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L’intégralité du documentaire sur les Juifs Tunisiens : Bons baisers de la Goulette

Envoyé par lapid 
L’intégralité du documentaire sur les Juifs Tunisiens : Bons baisers de la Goulette
05 avril 2010, 06:47
L’intégralité du documentaire de France 5 sur les Juifs Tunisiens : Bons baisers de la Goulette - 5 Aout 2009

Qui sont les Juifs venus de Tunisie ? Comment ont-ils vécu là-bas ? Pourquoi sont-ils venus en France ? Loin des clichés qui ont fait leur succès au cinéma, Ruth, Isaac, Guy, Alain, Charles et quelques autres racontent leur histoire à travers leurs souvenirs.....

Pour en savoir plus :

[www.youtounsi.com]

On les appelle les « Juifs tunes » à Paris, ils ont investi les quartiers de Belleville, du Sentier et du Faubourg-Montmartre. Pourtant, leur vie n’a pas commencé ici ; elle a pris racine de l’autre côté de la Méditerranée, en Tunisie. Ceux que la réalisatrice a rencontrés à Paris racontent la nostalgie d’un paradis perdu. Ils se souviennent, idéalisent parfois leurs 20 ans passés au bord de la mer dans le quartier de la Goulette, à Tunis, la douceur de vivre bercée par l’odeur du jasmin. Des souvenirs qui constituent un véritable ciment entre ces exilés depuis toujours attachés à la France......

De la Tunisie vers la France

La présence des Juifs en Tunisie remonte à plus de 2 000 ans.
Ils vivaient au côté des musulmans, s’habillaient comme des Orientaux, parlaient judéo-arabe. Longtemps, ils constituent une communauté pauvre, un peu à part. Au XIXe siècle, ils évoluent dans leur quartier, séparés mais aussi protégés. Pourtant, en Tunisie, les différentes communautés — musulmane, italienne, juive et française — ont vécu en bonne intelligence. L’arrivée des Français transforme l’économie du pays et fait marcher l’ascenseur social. Une élite juive s’installe alors peu à peu.

D’un autre côté, l’appauvrissement de nombreux Tunisiens fait naître un sentiment nationaliste. Puis arrivent les heures sombres de la guerre, 3 000 Juifs tunisiens sont déportés, leurs biens confisqués. Mais, après la Libération, ils décident de tirer un trait sur Vichy et demeurent attachés aux valeurs de la France, qui leur a déjà tant donné. La première rupture arrive en 1956 au moment de l’indépendance : la Tunisie devient officiellement un Etat arabe islamique, les Juifs perdent leurs repères, ne maîtrisent pas assez l’arabe. C’est alors qu’ils se tournent vers la France et partent avec les colons.
Au total, ils sont 55 000 à s’installer dans l’Hexagone, où la communauté se reconstitue. Entre-temps, leur regard s’est aussi porté vers le nouvel Etat d’Israël, 5 000 s’y installent. Ils vont vivre avec lui les soubresauts de l’histoire du Moyen-Orient, assister à la radicalisation de certains musulmans et à la montée de l’antisionisme du monde arabe, notamment à partir de la guerre des Six-Jours, en 1967. Autrefois 100 000, il ne reste aujourd’hui que 1 200 Juifs en Tunisie, beaucoup reviennent chaque année dans ce pays qu’ils n’ont jamais vraiment quitté.
Lundi 11 mai 2009, France 5 a diffuse le documentaire réalisé par Lucy Caries "Bons baisers...de la Goulette".

« Bons baisers from la Goulette » relate plus d’un siècle d’histoire de la communauté juive tunisienne, du Protectorat Français en Tunisie jusqu’à aujourd’hui. La réalisatrice nous propose un documentaire historique et sociologique, qui dévoile cette liaison affective et sensuelle qui lie les « juifs tunisiens » à la Tunisie, et ce malgré les chocs de l’histoire. L’histoire de la Tunisie, l’histoire de France mais aussi la renaissance de l’Etat d’Israël et le conflit du Proche Orient. Entre témoignages sensibles, archives inédites et extrait de la fiction « Villa Jasmin », le film nous raconte une histoire d’amour entre une communauté et son pays, et questionne en filigrane, la vie commune entre juifs et arabes.

Le documentaire de Lucie Cariès est émaillé d'extraits du téléfilm « Villa Jasmin ». Une adaptation d'un roman de Serge Moati réalisée par Férid Boughedir. Dans ce livre, l'animateur de Ripostes revient sur les heures noires de l'Occupation en Tunisie, à travers le destin de son père, qui fut déporté.

Le documentaire de Lucie Cariès dure 52 minutes ; c’est une production de Amélie Juan sous la direction de Véronique Lalubie avec la participation de France 5. La réalisatrice a rencontré à Paris les « Juifs tunes » qui racontent la nostalgie d'un paradis perdu. Ils se souviennent, idéalisent parfois leurs jeunesses passés au bord de la mer dans le quartier de la Goulette, à Tunis, la douceur de vivre bercée par l'odeur du jasmin (1)

Autrefois 100 000, il ne reste aujourd'hui que 1 200 Juifs en Tunisie, beaucoup reviennent chaque année dans ce pays qu'ils n'ont jamais vraiment quitté. Avec la radicalisation du monde arabe et la recrudescence de l’antisémitisme ,55 000 s’installent en France et d’autres montent vers Eretz Israël, notamment à partir de la guerre des Six-Jours, en 1967.

Ruth, Isaac, Guy, Alain, Charles et les autres sont quelques-uns des 55 000 «juifs tunes» en France qui racontent leur histoire et égrènent leurs souvenirs. En France, ils se sont installés dans les quartiers parisiens de Belleville, du Sentier et du Faubourg-Montmartre (2).La réalisatrice fait ainsi revivre une histoire collective d’une communauté attachée à son pays natal et à ce qu’on appellera la « tunisianité juive ».

A travers des témoignages sensibles, des archives inédites et des extraits de la fiction « Villa Jasmin », le documentaire de Lucie Cariès nous raconte les bonheurs et les blessures des juifs tunisiens dans la dernière partie de leur longue vie commune avec la Tunisie.

.....souvenir de l’histoire pas si lointaine des réfugiés juifs qui ont dû quitter les pays arabes pour trouver refuge en France ou en Israël, laissant tout derrière eux.

Ftouh Souhail


(1) La présence des Juifs en Tunisie remonta à plus de 2 000 ans. Avec les heures sombres de la Secondaire Guerre, 3 000 Juifs tunisiens furent déportés et leurs biens confisqués. Mais la première rupture arriva en 1956 au moment de l'indépendance : la Tunisie devint officiellement un Etat musulman, les Juifs perdirent leurs repères, ne maîtrisèrent pas assez l'arabe. C'est alors qu'ils se tournèrent essentiellement vers la France et Israël.

(2) Belleville, dans le XXe arrondissement de Paris, sera le lieu symbolique qui absorbera les réfugiés « juifs tunes ».La communauté juive tunisienne y constituera ses « racines en exil » comme disait Patrick Simon, Socio démographe, chargé de recherches à L’INED (Institut national d’études démographiques) .Les juifs tunisiens vont reconstituer à Belleville une « petite goulette » évoquant l’univers perdu avec ses structures communautaires, commerciales, culturelles, son ambiance et son ordre social organisé dans les premiers temps.
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