Le bol de sorgho
Sahfa drôô .
Sahlèb.
Passe sur ADRA ce jour.
Paris le 2/11/2004.
Bien connue des anciennes familles modestes tunes, cette fameuse âsahfa de drôoâ (bol de sorgho) servie au petit déjeuner dans un bol par la maman courageuse car elle sâobligeait à se lever de bonne heure pour la préparation de ce délicieux breuvage , a eut ses heures de gloire.
La réussite de cette mixture, composée dâun grand volume dâeau dans laquelle on y ajoute une bonne mesure de sorgho dans la casserole, résidait dans la patience à remuer lentement le tout, sans arrêt, sur un feu doux, â presque agonisantâ et cela afin dâéviter la formation de grumeaux pendant la cuisson.
Un certain temps doit être âconsomméâ pour le succès de lâopération. La cuisinière juge de la bonne cuite de son âbouillonâ quâaprès avoir constatée de la formation de remous â bloc bloc blocâ¦.âdans de petits cratères bouillonnants qui viennent expirer sur la surface de la mixture.
Elle doit aussi considérer sa fabrication comme cuite à point que si lâaspect du filet de sorgho quâelle laisse égoutter de sa louche prend une forme assez épaisse.
Une fois prête, âla solutionâ bien chaude est servie dans un bol.
On y ajoute par dessus du sucre fin, en grain ou dit âglacéâ.
La plupart du temps et afin dâéviter de se brûler les lèvres, le consommateur se prend un plaisir à âgouterâ sa précieuse matière, en la âramassantâ par petites cuillérées tout en rasant le pourtour intérieur du bol. Elle paraît moins chaude à ce niveau là .
Un bol de sorgho refroidit présente des craquelures à la surface. Il suffit de le remuer pour retrouver chaleur et saveur.
Jâai connu à part le sorgho fabrique à domicile dit maison ( diari) , celui dit de la rue, chez les marchands de beignets et autres petits commerces ayant pignon sur rue à la Goulette.
Il était cuisine dans un grand âChaudronâ à la base arrondie, posé sur un âBabourâ ( grand Primus) et toujours cuit à petit feu. Souvent le marchand le relevait selon le choix du client par des fruits secs tels que raisons secs, fruits de pin ( pignons) amandes douces pillées, morceaux de noix dâinde etcâ¦Les gourmands y ajoutaient un morceau dâHarissa Bel Louze ( petit carré de gâteaux oriental, environ 10 cm x 10, imbibé de miel et de fleur dâoranger ( mazar).
Le tout était encore saupoudré de sucre comme dit plus haut, et toujours au choix. La mélasse paraît il donnait un grand tonus matinal.
A déguster bien chaud. Bon appétit.
\rouge{Pour tous renseignements concernant la parution de mon livre ââ¦.LâEnfant de la Gouletteâ¦â contacté les éditions PUBLIBOOK n° téléphone au 01 53 69 65 55. Merci.}
ALBERT
