspect le plus scandaleux de cette manifestation est ailleurs. Parmi les nombreux stands que l'on trouvera au Bourget, figure en bonne place celui du CBSP (Comité de Bienfaisance et de Solidarité avec la Palestine). L'an dernier, ce stand occupait la place d'honneur, et il attirait des milliers de visiteurs, avec sa maquette très visible de la mosquée d'Al-Aqsa de Jérusalem. Sur le stand, des jeunes filles voilées invitaient les visiteurs à « parrainer un orphelin palestinien », pour la modique somme de 50 euros par mois. Mais, comme nous l'a rapporté une personne qui s'y trouvait, il suffisait de poser quelques questions pour avoir confirmation du fait que ces « orphelins » n'étaient pas des jeunes Palestiniens dont les parents étaient morts de maladie ou dans un accident de voiture, mais les enfants des shahids, les « martyrs » qui s'étaient fait exploser dans les autobus et les cafés de Jérusalem e!t de Tel Aviv.

Cette collecte menée dans l'Hexagone par le CBSP, au vu et au su des autorités françaises, s'inscrit en réalité dans le cadre de la « Campagne des 101 jours » organisée par le Sheikh Qaradawi, idéologue islamiste basé au Qatar et auteur d'une fatwa autorisant la participation de femmes aux « opérations de martyre », c'est-à-dire aux attentats suicide. Proche du Hamas, le cheikh Qaradawi a en effet mis sur pied depuis plusieurs années une opération de collecte de vaste envergure, dans la plupart des pays européens, par le biais d'associations se présentant comme « caritatives ». Les fonds récoltés par ces associations - dont le CBSP est l'une des plus importantes - sont mélangés et transférés d'un compte bancaire à un autre, puis utilisés pour financer à la fois l'infrastructure civile du Hamas (écoles, hôpitauxâ¦) et son infrastructure militaire, et notamment les famille!s des « martyrs ».

Les fonds versés aux familles des « martyrs » jouent un rôle essentiel dans la motivation des candidats à l'attentat suicide, en leur garantissant que leurs familles seront indemnisées après leur mort et qu'elles ne souffriront pas de problèmes financiers. C'est grâce à ces fonds que des pères, mais aussi des mères de famille (surtout depuis la fatwa du sheikh Qaradawi) acceptent d'abandonner leurs enfants pour se transformer en « bombes humaines » et entrer ainsi - c'est ce qu'ils croient - au « paradis d'Allah »â¦

Le 22 août 2003, le gouvernement américain a décidé de porter un coup d'arrêt au financement du terrorisme du Hamas, en gelant les biens de cinq associations basées en Europe, parmi lesquelles figure le CBSP français. Le communiqué du ministère américain des Finances expliquait comment le mouvement Hamas « lève des dizaines de millions de dollars chaque année dans le monde entier en utilisant comme couverture les collectes de fonds à des fins caritatives⦠Le Hamas reçoit des dons de donateurs privés à travers le monde, en Europe occidentale et en Amérique du Nord ». (Voir www.ustreas.gov/press/releases/js672.htm). Suite à cette décision américaine, certains pays européens ont eux aussi pris des mesures contre le financement du Hamas. C'est ainsi que le gouvernement allemand a interdit à la Fondation Al-Aqsa de poursuivre sa collecte sur le sol allemand, destinée au Hamas. Les tr!ibunaux allemands ont récemment confirmé cette décision (voir le compte-rendu sur le site www.intelligence.org.il/eng/sib/1_05/german.htm).

Et en France ? Le CBSP continue de mener sa collecte au profit du Hamas, en toute impunité. Une enquête de police très sommaire, au lendemain de la décision américaine du mois d'août 2003, a conclu que le CBSP ne menait aucune activité illégale. Mais le plus surprenant est la passivité des associations de défense des droits de l'homme, face à l'impunité dont bénéficie le Hamas sur le sol français. Quant aux grandes associations de la communauté juive de France, qui se sont mobilisées récemment pour toutes sortes de causes très nobles, comme les victimes du Tsunami ou la libération de la journaliste Florence Aubenas, elles n'ont pas trouvé à ce jour le temps de protester contre la collecte au profit du Hamasâ¦

Sur la route entre Tel Aviv et Herzéliya, au carrefour Gelilot, se trouve le Centre d'information sur le terrorisme. Ce centre, qui possède un site Internet très documenté (www.intelligence.org.il), comporte également un musée d'un genre tout particulier. Il s'agit d'une exposition sur le terrorisme palestinien, dans laquelle on peut voir des documents et des objets saisis par l'armée israélienne au cours d'incursions dans des villes palestiniennes. On peut ainsi découvrir une véritable ceinture d'explosifs, portée par un « martyr » du Hamas, qui a été interrompu au dernier moment avant de commettre son crime, ou encore un mannequin de femme habillée à l'occidentale, dont le léger renflement du ventre ne permet pas de deviner, même pour un Åil très exercé, qu'il cache une ceinture d'explosifs⦠On y apprend aussi comment sont confectionnées les bombes portées par les « martyrs !» du Hamas, avec des boulons et des clous qui démultiplient leur effet meurtrier, en défigurant et en estropiant des dizaines de civils israéliens.

Il serait utile que les touristes venant de France visitent ce musée, qui est ouvert au public (en prenant rendez-vous). Ils y verraient comment chaque euro collecté par le CBSP en France - et notamment lors du rassemblement du Bourget de l'UOIF, qui ouvrira ses portes demain - peut se transformer en bombes meurtrières et en boulons d'acier, destinés à transpercer la chair des femmes, hommes et enfants, assassinés dans les cafés et les restaurants de Jérusalem, de Tel Aviv ou de Haïfa... Peut-être nos amis juifs et non-juifs de France comprendront alors qu'il est grand temps de mettre un terme à la collecte menée par le CBSP au profit du Hamas.

Paul Landau est chercheur à Jérusalem. Vient de publier Le Sabre et le Coran, Tariq Ramadan et les Frères musulmans à la conquête de l'Europe (éditions du Rocher).



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Est ce que le Centre d'Information sur le Terrorisme est visité par les officiels internationaux qui viennent en Israel?
Si ça ne l'est pas, ça devrait l'être, c'est instructif pour le présent.
Beaucoup d'hommes politiques vont en Israel pour ramener de belles photos pour leurs plaquettes électorales, et ce à l'intention de leur électorat juif, la visite de ce centre d'information peut rendre plus difficile, en conscience, le double langage.

Girelle