Une jeune fille qui va bien de Sandrine Kiberlain - la critique
Karelle Fitoussi
"Une jeune fille qui va bien"
RÉALISÉ PAR : Sandrine Kiberlain
AVEC : Rebecca Marder, India Hair, Anthony Bajon
DATE DE SORTIE :
22 janvier 2022
Sandrine Kiberlain signe un premier film prometteur avec la lumineuse Rebecca Marder.
Le synopsis
Irène, jeune fille juive, vit l’élan de ses 19 ans à Paris, l’été 1942. Sa famille la regarde découvrir le monde, ses amitiés, son nouvel amour, sa passion du théâtre… Irène veut devenir actrice et ses journées s’enchaînent dans l’insouciance de sa jeunesse.
La bande-annonce
La critique
Elle pourrait être une jeune fille d’aujourd’hui. Irène a 19 ans, des rêves de théâtre et de grand amour plein la tête, l’insouciance de son âge et le goût du collectif. Oui mais voilà, nous sommes en 1942 et, dans Paris, la bête rôde… Pour son premier film de réalisatrice, Sandrine Kiberlain raconte sans s’appesantir l’horreur en marche, les lois antijuives de l’Occupation, les amis qui s’évaporent sans prévenir, le contre-champ de la guerre… Résolument légère, elle filme au présent l’urgence virevoltante d’une jeunesse fauchée en plein élan, refuse avec pudeur d’épaissir le trait et échappe au didactisme de la reconstitution historique. C’est à la fois grave et lumineux, très personnel et tristement moderne. Surtout, le film vibre de l’éclat de sa jeune révélation, Rebecca Marder, qu’on retrouvera bientôt sous les traits de Simone Veil jeune dans le biopic d’Olivier Dahan.
