KKL « 9 » / CAPJPO « 0 »
Par Véronique Chemla pour Guysen Israël News
1 décembre 2004 / 23:35
Le 29 novembre, sâest tenu au Théâtre du Gymnase (Paris), le neuvième concert du KKL (Keren Kayemeth LéIsraël) en Europe afin de créer des aires de rencontres familles-soldats. Malgré les intimidations, notamment celles de la CAPJPO (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient), cette soirée a été un succès. A bien des égardsâ¦
Le KKL a organisé ces neuf concerts avec la Troupe de lâArmée de lâAir de Tsahal en France et en Suisse, malgré les manifestations de la CAPJPO, malgré la procédure judiciaire que la CAPJPO et lâassociation « Enfants de Palestine » ont intentée et malgré les intimidations à lâégard de permanents du KKL et de la direction du Théâtre du Gymnase à Paris.
La procédure en référé des associations CAPJPO (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient) et Enfants de Palestine-Abnaphilistine a même permis au KKL de récolter 900 ⬠au titre de ses frais de justice, ce qui ferait, ironie du sort, de la CAPJPO et d'Enfants de Palestine-Abnaphilistine les premiers donateurs du KKL de Paris.
Mais dâabord, un rapide flash-back.
Une campagne virulente
Voici quelques semaines, la CAPJPO a lancé une campagne virulente pour faire interdire ce gala parisien : fax, courriels, manifestations quotidiennes devant le Théâtre. Là , des échauffourées sont survenues le 27 novembre, entraînant l'hospitalisation de Olivia Zemor, responsable de la CAPJPO.
Jacques Bertin, directeur du Théâtre du Gymnase, a eu une attitude remarquable : malgré les pressions quâil a subies, il est resté ferme et courageux. Rappelons quâen 2002, devant des menaces, la direction du Paramount avait annulé la projection à des enfants du film ââ Harry Potter ââ lors de la fête de Hanouccah. Il sâagissait alors de financer un jardin dâenfants à Jérusalem. Et en 2004, le gala de lâABSI (Association pour le bien-être du soldat israélien)-Keren Or (rayon de soleil) en faveur des Åuvres sociales de Tsahal â bourses pour étudiants, etc. - nâavait pas eu lieu au Palais des Congrès, mais à la Grande synagogue de la rue des Victoires (Paris). Ce qui était une victoire lourdement symbolique de la CAPJPO : privés du droit de réunion dans un espace privé non confessionnel, les Juifs se repliaient dans leurs lieux privés de réunion. C'était comme un retour au ghetto. Câétait aussi une grave défaite de la république française.
La Préfecture de police de Paris a fait son travail de manière exemplaire, en déployant un impressionnnant service de sécurité pour permettre au public d'assister au spectacle dans la tranquillité. Sept cents spectateurs ont apprécié au Théâtre du Gymnase le talent des jeunes artistes israéliens et ont exprimé leur solidarité dans l'enthousiasme, parfois difficile à discipliner.
La justice française a tranché en faveur du KKL. Le juge des référés du Tribunal de grande instance de Paris (TGI) avait été saisi dâune demande dâannulation du gala de Paris. Le motif selon Me Sohil Boujellal, avocate de la CAPJPO, et Me Dominique Cochain, avocate de Enfants de Palestine-Abnaphilistine ? « Tsahal est notamment une armée dâoccupation et de répression condamnée par dâinnombrables résolutions de lâONU⦠La tenue dâun spectacle au profit direct dâune armée dâoccupation et en collectant des fonds à son profit est de nature à constituer un dommage imminent quâil convient de prévenir et constituerait un trouble manifestement illicite ».
L'avis de GIN : au-delà de la propagande anti-israélienne, aucun motif de fait ou de droit ne soutient cette assignation.
Lors de lâaudience du 29 novembre matin, Me Joël Bettan, avocat et vice-président du KKL-France, rappelait que le KKL était une ONG agréée par lâONU et la première association caritative à but écologiste. Me Serge Hoffman, conseiller du Théâtre du Gymnase, soulignait que des '' demandes politiciennes '' ne pouvaient pas être accueillies par la justice.
« Il sâagit d'un spectacle lyrique payant comme il s'en joue tous les jours », ce qui nâest en « rien répréhensible », a estimé Pauline Caby, Substitut du Procureur. Avant de sâétonner « que ceux à l'origine du trouble » avec des manifestations « à but d'intimidation » devant le théâtre, se pourvoient en justice pour réclamer l'interdiction du spectacle musical.
Grâce à la décision du juge des référés, câest notamment la liberté dâorganiser des événements en faveur dâIsraël qui est respectée. Car cette agitation avait aussi ce but : empêcher la communauté juive de France dâaccueillir qui elle souhaite, où elle le souhaite, quand elle le souhaite et dans le but quâelle souhaite. Lisons un extrait des minutes du jugement de M. Raingeard de la Blétière :
« La liberté dâassociation, la liberté du spectacle, la liberté du commerce et de lâindustrie dont lâexercice relève de lâordre public français. Ces libertés garanties par les conventions internationales, européennes et le droit français ne peuvent souffrir de restrictions que lorsque leur exercice constitue un trouble manifestement illicite ou un dommage imminent.
La seule production dâun chÅur de lâarmée de lâair israélienne, une collecte destinée à aménager les conditions de rapprochement des militaires israéliens et de leur famille ne constituent pas en soi, sauf une démonstration qui nâest pas faite, une activité délictueuse et comme telle illégale ».
Significations
Peu avant ce gala, un groupe pro-palestinien écrivait : « Il faut être le plus nombreux possible pour empêcher la tenue. (Venez sans badges, enfants⦠Soyez à lâheure, câest tendu) ».
Cependant, le camp pro-palestinien demeure divisé et mobilise peu, mais des gens hargneux. Ainsi, la CAPJO, « désormais rejetée par les autres associations de solidarité avec la Palestine pour ses alliances douteuses, [elle] n'a réuni qu'une trentaine de personnes devant le cinéma Rex. Au même moment, l'Association France-Palestine solidarité (AFPS) et une dizaine d'autres rassemblaient 300 personnes au pied de la porte Saint-Martin. Brandissant des drapeaux palestiniens, portant pour certains des keffiehs, scandant « Bush, Blair, Sharon, assassins » » (« Le Monde », 30 novembre 2004). Une centaine de jeunes pro-palestiniens, usant dâobjets menaçants, ont déclaré « attendre le Bétar ».
« Les sionistes font du bruit », titrait « Libération » (30 novembre).Câest faux. La CAPJPO et consorts font du bruit, intimident. Le KKL propose de la musique, de la convivialité. Ce quotidien concluait : « Le service d'ordre [des pro-palestiniens] était assuré par de très jeunes gens emmenés par Nouari Khiari, un proche de Farid Smahi, conseiller régional FN d'Ile-de-France ».
La réussite financière de cette soirée s'est doublée d'une réussite politique. Tous les élus locaux étaient présents ou représentés dans ces galas.
Ironie du sort, et Philippe Sarfati, directeur du KKL-Sud, le note ici en conclusion :
Le 11 novembre 2004, un terroriste assassin est mort en France.
Dix-huit jours plus tard, la Troupe de lâArmée de lâAir concluait une série de concerts en triomphe à Paris.
« Haï » (« vie » en hébreu) a pour valeur numérique « 18 ».
Câest le premier parallèle entre les valeurs de vie - celles de Tsahal - et les valeurs de mort, celles des terroristes.
Et enfinâ¦.
Rappelez vous, câest le 29 novembre 1947 que fut déclarée officielle à lâONU la création de lâEtat dâIsraël,
29 novembre 1947 / 29 novembre 2004
Une victoire de plus.
En fin de compteâ¦..
KKL « 10 » / CAPJPO « 0 »
KKL :
[
www.kkl.org.il]
[
www.kkl-france.org]
[
www.kkl-sud.org]