Je crains la dernière fois en vous quittant de vous avoir laissé sur une mauvaise impression ?
Celle de vous laisser accroire que lâon ne pouvait avoir le titre de grands voyageurs Juifs que si on allait visiter Israël :
Et bien je vais essayer dâéclaircir ce point de vue ;
Il y a eu aussi le phénomène inverse ;
Je veux évoquer ces grands voyageurs qui quittaient Israël afin de visiter les communautés dipersées de par le vaste monde ;
Pour plus de facilités nous appellerons ces voyageurs âLes émissaires de la terre sainteâ :
Pour mémoire ? Nous nous souvenons que les trois grands centres Juif en terre sainte étaient les villes de Jérusalem, Hébron, Safed et Tibériade ;
Ces noyaux religieux ne se privaient pas dâenvoyer des émissaires vers les communautés Juive, véritables ambassadeurs, munis de lettre accréditives dument âtamponnées â par la signature des rabbins en renom :
Lâune des principales mission étaient vous vous en doutez déjà , de récolter des fonds :
Pour les écoles talmudiques, pour les bonnes Åuvres, pour les personnes en dessous du seuil de pauvreté, et OUI déjà à lâépoque ;
Les précurseurs en quelques sortes de la grande Golda Meir :
En principe ces émissaires étaient toujours bien accueillis, ne serait ce que pour connaître les éventuelles nouvelles de lâarrivée du Messie, puisque câest en terre sainte que cet événement se doit dâarriver :
Lâune des figures emblématique de ces émissaires se nommait :
Haïm Yossef Azoulaï (1724-1807)
RABBI HAÃM YOSSEF DAVID AZOULAY - LE HIDA
le HIDA (acronyme de Haïm Yossef David Azoulay) né en 1724 à JERUSALEM.
Il était descendant de Rabbi Abraham Azoulay l'un des sages de Castille expulsé d'ESPAGNE en 1492. La famille s'était d'abord installée à Fez au (maroc), avant de venir résider à HEBRON .
Du côté maternel, le HYDA descendait d'une famille Ashkénaze.
Sa mère Sarah était la fille du kabbaliste Yossef Bialer qui vint s'installer à Jérusalem avec le groupe du saint rabbin "Rabbi YEHOUDA HA-HASSID".
Comme vous pourrez le constater vous nâavez rien inventé de ce que vous appelez pudiquement les mariages âmixtesâ :
Le HYDA entreprit surtout des voyages de collecte de fond pour la yéchiva de Hevrone. Ces pérégrinations sont au nombre de deux.
Le premier voyage a lieu entre 1753-1758 et conduit le HYDA d'Egypte en Italie, puis en Allemagne; en Hollande, en Angleterre puis en France.
Au retour il repasse par l'Italie, la Turquie, Chypre, le Liban et regagne la terre sainte.
Lors de son passage à AVIGNON Hanoukka 1756 le Rhône est en crue.
L'inondation prend des proportions alarmantes. Des maisons s'effondrent, le niveau d'eau parvient jusqu'au quartier juif, pourtant en hauteur.
Le HYDA voit "la mort devant les yeux" aidé par les membres de la communauté, ils se revêtissent de sacs et pleurent à chaudes larmes,
le Hida dédie de l'argent pour la tsedaka
"D.ieu ait pitié de nous" â¦â¦â¦..la pluie cessa.
De retour à Jérusalem faisant état de disputes internes dans la communauté auxquelles il ne veut pas être mêlé , Il part pour l'Egypte ou il accepte la fonction de Grand Rabbin du Caire 'de 1764 à 1769).Il a hâte de retourner au bercail et s'établit à Hevrone.
Le deuxième voyage a lieu en 1772. Après quelques mois en Egypte il passe en Tunisie où il séjourne chez le Kaïd , Rabbi Yehoshoua Hacohen-Tennoudji.
C'est là qu'il apprend le décès de Rachel sa femme bien aimée.
Au printemps 1774 il embarque à Bizerte pour LIVOURNE en Italie. Il est reçu avec grands honneurs et réalise une grande collecte.
Je me permets dâinsister sur lâimportance du port de Livourne ;
Sa communauté Juive originaire dâEspagne chassée par lâinquisition avait grandement aidé à son développement
Ce sont les Granas qui développeront les échanges avec la Tunisie, et qui cohabiteront avec les Tounsa les Juifs établis en Tunisie depuis plus de deux mille ans,
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(Signé glibette, tiens quâest ce quâelle devient celle là ?)
Le HYDA visite les communautés dâItalie, dâAllemagne, dâAngleterre, enfin sur le chemin du retour les communautés Juives de France :
Il est enchanté par sa visite à Paris.
Il est invité par un noble non juif Mr Fabre, directeur de l'académie des sciences. Impressionné par le savoir du Hida,
Mr Fabre décida de le présenter à la cour de Louis XVI.
Il repasse enfin en Italie à Livourne, et c'est de là qu'il centralise son action:
Etude, Publication, collecte de fonds pour sa yéchiva.
C'est dans cet oasis de paix qu'il termine sa vie en 1806 après s'être remarié avec une autre RACHEL à Pise en 1778.
Son corps fut transporté et inhumé en Israël en 1960. â¦
Lorsqu'à la douane, il fut demandé d'ouvrir le cercueil quelle ne fut la surprise des témoins de constater â¦.que le corps du Tsadik était intact et n'avait pas suivi la moindre décomposition.
Le HYDA est enseveli au cimetière de Guivat SHAOUL à Jérusalem et sa Hilloula a lieu le 11 de Adar chaque année.
Les voyages du HYDA ont laissés des traces importantes, parce que ces émissaires de la terre sainte avaient des comptes à rendre, des dons à inscrire des notes de frais à produire,
Toutes ces choses là étaient consignées dans des carnets, qui se transmettaient dans les générations suivantes,
Tout y était indiqué :
Ou aller ?
Qui donnait ?
Quel était lâétat économique et spirituel des communautés
Ces carnets ? Les Pinkas, sont devenus des documents historiques ;
Question ?
Trouvez vous normal que lâon déterre les restes dâun rabbin soit-il prestigieux pour ramener son corps en Israël alors quâil est interdit de troubler le repos des morts ?
Pour voir la photo du HYDA
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