Il était une fois, une époque.
Son rappel baigne encore ma mémoire.
Pour ceux et celles qui n’ont pas oubliés notre ‘fête de hanouca’ à la Goulette ou ailleurs. Celles d’avant.
Ils étaient loin de ressembler à ceux que nous trouvons aujourd‘hui dans les officines juives , ces objets du culte.
Celle d’aujourd’hui ne se suspend pas à la porte d’une chambre non, elle est faite de verre, des ampoules remplies d’huile tandis que l’extrémité d’une mèche montre son bout.
Je me souviens de la première en zinc. La dernière était en bronze bien ciselée. Papa l’avait déniché aux puces de la Hafsia.
8 becs, celui du haut était isolé, au sommet alors que les autres étaient alignés. En bas à la base.
Maman, z’al, deux jours avant la fête posait, son échelle sur le mur et tirait le rideau de la soupente Elle se trouvait dans la cuisine.
Elle faisait sortir de l’obscurité, de sa cache cette ménorah poussiéreuse et enveloppée dans un journal. Après l’avoir astiquée, elle laissait le soin, à mon papa David z’al, de clouer un carton de chaussure assez large. L’abri.
L’abri qui allait recevoir la hanoukia. Cet abri avait pour rôle d’empêcher que l’huile ne vienne dégouliner sur la porte. La base du carton faisait office de rempart, de protection.
Meiha z’al ma grand-mère avait pour rôle de ‘rouler’ des petites mèches en coton. Comme elle le faisait pour ses hlaléms (petites pâtes) . Une fois prêtes, elles venaient se placer une à une, en bon ordre sur les ‘petites cuvettes’ inondées d’huile.
Nous étions tous présents, debout devant ces mèches allumées alors que papa procédaient à la prière. Meiha durant ces dernières se recueillait et ‘bénèdictionnée’ à voix haute.
Une fois les prières finies, papa avait prit l’habitude de nous oindre les paupières avec cette huile devenue ‘sacrée’.
Durant une bonne partie de la nuit, on pouvait entendre le grésillement de ces lumières sacrées.
Aujourd’hui nos lumières se font silencieuses mais elles sont toujours là.
Dans nos foyers depuis la nuit des temps. Joyeuses fêtes de HANOUCCAH.
Albert.
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