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Broukhim Ha Bayim

Auteur hajkloufette 
Broukhim Ha Bayim
Attacher le passé au présent
Par Paule-Hélène Szmulewicz pour Guysen Israël News
6 septembre 2004 / 00:03


âTous les passagers sont priés de rejoindre leur place et dâattacher leur ceinture. Nous allons amorcer la descente sur lâaéroport Ben Gourion de Tel Aviv.
Il est 15 heures 45, heure locale.
La température au sol est de 29 degrés.
Le commandant de bord et son équipage vous remercient dâavoir volé sur la compagnie EL AL et seront heureux de vous revoir prochainement sur ces lignes.â


Plein soleil sur le hublot. Les vagues de la méditerranée bousculent la côte israélienne sur tout son long. Lâavion descend. Quelles pensées vous envahissent. Vous regardez en bas. Les maisons qui étaient alors minuscules se précisent. Les champs se rapprochent. La piste devient visible. Lâavion sort son train dâatterrissage.
Voilà le âfracasâ que vous attendiez : les roues de lâavion sur ce sol. Les applaudissements des passagers, les chansons israéliennes en fond sonore, lâémotion pleine dâêtre de retour⦠chez vous.
Votre voisin de siège est israélien, les hôtesses sont israéliennes, le pilote est israélien, les agents de sécurité sont israéliens, ceux qui sortent vos bagages de la soute sont israéliens, les douaniers sont israéliens, vous êtes en Israël, vous avez pris un aller simple.

Un aller sans retour. En fait, un véritable Retour, un Retour simple. Celui que vous attendez depuis⦠plus dâun millier dâannées.
Ici tout a changé. Autoroutes. Villes et villages. Pensez donc!

Mais⦠vous aussi vous avez changé.
Regardez-vous.
Toutes les civilisations vous ont passé dessus, elles vous ont séduits, elles vous ont agressés, elles vous ont envoutés et elles vous ont griffés, elles vous ont mentis, elles vous ont adoptés, elles vous ont repoussés, elles vous ont blessés, elles vous ont enrichis en même temps quâelles vous ont démunis, elles vous ont assassinés à petit feu ou à grand feu, elles vous ont fait voir tout ce quâelles pouvaient faire de vous.
Mais le pire, câest que parfois, elles vous ont fait perdre la mémoire.
Regardez-vous.
Regardez vos vêtements, ils sont recouverts de la poussière de lâhistoire. De toutes ces histoires qui ont failli vous faire oublier la vôtre.
Regardez vos yeux. Ils sont presque éteints. Heureusement que cette vieille fiole dâespoir ne vous a jamais quitté.
Regardez-vous.
Vous ne savez même plus parler hébreu. Vous ne savez plus le lire. Vous savez encore un peu lâentendre, mais vous ne savez plus le prononcer.
Vous vous êtes cru chez vous, là-bas. Câest donc pour ça que câétait si difficile de venir! On y a tous cru âêtre chez nous là-basâ.
Forcément! Après deux mille années, on finit par croire nâimporte quoi. ⦠on finit par âsây croireâ. Mais, entre nous, si on avait cru un peu plus⦠on nây aurait pas cru!.

Assez de bavardage. Allez, en voiture.
Ici, nous sommes dans la vallée de Ayalon.
Les monts désertiques sur la gauche, câest le début du Shomron.
Devant nous, ce sont les monts de Judée. Ils sont recouverts dâarbres plantés par le Keren Kayemet LeIsrael .
Vous savez où on va ?!
Il nây a pas besoin de vous le dire. Vous reconnaissez ces collines, les unes sâimbriquent dans les autres.
Les unes, et puis un tournant, et puis les autres. Cette montée vers Jérusalem est jalonnée de forêts de pins, de cyprès, dâhêtres, tout ça a poussé sur la rocaille, à tel point, quâil nây a plus de rocaille.
On laisse Shoresh sur la droite.
Sur la gauche, un monument dédié à ceux qui ont ouvert la voie sur Yéroushalaïm (Jérusalem). Combien de jeunes israéliens se sont battus et sont partis sur ces lieux. Ils ont permis le retour.

Nous approchons.
Devant nous, câest Mévassérèt Tsion, comme son nom lâindique, le Messager de Sion, la colline qui annonce Yéroushalaïm. Encore une descente sur Motsa, et voici la dernière montée. Après ce tournant, câest la ville.

Les maisons ont la couleur de la lumière. La roche est très claire, ça ne fait quâajouter à la clarté de la ville faite de vallons et vallées, de verdure et bosquets, de routes en pente et de chemins. Il nây a que très rarement des embouteillages car la ville se déploie sur plusieurs collines.
La beauté de cette ville câest sa simplicité sans faste, une beauté naturelle.

Vous avez déjà oublié avoir vécu ailleurs. Ne vous en faîtes pas, on vous le rapellera tous les jours, à cause de votre accent, à cause de vos manières, à cause de votre culture.
Vous allez vous transformer lentement, sans rien renier du passé, et en accueillant le futur.

Il sâagissait simplement de savoir où se trouvait votre présent.

Bienvenus chez vous.
Berouâhim habaïm.

je touve ce texte magnifique , alors je le partage avec vous ... Moi aussi j adore rentrer chez moi !!! etre meme pour quelques jours hors d Israel , ou qu on soit , je le ressens comme un reel manque et je ne peux m empecher de pleurer quand j arrive au dessus de Tel Aviv ... je dis toujours , je ne vais pas applaudir !!! c est nul ... mais j applaudis comme tout le monde car l emotion m etreint et que je suis follement heureuse d etre chez MOI !!!
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