Négociations Israélo-palestiniennes à Washington - La suite
02 septembre 2010, 15:08
Nétanyahou et Abbas négocient pour des "concessions douloureuses"

02.09.10 | 17h12 • Mis à jour le 02.09.10 | 22h06

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et le président palestinien, Mahmoud Abbas, sont convenus de se retrouver les 14 et 15 septembre "dans la région", puis toutes les deux semaines, a rapporté jeudi 1er septembre l'émissaire américain, George Mitchell. Le fait que les deux dirigeants acceptent l'idée d'une deuxième rencontre était considéré comme un premier indicateur crucial du succès de cette reprise du dialogue, souligne le New York Times.

Les deux hommes, qui ont commencé un entretien en tête-à-tête à Washington après une rencontre trilatérale avec la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, ont également réitéré leur objectif commun de deux Etats pour deux peuples. Ils vont rechercher "un cadre d'accord" pour parvenir à la paix au Proche-Orient, a expliqué M. Mitchell, qui s'est refusé à entrer dans le détail des thèmes discutés. Le contenu des discussions, a-t-il dit, "doit être maintenu privé, et traité avec la plus grande sensibilité". "Notre but est de résoudre tous les sujets principaux de désaccord d'ici un an", a-t-il rappelé.

"CONCESSIONS DOULOUREUSES"

Israël et les Palestiniens, chaperonnés par l'administration Obama, ont formellement repris leurs pourparlers de paix, jeudi à Washington, vingt mois après avoir cessé tout dialogue direct au moment de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza. Ces discussions visent à parvenir d'ici un an à un accord de paix prévoyant la création d'un Etat palestinien.

Lors d'une intervention devant la presse en présence de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton avant le début des discussions, Benyamin Nétanyahou s'était adressé à Mahmoud Abbas en soulignant qu'il y aurait "des concessions douloureuses des deux côtés". "Reconnaissez Israël comme l'Etat-nation du peuple juif", a demandé le dirigeant israélien. "Cessez complètement la colonisation et l'embargo à Gaza", lui a répondu le président de l'Autorité palestinienne. Les deux hommes, souriants, se sont serré la main après leurs déclarations, et sont partis commencer leurs discussions en dehors de la présence de journalistes.

A l'issue de la réunion, la partie palestinienne a de nouveau souligné la nécessité d'arrêter la colonisation pour espérer parvenir à un accord. "Sans arrêt de la colonisation, nous ne pourrons pas continuer dans les négociations", a affirmé un haut responsable palestinien, Nabil Chaath, assurant que M. Abbas avait particulièrement insisté sur ce point auprès de M. Nétanyahou. "Pour nous, la question de la colonisation est primordiale. Il y va de la poursuite ou de l'arrêt des négociations", a ajouté M. Chaath. "Au sujet de la colonisation, d'importantes divergences nous opposent encore. Les Israéliens nous ont dit qu'il leur était difficile de trancher" sur un éventuel maintien du gel de la colonisation, qui expire fin septembre, a poursuivi le responsable.

UNE "CHANCE" À SAISIR

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton avait ouvert la réunion au département d'Etat en remerciant les deux hommes pour "leur courage et leur engagement". "Si vous avancez de bonne foi, leur a-t-elle-dit, nous pouvons résoudre tous les sujets essentiels dans le délai d'un an." "Votre présence est un pas important", leur a encore dit Hillary Clinton, promettant aussi que l'Amérique serait "un partenaire actif" du processus. "Nous avons déjà été à cette place par le passé, et nous savons à quel point le chemin est difficile", a-t-elle déclaré.



Le président Barack Obama avait prévenu mercredi soir, en recevant les protagonistes à dîner à la Maison Blanche, que l'on n'était qu'au début d'un processus plein d'écueils, dans lequel "ni le succès, ni l'échec ne sont garantis". Il a néanmoins appelé les parties à saisir une "chance" qui, a-t-il insisté, ne se représenterait peut-être pas.

De même que le président égyptien Hosni Moubarak, présent à Washington pour contribuer à faciliter les débats, l'ONU et l'Union européenne (principal financeur de l'Autorité palestinienne) suivent attentivement le dialogue qui commence. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite à Vienne, s'est déclaré "très encouragé et heureux des négociations directes".

Si Benyamin Nétanyahou, connu pour son intransigeance, s'est dit prêt mercredi à "un compromis historique", tandis que Mahmoud Abbas a appelé à la fin de l'effusion de sang, à la suite de deux attentats anti-israéliens mardi et mercredi en Cisjordanie, le chantier du processus est considéré comme immense, tant les positions et les intérêts nationaux restent éloignés sur la plupart des sujets.

Pour en savoir plus :

- La reprise des discussions en direct sur le site du Guardian (heure par heure)

[www.guardian.co.uk]

- Les discours de Barack Obama, Benyamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas sur CNN
[edition.cnn.com]


[lemonde.fr]

Hillary Clinton, Benyamin Nétanyahou et Mahmoud Abbas, jeudi 2 septembre.
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington
03 septembre 2010, 06:00
Proche-Orient: premier résultat concret

02.09.2010 16:54 - mise à jour: 03.09.2010 11:31

Le Palestinien Mahmoud Abbas et l'Israélien Benjamin Netanyahu se sont engagés jeudi à se rencontrer toutes les deux semaines dans l'année qui vient pour rechercher la paix au Proche-Orient, un premier résultat de la relance de leur dialogue soutenu par les Etats-Unis.

Le président américain Barack Obama, qui travaille depuis son investiture à ces retrouvailles, s'est dit "encouragé" par l'attitude des deux dirigeants à Washington, lors de leurs premiers pourparlers de paix depuis 20 mois.

Après quelque 80 minutes de discussion chaperonnées par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le premier ministre d'Israël et le président de l'Autorité palestinienne ont discuté pendant 1H30 en tête-à-tête dans un bureau de Hillary Clinton.

Retrouvailles mi-septembre

La journée de dialogue s'est achevée après 20 nouvelles minutes de discussion à trois. L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a rapporté que MM. Netanyahu et Abbas se retrouveront les 14 et 15 septembre, puis à nouveau "toutes les deux semaines". La prochaine rencontre aura lieu dans la station balnéaire égyptienne de Charm el Cheikh. George Mitchell et Hillary Clinton y participeront tous les deux.

Selon M. Mitchell, Netanyahu et Abbas estiment que "la prochaine étape logique serait de commencer à travailler à un accord-cadre en vue d'un statut permanent" avec pour objectif "d'établir les compromis nécessaires (...) qui établira une paix durable pour Israël et les Palestiniens". "Notre but est de résoudre tous les sujets principaux de désaccord d'ici à un an", a-t-il rappelé.

L'émissaire en a dit le moins possible sur le contenu des discussions de jeudi, insistant sur le caractère "sensible" de celles-ci. Mais Nabil Chaath, un haut responsable palestinien, a affirmé que Abbas et Netanyahu s'étaient entendus pour "discuter en premier de la question des frontières". En début de matinée, devant les caméras, M. Netanyahu a souligné qu'il y aurait "des concessions douloureuses des deux côtés".

Exigences

"Reconnaissez Israël comme l'Etat-nation du peuple juif", a-t-il demandé à Mahmoud Abbas. "Cessez complètement la colonisation et l'embargo à Gaza", lui a répondu ce dernier. Les deux hommes se sont affichés solidaires face aux attaques perpétrées ces derniers jours en Cisjordanie par le Hamas islamiste, compté parmi "les ennemis de la paix". Souriants, ils se sont serré la main à l'issue de leur discours. Mahmoud Abbas a même levé le pouce en direction de Benjamin Netanyahu, en signe d'appréciation.

A Gaza, 13 groupes armés palestiniens, dont le bras armé du Hamas, opposé aux négociations en cours, ont annoncé la mise en place d'un mécanisme de coordination pour leurs opérations contre Israël.

"Nous avons décidé de créer un centre de coordination pour nos opérations contre l'ennemi" israélien, a annoncé Abou Obeidah, le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, le bras armé du Hamas, parlant au nom des 13 groupes à la presse.

afp/cht

[www.tsr.ch]

Après 80 minutes de discussion chaperonnées par Hillary Clinton,
Mahmoud Abbas et Netanyahu ont discuté pendant 1H30 en tête-à-tête. [Keystone]
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington
03 septembre 2010, 09:17
La partie de poker menteur a commencé à Washington (info # 010309/10) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

A lire la presse internationale, on pourrait penser que le « processus de paix » a repris. On pourrait même penser qu’un espoir existe de voir s’établir un Etat palestinien à côté d’Israël. Je pense pouvoir le dire d’emblée : le processus n’aboutira pas.

Il n’aboutira pas plus cette fois qu’il n’a abouti au cours des années qui se sont écoulées depuis les accords d’Oslo. Il n’aboutira pas, pour la simple raison qu’il n’y a pas, pour Israël, de partenaire avec qui faire la paix. On pourrait même dire que le processus a moins de chance encore d’aboutir aujourd’hui qu’il n’en a jamais eu. Les raisons à cela sont triviales.

La première, bien sûr, est que Mahmoud Abbas et l’Autorité Palestinienne n’ont jamais voulu d’un Etat palestinien à côté d’Israël, susceptible de naître d’un accord conclu avec un gouvernement israélien.

Cette raison pourrait être suffisante. Elle est avérée par la propagande incessante déversée par les media palestiniens, où l’existence d’Israël se trouve quotidiennement niée, et où le terrorisme est exalté à intervalles réguliers. Mais elle n’est pas la seule.

On doit constater, de fait, qu’il y a un passager clandestin dans cette affaire : le Hamas. Et on doit remarquer que le Hamas a vu son emprise sur Gaza se renforcer ces derniers mois, avec la bénédiction de l’Europe et de l’administration Obama, qui ont demandé à Israël de relâcher les contrôles exercés aux points de passage.

On peut difficilement ignorer que le Hamas, si l’Autorité Palestinienne signait le moindre morceau de papier et si Israël quittait l’essentiel du territoire de la Judée-Samarie, se ferait un plaisir de s’emparer du pouvoir. Ce que Mahmoud Abbas et l’Autorité Palestinienne ne veulent, bien sûr, pas.

On doit constater que, par ailleurs, ni la Jordanie, ni l’Egypte, dont les dirigeants ont fait le déplacement de Washington, ne veulent non plus voir Mahmoud Abbas signer un morceau de papier qui conduirait le Hamas à s’emparer du pouvoir à Ramallah.

En une phase où Moubarak est en fin de règne, celui-ci tient, qui plus est, à transmettre le pouvoir en Egypte à son fils, si possible, et pas du tout aux Frères musulmans. Et Moubarak sait que les Frères musulmans à Gaza, c’est le Hamas, et qu’un renforcement du Hamas impliquerait un renforcement des Frères musulmans sur les bords du Nil.

Dans ce contexte, le roi de Jordanie sait lui-même que, dès lors que la population qu’il est censé gouverner est à quatre vingt pour cent « palestinienne », et puisque la Jordanie devrait s’appeler, en réalité, Royaume ou Etat de Palestine, un Etat palestinien en Judée-Samarie pourrait entraîner aisément des désirs de réunification de populations, avec émergence de turbulences néfaste pour son trône.


On doit constater, surtout, que les pays arabes sunnites de la région, Arabie Saoudite en tête, ne tiennent pas, pour le moment, à soutenir des décisions susceptibles d’affaiblir ou de déstabiliser Israël, dans la mesure où leur préoccupation essentielle est ailleurs, et pas du tout chez les « Palestiniens ».

Leurs regards sont tournés vers un autre passager clandestin, bien plus gros et menaçant que le Hamas : l’Iran.

Si les Etats-Unis pouvaient les débarrasser du spectre du nucléaire militaire iranien, ils seraient soulagés. Comme ils n’y croient plus guère, ils songent que, peut-être, Israël fera le sale boulot à leur place. Et si Israël agissait, ils seraient les premiers à protester, bien sûr, mais entre les mots prononcés et le sentiment intérieur de soulagement, il y aurait une grande marge.

Dès lors, Mahmoud Abbas a tout intérêt à dire qu’il va parler et dialoguer, mais il a plus intérêt encore à ne pas faire la moindre concession et à ne rien signer. Les représentants de l’Egypte et de la Jordanie vont dire qu’ils aimeraient qu’un accord soit signé, mais, en dessous de table, ils n’inciteront pas du tout Mahmoud Abbas à signer. Ils l’inciteront, en revanche, à continuer à dialoguer.

Barack Obama et Hillary Clinton vont jouer les maîtres de cérémonie, et feindre de ne pas savoir ce que pensent vraiment leurs « partenaires » arabes, tandis qu’ils le savent fort bien.

Barack Obama ne désespère pas de déstabiliser le gouvernement israélien, ce qu’il n’est pas parvenu à faire jusqu’à maintenant ; il continue de rêver, visiblement, à un Israël reconduit aux « frontières » de 1967 : il l’a redit explicitement.

Il continue à faire comme s’il ne voyait pas le spectre du nucléaire militaire iranien alors qu’il le voit très bien. Mais il est surtout accaparé par les élections du 2 novembre, et espère vaguement qu’apparaître en « homme de paix » lui permettra d’avoir quelques atouts dans son piètre jeu.

Binyamin Netanyahu, lui, va devoir faire comme s’il souhaitait un accord, et se donner les moyens d’être aussi agréable que possible avec Barack Obama et Hillary Clinton, qui n’aimeraient rien tant que le mettre dans son tort, mais préfèrent éviter un claquement de porte immédiat.

Le 1er ministre va devoir faire durer les négociations, de façon à ce que, lorsqu’elles échoueront, il se soit préparé aux retombées et ne soit pas excessivement considéré comme le fautif.

Il sait que lorsque les négociations échouent, en général, une phase de violence anti-israélienne suit immédiatement, selon un scénario écrit depuis longtemps. Et il a lui-même les yeux tournés vers l’Iran, car il sait que l’accès au nucléaire militaire par l’Iran constituerait un danger absolu pour Israël.

Dans la partie en cours, personne ne peut dire la vérité. Ceux qui se donnent les moyens de déchiffrer les diverses postures peuvent voir ce qui se trame. Les autres se fieront aux déclarations explicites. Ils liront la presse internationale : elle leur parlera, disais-je, de « processus de paix » qui reprend. Elle leur parlera même d’espoir, oui… etcetera.
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington
03 septembre 2010, 13:06
Israël/Palestine ? Menteurs, va !!!

Ni les israéliens, et encore moins les palestiniens, ne désirent contribuer à mettre le holà à ce conflit vieux de plus de soixante ans.

Ils se sont associés, au dépend de ceux, naïfs ou faisant semblant de l'être, qui les soutiennent, à l faire qu'il perdurât à jamais.

N'est-ce pas la plus belle affaire commerciale que ces "cousins/voisins" ont créée ???. Les deux dernières années de ce prétendu "conflit israélo-arabe"(?) n'ont-elles pas rapporté douze milliards de dollars, en aides internationales, et autres dons, à la partie palestinienne pour....la reconstruction de Gaza ? Qu'en a-t-on fait ???

Israël n'est-il pas soutenu, outre mesure, par les USA ( à coup de milliards de $), et par d'autres (plus discrètement/ double-jeu - double-je, et que sais-je encore...) ???

hamadi khammar
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington
05 septembre 2010, 03:24
Dimanche 5 septembre 2010
02:00 Guerre des mots entre l'Iran et l'Autorité palestinienne (Guysen.International.News)
Une guerre des mots s'est ouverte ce week-end entre l'Iran et l'Autorité palestinienne lorsque Mahmoud Ahmadinejad a fustigé vendredi les pourparlers de paix israélo-palestiniens. "Des décennies de négociations (avec Israël) n'ont abouti à rien pour les pays arabes", a déclaré le président iranien. Il a ajouté que" la résistance est le seul moyen de rétablir les droits des Palestiniens. L'Occident doit cesser de soutenir les tentatives du régime sioniste, qui se trouve sur le point d e s'effondrer. Même les États-Unis ne peut pas le sauver". En réponse, l'agence de presse de l'Autorité palestinenne Wafa a publié une déclaration officielle de Nabil Abou Roudeina, comme quoi Ahmadinejad, qui avait "volé le leadership en Iran," n'avait pas le droit de prendre la parole sur la question. "Le président iranien opprime son peuple. Il a volé la présidence et ose attaquer le président palestinien, qui a été élu lors d'élections démocratiques. "

Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington
05 septembre 2010, 14:44
Des négociations en bonne voie
05/09/2010

Khaled Abu Toameh et Herb Keinon

Israël et les Palestiniens sur le point de trouver un terrain d'entente. Durant les pourparlers, ils sont finalement parvenus à trouver un accord, a expliqué ce week-end Saëb Erakat, principal négociateur palestinien.

Selon Erakat, le dirigeant de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, et le Premier ministre Binyamin Netanyahou sont finalement arrivés à un compromis, jeudi. Les négociations ont été reprises au point où elles avaient été laissées il y a deux ans, sous la direction d'Ehoud Olmert.

Erakat a précisé que les questions essentielles concerneront Jérusalem, les frontières, les réfugiés, les implantations, l'eau, la sécurité et les prisonniers palestiniens retenus dans les prisons israéliennes. Et d'ajouter que le tracé des frontières du futur Etat palestinien sera la première question à être abordée. "Il est temps de prendre des décisions et non plus de discuter", a-t-il ajouté. Erakat a annoncé par ailleurs la création de 14 comissions distinctes, réunissant plus de 220 experts et chargées de préparer les négociations de paix.

Il rappelle toutefois que les négociations seront immédiatement suspendues si le gouvernement israélien décide de poursuivre les constructions dans les implantations. "Les implantations et la paix ne vont pas ensemble", estime-t-il.

[fr.jpost.com]
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington
05 septembre 2010, 15:41
L’AFFRONTEMENT DES MODELES, ORIENTAL ET OCCIDENTAL - Par Bertrand Ramas-Muhlbach - Pour lessakele et aschkel.info - 5 septembre 2010

Le 31 août 2010, soit deux jours avant la reprise des négociations de paix israélo palestiniennes sous l’égide des Etats-Unis, un terrible attentat terroriste commandité par le Hamas a été commis à proximité de Hébron à l’occasion duquel 4 israéliens ont été assassinés. Le lendemain, des tirs sur un véhicule circulant dans la région de Benyamin ont fait deux blessés. Ces attentats n’ont toutefois pas modifié l’intention des responsables politiques israélien et palestinien de poursuivre les pourparlers de paix : le Premier Ministre israélien l’a immédiatement confirmé, tout comme le Chef de l’Autorité palestinienne qui a toutefois nuancé son enthousiasme compte tenu (notamment) de la poursuite des constructions dans les implantations juives de Judée Samarie. S’agissant des responsables arabes conviés à Washington, les points de vue sont également convergents : pour le roi de Jordanie, il n’y a d’autre alternative que la paix entre arabes et israéliens et ce, dans l’intérêt bien compris de la collectivité internationale, même si le Président égyptien a exhorté Israël à un arrêt des implantations en Cisjordanie.

Ce qui véritablement interpelle, c’est le décalage entre l’optimisme de la communauté internationale qui s’accroche à cette idée de paix, et la réalité sur le terrain. Les initiateurs de la paix sont persuadés que la bonne volonté des participants suffira à insuffler une dynamique positive qui conduira inéluctablement à la fin des hostilités et à la passation d’un accord global, alors que de leur côté, les palestiniens en ont déjà rejeté le principe, en bloc.

Le Hamas a en effet indiqué ce 2 septembre 2010, que Mahmud Abbas n’avait pas le droit de parler au nom du peuple palestinien ni de les représenter, et qu’ainsi les palestiniens ne seraient en rien engagés par les décisions éventuellement prises sur ce point. Il ne saurait donc être question de négocier avec l’entité sioniste qui « colonise » la Palestine, se livre à un nettoyage ethnique de Jérusalem et refuse toute pression internationale. En somme, les soi-disant négociations de paix ne sont qu’une vulgaire farce, avec la présence du Président Egyptien et du roi de Jordanie pour illustrer la compromission des dictatures du Moyen orient avec les Etats-Unis et Israël. De la même manière, le Président iranien Ahmadinejad a dénié tout droit au Président palestinien de négocier au nom du peuple palestinien et de céder un centimètre de la Palestine aux ennemis.

Au delà de ses convictions personnelles, le Hamas conteste le principe des accords eu égard aux grandes lignes du programme préparé par Ehud Barak : les réfugiés palestiniens ne disposeront pas du droit au retour mais devront « soit être réintégrés dans l’Etat palestinien, soit dans d’autres sociétés avec une aide internationale ». L’Etat palestinien devra être démilitarisé avec une fragmentation politique et géographique pour n’être finalement qu’un Etat viable politiquement et économiquement ». Les Palestiniens ne récupèreront pas l’intégralité des territoires de 1967: seules les petites implantations seront évacuées, pendant que les plus importantes seront incorporées à l’Etat juif. Enfin, la création de l’Etat Palestinien se fera sans Al qods (Jérusalem), puisque seuls les quartiers arabes situés à l’est de Jérusalem auront vocation à être incorporés dans l’entité palestinienne. Conséquence, la mosquée Al Aqsa située sur le mont du temple ne sera pas sous souveraineté politique palestinienne, mais continuera de ressortir de la responsabilité religieuse du Waqf. Notons enfin que le Président de l’Autorité Palestinienne est sous la pression des américains qui lui allouent un budget considérable pour nourrir les milliers de fonctionnaires, ce qui ôte toute légitimité à l’accord éventuel.

Aussi, l’organisation terroriste a immédiatement rejeté les pourparlers et annoncé la reprise des combats avec notamment 13 organisations terroristes qui ont décidé d’unir leurs forces pour perpétrer des attentats plus efficaces contre Israël et notamment des attentats suicides.

En réalité, le problème se pose de savoir si le combat des palestiniens ne s’inscrit pas dans un cadre beaucoup plus global, à savoir la démonstration de l’échec du modèle occidental laïc et démocratique. Les sociétés occidentales sont considérées comme impies. Elles manipulent les opinions grâce aux médias qui sont utilisés pour transmettre l’idéologie sioniste et pour dénigrer le discours arabe et islamiste. Le terrorisme intellectuel et la propagande sévissent pour dominer le monde de l’Islam, alimenter la peur, et faire redouter une supposée talibanisation de la société.

Pour autant, et en écho à ces thèses du déclin des sociétés occidentales, l’Islam est bien en train de s’implanter durablement en Europe et à une vitesse fulgurante. Des mosquées y sont en cours de construction, le port du voile (voire de la burqa) se généralise, des grandes chaines de restauration rapide font le choix d’une nourriture exclusivement Hallal (qui respectera les périodes de ramadan), et l’on assiste à une multiplication des conversions à la religion de Mahomet. Dans ces conditions, il n’est pas surprenant qu’à l’occasion de l’inauguration d’une académie Libyenne à Rome ce 30 août 2010, le Colonel Khadafi se soit adressé à des centaines de jeunes filles, en leur offrant un exemplaire du Coran, et en leur suggérant de se convertir à l’Islam puisque Mahomet était le dernier prophète et que c’est bien son système de foi qui doit l’emporter. Or, parmi les trois d’entre elles qui s’y sont engagées, l’une a exprimé le vœu de parvenir rapidement à une Europe islamisée. Ainsi, et loin de constituer une ineptie ou une provocation, les propos du Colonel libyen traduisent avec une invitation simple, une réalité européenne, en l’occurrence un Islam qui embrasse progressivement le continent. Cette réalité conforte naturellement les palestiniens sur le caractère factice et temporaire de l’occupation sioniste, tout comme l’échec des américains en Irak ou en Afghanistan illustre en quoi il ne sert à rien d’importer la « civilisation » dans les régions soi disant barbares.

Or, et en marge de ce phénomène, l’Europe est traversée par une grave crise morale avec une jeunesse désœuvrée qui se réfugie dans l’alcool et les produits stupéfiants, qui refuse l’ordre civil et qui se jette dans un grand mouvement anarchique : « ni Dieu ni maître, ni foi, ni loi ». L’Islam et le mode d’organisation de la société qu’il préconise, apparaissent alors comme étant un remède adapté, conférant alors une prééminence au modèle oriental…

Il est effectivement certain que la société laïque qui rejette D et la spiritualité qui l’accompagne, oublie un commandement très important repris tout au long de la bible : « tu craindras ton D et tu le serviras » (Dt 6,13). Or, cette crainte de D, qui relève exclusivement du libre arbitre, est le début de la sagesse en ce qu’elle implique une profonde humilité. En son absence, l’homme finit par croire qu’il est le maître de tout, ce qui le plonge dans un profond égarement.

Aussi, et pour éviter de profondes turbulences à venir et prévenir une tentation totalitaire qui remettra de l’ordre dans la société avec les conséquences terribles qui l’accompagneront, le modèle occidental serait bien inspiré d’aménager le principe de la laïcité. Il conviendrait en fait de susciter une nouvelle spiritualité pour répondre à tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans les systèmes de foi des 3 religions monothéistes, pour apporter une réponse aux personnes agnostiques, et éviter qu’à terme une religion soit imposée à des personnes qui ne s’y reconnaissent pas forcément.
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington - suite
06 septembre 2010, 07:09
Rendez-vous à Charm el-Cheikh
06/09/2010

Herb Keinon

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton devrait prendre part à la deuxième phase des négociations israélo-palestiniennes, prévue le 14 septembre à Charm el-Cheikh. Elle sera accompagnée de l'émissaire américain George Mitchell. Les discussions entre les deux parties se poursuivront le lendemain à Jérusalem.

Les dirigeants des deux équipes de négociations, Itzhak Molcho pour Israël et Saëb Erakat pour l'Autorité palestinienne, sont supposés se rencontrer cette semaine à Jérusalem avant Rosh Hashana. Molcho sera probablement accompagné de Daniel Taub, l'adjoint du ministre des Affaires étrangères.

Lors du conseil des ministres, dimanche, le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, a fait savoir, par ailleurs, que certains pays arabes tentaient de se rapprocher d'Israël et de rendre leurs relations plus chaleureuses. On ignore exactement le nom de ces pays, mais l'Arabie Saoudite en ferait partie.

Peu après son intronisation en janvier 2009, le président américain Barack Obama avait appelé le monde arabe à normaliser ses relations avec Israël et encourager la reprise du dialogue israélo-palestinien. Il a notamment pressé l'Arabie Saoudite d'ouvrir son espace aérien à la flotte militaire israélienne. Ces appels sont cependant restés sans grands effets.

Motus sur le gel

Dans un communiqué, Netanyahou a tenu à remercier le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie, tous les deux présents lors des discussions de Washington, pour "leur aide et leur clairvoyance". Le Premier ministre a également confirmé que la principale crainte des leaders arabes, aujourd'hui, provient plus de l'armement nucléaire iranien que de l'Etat hébreu.

Pour des négociations réussies, il est important de "prendre en compte les leçons des 17 dernières années et de penser différemment, d'adopter de nouvelles habitudes", a réitéré le chef du gouvernement.

Quant au gel des constructions - condition sine qua non des Palestiniens pour que les négociations se poursuivent -, il ne devrait être revu qu'à la fin du mois, selon Netanyahou. Message qu'il a réaffirmé lors d'une réunion en privé avec Hillary Clinton.

Lundi, le Premier ministre devait rencontrer Noam et Aviva Schalit, les parents du soldat captif Guilad Schalit. Avant de partir pour Washington, il leur avait promis une rencontre dès son retour en Israël. Il devrait être rejoint par son principal conseiller sur le dossier Schalit, Hagaï Hadas.

[fr.jpost.com]
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington - suite
15 septembre 2010, 06:08
«Le moment est venu !»
15/09/10 - - : Paix

Les discussions sur la paix au Proche-Orient ont repris mardi 14 septembre 2010 à Charm el-Cheikh, en Egypte, impliquant les dirigeants israélien Benjamin Netanyahu et palestinien Mahmoud Abbas, ainsi que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Lundi 13 au soir, à bord de l'avion qui l'amenait en Egypte, cette dernière avait estimé que "le moment est venu" pour un accord.

La question la plus urgente à régler à Charm el-Cheikh est celle de la querelle autour du gel des constructions dans les implantations: Washington estime qu'Israël devrait prolonger le moratoire, mais Hillary Clinton a ajouté qu'il faudrait que les deux parties réussissent à trouver un accord sur ce sujet. Tôt dans la journée de mardi 14 septembre, la secrétaire d’Etat a rencontré le président Hosni Moubarak avant des entretiens séparés avec Abbas et Netanyahu. Lors de son voyage qui prendra fin jeudi 16 septembre, elle se rendra à Amman pour s'entretenir avec le roi de Jordanie.

L'émissaire américain pour la paix au Moyen-Orient, George Mitchell, a indiqué le même jour à Charm el-Cheikh qu'il y a eu des "discussions sérieuses sur les questions clés". Ces discussions, qui ont commencé peu après la mi-journée mardi, ont duré environ une heure et 40 minutes.

George Mitchell a réitéré mardi 14 au Caire son appel au gel des constructions dans les implantations, pour permette la poursuite des négociations de paix. «Notre position sur les colonies est bien connue et n'a pas changé. Comme le président Barack Obama l'a dit récemment, nous pensons qu'il serait logique de prolonger ce moratoire», a déclaré George Mitchell à la presse. « Le président Abbas et le Premier ministre Netanyahu conviennent toujours que ces négociations, dont l'objectif est de parvenir à un règlement de tous les points clés (du conflit), peuvent être conclues en un an », a-t-il encore déclaré.

La France a, pour sa part, souligné le même jour la nécessité de geler les constructions afin de «renforcer la crédibilité des négociations» et permettre la poursuite du processus de paix. «La poursuite du processus passe par une prolongation du moratoire israélien… ainsi que par des gestes à même de renforcer sur le terrain la crédibilité des négociations», a déclaré, lors d'un point presse, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.

Enfin, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a souligné, lundi 13 septembre à Charm El Cheikh, l'impératif de "donner une chance aux négociations " de paix entre Palestiniens et Israéliens. "On ne peut pas parler pour l'instant d'optimisme, mais uniquement de négociations sérieuses qui abordent toutes les questions inscrites à l'ordre du jour", a déclaré le ministre égyptien à la presse.

Sources : Associated Press ; Reuters; Xinhua ; state.gov : diplomatie.gouv.fr

[www.crif.org]
Re: Négociations Israélo-palestiniennes à Washington - suite
15 septembre 2010, 07:00
Gel des implantations.
6 roquettes kassam en une journee, dont une sur Ashkelon!!!!
On accusera encore une fois israel de riposte disproportinee.
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