|
|
LE GTB ET NOUS
Envoyé par elsa
|
Re: LE GTB ET NOUS 13 mai 2008, 02:23 |
Pièces jointes:
|
Re: LE GTB ET NOUS 13 mai 2008, 02:39 |
Le langage des yeux fonde le lien humain. Par la suite, il servira d'armature au langage des mots.
L'enfant apprend à regarder comme il apprend à parler?
Les humains sont les seuls êtres à se regarder durablement dans les yeux, alors que les animaux, entre eux, détournent le regard. Pour nous, le regard est un échange, un partage.
Précurseur du langage, il fonde le lien humain. Accessoirement, il ordonne le monde en établissant l'autorité, la hiérarchie, le principe d'assujettissement et de protection. Dans la vie sociale quotidienne, il est rare et difficilement soutenable de se dévisager pendant plus de vingt secondes. Il n'y a qu'un bébé devant sa mère ou les couples d'amoureux pour se noyer les yeux dans les yeux plus de quarante secondes.
Et pourtant, à l'origine, le nouveau-né, comme l'animal, a le réflexe de fuir le regard d'autrui.
Oui. Ce sont les parents qui, dans les premiers jours, les premières semaines de la vie de l'enfant, vont stabiliser son regard en le captant durablement.
Pour vous, l'expression «Tu vois ce que je veux dire» n'est pas malvenue.
L'apprentissage du regard, et de l'interactivité qui va avec lui, a lieu durant la période du prélangage. Par la suite, le langage des yeux servira d'armature au langage des mots. «Tu vois ce que je veux dire» signifie bien que le verbe est subordonné à la qualité du regard de celui qui le prononce.
Aujourd'hui, nous voulons tout voir sans forcément être vus...
L'homme moderne veut exercer son droit au regard tout en revendiquant son droit à l'image. La technologie nous permet de communiquer en nous soustrayant de plus en plus au regard d'autrui. Au risque de nous déshumaniser, car les échanges de regards sont aussi indispensables à notre bien-être que l'oxygène à nos poumons.
Pièces jointes:
|
Re: LE GTB ET NOUS 13 mai 2008, 05:58 |
Henri a écrit:
-------------------------------------------------------
> Girelle,
> Un Paris/Tel Aviv en velo!!!!
> Ou un Tel-Aviv Paris en.....rigolant.
Henri, je t'ai trouvé l'instrument:
Pièces jointes:
-------------------------------------------------------
> Girelle,
> Un Paris/Tel Aviv en velo!!!!
> Ou un Tel-Aviv Paris en.....rigolant.
Henri, je t'ai trouvé l'instrument:
Pièces jointes:
|
Re: LE GTB ET NOUS 13 mai 2008, 06:03 |
Petites pensées sur son monde.
Dans la série des chroniques d’un théâtre cynique, il reste encore beaucoup de sujet qui ne sont pas encore traités. Mais, cette fois-ci il faut enfin s’atteler à la critique du temple du narcissisme : celui
du plaisir solitaire, mais aussi et surtout celui des rares gens qui s’y promènent.
Ah… le théâtre solitaire, empire du narcissisme! Miroirs, vitrines bien polies permettant une observation parfaite de soi, des gens, des esclaves du "je suis seul contre tous", de l'écrit qui se déplacent avec l’envie extraordinaire et incompréhensible d’assouvir son besoin intarissable de solitude.
Ils paraissent être comme drogués, dépendants d’une substance plébiscité, assoiffés de consumation à la manière d’animaux recherchant de quoi satisfaire leur désir… Ils se regardent non pas les uns les
autres bien au contraire… On décèle dans leurs yeux une lumière un reflet… celui de la vitrine du Web, du miroir dans lequel ils s’admirent. Ils observent les moindres détails de leur petite personne pour être les plus parfaits, pour coller le plus possible au standard insipide que nous desservent les navets de la solitude, jour après jours… En fait ils regardent leur nougba (nombril)!
Il croit se connaître, et c’est ce qui l’a le plus choqué quand il s'est retrouvé perdu au beau milieu d’un monde dont il ne connaissais pas les codes.
Ce besoin qu’ont les gens de toujours avancer sans regarder devant eux sans considérer le monde qui les entoure mais en s’observant comme s’ils étaient seuls au monde, comme si tout ça avait de l’importance! Le look, le navet, l’image… N’y a-t-il vraiment rien de plus important?
Parfois on se demande comment font ces gens pour encore se supporter quand ils se voient. Trop d’observation de soi ne tue-t-elle pas le charme envoûtant, d'un être qu'on croyait être ami ?
Il faut croire que non. Le plus surprenant c’est qu’en réalité rien de la société n'y est représenté, toutes les formes de caractères y sont plus ou moins absentes. Il s’aime plus que tout (et ça se voit),
celui qui a peur de ne pas être aimé et qui doute tout le temps d’avoir mis les bon vêtements, celui qui ne s’aime pas et ne conçoit pas une seule seconde d’être aimer ( celui qui ne regarde nul part et évite
de confronter ses yeux avec l’épreuve du miroir, et qui, pour plaire à une quelconque flatteuse, a perdu la considération tous les amis qui l'aimaient, d'un amour sincère).
Quand on se déplace dans le microcosme du théâtre de Narcisse, un tel être est facilement identifiable.
Pour le percevoir? rien de plus simple… Il suffit d’arrêter de le regarder !
Pardon à celui qui se reconnaîtra. Cependant, et espèrons que ce modeste constat l' éclairera dans sa capacité à déceler l’essentiel,,,
,,,Que peut être il a à jamais perdu,,, mais qui sait ?
Pièces jointes:
Désolé,vous ne pouvez pas répondre à cette discussion, elle est fermée.
