Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

« Témoignages : pourquoi nous, Juifs de Tunisie, avons quitté notre pays natal ».

Envoyé par nanu 
Re: Pourquoi mes Parents et mes grands parents sont partis de Bizerte
09 novembre 2006, 23:01
L'histoire de la TUNISIE nous dira uèn jour qu'en aucun cas la tunisie a fait des lois ou de simples arretes pour demander l'expulsion des juifs tunisiens . leur depart etait un depart voulu . les juifs sont partis tous seul; de leur propre volonté.Eux se considerait comme les autres francais alors que les musulmans consideraient et considerent aussi les juifs comme etant des nationaux à part entiere.Ce sentiment et cette croyance persiste encore . Que des regrets des deux cotes. La loi tunisienne ne fait aucune difference( EX = code du statut personnel. heritage;probleme d'execution des jugements civils ou l'huissier doit respecter les fetes juives..... etc)
LE departs des juifs de la tunisie etait un depart imité et calqué sur les francais parce que les juifs ;etant tunisiens se consideraiet comme francais , il se croyaient chasses de tunisie alors qu'en france ils se sont trouves etrangers . la plupart des juifs tunisiens n'avaient qu'une carte de sejour et une netionalité tunisienne ..
Sincerement; Je pense qu'ils ont commis une faute à l'egard de la tunisie ( je n'ai pas le droit de sanction ) mais qu'ils sont toujours les biens venus en tunisie car beaucoup de juifs ont reussi en France ou ailleurs alors qu'ils oublient qu'ils sont tunisiens et qu'ils peuvent reussir en Tunisie .La tunisie a ete et est toujours un terre appartent a ses enfants qu'ils soient musulmans; chretiens ou juifs .L'essentiel qu'ils mangent tous l'harissa.
Re: Pourquoi mes Parents et mes grands parents sont partis de Bizerte
09 novembre 2006, 23:11
gabriel guedj a écrit:
-------------------------------------------------------
> MARCSFEZ a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Je suis le petit fils D Elie Sfez,
> proprietaire du
> > Belvedere et de pas mal d usine en Tunisie.
> Le
> > gouvernement tunisien a nationalise tous les
> biens
> > de mon grand pere en 1961. je susi en train
> de
> > preparer un dossier contre le gouvernemnt
> Tunisien
> > et le gouvernemnt francais pour savoir ce qui
> c
> > est reellement passe la bas. J ai deja fais
> > certaine demarche et on ma carrement jete. si
> vous
> > avez la moindre info a me communiquer. N
> oubliez
> > pas la France a demande a Israel de
> dedommager
> > tous les palestiniens. Pourquo ipas nous pas
> 2
> > poids 2 mesures
> >
> > merci
> >
> > Marc sfez
MONSIEUR
votre demarche me semble errrrrronnée
si vous pouvez prouver vos droits -titre foncier a l'appui, je vous garantits la reussite contactez moi par email
>
>
>


Re: Pourquoi mes Parents et mes grands parents sont partis de Bizerte
11 novembre 2006, 03:41
j'ai demandé à Monsieur cfez de prendre contact avec moi
je l'attends toujours
il aura des bonnes nouvelles
merci
Re: Pourquoi mes Parents et mes grands parents sont partis de Bizerte
25 février 2007, 20:59
Il faut que Juifs et Arabes de Tunisie confrontent franchement leur histoire, et sans embellisements nostalgiques.

Le fait est tres clair que les Juifs ont compris, avec les processus d'Arabization, et des decrets anti-Juifs qu'il n'y avait pas de futur pour eux, sans la protection francaise.

It les Juifs de Tunisie, ont ete obliges de partir, le coeur tres lourd de chagrin! Mais ils voulaient vivre comme egaux avec les Arabes, et dans une culture/context francais, qui allait disparaitre.

Il ne faut pas renier son histoire. Et sur une base de verite, l'amitie des Juifs de Tunisie et des Arabes de Tunisie peut continuer a fleurir!
Shalom, Paix, salem
Rachelle
shalom et salem:
deux mots identiques qui nous lient les uns aux autres .
l'histoire fait de notre fraternité ce qu'elle veut mais elle ne pourra jamais s'effacer de notre memoire .
memoire d'amour et cordialité.
que pourrons nous dire ?que pourra dire salem à shalom ?
ils se diront qu'un jour les juifs sont partis de Tunisie ; salem posera la question à shalom autour d'une partie de chkobba (jeu de cartes )
shalom dit aujourd'hui la vraie raison de son depart .c'est à l'independance de la tunisie et c'est la faute d'un article dans la constitution de la jeune republique tunisienne _ la langue arabe est la langue officielle de la tunisie et l'islam est la religion de l'etat .
dans la pratique , Bourguiba ne permet pas aux jeunes juifs tunisiens de faire le service militaire; l'administration est arabisée .Mais il n'a jamais offensé un juif par une parole ou un acte direct.il a toujours defendu les juifs
le changement du statut personnel ( abolition du tribunal rabbinique )
on rajoute encore la nationalisation des terres agricoles en 1964 - beaucoup de juifs etaint français) s'estimaient touchés dans leur integrité ont quitté la Tunisie sans jamais la quitter
c'est la cause du depart de chalom .chalom a grandi en france et a eu des beaux enfants .il a toujours honoré la tunisie
alors salem est resté en Tunisie en pleurant . il pleurt encore parce qu'il est séparé de son frere jumeau c'est à dire de son egal et de son bras droit sans savoir POURQOUI .
La situation est bien changée parce que le courage du gouvernement tunisien actuel est clair: la Tunisie est la votre et ce pouvoir a permis à des juifs de recuperer beaucoup de leurs biens immobiliers _ je connais des juifs tunisiens qui ont recupere meme des terrains agricoles (j'ai la preuve).
salem invite aujourd'hui toute la famille de shalom à venir à la goulette et lui offrir un bon poisson au café vert de la goulette casino
est ce que vous savez pourqoui on a appelé ce restaurant CAFE VERT? ou café verre ?ou café ver ( pardon et cordialement à tous les harissiens )
Re: « Témoignages : pourquoi nous, Juifs de Tunisie, avons quitté notre pays natal ».
29 septembre 2007, 21:10
Les derniers juifs de Tunisie - Par Filippo Petrucci - 18 fevrier 2007 -

"Pourquoi est-ce la fin? Parce que c'est l'histoire et que nous n'y pouvons rien". Cette histoire, c'est une histoire parmi tant d'autres, celle du peuple hébraïque avec ses demi-frères arabes, c'est celle des juifs tunisiens. La voix qui essaie d'expliquer la disparition d'une résence bimillénaire, c'est celle de David Guetta, octogénaire Secrétaire du Grand Rabbin de Tunis. Le monde de la communauté hébraïque en Tunisie est mort et ce que les survivants peuvent encore dire n'intéresse personne.

C'est une histoire que peu de gens connaissent et dont encore moins se rappellent, parce qu'il est inutile de célébrer la mort d'une culture quand en même temps c'est un monde entier qui meurt.

En 1946 l'Europe prend conscience de la Shoah nazie, qui a privé pour toujours l'ancien continent d'une partie importante de son histoire. Simultanément s'accomplit un autre holocauste, celui-ci seulement culturel. "Il faut bien utiliser les mots", continue Victor Guetta. "Ce qui s'est passé en Europe est aberrant. Ce qui s'est passé ici, à partir de l'après-guerre et jusqu'aux années 50 est seulement triste: nous étions plus de 80 000 en Tunisie avant le deuxième conflit, 2,5% de la population au moins; maintenant nous arrivons à peine à 2000 (soit 0,02%)".

En recherchant les juifs tunisiens il ne faut pas penser rencontrer des orthodoxes bouclés, alourdis par des chapeaux noirs et de grands manteaux, ni entendre des dialogues en yiddish. Ces clichés représentent les juifs Ashkénazes, du Nord et centre Europe. Ceux du Maghreb sont juifs nés avec la "reconquista" de Isabella de Castiglia: ce sont les Sépharades, qui prennent leur nom exactement de l'Espagne, Sefarad en hébreu. Ils sont semblables aux arabes et beaucoup d'entre aux ne connaissent d'ailleurs pas l'hébreu, à l'exception de ce qu'ils ont appris pour prier à la synagogue. "En vérité je n'arrive pas même à le lire", déclare en souriant Mathilde Arbib, 81 ans, dans sa maison parisienne.

A partir de 1948 plusieurs vagues de juifs ont laissé l’Afrique du Nord pour s'installer en France, en Israël ou dans d'autres pays européens. "Tous mes enfants ont quitté la Tunisie. Après la guerre, les notables arabes firent une proposition à mon mari, qui était un commerçant formidable et très aimé par tout le monde: convertis-toi à l'Islam et tu seras le Président de la Chambre de Commerce de Sfax. Il refusa et répondit: comment pourriez-vous avoir confiance en un homme qui se convertit seulement par intérêt? Puis il est mort, mes fils sont partis et enfin, moi aussi j'ai laissé la Tunisie".

La carte des juifs tunisiens était riche de localités: des petites communautés qui étaient là depuis des siècles avant Jésus-Christ et des milliers d'années avant la prédication de Mohammed. Il y avait des villes et des villages peuplés de juifs partout, sur la côte, dans le désert, jusqu'aux frontières plus perdues avec l'Algérie. Aujourd'hui il reste quelques juifs à Sfax, d'autres peut-être à Soussa et encore dans deux pôles: au Nord de Tunis et au Sud de Djerba. L'île de Djerba, très connue pour ses plages bondées de touristes occidentaux, est selon un adage local, "l'antichambre de Jérusalem". En effet, selon la tradition, la première communauté est arrivée à Djerba en 586 avant JC, après la destruction du premier temple par Nabucodonosor. Ces juifs, pour la plupart de la lignée sacerdotale des Cohanim, amenèrent avec eux une pierre du temple détruit de Salomon pour l'utiliser comme pierre de la fondation de leur synagogue: la Ghriba, la "merveilleuse". La Ghriba est la grande synagogue située à Houmt-Souk, village principal à l'extérieur de Djerba, et est encore aujourd'hui le lieu d'un important pèlerinage annuel. Son nom revient souvent dans les bouches des juifs locaux. "C'est là-bas qu'avec ma famille je me suis réfugiée pendant la guerre", explique Renée Didi, elle aussi pluri-octogénaire. "Nous étions là-bas mais nous avions aussi peur car les allemands ont occupé la Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. Quand ils passèrent par Djerba ils étaient alors désespérés. Ils ont pris tous les ex-voto en or qui étaient gardés dans la Ghriba; ils ont aussi fait des choses pires."

Beres Saban, chemisier à la retraite, et sa femme Messaouda peuvent le confirmer "J'avais sept ans et ma femme neuf. Les allemands sont arrivés pendant le Shabbat (le samedi juif), notre communauté étant très religieuse, tout le monde était chez soi. Ils prirent le rabbin Halfon et en le menaçant avec le fusil, ils le poussèrent sur la jeep: ainsi ils ont fait le tour de la 'hara Kebira' et de la 'hara Essghira' (les deux quartier juifs). Ils demandaient 50 kilos d'or sinon le rabbin était mort. Enfin nous avons réussi à trouver 40 kilos dont on a augmenté le poids avec des morceaux de cuir. Je me rappelle que mon père, en voyant le rabbin ainsi humilié pendant le shabbat pleura et se griffa tout le visage de rage."

Messaouda produit du vin avec ses fils (à la maison, avec les pieds) et commente "Malheureusement, moi aussi je me rappelle bien. Ma soeur était mariée depuis un an et elle était enceinte, elle mourait de peur. Et je me rappelle aussi que l'on ne sait rien sur cet or; certains disent qu'il est en Suisse, mais il semble qu'en réalité il ne soit pas arrivé en Allemagne car des bandits arabes l'auraient intercepté dans un village voisin d'ici, à Mareth."

A ce moment-là il y avait presque 6000 juifs sur l'île, aujourd'hui ils sont environ 900. André Zaoui, en octobre 1950, écrivait pour la Revue de la Pensée Juive: "La communauté juive de Djerba a le caractère d'une société ancienne et pauvre: la misère et l'absence d'hygiène sont des règles comme la légende et la superstition. Les vêtements des juifs sont identiques à ceux des arabes, y compris le fez rouge. C'est difficile de les distinguer, leurs femmes sont complètement couvertes comme les femmes arabes". C'est une représentation qui sous certains aspects est encore valable aujourd'hui. Qui imagine un riche quartier juif, qui imagine Anvers et ses tailleurs de diamants, est très loin de la vérité. Pas seulement parce que la 'hara Kebira', unique "ghetto" resté, a des routes poussiéreuses et souvent pas goudronnées, mais surtout parce que c'est encore vrai qu'il est impossible de distinguer entre les fils d'Ismaël et les fils d'Isaac: les deux ont le teint foncé, ils s'habillent de la même façon et ils parlent depuis toujours la même langue, l'arabe. Cette communauté est très religieuse: chaque jour des groupes d'au moins cinq personnes se rencontrent pour prier dans les dix-sept synagogues qui existent outre la Griba, et qui de cette manière restent ouvertes. Toutefois, l'hébreu reste la langue pour la prière, l'arabe la langue pour communiquer. Désormais, il y a une école, financée par la communauté même, où les enfants peuvent aussi étudier l'hébreu moderne. Celle-ci aussi est pauvre, il y a de la poussière partout; les jeunes institutrices, filles de la communauté, enseignent l'hébreu, parlent arabe et s'expriment avec un français élémentaire.

La vie en commun arabo-juive ne semble pas problématique, mais il est facile parmi les jeunes arabes d'entendre des commentaires contre le peuple de David. Ils sont faits à mi-voix, comme ceux de Sofien, 38 ans, un des milliers de chauffeurs de taxi de Houmt-Souk, qui éteint le taximètre pour parler avec nous. "Ici sur l'île il y a 6000 juifs; le casino est géré par eux et c'est pour ça que nous, tunisiens, ne pouvons pas y rentrer." Inutile d'objecter que les juifs sont 900 (environ), et que ce sont les lois du Président Ben Alì qui interdisent un tas de choses à son peuple.

Bessadak Kaies a 27 ans, c'est un petit commerçant de Gabès. Il a un grand sourire et parle tranquillement de tout, il a cette chose typique liée à la relaxation des vacances. Si on le questionne sur les juifs et la Ghriba il hausse les épaules "Oui, il y a eu un attentat en avril 2002, mais personne n'est mort, seulement quelques blessés. Au contraire, selon moi ce sont les mêmes juifs qui ont mis la bombe, pour avoir plus de contrôle sur la police." Le kamikaze qui s'est fait explosé avec un camion, très probablement un membre de Al-Qaeda, a tué 21 personnes, presque tous des touristes allemands. Et déjà en 1985 les murs de l'actuelle Ghriba, rebâtie sur les anciennes fondations dans les années 1930, ont été ensanglantés: un soldat, Hatem Chehibi, qui était là pour maintenir l'ordre, s'est mis à tirer des rafales avec sa mitrailleuse. Quatre morts, dont un bébé d'un an.

Il n'y a pas un anti-hébraïsme déclaré, c'est plutôt un sentiment de malaise répandu, alimenté aussi par le conflit israëlo-palestinien. Mais peut-être pour certains, c'est aussi un triste et long héritage de la guerre. "Nous sommes bien ici, c'est notre pays. Et je dois dire que pendant la guerre beaucoup d'arabes nous ont aidé contre les allemands" raconte Isaac Didi, ancien commerçant de 83 ans, dans son salon à Sfax. "Oui, quelques uns étaient contents des nazis, mais en général tout s'est bien passé avec les arabes." Son épouse Daisy, une des plus belles femmes de Sfax dans les années 60, n'est pas d’accord: "La réalité c'est que les arabes ont toujours collaborés avec les nazis. Je me rappelle qu'un jour, mon père n'avait pas mis l'étoile jaune sur nos vêtements; et quand nous sommes sortis, les enfants - mais aussi les autres - nous ont montrés du doigt en disant "ils sont juifs, ils sont juifs."

Le Président Ben Alì, qui dans tous les lieux publics bénit son peuple, fait tout le possible pour maintenir de bons rapports avec la communauté juive restante (comme avait fait son prédécesseur Habib Burghiba). A Djerba le Gouvernement a racheté une synagogue de 1838, la Bet El, qui, si elle avait finie entre les mains des arabes, devait devenir une partie du marché; maintenant elle est en restructuration, tous les travaux sont payés par la République de Tunisie.

Ben Alì a aussi versé environ 350.000 euros pour faire repeindre la grande synagogue de Tunis, bâtie par des maçons italiens dans les années 30 pour accueillir environ 35.000 juifs, et maintenant destinée à en recevoir moins de mille. Devant la porte il y a plusieurs gardes armées et au moins quatre policiers en civil. A l'extérieur, il est interdit de prendre des photos; à l'entrée un policier en civil montre son pistolet et son badge et demande de présenter un passeport ou une carte d'identité pour en faire des photocopies. Enfin, au moment de sortir a lieu un bref interrogatoire, questions, réponses etc. Toute ces mesures de sûreté peuvent s'avérer inutiles quand passe une carriole pleine de figues de Barbarie: une possible bombe est bloquée devant l'entrée alors que les policiers mangent tranquillement les fruits qui leurs sont offerts, le garçon de la carriole est résigné.

David Guetta lui aussi est résigné: "Quand la Tunisie était encore constituée de tribus, les juifs étaient déjà là, vivaient dans les montagnes avec les berbères. Puis nous avons réussi à vivre avec les arabes; nous avons bien vécu avec les tunisiens qui à mon avis sont des arabes plus doux. Nous avons aussi supporté le talon nazi. Aujourd'hui nous sommes toujours moins nombreux, les jeunes sont presque tous partis et les vieux meurent. C'est dommage? C'est l'histoire, c'est tout."

Filippo Petrucci


Note : Pour cet article, j'ai mené des entretiens à Paris, Tunis, Sfax et Djerba. Pour la rédaction définitive j'ai aussi utilisé:

1.Histoire des Juifs en Afrique du Nord, André Chouraqui, Hachette, Paris, 1972 (pour les statistiques sur la population tunisienne en général et pour celles sur la population juive de 1909 à 1976)

2.Les Juifs de Tunisie sous l'occupation allemande p.225-240 dans "CRIMES ENNEMIS EN FRANCE - La persécution raciale", Service d'information des crimes de guerre - Document pour servir à l'histoire de la guerre, Office français d'édition, Paris, 1947 [Jaques Billiet, Directeur du Service d'information des Crimes de Guerre] (aussi pour des statistiques et des données sur la population juive pendant la seconde guerre mondiale)

3.Juifs en Terre d'Islam, les communautés de Djerba, Lucette Valensi et Abraham L. Udovitch, éditions des archives contemporaines, 1991 (pour l'histoire de l'origine de la communauté de Djerba)

4.Djerba, ou l'une des plus anciennes communautés juives de la Diaspora, André Zaoui, dans Revue de la Pensée Juive V, Octobre 1950, p.129-136 (passage cité dans l'article)

5.Les Juifs de Djerba entre crainte et déchirement, Emmanuel Haymann, dans Tribune Juive N° 909, Paris, du 28 Février au 6 Mars 1986 p.14-21 et 23 (pour les données sur la fusillade dans la Griba)

Source : [basbazaar.blogspot.com]

Another posting provided by Filippo Petrucci. For his Ph.D. Filippo researches the Jewish history in Arab lands, notably the Maghreb. Below you will find his excellent article Les derniers juifs de Tunisie based on both the study of literature and interviews conducted in Paris, Tunis, Sfax and Djerba. The article originally appeared in Italian in the January 2005 edition of the magazine Teseo. Aurélie Souet has helped with it's translation to French.
Re: « Témoignages : pourquoi nous, Juifs de Tunisie, avons quitté notre pays natal ».
29 septembre 2007, 21:35
LU SUR ADRA

Par Bekhor - le lundi 09 février 2004

Extrait d’un chapitre du livre en préparation : « Les mémoires d’un déraciné » copyright avril 2004.

Dés son accès à l’indépendance, le gouvernement de la Tunisie de Bourguiba, instaura une loi sur le contrôle des changes.

Cela voulait dire que l’exportation des devises à l’étranger était interdite sauf autorisation spéciale.

Pour voyager à l’étranger le quota de devises à prendre avec soi était
insignifiant, l’équivalent de 10 euros environ.

Une autre mesure sournoise, prise parmi tant d'autres par ces mêmes
autorités a été d’instaurer un « formulaire de change des devises »,
conformément à la nouvelle loi sur le contrôle des changes.

Ce formulaire à été créer pour dégoûter et faire déguerpir à jamais les
commerçants et les entreprises non arabes ainsi que les populations
ethniques non majoritaire.

Pour importer en Tunisie des marchandises, les entreprises devaient fournir à l’état tunisien ces formulaires obligatoires via leurs banques afin que les autorités les autorisent d’échanger leurs dinars tunisiens en devises étrangères pour payer les produits importés, cette pratique est courante dans le commerce international.

Quand ces formulaires étaient remplis et donnés aux banques par des
entreprises appartenants à des « non arabes », les autorités ne donnaient aucune suite aux demandes, les formulaires ne revenaient jamais.

Quand c’étaient des entreprises appartenant à des arabes, les formulaires revenaient en majorité avec des réponses favorables.

Cette mesure n’étant pas officielle, l’état tunisien n’était pas en
infraction vis-à-vis des lois internationales.

Cette mesure sélective a été une des autres des raisons radicales pour faire fuir les ethnies non arabes de Tunisie.

Ces derniers distinguant ces mesures défavorables, comprenaient qu’il y
avait une hostilité flagrante envers eux et qu’ils étaient désormais
indésirables.

Ils devaient partir définitivement malgré eux pour l’étranger.

Ils devaient refaire une nouvelle vie, démunis de leurs biens et sans aucun moyen financier dans les nouveaux pays de prédilection.

Ils n’avaient plus aucun espoir de retour dans ce pays où ils avaient vécu une vie paisible, pacifique et débonnaire.

Ils devaient tout abandonner, pratiquement tout ce qu’ils possédaient, leurs maisons avec le contenu, les magasins, les commerces, les chalutiers, les immeubles, les fermes, les oliveraies, les vignobles, les bijoux, les voitures, etc. etc.

Les ethnies non arabes ne vendaient presque pas leurs biens, cela ne servait a rien, étant donné que les prix avaient chutés énormément et que les produits de la vente étaient séquestrés dans des comptes bancaires à la banque centrale de Tunisie d’ou il était impossible de les transférer à l’étranger.

Ces derniers ne pouvaient pas non plus s’en servir sur place, car ils ne
pouvaient sortir de ces comptes bancaires qu’une petite somme modique par semaine.

Ces mesures créèrent les motivations aux départs définitifs des ethnies non arabes qui s’effectuaient en masse, il y avait les français pieds noirs, les maltais, les siciliens, les italiens, les grecs, les juifs et d’autres minorités.

Victor C.
je m'appele max (motti( cohen.je suis ne a tunis en 1936.vec mes parents nous habitions l'avenue de paris au 110 face a la synagogue.
mon avait une grande epicerieau 123 de l'avenue.
me famille etait sioniste.je frequentai l'alliance a la hara sgira.
en outre je pousuivai des cours d'hebreu a la grande synagogue et en plus je prenai des cours d'hebeu an prive.mes soeurs etes a l'ecole
rue hoche.mes copains habitataient la rue glatigny. j'ete membre du betar,mes soeurs ete au thora vaaboda,
a la fin de l'annee 1948 nous quittions tunis por faire notre alya
nous avons quitte la tunisie parcque pour nous israel etee la realisation d'un reve.
nous sommes parti pour israel chaque jour on recite dans la priere
åúçæðá òéððå áùåáùê ìöéåï
et que pendant les fetes de pessah on chante leshana habaa bi yerushalim. et parceque nous voulions vivre dans uns democratie chez nous en majorite maitre de notre destin. nous avions raison comme nous l'avons aujourd'hui/
bonne fete shana tova
Re: Pourquoi mes Parents et mes grands parents sont partis de Bizerte
12 novembre 2008, 18:11
a Marc sfez
salut,,
concernant vos proprietes en tunisie,,est c que vous avez des titres fonciers? essayez de me contacter
Les derniers juifs de Tunisie
14 décembre 2008, 04:45
Les derniers juifs de Tunisie - Par Filippo Petrucci - 18 fevrier 2007 -

"Pourquoi est-ce la fin? Parce que c'est l'histoire et que nous n'y pouvons rien". Cette histoire, c'est une histoire parmi tant d'autres, celle du peuple hébraïque avec ses demi-frères arabes, c'est celle des juifs tunisiens. La voix qui essaie d'expliquer la disparition d'une présence bimillénaire, c'est celle de David Guetta, octogénaire Secrétaire du Grand Rabbin de Tunis. Le monde de la communauté hébraïque en Tunisie est mort et ce que les survivants peuvent encore dire n'intéresse personne.

C'est une histoire que peu de gens connaissent et dont encore moins se rappellent, parce qu'il est inutile de célébrer la mort d'une culture quand en même temps c'est un monde entier qui meurt.

En 1946 l'Europe prend conscience de la Shoah nazie, qui a privé pour toujours l'ancien continent d'une partie importante de son histoire. Simultanément s'accomplit un autre holocauste, celui-ci seulement culturel. "Il faut bien utiliser les mots", continue Victor Guetta. "Ce qui s'est passé en Europe est aberrant. Ce qui s'est passé ici, à partir de l'après-guerre et jusqu'aux années 50 est seulement triste: nous étions plus de 80 000 en Tunisie avant le deuxième conflit, 2,5% de la population au moins; maintenant nous arrivons à peine à 2000 (soit 0,02%)".

En recherchant les juifs tunisiens il ne faut pas penser rencontrer des orthodoxes bouclés, alourdis par des chapeaux noirs et de grands manteaux, ni entendre des dialogues en yiddish. Ces clichés représentent les juifs Ashkénazes, du Nord et centre Europe. Ceux du Maghreb sont juifs nés avec la "reconquista" de Isabella de Castiglia: ce sont les Sépharades, qui prennent leur nom exactement de l'Espagne, Sefarad en hébreu. Ils sont semblables aux arabes et beaucoup d'entre aux ne connaissent d'ailleurs pas l'hébreu, à l'exception de ce qu'ils ont appris pour prier à la synagogue. "En vérité je n'arrive même pas à le lire", déclare en souriant Mathilde Arbib, 81 ans, dans sa maison parisienne.

A partir de 1948 plusieurs vagues de juifs ont laissé l’Afrique du Nord pour s'installer en France, en Israël ou dans d'autres pays européens. "Tous mes enfants ont quitté la Tunisie. Après la guerre, les notables arabes firent une proposition à mon mari, qui était un commerçant formidable et très aimé par tout le monde: convertis-toi à l'Islam et tu seras le Président de la Chambre de Commerce de Sfax. Il refusa et répondit: comment pourriez-vous avoir confiance en un homme qui se convertit seulement par intérêt? Puis il est mort, mes fils sont partis et enfin, moi aussi j'ai laissé la Tunisie".

La carte des juifs tunisiens était riche de localités: des petites communautés qui étaient là depuis des siècles avant Jésus-Christ et des milliers d'années avant la prédication de Mohammed. Il y avait des villes et des villages peuplés de juifs partout, sur la côte, dans le désert, jusqu'aux frontières plus perdues avec l'Algérie. Aujourd'hui il reste quelques juifs à Sfax, d'autres peut-être à Soussa et encore dans deux pôles: au Nord de Tunis et au Sud de Djerba. L'île de Djerba, très connue pour ses plages bondées de touristes occidentaux, est selon un adage local, "l'antichambre de Jérusalem". En effet, selon la tradition, la première communauté est arrivée à Djerba en 586 avant JC, après la destruction du premier temple par Nabucodonosor. Ces juifs, pour la plupart de la lignée sacerdotale des Cohanim, amenèrent avec eux une pierre du temple détruit de Salomon pour l'utiliser comme pierre de la fondation de leur synagogue: la Ghriba, la "merveilleuse". La Ghriba est la grande synagogue située à Houmt-Souk, village principal à l'extérieur de Djerba, et est encore aujourd'hui le lieu d'un important pèlerinage annuel. Son nom revient souvent dans les bouches des juifs locaux. "C'est là-bas qu'avec ma famille je me suis réfugiée pendant la guerre", explique Renée Didi, elle aussi pluri-octogénaire. "Nous étions là-bas mais nous avions aussi peur car les allemands ont occupé la Tunisie de novembre 1942 à mai 1943. Quand ils passèrent par Djerba ils étaient alors désespérés. Ils ont pris tous les ex-voto en or qui étaient gardés dans la Ghriba; ils ont aussi fait des choses pires."

Beres Saban, chemisier à la retraite, et sa femme Messaouda peuvent le confirmer "J'avais sept ans et ma femme neuf. Les allemands sont arrivés pendant le Shabbat (le samedi juif), notre communauté étant très religieuse, tout le monde était chez soi. Ils prirent le rabbin Halfon et en le menaçant avec le fusil, ils le poussèrent sur la jeep: ainsi ils ont fait le tour de la 'hara Kebira' et de la 'hara Essghira' (les deux quartier juifs). Ils demandaient 50 kilos d'or sinon le rabbin était mort. Enfin nous avons réussi à trouver 40 kilos dont on a augmenté le poids avec des morceaux de cuir. Je me rappelle que mon père, en voyant le rabbin ainsi humilié pendant le shabbat pleura et se griffa tout le visage de rage."

Messaouda produit du vin avec ses fils (à la maison, avec les pieds) et commente "Malheureusement, moi aussi je me rappelle bien. Ma soeur était mariée depuis un an et elle était enceinte, elle mourait de peur. Et je me rappelle aussi que l'on ne sait rien sur cet or; certains disent qu'il est en Suisse, mais il semble qu'en réalité il ne soit pas arrivé en Allemagne car des bandits arabes l'auraient intercepté dans un village voisin d'ici, à Mareth."

A ce moment-là il y avait presque 6000 juifs sur l'île, aujourd'hui ils sont environ 900. André Zaoui, en octobre 1950, écrivait pour la Revue de la Pensée Juive: "La communauté juive de Djerba a le caractère d'une société ancienne et pauvre: la misère et l'absence d'hygiène sont des règles comme la légende et la superstition. Les vêtements des juifs sont identiques à ceux des arabes, y compris le fez rouge. C'est difficile de les distinguer, leurs femmes sont complètement couvertes comme les femmes arabes". C'est une représentation qui sous certains aspects est encore valable aujourd'hui. Qui imagine un riche quartier juif, qui imagine Anvers et ses tailleurs de diamants, est très loin de la vérité. Pas seulement parce que la 'hara Kebira', unique "ghetto" resté, a des routes poussiéreuses et souvent pas goudronnées, mais surtout parce que c'est encore vrai qu'il est impossible de distinguer entre les fils d'Ismaël et les fils d'Isaac: les deux ont le teint foncé, ils s'habillent de la même façon et ils parlent depuis toujours la même langue, l'arabe. Cette communauté est très religieuse: chaque jour des groupes d'au moins cinq personnes se rencontrent pour prier dans les dix-sept synagogues qui existent outre la Griba, et qui de cette manière restent ouvertes. Toutefois, l'hébreu reste la langue pour la prière, l'arabe la langue pour communiquer. Désormais, il y a une école, financée par la communauté même, où les enfants peuvent aussi étudier l'hébreu moderne. Celle-ci aussi est pauvre, il y a de la poussière partout; les jeunes institutrices, filles de la communauté, enseignent l'hébreu, parlent arabe et s'expriment avec un français élémentaire.

La vie en commun arabo-juive ne semble pas problématique, mais il est facile parmi les jeunes arabes d'entendre des commentaires contre le peuple de David. Ils sont faits à mi-voix, comme ceux de Sofien, 38 ans, un des milliers de chauffeurs de taxi de Houmt-Souk, qui éteint le taximètre pour parler avec nous. "Ici sur l'île il y a 6000 juifs; le casino est géré par eux et c'est pour ça que nous, tunisiens, ne pouvons pas y rentrer." Inutile d'objecter que les juifs sont 900 (environ), et que ce sont les lois du Président Ben Alì qui interdisent un tas de choses à son peuple.

Bessadak Kaies a 27 ans, c'est un petit commerçant de Gabès. Il a un grand sourire et parle tranquillement de tout, il a cette chose typique liée à la relaxation des vacances. Si on le questionne sur les juifs et la Ghriba il hausse les épaules "Oui, il y a eu un attentat en avril 2002, mais personne n'est mort, seulement quelques blessés. Au contraire, selon moi ce sont les mêmes juifs qui ont mis la bombe, pour avoir plus de contrôle sur la police." Le kamikaze qui s'est fait explosé avec un camion, très probablement un membre de Al-Qaeda, a tué 21 personnes, presque tous des touristes allemands. Et déjà en 1985 les murs de l'actuelle Ghriba, rebâtie sur les anciennes fondations dans les années 1930, ont été ensanglantés: un soldat, Hatem Chehibi, qui était là pour maintenir l'ordre, s'est mis à tirer des rafales avec sa mitrailleuse. Quatre morts, dont un bébé d'un an.

Il n'y a pas un anti-hébraïsme déclaré, c'est plutôt un sentiment de malaise répandu, alimenté aussi par le conflit israëlo-palestinien. Mais peut-être pour certains, c'est aussi un triste et long héritage de la guerre. "Nous sommes bien ici, c'est notre pays. Et je dois dire que pendant la guerre beaucoup d'arabes nous ont aidé contre les allemands" raconte Isaac Didi, ancien commerçant de 83 ans, dans son salon à Sfax. "Oui, quelques uns étaient contents des nazis, mais en général tout s'est bien passé avec les arabes." Son épouse Daisy, une des plus belles femmes de Sfax dans les années 60, n'est pas d’accord: "La réalité c'est que les arabes ont toujours collaborés avec les nazis. Je me rappelle qu'un jour, mon père n'avait pas mis l'étoile jaune sur nos vêtements; et quand nous sommes sortis, les enfants - mais aussi les autres - nous ont montrés du doigt en disant "ils sont juifs, ils sont juifs."

Le Président Ben Alì, qui dans tous les lieux publics bénit son peuple, fait tout le possible pour maintenir de bons rapports avec la communauté juive restante (comme avait fait son prédécesseur Habib Burghiba). A Djerba le Gouvernement a racheté une synagogue de 1838, la Bet El, qui, si elle avait finie entre les mains des arabes, devait devenir une partie du marché; maintenant elle est en restructuration, tous les travaux sont payés par la République de Tunisie.

Ben Alì a aussi versé environ 350.000 euros pour faire repeindre la grande synagogue de Tunis, bâtie par des maçons italiens dans les années 30 pour accueillir environ 35.000 juifs, et maintenant destinée à en recevoir moins de mille. Devant la porte il y a plusieurs gardes armées et au moins quatre policiers en civil. A l'extérieur, il est interdit de prendre des photos; à l'entrée un policier en civil montre son pistolet et son badge et demande de présenter un passeport ou une carte d'identité pour en faire des photocopies. Enfin, au moment de sortir a lieu un bref interrogatoire, questions, réponses etc. Toute ces mesures de sûreté peuvent s'avérer inutiles quand passe une carriole pleine de figues de Barbarie: une possible bombe est bloquée devant l'entrée alors que les policiers mangent tranquillement les fruits qui leurs sont offerts, le garçon de la carriole est résigné.

David Guetta lui aussi est résigné: "Quand la Tunisie était encore constituée de tribus, les juifs étaient déjà là, vivaient dans les montagnes avec les berbères. Puis nous avons réussi à vivre avec les arabes; nous avons bien vécu avec les tunisiens qui à mon avis sont des arabes plus doux. Nous avons aussi supporté le talon nazi. Aujourd'hui nous sommes toujours moins nombreux, les jeunes sont presque tous partis et les vieux meurent. C'est dommage? C'est l'histoire, c'est tout."


Filippo Petrucci


Pour cet article, j'ai mené des entretiens à Paris, Tunis, Sfax et Djerba. Pour la rédaction définitive j'ai aussi utilisé:

Histoire des Juifs en Afrique du Nord, André Chouraqui, Hachette, Paris, 1972 (pour les statistiques sur la population tunisienne en général et pour celles sur la population juive de 1909 à 1976)

Les Juifs de Tunisie sous l'occupation allemande p.225-240 dans "CRIMES ENNEMIS EN FRANCE - La persécution raciale", Service d'information des crimes de guerre - Document pour servir à l'histoire de la guerre, Office français d'édition, Paris, 1947 [Jaques Billiet, Directeur du Service d'information des Crimes de Guerre] (aussi pour des statistiques et des données sur la population juive pendant la seconde guerre mondiale)

Juifs en Terre d'Islam, les communautés de Djerba, Lucette Valensi et Abraham L. Udovitch, éditions des archives contemporaines, 1991 (pour l'histoire de l'origine de la communauté de Djerba)

Djerba, ou l'une des plus anciennes communautés juives de la Diaspora, André Zaoui, dans Revue de la Pensée Juive V, Octobre 1950, p.129-136 (passage cité dans l'article)

Les Juifs de Djerba entre crainte et déchirement, Emmanuel Haymann, dans Tribune Juive N° 909, Paris, du 28 Février au 6 Mars 1986 p.14-21 et 23 (pour les données sur la fusillade dans la Griba)
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved