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SANHEDRIN (commémoration)

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SANHEDRIN (commémoration)

ââ Ce qui est unique en France, câest la manière dont la Révolution a opéré la séparation de lâEglise et de lâEtat :

Faire évoluer la République, cela ne veut rien dire.

Ce quâil faut faire évoluer, câest la connaissance du fait religieux, largement méconnu en France précisément a cause de la manière particulière dont cette séparation a été opérée.

Mais il ne faut surtout pas toucher au principe de la laïcité : (Elie Barnavi)

Le modèle ?

Celui proposé par le Comte de Clermont-Tonnerre en vue de lâintégration des juifs Français dans la société :

Tout aux juifs en tant quâindividus, rien aux juifs en tant que nation.

Câest sans aucuns doutes ce que Napoléon a voulu mettre en Åuvres :

De nombreux hommes politiques et des citoyens se plaignaient de la non intégration des Juifs à la vie nationale. Ils ne portaient à l'époque pas de nom de famille, les mariages mixtes étaient rares etc. Ce qui conduit en 1806 en Alsace à une flambée de violence contre la communauté juive. On leur reproche les intérêts usuraires exigés par certains prêteurs et le ministre de la justice réclame même des mesures contre eux.

Le 30 mai 1806, l'empereur prend alors un décret prévoyant, dans son article 2, « qu'il sera formé au 15 juillet prochain, dans notre bonne ville de Paris, une assemblée d'individus professant la religion juive et habitant le territoire français ». L'assemblée juive réunit donc 95 députés nommés par les préfets au niveau des départements. Un décret du 10 juillet 1806 adjoint 16 représentants des Juifs du royaume d'Italie. Les délibérations ont duré pendant presqu'un an, du 6 juillet 1806 jusqu'au 6 avril 1807, sous la présidence du banquier Bordelais Abraham Furtado.

Pour ceux qui désirent en savoir plus !

[fr.wikipedia.org] (klic klic)


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Fichiers:
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Re: SANHEDRIN (commיmoration)
PARIS (AFP) - Environ un millier de membres de la communauté juive de France étaient réunis dimanche sous les ors et les fresques de la salle Saint-Jean de l'Hôtel de Ville de Paris, pour fêter le bicentenaire du Grand Sanhédrin, réuni dans cette même salle par la volonté de Napoléon.Cette assemblée de notables juifs et de rabbins avait pris, au nom de la communauté juive, l'engagement de respecter la loi française. Ce "pacte" a été respecté depuis deux siècles, a rappelé Joël Mergui, président du Consistoire de Paris, en ouverture des cérémonies.
Jean Kahn, président du Consistoire de France, a ensuite évoqué l'histoire de la communauté juive, en France depuis 2.000 ans, puis le maire de Paris, Bertrand Delanoë a fait un discours très applaudi sur deux siècles "magnifiques et terribles". Il a rappelé l'Affaire Dreyfus, la rafle du Vel d'Hiv, la déportation mais insisté aussi sur la "fraternité" et sur "l'enrichissement" de la société française grâce à "l'âme juive".
Les comédiens Stéphane Freiss et Gérard Darmon ont ensuite lu les douze questions qui avaient été posées au Grand Sanhédrin par Napoléon au sujet de la conformité de la Torah avec la loi française. Les questions portaient sur le mariage, la fidélité à la patrie, la justice, l'activité professionnelle, les prêts d'argent (pas d'usure), etc.
Le Grand Sanhédrin était une idée de Napoléon. Il avait baptisé ainsi cette assemblée en référence à l'aréopage de grands prêtres qui, à Jérusalem, représentait les Juifs auprès des Romains. Le Grand Sanhédrin parisien s'était réuni du 10 février au 13 mars 1807 dans cette même salle Saint-Jean. Les Juifs avaient acquis la citoyenneté française en 1791 mais continuaient à vivre en communautés avec leur propre système de justice, leur état-civil. Napoléon avait décidé qu'ils seraient des citoyens à part entière, avec les droits et les devoirs que ce statut implique.
Les divers aspects de cette intégration font l'objet dans l'après-midi de deux conférences sur "le juif dans la Cité" et sur "s'intégrer sans se renier". Parmi les intervenants figurent l'historien Jean Tulard, le philosophe Bernard-Henri-Levy et le ministre Renaud Dutreil ainsi que le grand rabbin Joseph Haïm Sitruk.
La ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, devait prononcer l'allocution de clôture sur le thème de la fidélité à la patrie. Sa présence rappelle que les Juifs ont combattu pour la France, et que 6.000 sont morts pendant la guerre de 14-18.
Une exposition temporaire, très documentée, sur l'"Histoire des Juifs de France" rappelle les 2.000 ans de la communauté, ses traditions, son patrimoine et ses grands hommes.

Tu y etais suggest ??? racontes nous !!!




AM ISRAEL HAY
Re: SANHEDRIN (commémoration)
Intervention
de Monsieur Joël MERGUI
Président du Consistoire de Paris
Ile de France


Chers amis â¦

Câest avec beaucoup dâémotion que jâai lâhonneur dâintroduire ce bicentenaire du Grand Sanhedrin, inaugurant ainsi les commémorations du bicentenaire des Consistoires que nous célébrerons en 2007 et 2008.

La présence dans ce lieu prestigieux dâune assistance si nombreuse et dâintervenants dâune telle qualité prouve - si besoin était â que lâinstitution qui représente et fait vivre la communauté juive depuis 200 ans, à savoir le Consistoire, au-delà dâêtre au cÅur de la vie de chacun des juifs de France, est également au cÅur de la société française. Et câest peut-être déjà là le fait majeur quâil convient de marquer et de célébrer aujourdâhui.

Je souhaiterai tout dâabord remercier chaleureusement le Président de la République, Monsieur Jacques Chirac, dâavoir accepté de placer sous son haut patronage cette cérémonie, soulignant ainsi avec force lâenracinement de la communauté juive dans la République française et les liens particulièrement étroits qui les unissent dans cette Histoire si riche quâelles écrivent ensemble depuis 200 ans.

Je tiens également à vous remercier, Monsieur le Maire de Paris, cher Bertrand Delanoë, ami fidèle de la communauté juive, pour avoir accepté que cette cérémonie se déroule ici, à lâHôtel de ville de Paris, à lâendroit même où le Grand Sanhédrin a été réuni en mars 1807. Par le soutien que vous apportez à cette initiative, vous confirmez toute lâattention que vous portez à notre Communauté, comme vous le faites dans les multiples tâches liées à votre fonction et qui nous amènent si souvent à travailler ensemble.

Merci enfin à tous ceux qui ont contribué au succès de cette journée. Et en particulier aux prestigieux orateurs, qui par leur savoir et leurs analyses, nous permettront de partager un moment dâhistoire et de réflexion sur un thème qui nous passionne tous et porteur dâenseignements majeurs pour notre avenir commun : les juifs de France et la République.

Voilà donc très exactement 200 ans, presque jour pour jour, Napoléon 1er réunissait ici à lâHôtel de Ville de Paris, le Grand Sanhédrin avec un projet ambitieux : « Le Sanhédrin, tombé avec le Temple de Jérusalem, va reparaître pour éclairer par tout le monde le peuple quâil gouvernait⦠»


Il créait ainsi le fondement de ce quâallait devenir un an plus tard le Consistoire véritable ossature de la Communauté juive de France.
Au cours de cette convocation historique, douze questions majeures furent posées à lâAssemblée présente, portant sur lâorganisation, la vie et la fidélité de la Communauté juive.
Nous avons tenu à remettre en lumière aujourdâhui cette page mal connue et pourtant déterminante de notre histoire et de notre engagement.

Câest sous la direction rigoureuse et diplomatique du Grand Rabbin David SinZheim que des réponses furent apportées après plusieurs semaines de débats et discussions.
Ces réponses constituent ce que lâon peut qualifier de « pacte » unissant les juifs de France à la République alors naissante.

Ce pacte fondateur issu du Grand Sanhédrin, instituant la Communauté juive comme partie intégrante de la République, nâétait pas quâune simple déclaration dâintention.
Il est resté de mise pendant 200 ans.
Il prévaut encore aujourdâhui.

Et pourtant. Pendant ces 200 ans, lâhistoire commune des juifs et de la France a eu ses pages sombres : Le Capitaine Dreyfus. Lâoccupation. Les dénonciations. Le Vel dâHiv. La Shoah.
Et pourtant. Pendant ces 200 ans, malgré ces injustices et ces souffrances, les juifs de France nâont jamais remis en cause le pacte conclu en mars 1807.

Pendant ces 200 ans, les juifs de France, organisés en communauté constituée et structurée sous lâégide du Consistoire, ont fait preuve en toutes circonstances, et malgré tout, dâune triple fidélité.

Fidélité aux lois et aux valeurs de la République.

Jamais les juifs de France ne les ont remises en cause ou même discutées. Plus encore, Ils ont compté parmi les plus grands initiateurs, pourfendeurs, défenseurs de ces lois et de ces valeurs : justice, droits de lâHomme, laïcité, liberté, égalité, fraternité.
Les juifs de France ont toujours été de ces combats.



Fidélité à la Patrie.

Jamais les juifs de France nâont fait défaut à leur pays et à leurs concitoyens. Plus encore, ils ont toujours répondu présents à la France et à son histoire. De la Grande guerre, aux réseaux de résistance, en passant par la vie politique, économique, scientifique ou culturelle. Les juifs de France ont sans exception fait face à leur responsabilité. Malgré la Shoah et les 76000 juifs de France tués parce que juifs, la communauté juive de France est aujourdâhui la seule en Europe a avoir autant grandi après la guerre, sur les lieux même de lâHorreur. Peut-on imaginer une plus grande preuve de fidélité et de confiance en son pays ?

Fidélité à leur foi et à leur Histoire.

Jamais les juifs de France nâont renié leurs valeurs, leurs traditions, leur culture. Plus encore, ils ont constitué un apport incomparable, incontournable et incontestable au judaïsme et au Peuple juif dans son ensemble. Nos communautés sur cette terre depuis près de Deux mille ans, organisées et structurées dans lâinstitution consistoriale depuis deux siècles, nâont jamais cessé dâétudier, dâexpliquer, dâenseigner et dâéduquer. Nos rabbins, nos synagogues, nos écoles, ont forgé et formé à travers le temps plusieurs générations de juifs fiers de leur Peuple, de la Terre de leurs ancêtres, de leur Thora. Fiers de leur judaïsme et soucieux de le transmettre à leur tour.
Preuve sâil en fallait de la complète compatibilité de notre foi avec la loi du pays.
Je voudrais ici rendre un hommage appuyé à tous nos prédécesseurs Présidents rabbins Grands rabbins qui pendant deux siècles ont fait vivre et exister notre institution
Monsieur Jean Kahn, Merci pour votre contribution essentielle à la France et au Judaïsme français.

Voilà 200 ans que le Consistoire respecte scrupuleusement le contrat conclu en mars 1807 entre les juifs et Napoléon 1er .

Voilà 200 ans que les juifs de France contribuent à la construction de leur pays, tout en protégeant, en développant et en vivant leur foi, leur culture et leurs traditions.

Voilà 200 ans que dans le cadre du Consistoire vecteur essentiel et incontournable dâintégration, les juifs de France respectent leur passé et construisent leur avenir.

Câest pourquoi le Consistoire demeure aujourdâhui lâInstitution juive la plus ancienne de France et dâEurope, aussi représentative, aussi active et aussi vivante.

Depuis deux siècles, câest toujours vers notre institution que les juifs français se tournent pour leur vie religieuse et communautaire, lâéducation spirituelle, les mariages ou les divorces , les obsèques, lâalimentation cachère. Câest en son sein que les forces armées trouvent leurs aumôniers israélites, les hôpitaux leurs visiteurs et leurs conseillers religieux.

200 ans après, lâheure doit être au bilan et aux projections vers lâavenir.

En deux siècles, et malgré les vicissitudes de lâHistoire, la communauté juive de France a changé, a grandi, a mûri. Elle fait face aujourdâhui à de nouveaux besoins, à de nouveaux défis qui lâengageront pour les décennies à venir.

Le Consistoire, vieille dame des institutions juives de France, à lâorigine de la plupart dâentre-elles, possédant la sagesse et lâexpérience que son âge lui confère, mais également la vitalité et la force que ses membres lui apportent, le Consistoire devra donc répondre à ces besoins et relever ces défis.
Il lâa fait hier ; il le fait aujourdâhui ; il le fera demain.

Câest avec vous tous que nous y parviendrons, pour engager ce nouvel élan, pour construire la communauté juive de nos enfants.

Avec lâensemble des institutions juives de France.

Ce nâest quâunissant à nouveau nos forces, nos ressources, nos atouts, que nous parviendrons à construire les bases de la Communauté juive pour les siècles à venir et être ainsi les dignes héritiers des sages du Grand Sanhédrin .

Mais également avec les pouvoirs publics et lâEtat.

Les juifs de France font à nouveau face depuis peu au retour des doutes, des craintes et des peurs.

Les actes antisémites ont ressurgi dâun autre âge. Aucune faiblesse ne pourra être admise dans la lutte acharnée contre ce fléau. Lâactualité nous démontre malheureusement chaque jour que cette guerre là est encore loin dâêtre gagnée.

Dans le même temps, la liberté du culte et la garantie des pratiques du judaïsme ne doivent souffrir dâaucune concession.
Il en va du bon vivre des juifs dans notre pays.

Les droits nâexistent que parce quâen découlent des devoirs.

Le devoir dâavoir depuis 200 ans respecté le pacte républicain confère aux juifs de France le droit dâêtre exigeants et vigilants quant à leur avenir.
Câest parce que la Communauté juive nâa jamais, dans le passé, douté de sa responsabilité envers la nation, que la République ne devra jamais, dans lâavenir, transiger sur la sienne envers le judaïsme.

Deux siècles après la convocation du Grand Sanhédrin,
Deux siècles après lâinstauration de ce pacte républicain historique,
Deux siècles après une histoire commune passionnée, passionnelle et passionnante,
Le Consistoire, les Juifs et la République ont à nouveau rendez-vous avec lâHistoire.
Nos enfants nous regardent, nous écoutent et nous attendent.
Ensemble, continuons à faire vivre ce pacte bicentenaire, fierté de notre passé et porteur dâespoir pour notre avenir.
Publié par Bernard Koch à 3/13/2007

Re: SANHEDRIN (commémoration)
Notre opinion par François d'Orcival

Le serment de 1807 veillait sur lâespérance des uns, sur la charité des autres. Frères et français.
Mais sâil y a ici modèle dâintégration, câest bien quâil peut manquer ailleurs. « Avez-vous vu des jeunes juifs casser des voitures ? », sâinterroge Joël Mergui. Peut-on parler de lâintégration des musulmans comme on vient dâévoquer celle des juifs ?

[www.valeursactuelles.com] (klic klic)

Jeune Juifs en train de casser des voitures au pieds dâune EGLISE ???



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