Annecdote Corse, Special pour Girelle.
Un Shabbat au retour de la syna de Bastia, ou nous n'etions que quatre ou cinq, nous passions par le marchee, ou nous avons rencontre pas mal de juifs venus faire leurs emplettes, ainsi que Rachel Cohen qui vendait ses gateaux .
Puis une dame s'approche de Dany, et demande si elle pouvait lui parler. Naturelement il lui dit que oui.
Et la, elle lui demande s'il pouvait faire une messe pour sa mere,et devant l'air etonne de Dany, elle sort un petit calepin de son sac. C'etait un calepin du consistoire de Nice sur lequel etait inscrit la date de deces de sa mere.
Nous avions tout de suite compris ce qu'elle voulait et Dany lui repondit, que par hasard c'etait la meme date du deces de notre Papa, et qu'il n'y aurait aucun probleme, on lui fera une achkaba.
Mais moi " le Rabin " je dis a la dame, donnez nous aussi le nom de la maman de votre mere. Et la a ma stupefaction elle me dit Xxx Cohen.
Et je lui dit, mais madame Votre grand mere est juive, votre mere est juive, et vous aussi, vous ete juive.
Mais non monsieur!!! je ne suis pas juive,et je vais tous les dimanche a la messe prier Marie la sainte vierge.
Et moi flegmatiquement je lui dis, c'est pas grave, elle aussi elle est juive.
En fin de compte Nous avions fait l'achkaba aussi bien pour notre Papa que pour cette dame , a Nice et a Nes_tsiona.
Dany confirme les dires d'Henry
qui a reussi a m'arracher une larme a l'evocation de la hachkaba de mon Papa
et de cette anedocte dont il faut savoir en tirer un enseignement !!!
en effet la priere que j'aurais faite pour cette dame enterrée a Nice d'apres la fiche que m'avait montrée cette dame ;
ici a la syna de Bastia n'aurait pu avoir le moindre kaddich ;vu que nous n'atteignons jamais le quorum
mais le skhout c'est que je me suis rendu en Israel je ne m'en rappele point la raison
et la j'ai pu lui faire la hachkabba qu'elle devait surement merité
mon slogan se verifie a nouveau !!
Rien n'est jamais Fortuit mais il faut savoir toujours decoder et en ressortir la quintescence de la chose !!
Freddo c'est pour toi que tout ce qui a ete ecrit sur la Corse
tu vois mon ami rien n'est fortuit
tout est pour le meilleur
on aurait pu l'ecrire:
rien n'est for t'huit toux thé poux'r yazzi el dfadlik!!hahchem!!
c'est bon je stop!!!
Juifs et Corses, freres d'armes
L'histoire des Juifs en Corse remonte a plusieurs centaines d'annees. Les premieres traces d'une presence juive dans l'ile se situent aux alentours de l'an 800. A cette epoque, une importante immigration venue d'Egypte s'est installee dans le Sud de la Corse ; une grande partie de ces femmes et hommes juifs parlaient et ecrivaient l'hebreu.
La majorite d'entre eux s'est implantee a proximite d'un village denomme Levie (la bien nommee), situe a l'interieur des terres a 20 km environ de Porto-Vecchio . Par la suite, les membres de la communaute se sont disperses un peu partout dans l'ile en devenant partie integrante de la population autochtone et dans certains villages de montagne, des eglises gardent encore la trace de documents rediges en hebreu a cote de ceux rediges en latin.
Bien des siecles plus tard, dans les annees 1500-1530, environ 1000 Juifs de la region de Naples trouverent refuge en Corse,fuyant tres certainement une persecution locale, et ils s'installerent dans les regions montagneuses du centre de l'ile.
En l'an 1684, la ville de Padoue, situee en Italie, qui etait peuplee en grande partie par des Juifs qui habitaient un ghetto edifie en 1516, fut le theatre de violences dirigees contre ses citoyens juifs, dont une partie faillit se faire lyncher. Une rumeur malveillante selon laquelle leurs coreligionnaires de Buda, avaient commis des actes de cruaute contre les Chretiens de la ville hongroise, declencha cette flambee de brutalite dirigee contre la communaute juive de la ville. C'est grace a l'intervention d'un pere Franciscain nomme Pere Marco qui ecrivit une lettre afin de denoncer cette mystification, que la communaute juive echappa au massacre annonce. Une grande partie de la communaute juive de Padoue decida a la suite de ces evenements d'emigrer sous d'autres cieux plus clements. Certains arriverent en Corse, et les habitants les nommerent Padovani, ce qui signifie : venu de Padoue. Le nom de famille Padovani est un nom tres repandu de nos jours en Corse.
Les Rois de France expulsent les Juifs, les Corses les invitent pour regenerer l'ile.
Mais la plus importante vague d'immigration juive qu'ait connue la Corse se situe entre les annees 1750 et 1769. La premiere republique constitutionnelle et democratique d'Europe venant de naitre, le leader de l'epoque Pascal Paoli fit venir en Corse entre 5000 et 10000 Juifs du nord de l'Italie, ( les chiffres varient selon les sources) de Milan, de Turin ainsi que de Genes pour revitaliser l'ile suite a 400 ans d'occupation genoise.
Afin de les rassurer sur leur integration et sur la volonte du peuple corse de les considerer comme leurs egaux, ce meme Paoli fit une declaration destinee aux nouveaux venus : "Les Juifs ont les memes droits que les Corses puisqu'ils partagent le meme sort".
Cela fit comprendre aux Juifs qu'ils etaient des citoyens a part entiere et qu'ils beneficiaient d'une totale liberte de culte, ce qui n'etait pas le cas dans bon nombre de pays.
En realite, c'est plus de 25% de la population corse qui aurait des origines juives.
Ces immigrants portaient pour la plupart des noms a consonance ashkenaze, qui etaient tres difficilement prononcables par la population locale. Une partie d'entre eux etant roux, ils se virent affubles du surnom de Rossu qui signifie rouge et designe les rouquins ce qui donne au pluriel Rossi, nom extremement repandu en Corse. En realite, c'est plus de 25% de la population corse qui aurait des origines juives. En lisant les etats civils, on peut facilement s'en rendre compte : les noms tels que Giacobbi, Zuccarelli, Costantini, Simeoni... tres communs dans l'ile de Beaute, ne laissent planer aucun doute quant a leur origine.
Le nombre peu important des membres de la communaute juive, ajoute au fait que les Corses n'ont fait aucune difference entre les originaires de l'ile et ces nouveaux venus, est tres certainement a l'origine d'un grand nombre de mariages mixtes qui declencherent une assimilation quasi-totale. Malgre cela, les signes sur l'ile de beaute d'une ancienne presence juive y sont tres nombreux ; un exemple probant en est le nom d'un village Cazalabriva qui selon plusieurs sources concordantes viendrait de: casa di l'ebreo, litteralement la maison de l'hebreu (le mot juif n'existant pas en Corse). Ou bien encore, de nos jours dans certaines regions, il subsiste une tradition tres ancienne de donner aux nouveaux-nes des prenoms d'origine hebraique tel que Mouse (Moise) etc. ...
Plus proche de nous, durant la seconde guerre mondiale, alors que la Corse etait occupee par les fascistes italiens, les habitants de l'ile se mobiliserent pour aider les Juifs a se cacher. Avec les moyens du bord, ils aiderent hommes,femmes et enfants a se refugier dans les villages de montagne. Un haut fonctionnaire francais accomplit un travail admirable et, au mepris de sa vie, sauva a lui seul, plusieurs dizaines de Juifs.
Il s'agit du sous prefet de Sartene Pierre-Joseph Jean Jacques Ravail. Il travaillait avec le reseau mis en place par les partisans de Paul Giacobbi, grand pere de l'actuel prefet de Haute-Corse qui refusait d'opter pour la voie de la collaboration.
la Corse apporta sa contribution a la creation de l'Etat d'Israel.
La Corse eut donc une attitude plus qu'honorable envers les Juifs persecutes, et pas seulement pendant la Seconde guerre mondiale. En effet, c'est le seul endroit en Europe ou l'on n'eut jamais a deplorer des actes antisemites, et cela merite d'etre dit.
Il existe en Corse de tres nombreuses personnes soutenant l'Etat d'Israel dans la periode difficile qu'il traverse actuellement. Parmi ces amis d'Israel, certains sont alles jusqu'a ecrire des missives au president francais Jaques Chirac, a la Haute Cour internationale de La Haye ainsi qu'aux medias francais, afin de denoncer la politique europeenne et francaise, en particulier, toujours pro palestinienne. Ce soutien inconditionnel s'explique en partie par le fait que beaucoup de corses ont le sentiment qu' il y a un gouffre entre ce qui se passe reellement et ce qui se dit dans les medias Francais au sujet de ces deux communautes. Du reste , une association Corse - Israel s'est cree afin de rapprocher les deux communautes et de developper le dialogue entre elles .
ARTICLE PARU DANS
ISRAEL MAGAZINE , NOVEMBRE 2004 .
Chargée de l'organisation de la réception de réouverture de l'hotel Napoléon Bonaparte à L'Ile Rousse, je m'y étais installée trois jours avant...dans les décombres...rien n'était pret, une catastrophe!
J'allais de desespoir en desespoir, cherchant des chambres terminées ou loger les invités de marque: Tino Rossi, sa femme et son fils, Alain Delon et Mireille Darc avec Anthony et la nurse, Marcel Amont, Marcel Pagnol, Raymond Pellegrin et Gisèle Pascal, Curd Jurgens, Jacquin, le producteur de nombreux films qui arrivait à bord du yacht acheté à Tito, Robert Lamoureux et Magali de Vendeuil, deux ministres en exercice...etc
L'inertie était si grande que quand la veille de l'inauguration, je suis allée chercher à l'aéroport mon amie Colette Vivien, arrivée bien avant les autres pour me soutenir le moral, nous fûmes prises d'un fou rire (nerveux pour moi, résolument joyeux pour elle) en voyant les échelles et aspirateurs innombrables qui peaufinaient le décor!
Le lendemain, alors que l'on achevait dans le jardin de dresser le buffet, toutes deux en train de nous faire une beauté dans nos chambres communiquantes, Colette poussa un grand cri: "Viens voir, il y a une vache à coté de ton buffet!" J'appellais alors le jeune chasseur, celui qui bougeait le plus vite et qui, malgré son jeune âge m'avait considérablement aidée, il eut un langage sûrement persuasif car la vache s'en alla...
Eblouie par tout ce que ce garçon de 18 ans avait été capable de faire, je lui demandais quels étaient ses plans pour son avenir?: "l'école hotelière" (j'aurais dû m'en douter), son nom?: "Bernard Lévi"
Tino Rossi était un habitué de L'Ile Rousse qui lui avait consacré un square (ce qui mettait en grande difficulté Pascal Rossini, le maire d'Ajaccio, Tino allant répétant que c'était un âne qui ne lui avait même pas donné une rue et que c'était plus interessant de l'avoir de son vivant - Ce à quoi, le maire disait à qui voulait l'entendre "Pour lui faire vraiment plaisir, il faudrait que je déboulonne la statue de l'Empereur et que je le mette à sa place!").
J'avais alors une rodéo rouge, il avait une grosse voiture américaine bleu ciel, sans façon, il prenait ma voiture et garait la sienne à la place de la mienne...il préférait la rodéo qu'il gardait pendant tout son séjour...personne, à l'époque n'aurait eu l'idée d'enlever les clefs du contact...on aurait pu les perdre!
Freddy, elle est prise où, cette magnifique photo de piscine que tu donnes à Dany tout seul?
Henry et Dany, elle était plutôt bien tombée, la fille de madame Cohen, mais elle ne savait pas à quel point on peut compter sur toi Henry...
Dany YA ROUL, man habch t'ebki !
Pour Toi YA HOUYA, un vrai histoire Corse,
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En voila une chanson bien de chez nous,
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Harissa c'est comme la Samaritaine on trouve de tout dans ses rubriques
Napoléon avait préparé une proclamation créant en Palestine un Etat Juif indépendant
Auteur: Pauline (IP enregistrée)
Date: 24 April 2008, 00:00
NAPOLÉON ET LES JUIFS
Maintenant voici un fait étonnant qui est peu connu.
Quand les français assiégeaient Saint-Jean d'Acre, Napoléon avait préparé une proclamation créant en Palestine un Etat Juif indépendant.
Il pensait occuper Saint-Jean d'Acre dans les jours suivants et se rendre ensuite à Jérusalem pour y lancer sa proclamation. A cause des Anglais accourus au secours des Turcs, il ne put réaliser ce projet.
Proclamation à la nation Juive Quartier général Jérusalem,
1er floréal, an VII de la République Française (20 avril 1799)
Bonaparte, commandant en chef des armées de la République Française
en Afrique et en Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine :
Israélites, nation unique que les conquêtes et la tyrannie ont pu, pendant des milliers d'années, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !
Les observateurs attentifs et impartiaux du destin des nations, même s'ils n'ont pas les dons prophétiques d'Israël et de Joël, se sont rendus compte de la justesse des prédictions des grands prophètes qui, à la veille de la destruction de Sion, ont prédit que les enfants du Seigneur reviendraient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tristesse et que les soupirs s'enfuiraient à jamais. (Isaie 35.10)
Debout dans la joie, les exilés ! Cette guerre sans exemple dans toute l'histoire, a été engagée pour sa propre défense par une nation, de qui les terres héréditaires étaient considérées par ses ennemis comme une proie offerte à dépecer. Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d'ignominie. Bien que l'époque et les circonstances semblent peu favorables à l'affirmation ou même à l'expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd'hui, contrairement à toute attente, le patrimoine israélien.
La Providence m'a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la justice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusalem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n'est plus à craindre pour la ville de David.
Héritiers légitimes de la Palestine !
La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la façon de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 4.6) ne vous appelle pas à conquérir votre patrimoine. Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu'elle a déjà conquis avec son appui et son autorisation de rester maître de cette terre et de la garder malgré tous les adversaires.
Levez-vous ! Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n'a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome (Maccabée 12.15). Montrez que deux mille ans d'esclavage n'ont pas réussi à étouffer ce courage.
Hâtez vous! C'est le moment qui ne reviendra peut-être pas d'ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d'adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joël 4.20)
Sans l'échec devant Acre, Napoléon, par cette proclamation imprimée et datée le 20 avril 1799, aurait créé l'État d'Israël. Les Juifs n'auraient pas eu à attendre 150 ans de plus avant de retrouver un état indépendant.
Cette proclamation, néanmoins, a porté des fruits. Elle a donné naissance au sionisme en renforçant l'idée qu'il était juste que les juifs retrouvent une patrie. Les idées exprimées par Napoléon exaltèrent l'enthousiasme de tous ceux qui y virent la réalisation de la prophétie biblique selon laquelle les Juifs rentreraient un jour en possession de la terre de leurs ancêtres; tout spécialement en Angleterre. Cent dix huit ans plus tard, en 1917, le Comte de Balfour, qui était le chef du parti conservateur, déclara que l'Angleterre devait aider le peuple juif à retrouver sa patrie en Palestine, mais ce n'est que 31 ans plus tard, en 1948, que l'État d'Israël sera reconnu par un vote de l'Assemblée Générale des Nations Unies. La déclaration de Napoléon, ce premier jour de Pâques de 1799, aura donc un rôle important dans la création de l'État d'Israël.
Dans le Moniteur Universel de Paris, à la date du 22 mai 1799, on trouve: 'Bonaparte a publié une proclamation par laquelle il invite tous les juifs de l'Asie et de l'Afrique à se ranger sous sa bannière en vue de rétablir l'ancienne Jérusalem. Il a déjà armé un grand nombre, et leurs bataillons menacent Alep.'
Le 16 août 1800, Napoléon déclara: ' Si je gouvernais une nation juive, je rétablirais le temple de Salomon.'
POURQUOI NAPOLÉON FIT-IL CELA ?
On trouve la réponse à cette question dans le journal du docteur Barry O'Meara, le médecin personnel de l'Empereur à Sainte-Hélène.
Le 10 novembre 1816, O'Meara avait demandé à Napoléon pourquoi il avait donné aux Juifs tant d'encouragements : L'Empereur répondit, et je cite : 'Je voulais libérer les Juifs pour en faire des citoyens à part entière. Ils devaient bénéficier des mêmes avantages que les Catholiques et les Protestants. J'insistais pour qu'il soient traités en frères puisque nous sommes tous les héritiers du Judaïsme. En outre, je pensais attirer en France un renfort précieux. Les Juifs sont nombreux et ils seraient venus en masse s'installer dans un pays qui leur accordait plus de privilèges que partout ailleurs. Sans les événements de 1814, bien des Juifs de toute l'Europe seraient venus s'établir en France, où liberté, égalité, fraternité leur étaient assurées, et où la porte des honneurs leur était ouverte. Ils auraient ainsi participé à la grandeur nationale.'
Tout au long de son règne, Napoléon a éprouvé une grande sympathie pour les Juifs. Il a toujours fait tout son possible pour que les Juifs bénéficient des mêmes droits que les Catholiques et les Protestants.
La Révolution de 1789 avait allégé en France les mesures d'ostracisme imposées aux Juifs. Le 27 novembre 1791, un décret de l'Assemblée Constituante leur avait accordé la citoyenneté à part entière.En fait, il s'agissait là d'une simple profession de foi, sans portée pratique. En effet, l'Assemblée Législative ne prit aucune mesure d'application. Quant à la Convention, elle ferma les synagogues, interdit de parler hébreu et d'une manière générale rendit difficile la vie des Juifs.
Sous le Directoire, les synagogues furent rendues au culte et quelques Juifs isolés purent se lancer dans les affaires ou une carrière politique.
Cependant, la masse demeura réprouvée et à peine tolérée. Lorsque le pouvoir est confié à Napoléon en France, la condition des Juifs est donc précaire et instable. Elle est soumise, selon les régions, à l'arbitraire des coutumes locales, tantôt libérales, tantôt tyranniques. Les croyances personnelles de Napoléon en matière de religion n'ont jamais été très marquées. Par contre, il avait un esprit de tolérance hors de pair. Partout où il a étendu son pouvoir, il a établi la liberté des cultes. Il disait: 'La foi n'est pas du domaine de la loi. C'est le bien personnel de l'homme et personne n'a le droit de lui demander des comptes à ce sujet.'
Il voulait que les Juifs aient leur Jérusalem en France.
Metternich-Winneburg, qui était Consul d'Autriche à Paris, écrivait dans une lettre adressée en septembre 1806 au Comte Standion, Ministre des affaires étrangères d'Autriche:'Tous les juifs voient en Napoléon leur Messie.'
Napoléon fut le premier chef d'état à accorder l'égalité aux Juifs, à une époque où les autres les maintenaient en servitude. Il supprima aussi les taxes spéciales imposées aux Juifs en Allemagne et il leur donna, pour la toute première fois, l'égalité civique et politique. Quand une forte opposition se manifesta en France, Napoléon maintint fermement son soutien aux Juifs.
Quand Napoléon arriva au pouvoir, il n'y avait pas plus de 40,000 Juifs dans toute la France et ils étaient dispersés dans diverses provinces. C'est en Alsace, où vivait la moitié de la population Juive de France, que les persécutions étaient les plus sévères. A Paris, il y avait environ 1,000 Juifs. Il leur était interdit de se lancer dans les affaires, d'occuper des positions officielles et d'acheter des propriétés.
Au cours de l'élaboration de la loi du 8 avril 1802 sur l'organisation des cultes, le Conseiller d'État Jean-Etienne Portalis, principal auteur du projet, déclara: 'Les Juifs bénéficieront, comme les autres, de la liberté édictée par nos lois.'
Christophe Martin Wieland était un poète et philosophe Juif parmi les plus respectés. Au cours d'un séjour en Allemagne, Napoléon tint à le rencontrer. Bien que l'opposition antisémite fut très forte, Isaac Cerf-Beer, un citoyen Juif parmi les plus éminents, présenta à Portalis, récemment nommé ministre des cultes, un remarquable plan d'intégration des Juifs dans la nation. Ce plan fut transmis à Napoléon au camp de Boulogne en août 1805. Il l'approuva et commanda à Portalis de le mettre en pratique aussi vite que possible.
Aussi loin que les Juifs sont concernés, il ne fait aucun doute que les lois de Napoléon constituent le tournant qui leur a permis d'accéder à la libre société telle qu'elle existe aujourd'hui.
Cerf-Beer a tenu un rôle important dans l'abolition de l'impôt imposé à chaque Juif qui passait un jour à Strasbourg. Au printemps 1806, après la Campagne d'Austerlitz, Napoléon va intervenir personnellement avec la plus grande vigueur, pour que les Juifs bénéficient réellement d'une totale liberté. Cependant, le ' Mercure de France ' publia un article violemment antisémite, dans lequel il était dit que pour prétendre à la liberté en France, les Juifs devraient obligatoirement se convertir au Catholicisme. Une forte opposition menée par Molé, Beugnot, Ségur et Régnier tenta de faire avorter les plans de Napoléon en faveur des Juifs.
Encore et encore
Déclaration de Napoléon Bonaparte:
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Déclaration de Napoléon Bonaparte:
Proclamation à la nation Juive Quartier général Jérusalem, 1er floréal, an VII de la République Française (20 avril 1799)
Bonaparte, commandant en chef des armées de la République Française en Afrique et en Asie, aux héritiers légitimes de la Palestine :
Israélites, nation unique que les conquêtes et la tyrannie ont pu, pendant des milliers d'années, priver de leur terre ancestrale, mais ni de leur nom, ni de leur existence nationale !
Les observateurs attentifs et impartiaux du destin des nations, même s'ils n'ont pas les dons prophétiques d'Israël et de Joël, se sont rendus compte de la justesse des prédictions des grands prophètes qui, à la veille de la destruction de Sion, ont prédit que les enfants du Seigneur reviendraient dans leur patrie avec des chansons et dans la joie et que la tristesse et que les soupirs s'enfuiraient à jamais. (Isaie 35.10)
Debout dans la joie, les exilés !
Cette guerre sans exemple dans toute l'histoire, a été engagée pour sa propre défense par une nation, de qui les terres héréditaires étaient considérées par ses ennemis comme une proie offerte à dépecer.
Maintenant cette nation se venge de deux mille ans d'ignominie. Bien que l'époque et les circonstances semblent peu favorables à l'affirmation ou même à l'expression de vos demandes, cette guerre vous offre aujourd'hui, contrairement à toute attente, le patrimoine israélien.
La Providence m'a envoyé ici avec une jeune armée, guidée par la justice et accompagnée par la victoire. Mon quartier général est à Jérusalem et dans quelques jours je serais à Damas, dont la proximité n'est plus à craindre pour la ville de David.
Héritiers légitimes de la Palestine !
La Grande Nation qui ne trafique pas les hommes et les pays selon la façon de ceux qui ont vendu vos ancêtres à tous les peuples (Joël 4.6) ne vous appelle pas à conquérir votre patrimoine. Non, elle vous demande de prendre seulement ce qu'elle a déjà conquis avec son appui et son autorisation de rester maître de cette terre et de la garder malgré tous les adversaires.
Levez-vous !
Montrez que toute la puissance de vos oppresseurs n'a pu anéantir le courage des descendants de ces héros qui auraient fait honneur à Sparte et à Rome (Maccabée 12.15).
Montrez que deux mille ans d'esclavage n'ont pas réussi à étouffer ce courage.
Hâtez-vous!
C'est le moment qui ne reviendra peut-être pas d'ici mille ans, de réclamer la restauration de vos droits civils, de votre place parmi les peuples du monde. Vous avez le droit à une existence politique en tant que nation parmi les autres nations. Vous avez le droit d'adorer librement le Seigneur selon votre religion. (Joël 4.20)
Le 16 août 1800, Napoléon déclara:
"Si je gouvernais une nation juive, je rétablirais le temple de Salomon."
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