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LE CHANT DE LA SOLITUDE

Envoyé par breitou 
LE CHANT DE LA SOLITUDE
04 novembre 2019, 10:29
Le CHANT DE LA SOLITUDE. ( texte inédit)

Mémé Yinyin ( Meiha Z’AL) perd son mari bien jeune. En 1945. Elle vécu un moment toute seule avec ses deux grands enfants puis un jour, maman les prend chez elle. Son frère JO, Poupée et Méme Yinyin. Une bénédiction la vieille. Je l’ai tjs dis et écrit, j’ai ouvert les yeux sur elle.

Une seule chose m’intriguait mais que j‘ai compris bcp plus tard. Pourquoi Meiha chantait des chants tristes tout en coupant des pommes de terre, écosser des petits pois, frotter le linge dans la bassine en fer, pourquoi des chants tristes et monotones alors qu’elle avait souvent le sourire accroché à ses lèvres. Elle qui était une femme appréciée pour ses conseils, par ses voisins, souvent invitée chez eux, pourquoi ces chants monotones dans sa solitude qd elle était dans la cuisine, ou assise sur son divan mais jamais dans son café préfère le REX. Ses chants langoureux avaient t’ils une origine… ? Une tragédie dans sa vie… ? Ses paroles étaient rimées et improvisées. Une voix discordante, qui ne ressemblait en rien à celle de MARIE LAFORET zal, ou à celle de SYLVIE VARTAN moins encore à DALIDA. Bien qu’en étant jeune, 6 ans, je comprenais bien son judéo,
c est le sien que je parle.

A six ans, on ne pose pas trop de questions, on écoute, on entend, on regarde, la mami rouler ses petites pattes, son hlalem, repasser le linge en s’asseyant dessus pour économiser le charbon et l’ électricité, entendre cet écho du pet qui réchauffait notre ‘presque taudis’, pas besoin de chauffage à cette époque, qu’un CHEKHEN et un simple canoun souvent à deux mentons le troisième avait décédé au cours d’un accident avec une chaise. La chaise s est retrouvée raccourcie de 2 cms et papa l’aimait bien parce qu’il buvait sa boukha penché et accoudé, comme le verre de vin à PÂQUE. On a la chaise qu’on aime. Nous n’avions pas d’assurance tous risques à cette époque.

Bref, Dans ses chansons, le nom de RABI revenait souvent, nos prénoms aussi, chantait t’elle à notre gloire, à nos faits alors que n’avions que 6, 4 et 2 ans… ? 3 prénoms revenaient souvent dont une Merie… !!! Or MERIE, je ne la connaissais pas, serait t’elle une de ses filles disparues accidentellement, et les deux autres qui étaient t‘ils. L’age de comprendre arrive et bien sur, Maman me raconte la tragédie qu’a vécue ma grand mère. J’ai compris ce jour là, pourquoi ses chansons étaient monotones, tristes, pleurante, parce par moment une larme sèche coulait sur ses joues.

Les chansons de la tristesse étaient pour elle, un remède, un soulagement, des invocations envers
D ieu même si 3 des ses enfants sont partis en bas age suite à une épidémie de choléra. Elle chantait en tapotant ses genoux, non pas pour être accompagnée par un écho ‘genoutale’, mais parce que ces gestes exprimaient des regrets. Comme pour dire à D IEU...’...ALLAICH YE RABI… !’

Elle n est pas la seule à chanter des chansons tristes, il m’arrive par moment, dans ma solitude de chanter RABI YAI TAIEB...RABI MEYIR...RABI CHYMYONE sur des airs qui ne sont pas des JERKS mais des LAMENTATIONS….Comme YE RABI HNINI….EBAT’LI DAHKA...Lolll
D ieu envoie moi un rire….
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