'â¦.Il y a une semaine, à cette minute même, je naissais.
J'étais dans un monde obscur, me nourrissant par un cordon, n'ayant personne comme compagnie sauf les bruits qui me parvenaient, de l'extérieur. J'étais dans ma bulle enfermée attendant l'instant où D ieu aura voulu que j'apparaisse au grand jour.
Je vivais dans un monde obscur sans mur ni tapisserie à l'abri, dans le ventre de ma jeune maman. De temps en temps, je sentais les caresses de ma tante Valérie qui posait sa main sur la paroi de la chaire bombée de maman. Je l'entendais même dire 'â¦Alors Titouille ..! Quoi tu te fais désirerâ¦â¦.?' Je lui répondais 'â¦. Chaque chose en son temps ma fille, ni avant ni plus tard, le juste milieuâ¦.!'
Et puis, il y a une semaine j'étais prête à sortir et à force de pousser, ma maman s'est délivrée de ma personne et là j'ai fermé les yeux et pris en bon bol d'air chauffé.
J'ai senti des mains étrangères me prendre, me lever, me laver pour me débarrasser de toutes mes petites saletés.
Comme un sou neuf, ils m'ont posé auprès de celle qui m'a porté durant 9 mois et j'ai vu son visage, puis celui de mon père qui pleurait. Mes grands-parents paternels étaient là , larmoyant, mamy Evelyne aussi. J'étais très entouré mais je sentais qu'il manquait, toi. Papy Albert.
Tu vins quelques heures plus tard, pour me découvrir et te découvrir.
Me voilà donc depuis une semaine dans la lumière de ce monde, un monde que je ne connais pas encore mais que je vais connaître. On dit de ce monde qu'il n'est pas terrible et qu'il ressemble à tous les autres mondes passes.
J'ai de la chance déjà d'être née dans une atmosphère paisible loin de bruits, des fureurs qui règnent ailleurs dans ce monde. J'ai de la chance d'être née dans un berceau et non pas dans quelques endroits déserts là , où la misère règne. D'être née, entourée par mes siens, mes tantes, oncles et cousins alors que d'autres naissent loin de tout, en solitaires parfois posés sur une marche d'église ou abandonnés quelque part, dans un lieu insolite.
Je remercie D ieu de tout mon cÅur. Pour ce privilège qu'il m'accorde.
Je suis née dans un monde où la guerre fait encore rage dans certaines régions alors que je croyais que la paix régnait sur la terre. La paix qui n'a jamais vraiment existée sur cette terre non pas à cause des hommes mais à cause de leurs phantasmes. Rien n'est si simple et tout est difficile. Je souhaite vraiment que notre futur soit un futur de joie, de plaisir, de prospèritè et de sérénité.
Et que je ne conjuguerai jamais le mot 'Peine' à tous les temps. J'ai envie de tout apprendre et surtout de bannir de ma bouche les mots tels que drames, malheurs et maladies etcâ¦
Je souhaite vivre tant qu'il y aura des hommes et des femmes sur cette terre, dans ce monde, une vie nouvelle, une vie humaine, une vie où la vraie fraternité s'imposera entre les êtres que D ieu a créeâ¦..
ALBERT
