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Géopolitique

Envoyé par ladouda 
Re: Géopolitique
26 novembre 2009, 05:09

L'arme secrète iranienne qui pourrait doubler le prix du baril du pétrole d'une seconde à l'autre...



La stratégie du gouvernement iranien pour asseoir sa domination internationale -- 65% des réserves mondiales de pétrole sont à leur portée :

Le 20 mars 2003 : les hélicoptères Apache et les F-16 américains lâchent leurs missiles Hellfire sur Bagdad. C'est le début de l'opération "Iraqi Freedom" -- la pire erreur stratégique des Etats-Unis depuis le Vietnam.

Plus qu'un Etat, l'Irak est avant tout une armée. Une armée forte, crainte et respectée, qui fait autorité depuis des décennies dans tout le Moyen-Orient.

Son rôle dans la région est capital : assurer la domination de l'ordre sunnite sur l'ordre chiite au Moyen Orient.

Oui mais voilà... cible stratégique des néoconservateurs américains, Bagdad tombe en avril 2003 après seulement quelques jours de conflit.

L'équilibre politico-religieux du Moyen-Orient rompt et le pays tout entier plonge dans un bourbier de violences et de guérillas perpétuelles.

Saddam est pendu, son armée démembrée -- l'Iran n'en demandait pas moins...

Pour couronner le tout, le gouvernement Obama annonce le 27 février 2009, après six années d'occupation, le retrait des troupes d'Irak pour l'été 2010 -- c'est-à-dire demain.

Le retrait des troupes d'Irak va ouvrir une brèche sans précédent dans laquelle les iraniens vont s'empresser de s'engouffrer : concrètement, les Etats-Unis leur livrent l'Irak sur un plateau d'argent.

Grâce à une arme secrète ultra-puissante -- cet expansionnisme iranien est déjà en train de mettre la main sur les ressources de l'Irak -- avant même le départ des Etats-Unis !

Cette situation pourrait bien entraîner une hausse historique du baril de pétrole, que le brillant Jim Rogers anticipe entre 150 et 200 $.

La situation critique au Moyen-Orient offre aux spéculateurs une opportunité d'investissement exceptionnelle -- en termes de plus-values, certaines valeurs du secteur verraient leur prix s'envoler de 50%... 100%... voire 200% !


La pire erreur stratégique depuis la Guerre du Vietnam...

"Le front central dans la guerre contre le terrorisme n'est pas et n'a jamais été en Irak." -- Barak Obama, sur CBS, juillet 2008.

Quelle est la situation en Irak depuis 6 ans ?

Des groupes rebelles armés s'en prennent régulièrement aux forces américaines et irakiennes, aux membres du gouvernement et à leurs proches ou aux infrastructures pétrolières.

La rébellion se déploie à la fois dans la capitale, Bagdad... dans le sud chiite et dans le triangle sunnite, au centre du pays, où Saddam Hussein avait ses principaux appuis.

Une bonne partie de la population est hostile à la présence américaine et au gouvernement intérimaire, perçu comme la marionnette de Washington.

Le bilan humain s'alourdit de jour en jour -- on dénombre 250 000 civils tués. La presse n'hésite plus à qualifier la situation irakienne de "Vietnam d'Obama".

L'histogramme ci-dessus vous montre le nombre d'attentats perpétrés dans et hors Bagdad depuis 2003 -- seuls sont représentés les attentats ayant fait plus de 20 victimes.

Alors, vous direz vous peut-être : "c'est vraiment effroyable comme situation mais en quoi suis-je concerné ?" -- réponse : la force qui arrivera à fédérer l'Irak mettra la main sur la principale ressource énergétique du monde.

Cette domination lui donnera toute la liberté de faire jouer le prix du pétrole à sa guise -- faisant par là-même grimper en flèche le prix du pétrole à la pompe, à côté de chez vous.

Ce qui est très inquiétant, c'est qu'une telle force existe bel et bien -- et qu'elle a bien l'intention d'exercer une influence sur tout le Moyen-Orient, voire sur le monde.

A suivre,,,

Re: Géopolitique
26 novembre 2009, 05:44
Tous cela c'est sans compter sur le doigt precite par Dany.
L'iran n'est pas seule dans la region.
Depuis qqtemps l'Egypte lui demande de ne pas se meler du moyent-orient, et le ton monte.
L'arabie seoudite resterait elle les bras croises?
Les autres pays comme le Katar, le koweit resteraient ils les bras croises?
Le probleme nucleaire en Iran n'inquiete pas qu'Israel, tous ses voisins
seraient bien content d'une intervention musclee, et meme l'Europe qui ne veut pas tomber dans ce chantage permanent.
Alors que va t-il reelement se passer? bien malin qui pourait predire l'avenir.
Qu'en penses tu ladouda?
Re: Géopolitique
26 novembre 2009, 05:50
Chavez et Ahmadinejad, «unis jusqu’à la fin» - 26/11/09


Le président du Venezuela Hugo Chavez et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad ont loué leur alliance anti-impérialiste, mercredi 25 novembre, à l'occasion de la visite à Caracas du dirigeant perse, en tournée sud-américaine pour confirmer les rares soutiens à sa politique nucléaire.

Selon le New York Times du jeudi 26 novembre 2009, Hugo Chavez a qualifié, lors de cette rencontre, Israël de « bras...


Jusqu'a la fin, tres proche!!!!!
Re: Géopolitique
29 novembre 2009, 09:55
Nucléaire: l'Iran se cabre après les critiques
29.11.2009 08:39


Ali Larijani n'a pas apprécié les critiques de l'AIEA. [Reuters]
L'Iran pourrait "sérieusement réduire sa coopération avec l'AIEA", a menacé dimanche le président du parlement iranien Ali Larijani. Ces menaces font suite à l'adoption par cette organisation d'une résolution qui condamne Téhéran pour sa politique nucléaire.
Dans un discours devant le Parlement, Ali Larijani a affirmé que cette résolution adoptée vendredi, qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles sanctions de l'ONU, constituait une «tricherie politique".

"Le parlement iranien avertit les Etats-Unis et les autres membres du groupe 5+1 (ndlr: les cinq membres permanents du conseil de sécurité plus l'Allemagne, à l'origine de la résolution) qu'ils ne doivent pas s'imaginer que ce jeu dépassé va leur donner une chance de négocier", a déclaré Ali Larijani.

"N'obligez pas le Parlement et la nation iranienne à choisir une autre voie et à réduire sérieusement sa coopération avec l'AIEA", at-il ajouté.

"Tricherie" dénoncée

La résolution adoptée par l'AIEA à une large majorité de ses 35 membres (25 votes pour, 3 contre et 7 abstentions) condamne Téhéran pour son programme nucléaire controversé et demande la "suspension" de la construction du site nucléaire de Fordo (centre), dont Téhéran avait dissimulé l'existence jusqu'en septembre.

Cette initiative du groupe "5+1" "montre qu'ils ne recherchent pas la négociation mais à commettre une tricherie politique", a estimé Ali Larijani, personnalité conservatrice influente et ancien négociateur iranien pour le dossier du nucléaire.

ats/afp/cab

Re: Géopolitique
02 décembre 2009, 02:11
mercredi 2 décembre 2009
Le défi afghan d'Obama


C’était clair et rationnellement argumenté mais était-ce convaincant ? En annonçant, hier, l’envoi de 30 000 hommes supplémentaires en Afghanistan et le début du retrait des troupes américaines au début de l’été 2011, Barack Obama a tout à la fois rappelé les raisons de cette guerre et sa légitimité, exposé une stratégie et expliqué pourquoi il avait finalement repoussé les autres options possibles – un retrait immédiat, le maintien des effectifs engagés à leur niveau actuel et la poursuite des combats sans date de rappel des troupes.

C’est une guerre « légitime », a-t-il dit, puisque le congrès américain comme l’Onu l’avaient approuvée et que l’Amérique n’avait pas choisi de l’ouvrir mais y avait été « contrainte » par le refus des taliban de lui livrer Oussama ben Laden, l’organisateur des attaques du 11 septembre.

C’est une guerre, a-t-il ajouté, qui « n’est pas perdue » malgré les revers essuyés depuis « plusieurs années » en raison de la dispersion des efforts au profit de l’aventure irakienne. C'est une guerre, a-t-il pourquivi, que l'Amérique va, maintenant, mener en renforçant sa contre-offensive contre les taliban et en accélérant la formation des troupes afghanes ; en exigeant plus de responsabilité du gouvernement afghan et des gouverneurs de région et en s’engageant, à long terme, en faveur de la stabilité du Pakistan voisin dont, au bout du compte, tout dépendra.

Ce n’est pas le Vietnam, a-t-il expliqué, pas perdu d’avance autrement dit, puisque l’Amérique ne fait pas, là, face à une insurrection populaire, qu’elle n’est pas seule à mener cette guerre et que sa sécurité est en jeu car sa défaite serait la victoire d’al Qaëda qui mettrait, alors, la main, non seulement sur l’Afghanistan mais également sur cet Etat nucléaire qu’est le Pakistan. Sans renforts, a-t-il argumenté, nous resterions dans un statu quo qui n’est pas jouable et, sans date de retrait, l’Amérique ne s’obligerait ni à mobiliser toutes ses ressources ni à exercer assez de pressions sur le pouvoir afghan.

Hier, on entendait penser ce président qui, comme toujours, s’adressait à l’intelligence de ses auditeurs, américains et étrangers, mais il n’a ni pu ni voulu, sans doute, cacher l’immense part d’incertitude qui continuera de planer sur cette guerre.

Ce que veut Barack Obama c’est parvenir, en dix-huit mois, à assez affaiblir les taliban pour les amener à négocier une issue politique garantissant la mise à l’écart d’al Qaëda. L’objectif est désormais limité, autrement moins irréaliste que l’exportation de la démocratie, mais sa réussite demande un double appui, celui des autorités afghanes et pakistanaises, qui n’est nullement garanti.

Divisé par les rivalités tribales et les intérêts personnels de ses protagonistes, le pouvoir afghan est totalement incertain. Bien pire encore, le Pakistan mène double jeu. Il combat ses propres islamistes pour qu’ils ne le renversent pas mais les soutient, en même temps, pour prendre, grâce à eux, le contrôle de l’Afghanistan au cas où l’Amérique y serait battue. Ce n’est pas avec de tels appuis qu’on a le plus de chance de gagner.
Re: Géopolitique
03 décembre 2009, 04:05
jeudi 3 décembre 2009
Israël et l'impatience occidentale

C’est un texte qui sera amendé, arrondi, raboté mais qui n’en est pas moins un signe. En charge de la présidence européenne jusqu’à la fin de ce mois, la Suède vient de proposer aux 27 pays de l’Union un projet de résolution sur Proche-Orient appelant à la création d'un Etat palestinien avec "Jérusalem-est comme capitale ».

Parce qu’il considère que l’ensemble de Jérusalem constitue sa capitale « éternelle et indivisible », le gouvernement israélien s’est aussitôt insurgé contre ce projet qui nuit, a-t-il dit, à la capacité de l’Union de jouer un rôle de médiateur entre Israël et les Palestiniens ». Beaucoup de gouvernements européens ne sont pas loin de le penser aussi, considérant qu’il ne faut pas sembler faire de la question de Jérusalem un préalable mais la laisser résoudre dans le cadre d’un règlement global.

La barre sera très certainement abaissée, la semaine prochaine, par les ministres européens des Affaires étrangères qui devraient adopter une formulation plus allusive mais il n’en reste pas moins qu’Israël est, aujourd’hui de plus en plus pressé par ses alliés américains et européens de faire des concessions auxquelles il se refuse ou ne consent qu’à moitié.

Israël est, en vérité, de plus en plus isolé face à des Américains, Barack Obama en tête, qui l’appellent à cesser toute colonisation des Territoires occupés, y compris à Jérusalem-est, et des Européens de plus en plus nombreux à estimer qu’il devrait en faire plus, beaucoup plus, pour relancer le processus de paix et parvenir à un règlement définitif. Il y a deux semaines, la présidence européenne avait déjà estimé qu’une solution devait être trouvée pour résoudre le statut de Jérusalem en tant que capitale de deux Etats ».

Lundi, Bernard Kouchner déclarait que Jérusalem devait être « à la fois capitale de l’Etat d’Israël et du futur Etat palestinien » et, parallèlement, ni les Etats-Unis ni l’Union européenne ne se sont satisfaits de l’annonce, par Benjamin Netanyahou, d’un gel de la colonisation pour une période de dix mois. C’est un pas dans la bonne direction, ont dit Américains et Européens, mais un pas seulement, à leurs yeux, car ce gel ne concerne pas Jérusalem-est.

Tout se passe, désormais, comme si les Etats-Unis et l’Europe, comme la Russie d’ailleurs, voulaient de plus en plus imposer à Israël de vraiment marcher vers un règlement dont les termes sont depuis longtemps connus. Tout se passe comme si les Américains et les Européens voulaient qu’Israël transcende vingt ans d’échecs et de torts partagés, d’impasse dans la négociation, accepte non seulement la création d’un Etat palestinien mais également l’indispensable partage de Jérusalem afin que la question palestinienne ne continue plus d’enflammer le Proche-Orient en y nourrissant l’islamisme.

Il y a aujourd’hui, vis-à-vis d’Israël, une impatience stratégique des puissances occidentales qui considèrent que la persistance de ce conflit menace leurs intérêts et qu’Israël doit les aider à le résoudre.
Re: Géopolitique
03 décembre 2009, 04:48
Le faux probleme de Jerusalem.
Jerusalem n'a jamais ete capitale d'aucun pays arabe, mais toujours la capitale d'Israel depuis le roi David.
Jerusalem avait ete occupe par les jordaniens dont leur capitale est Amman, et libere en 1967.
La Jordanie a fait la paix avec Israel sans pour cela exiger Jerusalem.

Jerusalem sert de pretexte aux palestinniens pour refuser tout accord de paix.
Abbou mazen n'est pas fou, car s'il signe un accord de paix avec Israel, il sait que c'est sa condamnation a MORT qu'il signe comme le president Sadate, assassine pour avoir fait la paix avec Israel, et c'est bien pour cela que la ratfat avait refuse de signer a Camp David.
Voila le fond du probleme.

Re: Géopolitique
06 décembre 2009, 09:02
Après Dubaï, attention à la Grèce


EDITO La quasi-banqueroute de Dubaï ravive les inquiétudes de voir des États surendettés et affaiblis par la crise plonger à leur tour. Au plus près de nous, la Grèce donne d'inquiétants signes de faiblesse, qui menacent la stabilité de la zone euro elle-même

La Grèce a ceci de particulier que les chiffres y sont fantaisistes. Vingt-huit ans après son entrée dans l'Union européenne, les statistiques officielles y sont encore savamment maquillées pour maximiser les subventions et minimiser les déséquilibres des comptes publics.

Élu en octobre, le nouveau gouvernement s'est aperçu que le déficit budgétaire avait été outrageusement sous-estimé. Évalué jusque-là à 6 % du PIB pour l'année en cours, le déficit atteindra plutôt 12,7 %. La dette publique, elle, est chiffrée par la Deutsche Bank à 135 % du PIB...

Les agences de notation ont dégradé la Grèce pour tenir compte du risque de voir le pays ne plus rembourser ses emprunts. Résultat : il lui est de plus en plus difficile de placer ses obligations pour financer sa dette.

En cas de banqueroute, l'Europe viendra-t-elle au secours d'Athènes pour préserver la zone euro ? Les Grecs en sont persuadés. Autant que Dubaï comptait sur le soutien d'Abu Dhabi. Mais, dans les deux cas, rien n'oblige les fourmis à voler au secours des cigales, si ce n'est la crainte d'être entraînées dans un cycle infernal.

Comme Budapest, il y a un an, Athènes pourrait avoir recours au FMI, si elle acceptait de se plier aux conditions très strictes imposées par l'institution internationale. C'est un danger théorique : l'Union monétaire ne veut pas que le FMI intervienne dans un pays membre. Cela ferait trop mauvais effet et affecterait le prestige de l'euro.

Alors que faire ? La Grèce cherche à placer ses obligations auprès de banques chinoises. L'idée est bonne, même si l'on attend de connaître les conditions en retour. Ce dont Pékin a vraiment besoin, pour diversifier ses avoirs en dollars, c'est d'un marché obligataire européen. La chose n'est pas facile à mettre en place. Il serait temps de s'y préparer.

En attendant, la Grèce doit mettre de l'ordre dans ses affaires, cesser de trafiquer ses comptes et couper dans des dépenses publiques d'un autre âge. Dans ces conditions, la solidarité fonctionnera. Mais les socialistes au pouvoir à Athènes ne peuvent attendre de cadeaux d'une Europe en crise, qui plus est très largement conservatrice.
Re: Géopolitique
08 décembre 2009, 01:46
mardi 8 décembre 2009
La crise du régime iranien


Ce n’était pas des millions de personnes, comme lors des manifestation qui avaient immédiatement suivi les élections truquées de juin. Les manifestations d’hier, en Iran, étaient beaucoup plus modestes mais on aurait tort d’en déduire que la contestation s’essouffle dans ce pays.

Malgré six mois de répression, elle dure, perdure, s’enracine, ressurgit à chaque occasion. Non seulement elle n’a jamais cessé, non seulement elle s’est assez enhardie pour qu’on ait manifesté, hier, dans toutes les universités de Téhéran et de très nombreuses facultés de province mais les slogans se durcissent à chaque fois plus. Ce n’est plus contre la fraude électorale qu’on s’époumone. C’est contre le régime, contre son Guide suprême dont les portraits sont désormais brûlés, contre la République islamique et pour la République d’Iran, autrement dit pour la démocratie et l’abolition de la théocratie.

Ce qui se passe, aujourd’hui, en Iran est une crise de régime car ce pouvoir se comporte comme toutes les dictatures à bout de souffle. Faute d’oser noyer la contestation dans le sang, à force de réprimer durement mais a demi et de se murer, parallèlement, dans l’intransigeance, il se fait haïr toujours plus mais sans parvenir à se faire craindre, radicalise en un mot ses opposants qui, eux, font preuve d’une intelligence politique qui ne se dément pas.

Ces manifestants _et ces manifestantes_ savent jusqu’où ne pas aller trop loin, ne cèdent pas à la tentation de la violence mais opposent, au contraire, un courage tranquille, la force du bon droit, aux policiers et miliciens qui les matraquent et les aspergent de gaz lacrymogènes particulièrement puissants. Mieux encore, ils ne descendent dans la rue, comme hier, qu’à l’occasion des manifestations et commémorations instituées par le régime lui-même. Ils en détournent le sens et les slogans, se les approprient et les retournent contre le pouvoir dans une moqueuse mais redoutable accusation de trahison de ses idéaux. En Iran, la contestation ne cède pas et le pouvoir est en plein désarroi.

Normalement, le Guide devrait finir par faire un choix. Il devrait se résoudre soit à semer la terreur soit à chercher un compromis avec l’opposition mais l’une et l’autre de ces options est formidablement risquée pour lui. Avec un bain de sang, la loi martiale ou les deux, il se mettrait totalement dans la main des plus ultras et des forces de répression. Il y perdrait l’essentiel de son pouvoir sans même être assuré que l’ordre en soit rétabli puisque tout le clergé ne suivrait pas, que l’armée n’est pas totalement sûre et que la réaction de la population serait incertaine. Le dialogue alors ?

Un grand ayatollah conservateur, nullement opposant, vient d’appeler à l’ouvrir mais le Guide ne pourrait le tenter qu’avec les réformateurs du régime, ces hommes qui se sont fait voler l’élection de juin, traîner dans la boue, menacer et qui n’accepteraient un compromis qu’à condition que Mahmoud Ahmadinejad et ses sbires soient marginalisés et que de vrais changements soient introduits, sur la scène intérieure comme en politique étrangère. Le Guide n’y est pas prêt et, tant que l’entre-deux durera, la contestation s’approfondira.
Re: Géopolitique
10 décembre 2009, 09:59
jeudi 10 décembre 2009
La social-démocratie, à gauche toute


A gauche, à droite, au centre et ailleurs, il y a peu de gens qui ne soient pas choqués par les bonus bancaires. Depuis les faillites de Wall Street et la crise économique qui s’est ensuivie, c’est même devenu, partout, un sujet d’indignation, d’autant plus forte que les banques ont renoué, comme si de rien n’était, avec la distribution de ces primes faramineuses à leurs principaux opérateurs après avoir été sauvées par l’argent public.

A quelques mois d’élections qui s’annoncent serrées, il n’était donc pas politiquement maladroit pour les travaillistes britanniques d’inclure dans le projet de budget qu’ils ont présenté hier un impôt anti-bonus particulièrement dissuasif. A compter de ce jour et jusqu’au 5 avril prochain, toutes les banques de Grande-Bretagne, qu’elles soient britanniques ou filiales de banques étrangères, devront s’acquitter d’une taxe spéciale équivalente à la moitié du total des primes supérieures à 25 000 £ qu’elles auront versées. « Les banques peuvent utiliser leurs bénéfices pour augmenter leurs fonds propres, a expliqué Alistair Darling, le ministre des Finances de Gordon Brown mais, si elles persistent à vouloir verser des bonus importants, a-t-il poursuivi, je suis déterminé à récupérer de l’argent pour les contribuables ».

Ca ne pourra pas déplaire aux électeurs que sont ces contribuables. Cela s’inscrit, qui plus est, dans une très forte affirmation électorale du parti travailliste comme parti des pauvres, systématiquement opposé au parti des riches que seraient les conservateurs. Gordon Brown et ses ministres ne perdent plus une occasion de brocarder David Cameron, le jeune chef de l’opposition conservatrice, comme un gosse de riche, issu de cet enseignement privé, huppé et coûteux dont vient aussi la moitié de son équipe et qui l’aurait plus préparé à comprendre les intérêts de ceux d’en haut que les difficultés de ceux d’en bas.

Délibérément répandu par les travaillistes, il y a comme un parfum de luttes de classe sur la campagne électorale qui s’ouvre en Grande-Bretagne. Nul doute que le gauche continuera de jouer cette carte qui paraît, de fait, l’aider à réduire l’écart qui la sépare des conservateurs. Après leur long virage libéral des années Blair, les travaillistes se repositionnent à gauche, à fond toute, pour éviter une défaite au printemps mais ce phénomène n’est pas que britannique.

Martine Aubry le disait hier au micro du 7/10, la récente réunion, à Prague, du Parti socialiste européen a marqué un virage à gauche des partis sociaux-démocrates de l’Union qui convergent désormais sur l’idée que leurs flirts avec le libéralisme leur ont coûté beaucoup de voix, que la crise a redonné un appel et une pertinence au rôle économique de l’Etat, à la protection sociale, à la redistribution par l’impôt et à la défense des services publics. Non seulement c’est là-dessus qu’ils veulent refonder leurs propositions mais ils ambitionnent maintenant d’aller aux prochaines élections européennes avec un candidat commun au poste de président de la Commission qui incarnerait ce tournant. Crise aidant, quelque chose change dans le paysage européen.
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