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Les otages d’Entebbe

Envoyé par lapid 
Re: Les otages d’Entebbe
06 juillet 2011, 01:52
« Les otages d’Entebbe - Le combat d’Israël contre le terrorisme » de Thomas Ammann - Par Veronique CHEMLA - 4 juillet 2011


Muki Betzer, ancien commandant de l’unité anti-terroriste

Dans la nuit du 3 au 4 juillet 1976, sur l’aéroport d’Entebbe (Ouganda), a lieu le sauvetage extraordinaire par Tsahal de la centaine d’otages, essentiellement juifs et israéliens, détenus par des terroristes allemands et palestiniens ayant détourné, le 27 juin 1976, un avion d’Air France. La chaîne publique franco-allemande Arte a diffusé le 30 juin 2010, à 20 h 35, à une seule reprise, le documentaire allemand Les otages d’Entebbe, le combat d’Israël contre le terrorisme (2009) de Thomas Ammann. Un film clair et intéressant sur ce "raid de l'impossible" dont le 35e anniversaire est célébré ce 4 juillet 2011.


Grâce à des archives souvent inédites et des interviews de personnes impliquées – politiciens (Shimon Peres), anciens militaires (Ehud Barak), otages, anciens terroristes allemands, diplomates -, ce documentaire de Thomas Amman rappelle le contexte de ce détournement d’avion.

Opération Thunderbolt

Enlèvements d’hommes d’affaires (Hans Martin Schleier) ou de politiciens, meurtres, prises d’otages… C’est par ces actes terroristes que des mouvements d’extrême-gauche allemands et italiens se rendent célèbrent dans les années 1970.

Aden (Yémen) est alors le « fief de l’Internationale terroriste, le centre de formation du combat armé ».

Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) y « organise des camps d’entrainement pour terroristes venus d’Allemagne, d’Italie, du Japon ou de l’Amérique latine. Pour mener à bien ses opérations, le médecin » Wadi Haddad (Abu Ani), chef du « bras armé du FPLP. Ce « fils de réfugiés palestiniens, est spécialisé dans les détournements d’avions ». Il « recrute volontiers des mercenaires allemands issus des Cellules révolutionnaires ou de la Fraction Armée Rouge » (FAR).

« Les gens des CR sont devenus de plus en plus dépendants des Palestiniens. Pour finir, ils ont été sous leur coupe. Ce qui convenait à Abu Ani, car cela lui a permis de les manœuvrer un peu comme des pions », analyse Peter-Jürgen Boock, ancien membre des FAR.


camp d'Auschwitz-Birkenau

« Il y a eu de violentes discussions parce que l’aile droite du Fatah regroupait des gens qui considéraient que le fascisme n’était pas allé assez loin, que cela leur aurait évité ce problème », se souvient Peter-Jürgen Boock, ancien membre de la FAR. Et Hans-Joaquim Klein, ancien membre des CR, de renchérir : « Il existe un antisémitisme dont on peut suivre le fil à travers toute l’histoire des Cellules révolutionnaires ».



Les « racines de cet antisémitisme remontent à la première moitié du XXe siècle. Amin al-Husseini, grand mufti de Jérusalem et principal chef religieux musulman de la région, attise la haine contre les juifs et leur déclare la guerre ».

Hadj Amin al-Husseini (1895-1974) « est responsable de la mort de milliers d’entre eux. A l’époque, il bénéficie du soutien d’Hitler et du chef SS Heinrich Himmler ».

« Le mufti s’est allié avec les nazis et il était vraiment à l’époque le leader des Palestiniens. Je ne dis pas que tous les Palestiniens l’ont suivi… Mais c’était le principal chef palestinien », précise Avi Primor.

Al-Husseini deviendra « le père spirituel de Yasser Arafat, leader de l’OLP. De plus, il est parent avec Ali Hassan Salameh, instigateur de l’attentat de Munich » en 1972.


Avi Primor, diplomate à la retraite

« On vivait dans une atmosphère d’attentats terroristes. Il y avait eu l’attaque contre les sportifs israéliens aux Jeux olympiques [de Munich]… Cela faisait partie de notre quotidien. Les Palestiniens cherchaient à faire régner la terreur dans le monde. Et pour cela, ils s’étaient alliés avec les terroristes du monde entier », constate Avi Primor, ancien diplomate israélien en poste en France qui décrit l’opposition d’une majorité d’Israéliens à l’établissement en 1965 des relations diplomatiques entre Israël et la République fédérale d’Allemagne (RFA). Avi Primor insiste sur le changement de l’image d’Israël après la guerre des Six-Jours (1967) : « C’est l’époque où les étudiants et les jeunes ont découvert les Palestiniens… Les Israéliens n’étaient plus seulement les juifs qu’il fallait aider. Ils devenaient des occupants, des agresseurs, et les véritables opprimés, c’était les Palestiniens qu’on découvrait alors ».

Le chef du FPLP, « le plus grand ennemi des Juifs et d’Israël », organise le détournement d’un avion d’Air France par deux terroristes allemands des CR - Wilfried Böse, 27 ans, et Brigitte Kuhlmann, 29 ans, qui « a plongé elle aussi dans la clandestinité » - et deux Palestiniens.

« L’action terroriste était une sorte d’idée fixe pour Wilfried Böse. Il était toujours en train de préparer un attentat. Il avait tellement d’idées qu’il n’a jamais réussi à en mener une seule jusqu’au bout », observe Hans-Joaquim Klein, ancien membre des CR.

L’avion d’Air France reliant Tel-Aviv à Paris est détourné peu après son escale à Athènes (Grèce) avec ses 248 passagers et 12 membres d’équipage. Direction : Bengazi (Libye) car les terroristes espèrent le soutien du dictateur Kadhafi.

Dès la première réunion le 27 juin, le gouvernement israélien est divisé. Si le Premier ministre Yitzhak Rabin souhaite négocier, le ministre de la Défense Shimon Pérès privilégie l’option militaire pour libérer les otages. « Officiellement, on refuse de négocier avec les terroristes, mais dans la pratique, on fait toujours quelques tentatives car on ne sait jamais comment cela va se terminer. On peut très bien lancer une opération militaire et venir à bout des terroristes, mais on risque aussi de perdre les otages », relate Avi Primor.

Pendant les négociations avec les terroristes, l’armée israélienne prépare secrètement une opération pour libérer les otages avec des spécialistes du combat anti-terroriste. Depuis le détournement en 1972 d’un avion de la compagnie belge Sabena contraint d’atterrir à Tel-Aviv et l’intervention militaire ayant permis de sauver les otages à son bord – un passager était alors mort -, Israël s’était entraîné à la prise d’assaut.

Le général Matan Vilnaï, « ancien général parachutiste, rassemble une centaine de parachutistes en prévision d’une intervention ». Une « unité d’élite, des combattants anti-terroristes de la Sayeret Matkal ».

Le 27 juin, une jeune britannique est autorisée à quitter l’avion. Puis, une infirmière feint une maladie et obtient des pirates de l’air sa libération. A Londres, elle est interrogée par les agents du Mossad. « Elle nous a dit [que les terroristes] étaient quatre : deux Palestiniens, une Allemande et un Allemand. Elle a décrit leurs armes et nous les avons identifiées », affirme Muki Betzer, ancien commandant de l’unité anti-terroriste.

L’avion décolle pour rejoindre Entebbe en Ouganda où Idi Amin Dada, « dictateur sanguinaire », feint de jouer au médiateur entre les gouvernements et les terroristes, mais soutient ces derniers.


Nahum Dahan, ancien otage.

A l’instar des nazis, les terroristes opèrent une sélection parmi les otages. Parmi ceux-ci, seuls ceux détenteurs de passeports français – au nombre de 147 - sont libérés. Et 85 otages juifs ayant un passeport israélien sont parqués dans l’aérogare. « Une nouvelle fois, on assiste à une sélection entre juifs et non juifs. Et qui procède à cette sélection ? Des Allemands. Vous imaginez l’impact que cela a pu avoir », s’exclame Avi Primor.

Michel Bacos, commandant de bord de l’avion, et l’équipage se distinguent par leur solidarité avec les otages israéliens : évoquant l’« éthique de la profession », ce commandant souligne : « Pour nous, il n’était pas question d’abandonner une personne ».

Les terroristes exigent la libération de centaines de terroristes palestiniens emprisonnés en Israël, au Kenya, en France, en Suisse et en Allemagne ainsi que des terroristes allemands. Des cellules de crise fonctionnent au Quai d’Orsay (Paris) et à Bonn. « Si on relâchait [ces terroristes], ils allaient reprendre leurs agissements », résume Hans-Jochen Vogel, ancien ministre fédéral de la Justice.

Dora Bloch, septuagénaire souffrant de problèmes respiratoires, est séparée des autres otages pour être hospitalisée.

Israël obtient les plans du terminal de l’aéroport grâce à une entreprise israélienne ayant construit les pistes à l’époque des bonnes relations entre Israël et l’Ouganda. Convertit un avion cargo. Assure un entraînement intensif à ses jeunes soldats.



Le général de brigade Dan Shomron est nommé commandant en chef de l’opération. Il est assisté de Yonatan Netanyahou, officier de 30 ans issu d’une éminente famille israélienne et un des chefs de l’unité Sayeret Matkal. Il « nous a insufflé une confiance absolue en nous-mêmes, et en nos capacités. Son comportement était celui d’un homme qui maîtrisait parfaitement la situation. Nous étions très impressionnés par lui. Cela nous a beaucoup aidés pendant l’opération. Les instructions qu’il a données étaient extraordinaires. Je n’ai jamais entendu cela avant une opération », précise Amir Ofer, ancien officier de l’unité anti-terroriste.

Menée le 30 juin peu avant l’expiration de l’ultimatum, avec in extremis l’autorisation du gouvernement israélien, à 4 000 km d’Israël, l’opération Thunderbolt, qui devait être dénommée « Vague de cendres », réussit : la centaine d’otages est libérée, les terroristes tués. Cependant, Yonathan Netanyahou est mortellement blessé au début de l’opération, ainsi que des otages pris par erreur pour des terroristes. Un parachutiste Sorin Hershko, gravement blessé, devient paraplégique, et confie avec conviction et dignité : « Ma participation a toujours été un honneur pour moi ».

Vengeance cruelle d’Idi Amin Dada : Dora Bloch est assassinée sur ses ordres.

Quelles leçons pour les démocraties ?

Israël a refusé de céder aux terroristes : « Enough is enough ! » La force de Tsahal, la détermination, l’intelligence et le courage de ses soldats, la qualité des renseignements recueillis ont permis à l’Etat juif de mener rapidement et victorieusement une action périlleuse. Seul.

Le documentaire souffre parfois d’une terminologie inadéquate : « Israël est l’ennemi juré de la Libye et d’autres pays arabes ». Non, ce sont ces pays arabes qui sont les ennemis de l’Etat juif dont ils refusent de reconnaître la légitimité, le droit à l’existence. « Des Palestiniens avaient pris le contrôle d’un » avion. Ce sont des terroristes palestiniens qui l’avaient détourné. L’islamisme n’est pas nommé.

De plus, la lutte contre le terrorisme n’est pas le combat du seul Israël. C’est aussi celui de ceux visés par l’islamisme : d’autres démocraties – en particulier, les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, de novembre 2008 à Bombay/Mumbai (Inde) - et des régimes autoritaires : prises d'otages par des Tchétchènes au théâtre de Moscou en octobre 2002 et à l’école de Beslan en septembre 2004, etc.

Des Palestiniens, le documentaire montre les seules images de pauvres réfugiés dans des camps, alors qu’un seul tiers des réfugiés y vit. Et surtout, ce film occulte le rôle des dirigeants palestiniens et arabes, des mouvements terroristes, ainsi que de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), dans l’instrumentalisation de ces réfugiés qui bénéficient cependant d’un statut privilégié héréditaire, reçoivent une manne financière internationale abondante, etc.

On peut regretter l’absence d’interviews de responsables et terroristes palestiniens, ou le silence sur les réactions dans le monde après ce sauvetage.

Curieusement, les visuels libres de droits ne montrent pas les terroristes allemands et palestiniens.


Les otages d’Entebbe, le combat d’Israël contre le terrorisme
Allemagne, 2009 de Thomas Ammann
52 minutes [www.arte.tv]

A lire :

Aventures dans le ciel : coup d'éclat à Entebbe, Aviasport, n° 557, avril 2001

Source : [www.veroniquechemla.info]
Re: Les otages d’Entebbe
06 juillet 2011, 13:10
Je dois ma vie à Tsahal - Par Laly Derai - Pour Hamodia No 176 - 6 juillet 2011



Michel Bacos a 87 ans, mais sa mémoire est intacte. Le commandant du vol Air France 139 et de l’Airbus A300 piraté par les terroristes de la bande à Bader et du FPLP, le 27 juin 1976, se souvient précisément de chaque instant du drame : de l'instant où un terroriste a fait irruption dans son cockpit jusqu'au retour en Israël, après le raid israélien sur Entebbe.
Il relate pour Hamodia sa version de l’opération Yonathan.


- Hamodia : Le 27 juin 1976, quatre terroristes détournent votre avion, un Airbus A300 d’Air France qui venait de Tel-Aviv et se rendait à Paris après une escale à Athènes. À quel moment avez-vous compris que vous étiez en train de vivre un détournement d’avion ?

- Michel Bacos : Peu après avoir décollé d’Athènes, vers 12h30 heure locale, nous avons entendu des cris en cabine. Pensant qu’un incendie s’était déclaré, j’ai envoyé l’ingénieur Jacques Lemoine vérifier. À peine avait-il ouvert la porte qu’il s’est retrouvé face au terroriste allemand, Wilfried Böse, qui avait en main un pistolet et une grenade. Il a obligé Lemoine à se coucher par terre et lui a collé son pistolet sur la tempe. Nous étions alors sur pilotage automatique et je me souviens avoir supplié Böse de ne pas tuer Lemoine. Je n’arrêtais pas de dire : No please, no please ! Ces deux minutes ont été interminables… J’étais persuadé que Lemoine allait être exécuté ! Böse a ensuite expulsé le copilote du cockpit et s’est assis derrière moi.

- Et là, pas question d’essayer de résister …

- En effet. Nous n’avions pas d’armes et je ne pouvais pas me permettre de mettre la vie de mes passagers en danger. L’Allemand a écrasé mon masque à oxygène et a confisqué mon micro. Il m’a ordonné de prendre cap au sud, direction Benghazi en Lybie.
Arrivés aux alentours de Benghazi, l’Allemand m’a prévenu que je ne devais pas tenter d’atterrissage brutal parce que toutes les issues avaient été dynamitées !
À Benghazi, une ressortissante britannique, Patricia Heiman, a été libérée puis expédiée vers Londres. J’ai appris plus tard qu’elle a été « cuisinée » durant plusieurs heures par les services spéciaux israéliens.

- La raison de cette escale en Lybie ?

- Il fallait faire le plein de kérosène et de nourriture. Et vérifier l’appareil. J’ai exigé que le copilote me remplace parce que j’étais exténué. Sept heures plus tard, à 21h40, après avoir rempli les réservoirs, nous avons décollé vers une destination inconnue.
Ce n’est que trente minutes avant notre arrivée que Böse m’a révélé que nous dirigions vers Entebbe.

- Que s’est-il passé à votre arrivée ?

- Nous avons été placés dans une salle où nous étions serrés comme des sardines. De l’avion jusqu’au vieil aérogare, nous avons traversé une haie de soldats ougandais armés jusqu’aux dents.
Nous étions épuisés. Le lendemain, nous avons reçu la visite d’Amin Dada qui a récité un laïus qu’il répétera ensuite à chacune de ses visites : « Je suis votre ami et l’ami de l’État d’Israël. Mais si vos gouvernements souhaitent votre libération, ils doivent accepter les conditions de l’ultimatum ».
Le mardi soir, les terroristes ont annoncé que nous devions nous séparer : les otages israéliens seraient placés dans une salle et les autres otages - ainsi que l’équipage - dans une autre. L’Allemand a également interdit toute communication entre les deux salles attenantes. C’est à ce moment-là que je me suis levé et que je lui répliqué qu’étant responsable du bien-être de mes passagers, je devais pouvoir leur rendre visite à n’importe quel moment. Böse a accepté. Un peu plus tard, on apprenait que 47 passagers, tous issus de la salle « non-israélienne » allaient être libérés…

- Comment ont réagi les passagers israéliens à ce que certains ont décrit comme une « sélection » raciste ?

- Ils étaient abattus et je les comprends. Tout cela était très suspect. Vous savez, j’ai combattu pendant la Seconde guerre mondiale dans les FFL, sous les ordres du général de Gaulle et j’ai combattu les nazis. Le génocide est une horreur que personne d’entre nous n’avait oubliée.

- Pourquoi avez-vous décidé de rester alors que vous auriez pu partir avec les passagers libérés ?

- C’est une question d’éthique. Lorsque l’Allemand nous a prévenus que 47 passagers allaient être libérés, j’ai réuni l’équipage et leur ait dit qu’il était hors de question que nous quittions Entebbe sans nos passagers. Ils ont tous accepté immédiatement sans que j’aie besoin d’insister. Cela fait partie des traditions : un équipage ne quitte pas ses passagers. Un point c’est tout.

- Parlons de l’opération militaire. Est-ce que c’était un scénario que vous aviez envisagé ?

- Je n’y croyais pas, mais les Israéliens, eux, étaient persuadés du contraire. « Vous verrez, Tsahal va venir nous chercher, les Israéliens n’abandonnent jamais leurs compatriotes », nous disaient-ils. Je leur répondais : « Je veux bien, mais vous savez, Entebbe c’est loin de Tel-Aviv ». Et ils me disaient : « Ça n’a pas d’importance, Tsahal trouvera un moyen ».

- Comment avez-vous réagi lorsque Tsahal est arrivé ?

- J’ai d’abord cru que les pirates allaient nous liquider. Mais ils étaient trop occupés à tirer sur les soldats de Tsahal et à éviter les tirs israéliens. J’ai hurlé à tout le monde de rester par terre. Les terroristes ont tous été éliminés, mais malheureusement, trois otages ont été tués durant l’opération. Les soldats nous ont fait courir vers le Hercules qui nous attendait. Ce n’est que dans l’avion que nous avons remarqué la tristesse sur le visage des soldats qui venaient de perdre leur officier, Yoni Nétanyaou. Un autre soldat, Sorin Hershko, avait été touché à la colonne vertébrale. Il est aujourd’hui tétraplégique. Nous sommes en contact régulier et j’admire cet homme qui n’a pas hésité à se sacrifier pour nous sauver et qui garde toujours le sourire, malgré les épreuves.
Le pilote de l’avion, Amnon Halivni, a vu mes galons et m’a dit : « Votre place n’est pas ici, mais dans le cockpit ». Je suis monté près de lui et ai assisté aux manœuvres précises réalisées pour éviter les radars. Et puis au beau milieu de la Mer Rouge, nous avons soudain vu les avions de chasse de Tsahal qui venaient nous escorter pour les derniers kilomètres de ce long trajet.

- Racontez-nous l’accueil qu’on vous a réservé.

-À Béer-Chéva, nous avons été accueillis par Its’hak Rabin et Shimon Pérès. Rabin m’a abordé et m’a félicité pour mon comportement. Mon équipe, qui était encore en pyjama, a reçu des vêtements et nous avons été conduits à l'aéroport Ben Gourion où une foule énorme nous attendait. Après cet accueil chaleureux, nous nous sommes rendus à un hôtel où je me suis douché à trois reprises ! Ensuite, nous avons téléphoné à nos familles puis pris un vol pour Paris où nous attendait la direction générale d’Air France qui nous a félicités et remerciés et nous a accordé quinze jours de vacances pour récupérer.
Nous étions rentrés chez nous. C’était la joie après le cauchemar et aujourd’hui, je peux dire sans l’ombre d’un doute que je dois ma vie à Tsahal…
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