Aujourdâhui ? Je voudrai aborder un des personnage central de la société Juive !
En tous cas pour ce qui concerne le monde Ashkénaze.
Puisque jâignore sa place dans le monde Sépharade ?
Non ! Non ! Ce nâest pas un personnage !
Puisque, oui ! En fait ? Câest un véritable métier :
Je veux parler du ?? ââSCHNORRERââ
Le Schnorrer câest le mendiant ! Enfin presque !
Il faut tout dâabord cadrer le concept :
Dans la charité Chrétienne câest le mendiant qui est redevable de son bienfaiteur :
Mais dans la religion Juive ? Les juifs qui se doivent de réaliser les 613 mitsvots :
Dâaccomplir la loi !
Mais Quelle est cette Loi ?
- Donner à ceux qui sont dans le besoin est une obligationâ¦
Jusque là , donc ? On peut dire que les juifs sont de bons chrétiensâ¦
Mais, donner n'est pas suffisant, il faut en plus remercier celui à qui l'on donne pour l'occasion qu'il nous offre de faire une bonne action !
La loi, c'est donner et remercier celui à qui l'on donne !
Ainsi donc ? Les Juifs se doivent-ils dâêtre reconnaissants à D.ieu dâavoir mis un âSchnorrerâ sur leurs pas quotidien et d'exécuter ainsi la mitsva concernant la charité :
Et câest là quâapparaissent toutes les dérives :
Le schnorrer nâignore pas cet état de fait !
Il sait quâon a besoin de lui !
On ne peut définir Le Schnorrer qu'en disant ce qu'il n'est pas :
Un mendiant⦠mais il n'en est pas un.
Câest une sorte de Rabbin ambulant, en même tant qu'il n'est pas rabbin. Il colporte des nouvelles, il argumente⦠Il demande de l'argent⦠Il pense juste, il donne des réponses cinglantes⦠Il est d'une impertinence incroyable⦠câest un homme fier, et fier de lâêtre !
Aussi voici quelques histoires de Schnorrer :
Elles vous feront sans doute sourire mais elle vous aideront à mieux comprendre le personnage :
Un Schnorrer demande de l'argent à un riche baron pour se rendre en cure à Ostende⦠Ostende, Ostende, lui répond le baron, il y a des villes d'eau moins huppées, plus abordables.
Rien n'est trop cher quand il s'agit de ma santé ! Lui rétorque le Schnorrer.
L'impertinence du Schnorrer est incroyableâ¦
Moi, (si j'avais été le baron de cette farce), cette réponse m'aurait certainement fâché. D'ailleurs, je n'ai jamais trouvé cette histoire particulièrement drôle⦠elle me semble relever d'un certain irréalisme⦠Pour franchement faire sourire ? ,
il manque quelque chose, quelque chose comme une boussoleâ¦
On y vient.
D'abord, cette histoire.
Un schnorrer demande de l'argent à un de ses bienfaiteurs.
Impossible, lui est-il répondu, je marie ma fille et⦠Quoi ! Vous mariez votre fille avec mes sous !
Une autre histoire, plus classique, celle du saumon mayonnaise qui recèle une énigmeâ¦
Freud avant de la raconter, en dit :
" Encore une histoire juive, qui pourtant n'est juive que par son décor, son fond étant tout simplement, humain. "
Là , il faut veiller à raconter cette histoire comme Freud le fait :
" Un malheureux pleurant misère emprunte 25 florins à u riche ami. Le jour même le bienfaiteur le trouve attablé au restaurant devant une portion de saumon mayonnaise.
Il lui en fait le reproche : " Comment ! Vous me tapez et vous vous offrez du saumon mayonnaise ! Voilà l'emploi de mon argent ! - Je ne comprends pas, dit l'autre ; sans argent impossible de manger du saumon mayonnaise ; j'ai de l'argent, et je ne dois pas manger du saumon mayonnaise ; quand donc alors ? Mangerai-je du saumon mayonnaise ? "
Laissons de côté le ressort comique de cette histoire pour nous demander ce qui fait dire à Freud la concernant :
" Encore une histoire juive, qui pourtant n'est juive que par son décor, son fond étant tout bonnement humain. "
J'ai quelques fois entendu, dit-il l'histoire du saumon mayonnaise racontée ainsi :
" C'est l'histoire d'un Schnorrer qui pleure misère et qui emprunte⦠"
Et bien NON !Non ! Ãa ne va pas du tout ! Quelque chose cloche. Vous nây êtes toujours pas !
- Le Schnorrer n'emprunte pas :
IL TAPPE !
Et lorsqu'il revient, ce n'est jamais pour rembourser, mais pour taper à nouveau.
- Le Schnorrer ne pleure pas misère⦠En aucun cas.
Câest est un homme digne et fier comme dit plus haut !
Pour Freud, une histoire qui commence par
" Un malheureux pleurant misère ", ce n'est pas une histoire de Schnorrer, ce n'est pas une histoire juive.
Pourquoi ?
Revenons à Ostende, à la cure :
" Ostende, c'est chérot, vous pourriez vous rendre dans une ville thermale plus accessible, laisse entendre le baron. " " Rien n'est trop cher lorsqu'il s'agit de ma santé ! Rétorque le Schnorrer ".
Freud commente cette histoire en ces termes :
" La vérité qui se cache ici est que le Schnorrer -dans son imagination- considère l'argent de son riche corréligionnaire comme le sien propre⦠"
Et Freud ajoute pour conclure :
" Le schnorrer est fondé à commettre cette confusion en raison de la Loi sacrée d'Israël. "
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