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TOU BICHVAT

Envoyé par lapid 
TOU BICHVAT
15 mars 2009, 02:39
Tou Bichvat





Tou Bichvat, ou Tou Bishvat [ט"ו בשבט], est une fête juive "mineure" (c'est-à-dire à laquelle aucune restriction de travail ne s'applique), l'un des quatre Rochei Hachana ("Nouvel Ans") mentionnés dans la Mishna, sur laquelle se basent les Talmuds. Tou Bichvat est le "Nouvel An des arbres" [Rosh HaShana La'Ilanot ראש השנה לאילנות], correspondant, en terre d'Israël, à la fin de l'hiver et marquant ce qui, en Occident, est considéré comme le printemps, à savoir le renouveau de la nature (la fête juive du printemps n'est toutefois pas Tou Bichvat mais Pessa'h, car l'Exode eut lieu selon la Bible au Mois du Printemps).

Le nom Tou Bichvat vient de la date de cette célébration, le 15ème jour de Chevat [שבט, tombe entre janvier et février dans le calendrier grégorien). Chevat (ou Shvat) est le nom de l'un des mois du calendrier juif et ט"ו, lu "Tou," est la transcription de 15 selon le système alphanumérique utilisant l'alphabet hébreu. Les Juifs Haredim appellent d'ailleurs cette fête par son nom "entier", Hamisha 'Assar BeShvat (חמישה-עשר בשבט], "Le Quinze de Chevat".

Source : [fr.wikipedia.org] Tou Bichvat

"En Israël, à Tou Bichvat, la coutume veut que l'on plante des milliers de jeunes arbres, destinés à faire reculer le désert et à bien marquer le lien étroit qui existe entre l'homme et la nature. On s'y régale pour l'occasion de fruits, parmi lesquels figurent généralement le raisin, la grenade, la figue, la datte, l'olive, les fruits du caroubier et de l'amandier. La beauté de la fête exige que l'on réunisse sur la table au moins quinze sortes différentes de fruits, les plus rares et les plus exotiques ajoutant encore au plaisir des convives.




Tou Bichvat est une fête dont la portée symbolique est très belle. D'une part, elle sensibilise les enfants à la beauté de la nature en les encourageant à planter de jeunes arbres. D'autre part, elle délivre un message de paix très fort car l'arbre, qui ne doit pas être utilisé en période de guerre pour fabriquer des armes, représente dans la pensée juive la métaphore de l'être humain."


Source : [www.cisu.be] TOU BICHVAT - LE NOUVEL AN DES ARBRES !

Lu sur Harissa :

[www.harissa.com] LE SEDER DE TOU BICHVAT

[harissa.com] Tou Bichvat

[harissa.com] Tou Bichvat

Autres Liens :

[www.terredisrael.com] Tou bichvat

[www.videos.lalibre.be] Tou Bichvat Par Rav Ariel Bijaoui (Video)

[www.debriefing.org] Tou Bichvat et le retour du peuple juif sur sa terre

[fr.morim.org] Le Seder de Tou Bichvat

[www.paperblog.fr] Tou bichvat - la fête des arbres

[www.toratemet.net] Séder de Tou BiChevat

[www.toratemet.net] Lois et Coutumes de la fête de Tou bichvat selon les décisionnaires d'Afrique du nord
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 01:25
Tou Bichevat - Nouvel an des arbres (I)

Le nouvel an des arbres tombe chaque année le 15 chevat- Tou bichevat. Pour quelle raison ?

La saison des pluies en Israël débute avec la fête de Souccot. Il faut quatre mois pour que les eaux des pluies saturent le sol et nourrissent les arbres jusqu'à ce qu'ils puissent produire des fruits. C'est donc au mois de chevat, quatre mois plus tard, qu'il est décidé dans le ciel quelle sera la durée de vie de chaque arbre et les fruits qu'il donnera durant cette nouvelle année qui vient de débuter.

Pour autant, nous pouvons nous aussi nous joindre à la célébration des arbres. Après tout, la Torah ne dit-elle pas que « l'homme est un arbre des champs » (Dévarim 20, 19). ?

En effet, au même titre que l'arbre, l'homme aspire à croître et porter des fruits. L'être humain est animé d'un désir profond d'avoir une descendance qui soit son prolongement dans le temps et dans l'espace. Nos Sages nous enseignent en outre que « la descendance des justes, ce sont leurs bonnes actions ». Il est vrai que chaque âme humaine descend sur terre pour y apporter une contribution unique, sa lumière particulière, qui est sa pierre à l'édifice du monde meilleur que le Machia'h nous révélera.

Cet enseignement va bien au-delà de la simple métaphore. En effet, la Torah ne nous dit pas ici que l'homme est comme un arbre des champs, mais bien qu'il est un arbre des champs. Ceci et d'autant plus surprenant si l'on considère que, dans la nature, le règne animal est incontestablement plus proche de l'homme que ne peut l'être le règne végétal. Comment la Torah peut-elle identifier l'homme à un arbre ?

Revenons aux origines de toute chose : lors de la création du monde, c'est la terre qui émit les plantes lorsque D.ieu dit, le troisième jour, « Que la terre produise des végétaux, des herbes développant une semence, des arbres fruitiers donnant, selon leur espèce, un fruit qui porte sa semence sur la terre » (Béréchit 1, 11). C'est également de la terre que vinrent les animaux lorsque, le sixième jour, D.ieu dit « Que la terre produise des êtres animés selon leur espèce : bétail, reptiles, bêtes sauvages de chaque sorte. » (Béréchit 1, 24). Ainsi, les végétaux, comme les animaux, ont pour source la terre. Il existe cependant, entre les deux, une différence fondamentale : les plantes doivent rester rattachées à leur source pour vivre et se développer, alors que les animaux en sont apparemment déconnectés et libres de se déplacer à leur guise.

Ces deux façons d'être, animale et végétale, se retrouvent dans la vie intérieure de l'homme. La personnalité humaine est constituée de deux composantes spirituelles qui émanent de l'essence de l'âme : l'intellect et l'émotionnel.
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 02:42
Présentation de Tou Bi-shevat.

Tou Bi-shevat signifie en hébreu : « Quinzième du mois de Shevat » : c’est le nom de la fête du Nouvel An des Arbres. La tradition consistant à réaliser la veille au soir de Tu Bi-Shevat un Seder, tend à devenir de plus en plus fréquente.

Selon Hillel, le 15 de Shevat marque le commencement de l’année pour le calcul de la dîme des fruits (TB Rosh Hashana 1,1). Pourquoi le 15ème du mois de Shevat ? La majeure partie de la pluie annuelle en Erets Israel tombe avant cette date (TB Rosh Hashana 14a, TJ Rosh Hashana 1,2 et 57a) ; par conséquent les fruits de ces arbres qui fleurissent après le 15ème de Shevat sont considérés comme appartenant à une autre année pour le prélèvement des dîmes et pour l’interdiction de l’orlah (*).

Le Nouvel An des Arbres est considéré comme une fête mineure (ou une demi-fête) ; aucune prière de pénitence n’est dite et le jeûne n’est pas autorisé.

Chez les Ashkénazes

Dans les communautés Ashkénazes d’Europe, il était d’usage le 15ème de Shevat de manger 15 espèces différentes de fruits ; on donnait la préférence aux espèces que l’on trouve en Erets Israel. On accompagnait l’acte de manger ces fruits de la récitation du psaume 104 (qui chante les splendeurs de la création) et des 15 Psaumes des montées (Ps 120-134). Dans beaucoup de communautés les enfants n’avaient pas école ce jour-là.

Chez les Sépharades

Les juifs sépharades ont donné au Nouvel An des Arbres une signification plus grande. Sous l’influence des kabbalistes de Safed au 16ème siècle, la liturgie et les coutumes sépharades pour cette fête se sont enrichies. De Safed, la liturgie s’est étendue aux communautés sépharades d’Europe (Turquie, Italie, Grèce) et, finalement, jusqu’aux milieux sépharades des autres parties de l’Europe, d’Asie, et d’Afrique du Nord. Chez les juifs sépharades, ce jour est appelé la Fête des fruits, et les poésies chantées spécialement pour ce jour sont appelées les « complas ». Un Seder spécial pour le 15ème de Shevat, Hemdat ha-Yamim, est censé avoir été compilé par Nathan de Gaza. Il est construit sur la structure du seder de Pessah et prévoit qu’on boive 4 coupes de vin. Cette liturgie, augmentée ultérieurement de poésies, piyyutim pour la Amidah du 15ème de Shevat, ainsi que de lectures des Ecritures et de la littérature midrashique, a été rassemblée et éditée sous le nom du peri Ets Hadar ("Le citron," 1753).

En Israël

Depuis l’établissement d’exploitations agricoles en Palestine dans les dernières décennies du 19ème siècle, le Nouvel An des Arbres a acquis une grande signification, symbolisant la renaissance et le rachat de la terre par la conquête du désert. En Israël, Tu Bi-Shevat est célébré avec des chansons d’enfants en l’honneur de la Fête des arbres et avec des cérémonies de plantation d’arbres par des écoliers des jardins d’enfants, sous les auspices du département de reboisement du Keren Kayemet Le-Israël (Fonds national juif).

(*) L’orlah. Lv 19,23-25 contient une interdiction qui doit s’appliquer au moment où le peuple hébreu allait entrer en Terre promise : la Torah exige de ne pas consommer les premiers fruits de la Terre, ceux qui pousseraient pendant les 3 premières années ; en effet, les premiers fruits devaient être considérés comme le prépuce de l’arbre à circoncire, et qu’il faut retirer : « pendant 3 ans, [les fruits] seront pour vous chose incirconcise [orlah], on n’en mangera pas » (Lv 19,23).


Source : [www.un-echo-israel.net]
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 02:49
Tou Bishevat - Par Monique Ebstein

Cette fête est également connue sous le nom de "Roch ha-channah la-ilanot" (Nouvel An des Arbres), ou de "Hamichah asar bi-Shevat" (le 15 du mois de Shevat).

C'est une fête mineure du calendrier juif qui n'est pas mentionnée dans la Bible. L'on s'y réfère pour la première fois vers la fin de la période du Second Temple. Ce jour est la date limite pour fixer la dîme à prélever sur les arbres fruitiers: les fruits mûrs avant le "Nouvel An des arbres" devaient être comptés dans la dîme de l'année écoulée, et ceux mûris après cette date inclus dans la dîme de l'année à venir.

Après la destruction du Second Temple, les lois de la dîme ne furent plus valables, car elles ne s'appliquent qu'en Terre Sainte. Cette fête mineure fut cependant maintenue, et revêtit un sens un peu différent. Elle aida les Juifs dispersés à travers le monde à conserver des liens avec Erets Israël, car même là où l'hiver était froid, où il neigeait, ils pouvaient se souvenir de leur patrie au climat plus clément. Cette fête est retenue dans le calendrier comme une fête où il est interdit de jeûner et où l'on ne récite pas les prières de pénitence.

Au 15ème siècle, les mystiques de Safed introduisirent des cérémonies et des rites nouveaux pour marquer le Nouvel An des Arbres. Sous l'influence de R. Isaac Louria, on le célébra en mangeant des fruits prescrits et en récitant des hymnes spécialement écrits pour cette fête, ainsi que des passages de la Bible louant la Terre Sainte et ses produits.

Pendant la cérémonie, il était d'usage de boire quatre verres de vin comme lors du Seder de Pessah. Parmi les fruits consommés traditionnellement, la place d'honneur était donnée au fruit du caroubier qui poussait en abondance dans l'ancien Israël. L'amandier occupait également une place particulière, car il est le premier arbre à fleurir en Israël après l'hiver, et il est en pleine floraison vers le milieu du mois de Shevat, annonçant ainsi le printemps.

Aujourd'hui en Israël, des milliers d'arbres sont plantés à Tou bi-Shevat, et un grand nombre d'écoliers participent à cette activité.
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 09:59
Tou-Bichevat : renouvellement de l'homme

[www.leava.fr] cours video
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 13:50
Tou Bichevat - Nouvel an des arbres (II)

« L'homme est un arbre des champs » (Dévarim 20, 19)

La Torah ne nous dit pas ici que l'homme est comme un arbre des champs, mais bien qu'il est un arbre des champs. Ceci et d'autant plus surprenant si l'on considère que, dans la nature, le règne animal est incontestablement plus proche de l'homme que ne peut l'être le règne végétal. Comment la Torah peut-elle identifier l'homme à un arbre ?

Revenons aux origines de toute chose : lors de la création du monde, c'est la terre qui émit les plantes lorsque D.ieu dit, le troisième jour, « Que la terre produise des végétaux, des herbes développant une semence, des arbres fruitiers donnant, selon leur espèce, un fruit qui porte sa semence sur la terre » (Béréchit 1, 11). C'est également de la terre que vinrent les animaux lorsque, le sixième jour, D.ieu dit « Que la terre produise des êtres animés selon leur espèce : bétail, reptiles, bêtes sauvages de chaque sorte. » (Béréchit 1, 24). Ainsi, les végétaux, comme les animaux, ont pour source la terre. Il existe cependant, entre les deux, une différence fondamentale : les plantes doivent rester rattachées à leur source pour vivre et se développer, alors que les animaux en sont apparemment déconnectés et libres de se déplacer à leur guise.

Ces deux façons d'être, animale et végétale, se retrouvent dans la vie intérieure de l'homme. La personnalité humaine est constituée de deux composantes spirituelles qui émanent de l'essence de l'âme : l'intellect et l'émotionnel.

À l'animal, libre de se déplacer sur différents territoires, correspond l'intellect humain, capable d'appréhender toutes sortes de conceptions et de passer aisément de l'une à l'autre en pensée. Au végétal, correspondent les sentiments humains. En effet, par nature une émotion ne peut se développer que quantitativement, à la manière de la croissance d'un végétal, ou bien cesser d'exister. De même qu'un arbre ne peut se déplacer, un sentiment ne peut pas se transformer.

Cependant c'est précisément l'aspect « végétal » qui fait la nature profonde du Juif et lui confère sa qualité de « révélateur de l'âme » et de lumière pour les nations.

Car si l'arbre est immobile, ce n'est pas qu'il lui manque de la force, mais au contraire parce qu'il est si fortement lié à sa source qu'on ne peut l'en séparer. C'est également la raison pour laquelle les émotions, émanant directement de leur source dans l'âme, ont une puissance si déterminante dans la personnalité humaine. Pour déplacer un arbre, il faut tout le savoir-faire d'un jardinier expérimenté afin de l'extraire de son terrain sans l'abîmer pour le replanter ailleurs. Similairement, pour parfaire sa personnalité en raffinant ses midoth - ses traits de caractère émotionnels, il faut un travail sur soi méthodique et laborieux afin d'acquérir le réflexe de faire primer ses principes sur ses sentiments.

Voilà pourquoi l'homme est intrinsèquement « un arbre des champs » : c'est précisément dans son aspect « végétal », son être émotionnel, que se révèle et s'exprime l'essence de son âme.

Nos Patriarches Avraham, Its'hak et Yaakov avaient atteint des sommets dans la compréhension de D.ieu. C'est toutefois dans la force des sentiments qui les caractérisaient respectivement - l'amour (Avraham), la crainte (Its'hak) et la compassion (Yaakov) - que s'exprime l'âme juive qu'ils nous ont léguée et qui nous attache à eux en un lien éternel, car ces sentiments sont ancrés dans l'essence de l'âme.

Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 14:22
Lu sur les forums de Harissa

[harissa.com] Par hajkloufette - LE BOUKHA BAR

VENDREDI 29 janvier 2010 veille de TOU BI CHVAT

LE NOUVEL AN DES ARBRES

N oubliez pas ce soir """" TOU BICHVAT """
Faites la fete aux fruits d Israel !!!
Le KKL cette annee plantera plus d un million d arbres !!!
Tou bichvat sameah !!!
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ha shkedya porakhat
Ha shemesh kvar zorakhat
Tsiporim al roch ha har
Mevassrot et bo he hag !!!
Tou bi chvat iguya ... hag la ilanot



L amandier est en fleurs ( c est le symbole de la fete )
le soleil brille
les oiseaux sur la colline
annoncent l arrivee de la fete
tou bi chvat est la ... c est la fete des arbres !!!












"La mitva de tou bi chvat est bien sur de consommer des fruits d Israel

D abord le ble et l orge
"""Bore mine mezonot """

Les olives fruits de l arbre
""" Bore pri ha ets """

La datte , fruit nouveau ,
""" Che ykhianou ve iguyanou le zman haze """

Le raisin , n oubliez pas nos merveilleux vins , Golan , Yarden . binyamina ....
""" Bore pri ha guefen """

Ne vous privez pas bien sur de fruits frais , il faut au moins 16 sortes de fruits , frais ou secs .... ne vous privez pas !!!

Profitez en aussi pour planter et faire partager ce kiff a vos enfants ... toutes et tous a vos jardinieres , a vos balcons , a vos jardins ... etc etc ...

Et puis pour rester sionistes ... verifiez les nouvelles campagnes du KKL pour avoir un arbre a vos noms ou a ceux de vos enfants ....

Pour une explication plus complete , il existe sur le site de Harissa.com des explications sur le seder de Tou Bichvat"

[harissa.com]
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 14:44
Tou Bichevat à travers le monde - Par le rabbin Jacquot Grunewald



Les usages de Tou Bichevat sont variés et charmants. Vous en connaissez tous, chers amis, de forts appétissants, mais lorsqu'on parcourt les siècles et les pays, on s'aperçoit bien vite alors, que l'estomac seul n'est pas exclusivement à l'honneur en cette journée de Tou Bichevat.

Bien entendu on mange des fruits, c'est là une occupation fort nourrissante et qui n'est pas dépourvue de plaisir. Mais combien de différentes espèces a-t-on l'habitude de présenter à nos appétits ? Certains osent prétendre que 15 sortes différentes de fruits sont suffisantes. Heureusement que d'autres rabbins sont plus exigeants : le chiffre en effet monte rapidement selon les opinions jusqu'à cinquante ou même cent. Nous n'irons cependant pas prétendre que ceux qui mangent uniquement les sept fruits spécifiques à la Terre d'Israël agissent de la sorte, parce qu'une recommandation rabbinique conseille d'étudier à Tou Bichevat autant de chapitres de la Michna, que nous avons mangé de fruits. En tous cas le problème se pose très sérieusement pour les candidats à la centaine fruitée, parce que les appétits ne sont pas toujours directement proportionnels aux facultés intellectuelles...



Sachons bien en tous cas, que les festivités de Tou Bichevat n'ont jamais, au grand jamais, constitué des séances égoïstes de goinfreries. D'abord, dans beaucoup de pays, l'usage exigeait que les fruits soient présentés sur des assiette individuelles décorées avec goût, et les pauvres avaient toujours leur place à table, et certaines localités réunissaient la veille de la fête les plus fortunés de la communautés qui votaient un budget spécial afin de permettre à leurs frères plus malchanceux en affaire de célébrer également avec dignité et générosité le 15ième jour du mois de chevat. On envoyait aussi des “'hamich'osser”, des colis de fruits ainsi nommés parce qu'en hébreu comme vous le savez, 15 se dit “'hamicho 'osser” et à force de répéter le même mot et les mêmes gestes tous les ans, un nouveau substantif fut rapidement forgé.

Un fruit continue à être particulièrement honoré ce jour-là. Il s'agit, du cédrat, de l'“etrog” qui fut soigneusement confit au lendemain de la fête de Soukoth, et qui fait les délices des fins palais.

À Salonique on attachait beaucoup d'importance aux fleurs, dont les multiples guirlandes multicolores paraient les tables et toutes les pièces de l'appartement. En Syrie, c'est la verdure et les herbes qui prenaient la première place dans l'art décoratif (que penseriez-vous d'un bouquet d'épinards avec quelques petites carottes, un beau choux-fleur et de vigoureux poireaux ?).

Aux Indes, Tou Bichvat – quand la communauté juive existait encore en tant que telle, et cette remarque, hélas, est valable pour la plupart des pays que nous mentionnons ici – est réservé au prophète Élie. La cérémonie au cours de laquelle on fait brûler de l'encens sur un gâteau de riz sucré et parfumé, prend une certaine gravité, et c'est en silence, comme si tout le monde attendait la venue imminente du Messie, que les membres de la famille se partagent les fruits de Tou Bichevat.

Heureusement des considérations plus joyeuses nous sont fournies par l'usage mystique, né sans doute à Safed, et qui voulait que sur la table de Tou Bichevat figurent au moins deux espèces de vins. Du blanc “qui symbolise le sommeil, la chute des feuilles et l'affaiblissement du soleil qui commence le 15 du mois d'av ; et du vin rouge qui, au contraire, désigne le bourgeonnement, la floraison de la plante, la poussée de la sève, la force nouvelle du soleil qui apparaît le 15 chevat. Puissance de la nature, le froid et le chaud, l'hiver et l'été, entre autres symboles, luttent l'un contre l'autre jusqu'au triomphe du rouge – il s'agit toujours du vin bien entendu – le règne du printemps commence alors sur le monde.”

N'oublions pas de mentionner la pieuse coutume qui permettait à tous les indigents de se nourrir dans la joie, l'allégresse et l'opulence auprès des familles aisées à Tou Bichevat. Certaines offraient mêmes à leurs hôtes, répandues dans un grand sac garni de fruits, 91 pièces d'or (valeur numérique de Ilan = arbre). Ah, où sont les neiges d'antan !

À Alger, tout le mérite revient à un seul homme et à ses fils qui longtemps ont perpétué le geste de leur père. Dans la maison familiale, les plus beaux fruits de toute l'année, surtout ceux qui nécessitaient des soins minutieux pour les conserver jusqu'en chevat, étaient entreposés – après des achats quotidiens – dans les greniers et les caves. Quelques jours avant le 15 tous les rabbins et les étudiants particulièrement méritants étaient invités à partager le dîner de Tou Bichevat : le soir venu chacun des assistants mangeait un fruit à tour de rôle, faisait la bénédiction et lisait l'un des passages d'un livre consacré à Tou Bichevat, le “Peri Etz Hadar”. Quand l'opuscule était terminé et les hôtes repus, tous chantaient la prière de Ma'ariv, et au moment du départ chacun recevait un grand sac bourré de fruits, et quand les étudiants pauvres avaient épuisé les provisions, ils trouvaient toujours tout au fond du sac, quelques pièces d'argent !

Damas enfui... En cette ville, Tou Bichevat est la fête des futurs mariés... En effet, le fiancé accompagné de son père achetait une bague ou un bracelet en or ou en argent, de jolies fleurs et un grand panier des meilleurs fruits. Les fleurs étaient envoyées à l'épousée par le chamach (bedeau) de la communauté, puis le 'hatan (fiancé) accompagné de son père auquel s'étaient joints de nombreux amis du jeune homme se rendait auprès de sa dulcinée : là tous les assistants avaient droit à un grand festin. Au dessert, le cadeau était offert à la jeune fille qui le faisait admirer par tous ses invités, puis le panier de fruit occupait la place d'honneur à la grande joie de toute l'assemblée. On n'oubliait pas de chanter les “birkath hamazon” (les bénédictions suivant le repas), et enfin le café était le signal du départ... et de la fin de cette rubrique.

Reproduit avec l'aimable autorisation de “Judaïsme d'Alsace et de Lorraine.”


Source : [www.breslev.co.il]
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 15:11
Tou BiChevat : Fête de l'environnement - Par Jacques KOHN



« [La Torah ] est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et qui la tient ferme est rendu bienheureux » (Proverbes 3, 18).

Nos textes contiennent de nombreuses métaphores associées à l'image de l'arbre. Les justes sont comparés à « un arbre planté près des ruisseaux d'eaux… » (Psaumes 1, 3 et Jérémie 17, 8).

On dit d'eux qu'ils « poussent comme un palmier et qu'ils croissent comme le cèdre du Liban » (Psaumes 92, 12), et qu'ils sont « dans la maison de Hachem comme un olivier vert » (Psaumes 51, 8).

La présence ou l'absence de raisins dans les vignes ou de figues sur les arbres indique souvent la sûreté et la prospérité, ou au contraire la désolation.

Le prophète Michée a envisagé une ère de paix dans le monde, où chacun « s'assiéra sous sa vigne et sous son figuier, et où il n'y aura personne qui les effrayera » (Michée 4, 4). D

De plus, la Tora interdit la destruction d'arbres fruitiers pendant une guerre, et se demande : « L'arbre est-il un homme, pour que l'on en fasse le siège ? » ( Devarim 20, 19).Rien d'étonnant, dès lors, étant données ces images riches de signification, que nous célébrions dans le cycle juif des saisons un Nouvel An pour les arbres.

La Michna l'appelle Roch hachana le-ilan , rappelant qu'on l'observait, selon que l'on suivait l'école de Beith Hillel ou celle de Beith Chammaï , le premier ou le quinze du mois de chevat .

La tradition enseigne que c'est ce jour-là que Hachem décide lesquels des végétaux vivront ou mourront l'année suivante. Les arbres et les plantes sont en effet des organismes vivants, appelés comme tels à bénéficier de la faveur divine.

Etant donné que la halakha a été fixée selon l'école de Hillel, cette célébration a lieu le 15 chevat , date à laquelle on fête le renouveau du printemps, comme correspondant à l'époque où, en Israël, les pluies commencent à faiblir et la nature à se réveiller.

Certains ont pour habitude, ce jour-là, de réciter le psaume 104, qui célèbre les bienfaits de la pluie nourricière. Le Kitsour Choul‘han ‘aroukh (139, 26) signale qu'on ne récite par Ta‘hanoun , et que l'on mange en abondance des fruits des arbres.

Le quinze chevat comporte encore un aspect de plus : Ce Roch hachana des arbres est intimement lié, comme nous l'avons vu, à l'interdiction de couper des arbres fruitiers en temps de guerre.

Cette interdiction a été étendue par nos Sages à toute forme de destruction inutile de quelque objet de valeur ( ba‘al tach‘hith ).

De là un lien étroit de cette « demi-fête » avec l'obligation de respecter l'environnement.
Re: TOU BICHVAT
28 janvier 2010, 15:22
Tou BiChevat : Fête du plaisir - Par Jacques KOHN



Nous apprenons dans la Michna ( Roch hachana 1, 1) qu'il existe quatre « débuts d'années », et parmi eux le Roch Hachana « pour l'arbre », le 1 er chevat selon Beith Chammaï , le 15 du même mois selon Beith Hillel .

Une première remarque s'impose à l'esprit à propos de cette Michna : Elle définit le 1er (ou le 15) chevat comme le roch hachana « pour “l'arbre” » (la-ilane), alors que l'usage s'est établi, dans notre façon de parler de cette journée, de dire d'elle qu'elle est le roch hachana la-ilanoth (« pour “les arbres” »).

La raison de cette différence réside dans le fait, explique le Benei Yissakhar, que la Michna a en vue un fruit bien particulier.

Nous devons, à Tou bi-chevat, prier de pouvoir être à même, quand viendra Soukoth, de nous offrir un bel ethrog, le fruit par excellence en quelque sorte, puisque la Tora le définit comme « un fruit de l'arbre » que nous devons prendre au premier jour de cette fête-là (Vayiqra 23, 40).
Or, la mitsva de l'ethrog représente essentiellement l'exécution d'un commandement divin, exécution dans laquelle nous sommes censés ne retirer aucun plaisir particulier.

Bien au contraire, la fête de Soukoth marque la fin des travaux agricoles, c'est-à-dire le moment où nous sommes étreints d'un sentiment de sécurité que procurent les richesses que nous venons d'accumuler.

La fonction de Soukoth est d'ancrer dans nos esprits que nous ne devons pas nous bercer de l'illusion que notre sécurité dans ce monde-ci est générée par notre réussite matérielle. Cette fête est donc celle de la spiritualité.

Comme l'explique le Gaon de Vilna (commentaire de Chir ha-chirim 1, 4), il nous a été ordonné de résider dans la souka en Tichri parce c'est à ce moment-là que sont revenues les nuées de gloire après Yom Kippour.

De la même manière, cette fête exprime le retour du peuple d'Israël à sa spiritualité après le pardon que lui a octroyé Yom Kippour.

Quant à la journée de Tou bi-chevat, elle est bien autre chose : Elle est devenue, d'une certaine manière, la journée du « plaisir » et de la matérialité élevée au rang de la mitsva.

L'usage s'est institué de consommer ce jour-là le plus de fruits possible, et notamment de ceux qui caractérisent Erets Israël, « pays de froment et d'orge, et de vigne et de figue et de grenade, pays d'olivier à huile et de miel [de dattes] » (Devarim 8, 8).

Les deux premiers de ces fruits, c'est-à-dire le froment et l'orge, servent à fabriquer le pain, nourriture de base de l'homme, celle au sujet de laquelle il nous est recommandé : « Mange du pain avec du sel, bois de l'eau avec mesure, couche sur le sol, accepte une vie de privations et consacre-toi à la Tora » (Avoth 6, 4).

Les cinq autres « denrées d'Erets Israël », en revanche, représentent ce qui constitue le complément de la halakha, comme étant consacré par l'usage et la coutume, et comme représentant, en même temps, la possibilité pour le Juif de prendre pleinement plaisir dans les produits de la Création.


Source : [www.chiourim.com]
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