La pathétique sénatrice des Verts Alima Boumediene-Thiery, par Marc Knobel
11/10/10 - - : Crif
Dans la Nouvelle république (quotidien algérien) du 7 octobre 2010, Alima Boumediene-Thiery, conseillère municipale d’Argenteuil, sénatrice des Verts depuis 2004, s’en donne à cœur joie. Pourquoi ? Parce que, le 14 octobre 2010, elle doit comparaître devant le tribunal de grande instance de Pontoise (boycott des produits israéliens). Que dit-elle dans cet entretien ? Que ce procès serait « politique », « avec des relents de racisme. » Racisme ? Etrange affirmation, que personne (à part elle) ne comprend vraiment. Alima Boumediene-Thiery est présentée dans le chapeau de l’entretien comme une franco-algérienne. Or, elle insiste lourdement sur le fait qu’elle serait (je cite) « l’unique parlementaire française qui a l’honneur d’une plainte et d’une poursuite au tribunal. Mon nom Boumediene y est peut-être pour quelque chose ». Bien évidemment, cette affirmation prête à rire, car toutes sortes de militants sont poursuivies par la justice, pour des faits de boycott, sans exception aucune. Aussi, nous nous proposons dans cet article de démonter quelques autres mensonges.
Premier mensonge :
Alima Boumediene-Thiery est bien la seule personne à prétendre et/ou à affirmer qu’on ne peut ou ne pourrait critiquer la politique d’Israël.
- Etrange affirmation, tout de même. Car, personne en France -que je sache- ne se prive du « droit » de critiquer Israël. Il suffit pour s’en convaincre de lire régulièrement les quotidiens, de surfer sur Internet, d’écouter les commentateurs, d’entendre les radios, de regarder les journaux télévisés, etc.
- Il est vrai, qu’Alima Boumediene-Thiery n’est cependant pas à une contradiction prêt, car elle ajoute aussitôt que « des parlementaires arabes, africains, européens, etc. »… lui ont envoyé leur soutien.
- Bref, la liberté d’expression existe, fort heureusement.
La vérité est donc toute autre, car le boycott est discriminatoire et raciste.
Je m’explique :
Suite au boycott de nombreuses entreprises françaises, à la fin des années 70, le Législateur a adopté la loi n°77-574 dite loi « anti-boycottage » du 7 juin 1977 disposant que le boycott doit être considéré comme un acte discriminatoire de type économique. Le Législateur français a ainsi édicté des sanctions pénales à l’égard de tout fonctionnaire (article 432-1 du Code Pénal) et en général, à l’égard de toute personne (articles 225-1 et 225-2 du Code Pénal) adoptant, dans l’ordre économique, des comportements inspirés par des considérations de type discriminatoire ou qui tendent à favoriser de tels comportements. Ainsi, le boycott constitue-t-il depuis une infraction pénale au sens des articles article 225-1 et suivants du Code Pénal, modifié par la Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 - art. 13 (Journal Officiel de la République Française, 24 mars 2006).
Aussi :
- Le boycott est une discrimination visée aux articles 225-1 et 225-2 du code pénal !
- La participation à un attroupement dans un lieu public est visée à l'article 431-3 du code pénal !
- L'atteinte à la liberté du travail est visée à l'article 431-1 du code pénal !
- Le tapage injurieux ou nocturne (contravention) est visé à l'article R 623-2 du code pénal !
- Enfin, l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881, dite loi sur la presse, réprime également tous (les) comportements discriminatoires.
Faut-il le rappeler ? Madame Alima Boumediene-Thiery est une élue de la République. Or, un élu ne peut violer la légalité républicaine et se soustraire aux lois de la République.
Continuons. Dans l’entretien qu’elle accorde à la Nouvelle république, Alima Boumediene-Thiery précise aussitôt qu’un « lobby a fait son travail », un « lobby que personne n’ose jamais le nommer ». Et, de préciser « qu’elle refuse de céder à la peur » : « le lobby sioniste n’a pas à faire sa loi en France » (sic). Un peu plus loin, dans cet entretien (complaisant), elle affirme que « la Chancellerie à céder aux officines du CRIF, qui nous poursuivent pour avoir oser critiquer Israël ! »
Second mensonge :
Rappelons alors ces quelques évidences :
- Alima Boumediene-Thiery devrait être plus prudente, lorsqu’elle parle de « lobby ». Rappelons simplement qu’elle fait elle-même partie d’un immense lobby, aux multiples ramifications nationales et internationales, probablement autrement plus puissant que « le lobby sioniste » : je veux parler du lobby pro-palestinien en France et dans le monde. Ce lobby s’étend et se manifeste dans toutes les sphères de la politique (de l’extrême droite à l’extrême gauche), les syndicats (notamment, enseignants…), les ONG, les Eglises, etc.
- Par conséquent, qui donc douterait un seul instant que les militants propalestiniens ne peuvent se regrouper, manifester ? Personne ! Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le blog d’Alima Boumediene-Thiery.
- Justement, sur son blog, elle annonce qu’elle tiendra une conférence de presse au Sénat, le lundi 11 octobre, à 11 heures du matin, en présence de : Catherine Tasca, Vice-présidente du Sénat (PS) et ancienne ministre de François Mitterrand ; Monique Cerisier Ben Guigua, (PS) présidente groupe sénatorial « France Territoire Palestinien » ; Nicole Borvo Cohen-Seat, Présidente du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche ; Djamila Sonzogni, porte parole nationale Les Verts ; Pascal Durand, délégué général d'Europe Ecologie ; Marie-Christine Vergiat, porte parole - Front de gauche ; Jacques Fath, porte parole – PCF ; Patrick Le Hyaric, député européen ; Patrick Braouezec, député - communistes unitaires et citoyens (1).
On se demande ce que deux parlementaires du PS font dans cette sinistre galère.
Troisième mensonge :
Les parlementaires disent que boycotter n’est pas discriminatoire et ils évoquent la liberté d’expression pour boycotter. Ces arguments sont faux et mensongers.
Je m’explique :
Le 3 octobre 2002, au cours d’une réunion du conseil municipal de sa ville et en présence de journalistes, Jean-Claude Willem maire communiste de la commune de Seclin (nord de la France) annonce son intention de demander à ses services de boycotter les produits israéliens sur le territoire de sa commune. Il affirme avoir pris cette décision pour protester contre la politique menée par le gouvernement israélien à l’encontre du peuple palestinien. Des représentants de la communauté juive du département du Nord déposent alors une plainte auprès du ministère public qui décide de poursuivre le requérant pour provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse, sur le fondement des articles 23 et 24 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881. Relaxé par le tribunal correctionnel de la ville de Lille, M. Willem est condamné en appel le 11 septembre 2003 à une amende de 1.000 euros. Son pourvoi en cassation est rejeté.
Dans cette affaire, la Cour européenne des droits de l’homme communique le 16 juillet 2009 par écrit son arrêt de chambre dans l’affaire Willem c. France (requête no 10883/05, introduite devant la Cour européenne des droits de l’homme, le 17 mars 2005) concernant la condamnation du maire de Seclin pour avoir incité au boycott de produits israéliens.
M. Willem a estimé que son appel au boycott s’inscrivait dans un débat politique portant sur le conflit israélo-palestinien et relevant sans conteste de l’intérêt général et de sa liberté d’expression. Sa condamnation constituerait par conséquent et selon lui une violation de sa liberté d’expression au sens de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme. Seulement, la Cour conclut, par six voix contre une, à la non-violation de l’article 10 (liberté d’expression) de la Convention européenne des droits de l’homme.
La Cour relève que :
- L’ingérence dans la liberté d’expression du requérant est prévue par la loi, car elle se fonde sur les articles 23 et 24 de la loi de 1881 sur la presse, et qu’elle est motivée par un but légitime, celui de protéger les droits des producteurs israéliens.
- Elle rappelle que pour qu’une ingérence dans la liberté d’expression, notamment d’un élu, soit conforme à la Convention, il faut qu’elle soit « nécessaire dans une société démocratique ».
- A l’instar des juridictions françaises, la Cour constate que M. Willem n’a pas été condamné pour ses opinions politiques mais pour avoir incité à un acte discriminatoire.
- La Cour note également que, selon le droit français, le requérant ne peut se substituer aux autorités gouvernementales pour décréter le boycott de produits provenant d’une nation étrangère et, par ailleurs, que la peine infligée est d’une relative modicité.
- Elle conclut par conséquent que l’ingérence litigieuse est proportionnée au but légitime poursuivi et qu’il n’y a pas eu violation de l’article 10.
Quatrième mensonge :
Les parlementaires qui soutiennent Alima Boumediene-Thiery pensent avoir raison, forcément. Seulement, au-delà d'une infraction pénale :
- Le boycott promu par la campagne BDS est une hérésie morale. Il s'agit de réinstaurer au XXIe siècle une punition disparue depuis des millénaires dans nos sociétés : la "punition collective".
- La justice des hommes s'est construite sur ce principe de la responsabilité individuelle, qui est aujourd'hui un droit fondamental à valeur constitutionnel, consacré par la Déclaration des droits de l'homme et l'ensemble des conventions internationales. Or, ici, en prétendant combattre « l'injustice par des moyens illégaux », en mettant au banc de l'humanité l'ensemble des citoyens d'un pays, les propalestiniens ne font qu'encourager la haine et la violence à leur égard.
- Par ailleurs, ils importent le conflit israélo-palestinien en France, alors que cette démarche -en réalité- communautariste est extrêmement dangereuse et d’une absurdité sans nom.
- Bref, ce qu’ils font est totalement contre-productif et ne sert pas les intérêts de la paix. Ils ne servent pas d’ailleurs les intérêts des Palestiniens, qui, selon le responsable de la principale centrale palestinienne ouvrière, réprouve le boycott de toutes ces forces, car cela nuirait aux milliers de palestiniens, qui sont employés par des sociétés israéliennes.
Cinquième mensonge :
Une dernière chose, Madame Boumediene-Thiery parle de paix. Soit. Examinons les faits :
Le samedi 12 décembre 2009, à l’université Paris I Sorbonne, s’était tenue une conférence organisée par le mouvement des Indigènes de la République, dont vous n’ignorez pas l’activisme, en présence de Ali Fayad, membre du bureau politique du Hezbollah et député au Parlement libanais, ainsi que de Nadine Rosa Rosso, initiatrice de l’appel pour le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes du Moyen-Orient. Or, la sénatrice vert était inscrite à cette conférence et y a pris la parole.
Ce n’est sûrement pas comme cela que vous vous distinguerez, Madame.
Comment, vous ne le saviez pas ?
Le 23 octobre 1983 à 6 h 20 locale, durant la guerre du Liban, 55 parachutistes français de la 3° Compagnie du 1° R.C.P. et 3 parachutistes du 9e régiment de chasseurs parachutistes trouvent la mort, tandis que 15 sont blessés, à Beyrouth (Liban) dans un attentat-suicide au camion piégé dit attentat du Drakkar. Cette action est attribuée au Hezbollah et aurait été soutenue par l'Iran et la Syrie. Deux minutes auparavant un attentat similaire avait touché le contingent américain basé à l'aéroport international de Beyrouth, faisant 241 victimes. Les deux attentats simultanés ont été revendiqués par le Hezbollah, ainsi que par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par le Jihad Islamique.
C’est cela la paix, selon vous ?!
[ www.crif.org]
Note :
[ alima-boumediene.org]
La sénatrice des Verts Alima Boumediene-Thiery : «honneur de la démocratie?», par Marc Knobel
13/10/10
De nombreux journalistes ont assisté ce lundi 11 octobre 2010 à la conférence de presse qui se tenait au Sénat pour informer les médias des poursuites judiciaires liées à la campagne de boycott contre Israël (dite BDS), et plus particulièrement celles qui amèneront Alima Boumediene-Thiery et Omar Slaouti, tête de liste NPA aux dernières élections régionales, à comparaître ce jeudi 14 octobre devant le tribunal de Pontoise (1), rapporte le site Internet d’Europalestine. « Vous êtes l’honneur des démocraties et je suis fier d’être à vos côtés », a déclaré à cette occasion Pascal Durand, délégué général d’Europe Ecologie. « Vous parlez au nom de ceux qui ne peuvent s’exprimer ». « C’est un peu facile de venir dire ‘il ne faut pas céder à la haine et à la violence’, mais comment faire si les Palestiniens sous occupation depuis si longtemps ont le sentiment qu’il n’y a personne à l’extérieur pour défendre le droit ? (2) » Alima Boumediene-Thiery, « honneur de la démocratie » ? Etrange affirmation de Pascal Durand, que nous allons ici nous employer à démonter.
Au préalable, nous ajoutons que le commentaire de Pascal Durand que nous venons de citer comporte une formulation préoccupante. Nous relevons notamment que le délégué général d’Europe Ecologie a dit (selon le compte-rendu d’Europalestine) qu’il est « un peu facile » de ne « pas céder à la haine et à la violence », car les palestiniens sont « sous occupation ». Comment ce monsieur -qui prétend parler au nom d’une organisation politique- peut-il tenir et en public des propos aussi irresponsables ? De quelle « violence » s’agit-il et de quoi parle-t-il donc ? Et cette « violence » serait perpétrée contre qui ? Quand ? Comment ? S’agit-il d’importer le conflit israélo-palestinien en France, Pascal Durand ??? En tout cas, nous relevons à quel point ici le militantisme peut se perdre dans des considérations inconséquentes et gravissimes.
Ceci étant dit, revenons à notre interrogation première : Alima Boumediene-Thiery serait-elle « l’honneur de la démocratie » ?
1) Alima Boumediene-Thiery s’affiche lors d’une conférence avec un dirigeant du Hezbollah :
Pour la première fois, samedi 12 décembre 2009, un dirigeant du Hezbollah (Ali Fayad), par ailleurs député au parlement libanais, peut s’exprimer publiquement en France à l’occasion d’une conférence sur la situation au Moyen Orient. Pour ce brave homme, le Hezbollah est « un mouvement de libération et de résistance nationales avec une dimension humaniste d’abord, nationaliste et islamique ensuite. Nous faisons partie de cette grande “oumma islamique” et on ressent les douleurs de ce monde islamique opprimé » (sic).
Les familles des 55 parachutistes français de la 3° Compagnie du 1° R.C.P. et les 3 parachutistes du 9e régiment de chasseurs parachutistes qui ont trouvé la mort, tandis que 15 autres ont été blessés, à Beyrouth (Liban) lors de l’attentat-suicide au camion piégé dit attentat du Drakkar, le 23 octobre 1983 à 6 h 20 locale, apprécieront sûrement. Rappelons simplement que cet attentat meurtrier avait été revendiqué par le Hezbollah, ainsi que par le Mouvement de la révolution islamique libre puis par le Jihad Islamique.
Finalement, la « Conférence Gaza » a lieu dans les locaux de la Sorbonne, le 12 décembre 2009. Y étaient invités par le Mouvement des Indigènes de la République (MIR) : Ali Fayad donc (membre du bureau politique du Hezbollah et député au Parlement libanais) ; Walid Charar (politologue libanais) ; Alima Boumediene-Thierry (sénatrice, les Verts) ; Richard Labévière (qui se présente comme un journaliste spécialiste du Moyen-Orient) ; Youssef Boussoumah (membre du MIR) et Houria Bouteldja (porte-parole du MIR). Jean Salem, professeur de philosophie, a apporté un soutien décisif à « l’événement ». Il était pourtant absent.
Dans un article qui a été publié sur le blog de la règle du Jeu, Arielle Schwab, la présidente de l’UEJF, a raconté la scène (3) : « Une salle qui se remplit progressivement. Il est 15 heures, elle est déjà pleine. Nous étions filtrés à l’entrée. J’entends derrière moi « j’ai failli ne pas rentrer, ils m’ont pris pour un feuj, je n’ai pas une tête de feuj! » Des libanais demandent si la conférence sera traduite en arabe, des militants juifs antisionistes attendent le début de la conférence. A l’intérieur, aucun représentant de l’Université, ni même le service de sécurité de la fac pour servir de garde-fou. Les membres des Indigènes de la République sont tendus. Ils prennent le micro, indiquent le processus d’évacuation en cas de débordements mais rassurent la salle: les gens ici sont raisonnables et respectueux de la parole et du débat d’idée. On présente les intervenants, et c’est le tour des Etudiants Juifs de France de prendre la parole, depuis la salle, pour rappeler la nature du Hezbollah.
Insultés, bousculés, agressés, les militants antifascistes et les étudiants. Le Mouvement des Indigènes de la République, aidé par l’assistance, emploie la violence pour nous faire sortir de la salle. Plusieurs d’entre nous seront frappés au visage, jetés contre les murs. La suite de la conférence sera l’attendu plaidoyer pour les actions du Hezbollah dans un amphi de la Sorbonne déserté de ses universitaires et dirigeants, et vidé de ceux qui sont attachés à son héritage. L’Université a failli aux valeurs républicaines et manqué à son devoir de protéger ses étudiants. Fidèle à son héritage, la Sorbonne aurait dû rester un lieu d’ouverture, de débats voire de contradictions. Elle doit se prémunir de la haine et de ses conséquences dans ses amphithéâtres. Aujourd’hui, elle a failli à sa mission… »
2) Alima Boumediene-Thiery s’implique pour demander le retrait du Hamas de la liste européenne des organisations terroristes :
2009 : à l’occasion des élections européennes de juin 2009, un appel urgent est adressé à tous les candidats aux 736 sièges du Parlement européen. On peut y lire le texte suivant : « Nous leur demandons de s’engager à obtenir le retrait immédiat et inconditionnel du Hamas et de toutes les organisations de libération palestiniennes de la liste européenne des organisations terroristes. Nous demandons que l’Union européenne reconnaisse le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Cela implique la reconnaissance du Hamas par l’Union européenne comme un mouvement légitime de libération nationale » Alima Boumediene-Thiery signe cet appel (4).
Rappelons simplement :
- Que le Hamas veut la destruction de l’état d’Israël comme stipulée dans sa charte.
- Que depuis des décennies le Hamas a commis des dizaines d’attentats suicides, particulièrement meurtriers.
- Que le Hamas est listé comme étant une organisation terroriste par l’Europe et les Etats-Unis, notamment.
- Que le Hamas s’est emparé par la force de la bande de Gaza et qu’il persécute et assasine les militants du Fatah, les démocrates et les opposants politiques.
- Que le Hamas a crée une théocratie à Gaza dont les imams prêchent du matin au soir la haine et l’intolérance envers les non musulmans et appelle à la guerre sainte.
- Que le Hamas lancent des roquettes sur la population civile du sud d’Israël, plus de 6000 roquettes ont été tirées depuis 2 ans sur le sud d’Israël dans le seul but de tuer des civils.
- Que le Hamas utilise la population palestinienne comme bouclier humain. Les Chefs du Hamas se planquent aux premiers signes du danger, abandonnant leur peuple à la souffrance.
- Que le Hamas enseigne la haine et la violence.
- Que le Hamas se sert de l’aide internationale pour s’équiper en armes de guerre au lieu de l’utiliser à des fins humanitaires.
- Que le Hamas stocke des armes de guerre dans les mosquées, hôpitaux et écoles.
Evidemment, de tout cela, Boumediene-Thiery n’a que faire, elle qui absout le Hamas de ces crimes.
3) Alima Boumediene-Thiery participe à une action de boycott –qui est une action illicite et discriminatoire- dans un Carrefour du Val-d’Oise, à Montigny-les-Cormeilles (5) :
Faut-il le rappeler ? Madame Alima Boumediene-Thiery est une élue de la République. Comment une élue de la République peut-il ainsi transgresser les lois ?
Conclusion provisoire.
Madame Alima Boumediene-Thiery dit être une militante pacifiste.
Questions : comment peut-on parler de paix lorsque l’on « s’acoquine » avec un représentant du Hezbollah, par ailleurs franc supporter d’Ahmadinejad ??? Comment peut-on parler de paix, lorsque l’on prétend que le Hamas est un mouvement « légitime » et que l’on exige son retrait de la liste des organisations terroristes ??? Comment peut-on parler de paix, lorsque l’on discrimine et que l’on punit collectivement tout un peuple (le peuple israélien), en voulant sciemment boycotter les universités (israéliennes), les produits et les activités culturelles ???
La paix, dîtes-vous ? Mais, de quelle paix parlez-vous donc, Madame ?
Notes :
1) Dans un communiqué du BDS, les militants propalestiniens annoncent qu’un rassemblement aura lieu le jeudi 14 octobre 2010, à 12hOO devant le tribunal de Pontoise. Les signataires de ce tract sont les suivants :
Agir contre le Colonialisme Aujourd’hui
Alliance For Freedom And Dignity (AFD)
Association des travailleurs maghrébins de France ( ATMF)
Association des Tunisiens en France (ATF)
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR)
Association pour les jumelages entre les camps de réfugies palestiniens et les villes françaises (A.J.P.F.)
Association républicaine des anciens Combattants (ARAC)
Association pour la Taxation des Transactions et pour l’Aide aux Citoyens (ATTAC)
Campagne Civile de Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP)
Cedetim
CICUP
CJPP5
Collectif Faty Koumba
Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix
Collectif des musulmans de France (CMF)
Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO)
CPPI Saint-Denis (Collectif Paix Palestine Israël)
Droit-Solidarité
Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux Rives (FTCR)
Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE)
Fédération Syndicale Unitaire (FSU)
Gauche Unitaire
Génération Palestine
GUPS - Union Générale des Etudiants de Palestine
La Courneuve-Palestine
Les Alternatifs
Les Femmes en Noir
Les Verts
LIPFL (section française de la Women International League for Peace and Liberty)
Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP)
Mouvement de la Paix
Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
Organisation de Femmes Egalité
Parti Communiste Français (PCF)
Parti communiste des ouvriers de France (PCOF)
Parti de Gauche (PG)
Participation et spiritualité musulmanes (PSM)
Respaix conscience musulmane
Solidarité Palestine 18°
Une Autre Voix Juive (UAVJ)
Union des Travailleurs Immigres Tunisiens (UTIT)
Union Juive Française Pour la Paix (UJFP)
Union syndicale Solidaires.
2) [ www.europalestine.com]
3) Article publié samedi 12 décembre 2009, sur le blog de Bernard-Henri Levy, « La règle du Jeu ». [ laregledujeu] .org/2009/ 12/12/589/ 589/
4) [ alima-boumediene.org]
5) [ www.alterinfo.net].
De France, les autres signataires pour le Hamas sont :
Saïd Bouamama (sociologue), Houria Bouteldja (Porte-parole du Mouvement des Indigènes de la République), Raoul Marc Jennar (consultant en relations internationales), Alima Boumediene Thiery (sénatrice), Christine Delphy (Fondatrice et directrice de la revue NQF) / France"Viktor Dedaj (cyber-journaliste), Roland Diagne (enseignant en France, militant communiste marxiste-léniniste), Annie Lacroix-Riz (professeur d’histoire contemporaine, université Paris 7), Eric Colonna (citoyen engagé Lyon), Danielle Bleitrach (sociologue et écrivain), Jean-François Larosière (responsable syndical et associatif), Catherine Stern (enseignante d’Histoire à la retraite, ancienne chargée de cours à Paris), Philippe Révelli (jounaliste), Sophie Crêtaux (France, ex-chercheur au CNRS, agrégée d’histoire), Mireille Rumeau (militante politique, France), Youssef Girard (étudiant), Marie-Elise Akel, Abdelaziz Chaambi (militant associatif), Micheline Garreau (militante ISM, France), Alain Bruguier (infirmier libéral), Radouane Belahrache (Nîmes), Olivia Zémor (présidente de CAPJPO-EuroPalestine et responsable du site europalestine.com), Mohamed ZAAF, chirurgien et conseiller municipal (911510), Monique de Lope, ( professeur émérite à l’Université de Provence), Alain Bruguier alain infirmier libéral, vice président de l’afps de nimes dans le gard en france), Laure Lahaye, Chargée de collections en arabe à la Bibliothèque nationale de France, Conseillère de quartier, Paris., Youssef Boussoumah (Mouvement des Indigènes de la République), Sadri Khiari (Mouvement des Indigènes de la République).
[ www.crif.org]
La faute de Michel Rocard, par Marc Knobel
14/10/10 - - : Crif
On ne peut forcément taire ce qui oppose les Israéliens et les Arabes, toutes les récriminations réciproques de l’une ou l’autre partie. Par contre, on peut légitimement espérer que les enfants palestiniens et les enfants israéliens envisageront un jour un avenir plus serein, plus radieux. On peut espérer aussi qu’un jour les Arabes et les Israéliens ne passeront plus leur temps à se regarder en chiens de faïence, à s’ignorer, ou à s’entretuer. Parce que le heurt des ignorances est insupportable, parce qu’il faut refuser le choc des civilisations et des religions, parce que nous sommes TOUS les enfants d’Abraham et parce que la paix se fera obligatoirement un jour prochain.
Bien sûr, nous n’ignorons pas que le conflit israélo-palestinien est chargé d’une lourde symbolique, qu’il est constellé de faits marquants et quelquefois cruels, de raisons (d’Etat), de supputations et de faux espoirs, de lassitudes ou de haines.
Mais, nous refusons catégoriquement la vision manichéenne qui est développée ici ou là : il n’y a pas, en la matière, de forcément coupables d’un côté, de forcément innocents » de l’autre et des « martyrs » de je ne sais quelle cause suprême et d’essence religieuse. Il faut donc se garder lorsque l’on parle de ce conflit par ailleurs si irrationnel, de l’irrationalité passionnelle.
Ceux et celles qui pensent influer sur le cours de ce conflit en soutenant le boycott les produits israéliens - les innombrables Daniel Cohn-Bendit, les Cécile Duflot et les Michel Rocard (1)- se trompent de combat. Ce n’est pas en boycottant tout un peuple, ses produits, ses œuvres artistiques et culturelles, qu’ils gagneront quoi que ce soit. Ils ne serviront que la soupe des jusqu’au-boutistes, qui réussissent à les instrumentaliser, tant ils sont dévorés par une haine d’Israël qui est aussi indescriptible que pathologique. Ceux-là par contre ont tout à gagner en trompant, en mentant et en important ce conflit ici.
Si vous voulez jouer un rôle, apprenez à vous garder des accusations simplistes, de l’anathème ou du défaitisme ambiant. Et cherchez par tous les moyens à réapprendre à NOUS connaître, à croire que l’Homme n’est pas voué à ignorer son prochain et qu’il peut, qu’il doit penser au devenir de l’Humanité. Aidez les Israéliens et les Palestiniens à se rencontrer et à se parler, plutôt que d’agiter la menace d’un boycott !
Pour terminer, je voudrais raconter une histoire personnelle. Ma grand-mère (Berthe Bassia Golda Knobel) avait un tout petit stand dans un marché parisien, là elle vendait des manteaux. Sous l’occupation, son commerce -parce que considéré comme Juif- fut aryanisé et placé entre les mains d’un administrateur provisoire. Pendant ce temps là, mon père, lui, tout gamin qu’il était, n’avait pas le droit de jouer dans les jardins publics car ils étaient interdits aux Juifs. Ma grand-mère et mon père ne pouvait même plus acheter les produits alimentaires de Monsieur Scwartz, parce que la police avait arrêté Monsieur Scwartz et parce que l’on interdisait les produits Juifs.
En boycottant les produits israéliens, vous remuez en nous des choses insupportables, vous remuez nos peurs ancestrales. Et vous vous trompez, car vous punissez collectivement tout un peuple. Vous vous trompez car vous ignorez ce qu’il y a de GRAND en ce peuple.
Note :
1) Plusieurs personnalités de gauche, de Michel Rocard (PS) à Olivier Besancenot (NPA) en passant par Cécile Duflot (Verts) ont signé des appels à la «solidarité» avec les personnes poursuivies en justice pour avoir appelé au boycottage de «produits des colonies israéliennes». Un autre texte a été lancé à l’initiative de Stéphane Hessel, co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. Il est signé de nombreux professeurs, syndicalistes ou chercheurs, comme Edgard Morin, et de plusieurs personnalités politiques, de Michel Rocard à Olivier Besancenot en passant par Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie).
[ www.crif.org]
Boycott d’Israël en France : Analyse - Par Sandra Ores - Pour Metula News Agency - 30 avril 2011
Source : [ www.menapress.org]
Extrait :
Lors d’un court séjour en France, on me parle du boycott des produits israéliens en métropole. S’agit-il d’un phénomène de large ampleur ? Je mène dès lors mon enquête auprès des distributeurs et marques françaises concernés, des exportateurs israéliens et des militants hexagonaux dudit boycott.
Il s’avère que de nombreux groupes et associations militent pour le boycott des produits israéliens, soutenant pour la plupart la "Campagne BDS" ; BDS, pour Boycott, Désinvestissement, Sanctions. Il s’agit d’un mouvement qui se veut mondial, entendant apporter une "réponse citoyenne et non violente à l’impunité d’Israël". Son action : relayer, depuis 2005, "l’appel de la société civile palestinienne (rassemblant 172 organisations palestiniennes) au boycott des produits israéliens".
Le 8 avril 2010, un livre intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, écrit par le philosophe palestinien Omar Barghouti, est publié en France aux éditions La Fabrique. L’auteur y explique qu’Israël doit être considérée comme un Etat pratiquant une forme d’apartheid, qui poursuit une politique de colonisation et brime le droit des Palestiniens, ignorant le droit international.
C’est ainsi que des associations françaises (Génération Palestine, Association France Palestine Solidarité, par exemple) reprennent les termes de l’auteur : "apartheid", "violation du droit international", "colonies", afin de juger et condamner Israël pour son administration de la Cisjordanie.
Leur ignorance des réalités du terrain en Cisjordanie, à Gaza et en Israël sautent cependant aux yeux, et les militants semblent utiliser des termes qu’ils ne comprennent pas, ou dont ils n’ont pas même vérifié le sens.
Une affiche de BDS de marques à boycotter
Nombre de particuliers augmentent l’achat de produits israéliens pour "boycotter les boycotteurs"
LIRE LA SUITE....Boycott d’Israël en France : le point (info # 013004/11)
Boycott » LEGISLATION/JURISPRUDENCE
A) Les dispositions législatives
En France, nous avons la chance d’avoir une législation très protectrice contre le boycott, dont la première loi « anti-boycottage » date du 7 juin 1977, et elle dispose que le boycott doit être considéré comme un acte discriminatoire de type économique :
Article 225-1 du Code Pénal : « Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques à raison de leur origine…de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.
Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de leur origine…de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales ».
Article 225-2 du Code Pénal : « La discrimination définie à l’article 225-1 commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 € d’amende lorsqu’elle consiste :
1° A refuser la fourniture d’un bien ou d’un service,
2° A entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque…
Lorsque le refus discriminatoire prévu au 1° est commis dans un lieu accueillant du public ou aux fins d’en interdire l’accès, les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75.000 €
d’amende ».
L’appel au boycott, quelque soit son support, est également une infraction :
Article 24 al.8 de la loi du 30 décembre 2004 modifiant la loi du 29 juillet 1881 : « Ceux qui, par l’un des moyens énoncés à l’article 23, auront provoqué à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ou de l’une de ces deux peines seulement ».
L’article 23 énonce les supports : « soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique ».
Cela permet aux tribunaux de condamner tous les appels au boycott y compris la diffusion des films sur internet, les affichettes ou le port de vêtement dont l’inscription est « Boycott Israël ».
La jurisprudence
La jurisprudence en matière de boycott n’est intervenue que très récemment, depuis 2003, et est très peu nombreuse.
L’affaire la plus célèbre et la plus importante est celle du Maire PCF de Seclin, Jean-Claude Willem, qui avait décidé de boycotter les produits alimentaires israéliens des cantines de sa ville, pour protester contre la politique du gouvernement d’Ariel Sharon envers les palestiniens, en invoquant sa liberté d’expression.
Le Tribunal Correctionnel lui avait donné raison mais la Cour d’Appel et la Cour de Cassation ont fait valoir qu’il s’agissait d’une discrimination selon les articles précités :
« Attendu que, pour infirmer le jugement qui avait relaxé le prévenu, l’arrêt attaqué énonce notamment que Jean-Claude X…, en annonçant son intention de demander aux services de restauration de la commune de ne plus acheter de produits en provenance de l’Etat d’Israël, a incité ceux-ci à tenir compte de l’origine de ces produits et, par suite, à entraver l’exercice de l’activité économique des producteurs israéliens, cet appel au boycott étant fait en raison de leur appartenance à la nation israélienne ;
Attendu qu’en cet état, et dès lors que la diffusion sur le site internet de la commune de la décision prise par le maire de boycotter les produits israéliens, accompagnée d’un commentaire militant, était en multipliant les destinataires du message, de nature à provoquer des comportements discriminatoires, la cour d’appel a justifié sa décision ;
D’où il suit que le moyen ne saurait être accueilli » (C.Cass crim 28/09/2004, n°03-87450, WILLEM c/ MP).
Mécontent de cette décision, M. WILLEM a saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme, qui le 16 juillet 2009, a rendu l’arrêt de principe suivant, lequel confirme la discrimination du comportement du Maire :
« 35. A l’instar de la juridiction d’appel et de la Cour de Cassation, la Cour (Européenne des Droits de l’Homme) constate que le requérant n’a pas été condamné pour ses opinions politiques mais pour une incitation à un acte discriminatoire…Le requérant ne s’est pas contenté de dénoncer la politique menée à l’époque par Ariel Sharon, mais il est allé plus loin, en annonçant un boycott sur les produits alimentaires israéliens.
38. La Cour…estime que la justification du boycott…correspondait à une démarche discriminatoire et, de ce fait, condamnable. Au delà de ses opinions politiques, pour lesquelles il n’a pas été poursuivi ni sanctionné, et qui entrent dans le champ de sa liberté d’expression, le requérant a appelé les services municipaux à un acte positif de discrimination, refus explicite et revendiqué d’entretenir des relations commerciales avec des producteurs ressortissants de la nation israélienne.
39. La Cour note encore que dans ses réquisitions devant les juridictions internes, le procureur de la République a fait valoir que le maire ne pouvait se substituer aux autorités gouvernementales pour ordonner un boycott de produits provenant d’une nation étrangère » (CEDH 16/07/2009, n°10883/05).
Cet arrêt est le plus important en la matière car il émane de la plus haute juridiction en Europe.
En 2007, le premier arrêt concernant une entreprise commerciale israélienne victime de boycott en France a été rendu en confirmant l’illégalité de la discrimination :
« Attendu que constitue une discrimination punissable, au sens des articles 225-2,2° et 225-1 du Code Pénal, le fait d’entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque en opérant une distinction entre les personnes notamment en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une nation déterminée » (C.Cass crim 18/12/2007, n°06-82245, LICRA c/ X, CCI Limoges & autres).
Mais le premier procès concernant une activiste personne physique qui participait à une action de boycott dans un supermarché a eu lieu le 10 février 2010, au cours duquel Mme KHIMOUN-ARNAUD, militante de la Ligue des Droits de l’Homme, a été reconnue coupable de discrimination, et a été condamnée à payer une amende de 1.000 € ainsi que 500 € au titre des frais d’Avocats et 1 € de dommage intérêts à chaque parties civiles :
« En apposant deux étiquettes – notamment une sur une bouteille de jus de fruits en provenance d’Israël – portant entre autres les mentions « Boycott Apartheid Israël », Madame ARNAUD a manifestement commis le délit de provocation à la discrimination à l’égard d’Israël.
L’apposition dans un supermarché d’une étiquette autocollante constitue à l’évidence un des moyens prévus à l’article 23 de la loi de 1881 auquel renvoie l’article 24 s’agissant d’un écrit ou tout autre support de l’écrit exposé dans un lieu public.
La prévenue évoque le procédé qu’elle emploie comme une information. Le texte même des étiquettes litigieuses contient un appel au boycott et mentionne expressément à l’impératif présent – utilisé en conjugaison française pour donner des ordres – « n’achetez pas les produits d’Israël » ce qui constitue à tout le moins une forte incitation qui devient une véritable provocation lorsque le message s’illustre d’un dessin comportant des tâches ou des gouttes de sang comme dans deux des trois modèles d’étiquettes saisies.
Le boycott en tant que « cessation volontaire d’achat d’un produit ou de toute relation avec un pays » associé au mot « apartheid » défini comme un « régime de discrimination systématique », ne peut qu’évoquer la notion de discrimination visée par l’article 24 al.8.
Mme ARNAUD indique elle-même que ce boycott vise directement Israël en tant que nation ce que confirme d’ailleurs la lettre des documents litigieux.
Dans ces conditions, les éléments constitutifs du délit sont incontestablement caractérisés, l’intention ne faisant par ailleurs pas de doute dans la mesure où Mme ARNAUD revendique son action en évoquant sa solidarité avec le peuple palestinien » (TGI 5ème Ch Correc BORDEAUX, 10/02/2010).
Mme KHIMOUN-ARNAUD a interjeté appel de ce jugement et l’affaire devrait être jugée le 22 octobre 2010.
Actuellement, pour ce genre de boycott économique, il existe une soixantaine d’enquêtes judiciaires en cours d’instructions. Deux affaires ont donné lieu à un « rappel à la loi » par le Procureur de la République de Chartres et d’Avignon.
Le procès de Pontoise concernant une Sénatrice du parti politique Les Verts, Mme BOUMEDIENE-THIERY, pro-palestinienne connue pour être une partisane radicale du boycott, qui a notamment invité Ali Fayad, Membre du Bureau Politique du Hezbollah à Paris en Décembre 2009 pour un colloque sur « Gaza un an après l’opération Plomb Durci », a été annulé pour une faute de procédure du Parquet.
Notons que Mme BOUMEDIENE-THIERY avait soutenue Mme KHIMOUN-ARNAUD lors de son procès, ce qui est scandaleux car une élue de la République ne doit pas appeler à violer la loi.
Le 12 novembre 2010, le premier procès concernant la diffusion de vidéos sur internet d’actions de boycott dans des supermarchés a eu lieu à Créteil. Le jugement devrait être rendu le 7 janvier 2011.
Le 24 janvier 2011 à Perpignan et le 10 février 2011 à Mulhouse, deux importants procès contre des boycotteurs, dont des responsables locaux de partis politiques, auront lieu devant un public en nombre et la presse.
Le 17 mars 2011, un procès similaire à celui de Créteil aura lieu à Bobigny, outre le délit de port de t-shirts mentionnant l’inscription « Boycott Israël ». L’un des prévenus sera Mme ZEMOR, Présidente du CAPJPO-EUROPALESTINE.
Mme ZEMOR sera également poursuivie à Paris le 17 juin 2011 pour les mêmes faits.
Pascal Markowicz est avocat au Barreau de Paris et membre du Comité Directeur et de la Commission Juridique du CRIF
La jurisprudence en France concernant la discrimination et le boycott, par Pascal Markowicz
Lectures : Le boycott d’Israël : que dit le droit ? Par Michaël Ghnassia (*) - 2 mai 2011
Israël, on le constate au quotidien, est agressé de toutes parts et de toutes manières. Quand ce ne sont pas des missiles tirés à l’aveuglette sur des localités paisibles ou des meurtriers sanguinaires qui viennent, de nuit, furtivement, éventrer des nourrissons endormis, quand ce n’est pas un pipe-line qu’on détériore pour empêcher un approvisionnement en pétrole ou une résolution qu’on présente à l’ONU, il y a toujours quelque chose de pernicieux à inventer pour nuire à l’État juif. Le thème du crime rituel commis par les Juifs à l’encontre d’enfants chrétiens ou musulmans fait partie de la stratégie de la croisade éternellement renouvelée contre les Juifs (1). Celui du boycott des produits israéliens également. C’est pourquoi, la publication d’un numéro des « Études du CRIF » que dirige Marc Knobel sur ce sujet est une excellente initiative. Il s’agit du numéro 19.
A priori, il peut paraître vain voire ridicule ou même suicidaire de boycotter les produits d’un pays qui vient d’annoncer par la voix d’Anat Eitan, PDG de l’entreprise Biomed Vacciguard, la mise au point d’un vaccin contre le cancer. Boycotter Israël, aujourd’hui, cela signifierait se priver d’une grande partie des médicaments mis sur le marché mondial ou encore de la plupart des ordinateurs et des téléphones portables qui comportent souvent des composants « made in Israël ». Mais les promoteurs de cette campagne nauséabonde, tels les animateurs de BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) reconnaissent que leur objectif est avant tout de faire du bruit afin de nuire à Israël et de laisser entendre au public qu’il s’agit d’un État infréquentable où règne l’apartheid. C’est la thèse du livre d’Omar Barghouti paru aux éditions La Fabrique.
En réalité, la campagne BDS brasse beaucoup de vent et de bruit sans aucun impact économique ou presque sur l’économie israélienne.
Avocat au barreau de Paris, Michaël Ghnassia retrace le parcours de l’organisation BDS, fédérée au sein du Collectif national palestinien, remarquant que cette action d’appel au boycott est relayée en France par de nombreuses associations pro-palestiniennes, par des partis politiques : le PC, les Verts et le NPA, par des syndicats : CNT, SUD, FSU, par le MRAP et même par l’inénarrable UJPF, Union Juive Française pour la Paix.
Par delà les considérations éthiques soulevées par ces appels au boycott, c’est l’aspect juridique de la question qu’il convient de bien dominer. Une chose est sûre : au regard de la loi française, ce boycott est illégal. Qu’il soit économique, culturel, universitaire ou sportif, il relève de la provocation à la discrimination conformément à l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 auquel a été adjointe la loi n°72-546 du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le racisme. Il est, nous dit maître Ghnassia, « la conséquence de l’entrée en vigueur en France, le 27 août 1971, de la Convention des Nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciales en date du 21 décembre 1965 ».
Des précédents juridictionnels existent comme « l’affaire de Seclin ». Nonobstant le prétexte souvent invoqué par les boycotteurs, force pourrait être de constater, avec maître Markowicz qui signe la postface, que « Le boycott de l’État d’Israël, c’est bien de l’antisémitisme et pas seulement de l’antisionisme ». Un numéro très intéressant à conserver précieusement.
Jean-Pierre Allali
(*) Préface de Marc Knobel. Postface de Pascal Markowicz
(1) Voir « Les Études du Crif » n°20
Source : [ www.crif.org]
Pourquoi l’appel au « boycott d’Israël » est une saloperie - Par Bernard-Henri Lévy - 25 janvier 2011
Puisqu’il faut mettre les points sur les i, mettons-les.
Je n’ai évidemment jamais, ni de près ni de loin, fait pression sur quiconque pour que soit annulé, à l’Ecole normale supérieure, autour de Leila Shahid, Stéphane Hessel ou d’autres, un meeting de soutien aux partisans du boycott d’Israël.
C’eût été d’autant plus absurde que, par tempérament autant que par conviction, parce que je crois à la force des idées et, plus encore, de la vérité, je suis toujours, en pareilles circonstances, partisan du débat, du choc des opinions, voire de l’affrontement des convictions – et, donc, pas de la censure.
Et le fait est que, dans la circonstance particulière, c’est-à-dire dans cette affaire de campagne BDS (« Boycott, Désinvestissement, Sanctions ») qui devait être au cœur du meeting de l’Ecole normale, j’aurais été heureux, au contraire, de pouvoir présenter à des interlocuteurs de bonne foi des textes, des faits et, au fond, des évidences qui leur avaient, semble-t-il, échappé : à savoir qu’on est en présence, là, d’une campagne savamment orchestrée mais mensongère, belliqueuse, antidémocratique et, pour tout dire, parfaitement infâme.
Pourquoi ?
D’abord parce qu’on boycotte les régimes totalitaires, pas les démocraties. On peut boycotter le Soudan, coupable d’avoir exterminé une part de la population du Darfour. On peut boycotter la Chine, coupable, au Tibet et ailleurs, de violations massives des droits de l’homme. On peut, on devrait, boycotter l’Iran de Sakineh et de Jafar Panahi, dont les dirigeants sont devenus sourds au langage du bon sens et du compromis. On pourrait même imaginer, comme naguère avec l’Argentine des généraux fascistes ou l’URSS de Brejnev, le boycott de tels régimes arabes où la libre expression des citoyens est interdite et réprimée, s’il le faut, dans le sang. On ne boycotte pas la seule société du Proche-Orient où des Arabes lisent une presse libre, manifestent quand ils le souhaitent, envoient des députés au Parlement, jouissent de leurs droits citoyens. On ne boycotte pas, quoi que l’on pense de la politique de son gouvernement, le seul pays de la région et, au-delà de la région, l’un des pays du monde, hélas pas si nombreux, où les électeurs ont le pouvoir de sanctionner, infléchir, renverser la position dudit gouvernement. En sorte que présenter comme source de sa « principale indignation » le fonctionnement d’une démocratie qui, comme toutes les démocraties, est, par définition, imparfaite mais perfectible (et ne rien trouver à dire, à l’inverse, des millions de victimes des guerres oubliées d’Afrique, de la chasse aux chrétiens d’Orient ou, hier, du massacre des musulmans de Bosnie) est, au pis, indigne et, au mieux, profondément stupide.
Ensuite parce que cette campagne de boycott n’a, de toute façon et, en réalité, rien à faire des positions du gouvernement de Monsieur X ou de Madame Y. Elle ne sait rien, ni ne veut rien savoir, de ce que pensent les citoyens israéliens eux-mêmes de la reprise, par exemple, des implantations en Cisjordanie. Elle se moque des exigences, paramètres, conditions réelles de la paix entre les citoyens en question et leurs voisins palestiniens. De ces derniers, de leurs aspirations, de leurs intérêts, de leurs possibles espérances et de la manière dont le régime du Hamas les a brisées à Gaza, elle se moque comme d’une guigne et ne dit, non plus, jamais rien. Non. Cette campagne de boycott n’a, quoi qu’en disent ses promoteurs ou ses idiots utiles, qu’un but réel, assumé, ressassé, qui est de déligitimer Israël comme tel. C’est ce que dit, implicitement, la comparaison avec l’Afrique du Sud de l’apartheid. C’est ce que dit, explicitement, la rhétorique antisioniste qui sert de dénominateur commun à tous les mouvements constitutifs de cette mouvance BDS et qui, si les mots ont un sens, signifie que l’on entend saper l’idée même qui, aujourd’hui, que cela plaise ou non, cimente la nation israélienne. Et c’est pourquoi cette campagne contrevient, en effet, aux usages, règles et lois du droit international et, ici, national.
Et puis, enfin, il y a, au cœur et, parfois, à l’origine de cette campagne des gens dont le moins que l’on puisse dire est que l’inspiration n’est celle ni des héros de la France libre ni des rédacteurs de la Charte universelle des droits de l’homme ni des partisans d’une paix juste entre les deux peuples israélien et palestinien. Je tiens à la disposition de qui voudra les déclarations d’Omar Barghouti, l’un des initiateurs du mouvement, affirmant que son but n’est pas deux Etats mais deux Palestine. Celles d’Ali Abunimah, cofondateur de Electronic Intifada et adversaire, lui aussi, de la solution des deux Etats, qui n’hésite pas à comparer Israël à l’Allemagne nazie et tel de ses philosophes aux éditorialistes de Der Stürmer. Celles des dirigeants de Sabeel, ce groupe de Palestiniens chrétiens, très présent en Amérique du Nord et qui, soucieux de donner un fondement « théologique » à l’idée d’« investissement responsable », ne craint pas de réactiver, subtilement mais sûrement, les stéréotypes du juif tueur de Christ. Sans parler de bien douteuses initiatives visant à marquer les marchandises juives, pardon israéliennes, d’autocollants supposés infamants et propres à les signaler au consommateur français vigilant.
Tout cela est accablant et, encore une fois, incontestable. Présenter comme des victimes les promoteurs de ce discours de haine ne dit que trop dans quel état de confusion – intellectuelle, morale – se trouve une Europe que l’on voulait croire guérie de son pire passé criminel.
Source : [ laregledujeu.org]
Méfiez-vous…:
L’Entité Sioniste (re-sic !) a développé sa propre technologie spatiale à l'instar des Etats-Unis (250 millions d'habitants), de la Russie (200 millions d'habitants), de la Chine (plus d'un milliard d'habitants) et de l'Europe (350 millions d'habitants). Israël a déjà conçu, réalisé et lancé trois satellites, et dispose de ses propres lanceurs ! Israël est une puissance nucléaire au même titre que les Etats-Unis, la Russie, l'Inde, la France, la Chine, le Royaume-Uni et le Pakistan (Cela évidemment, nos ennemis ne l’oublient jamais !).
Vous voulez toujours boycotter ISRAEL ? !
Ne mangez plus de dattes : Les palmiers-dattiers poussent au Moyen-Orient depuis des siècles. Ces arbres ont en moyenne 5 à 7 mètres de haut et produisent 17 kg de dattes par an. Les palmiers israéliens produisent aujourd'hui 200 kg de dattes par an et sont néanmoins assez petits pour que l'on puisse les récolter et les exporter anonymement vers des pays comme… l’Algérie (eh oui vous avez bien lu !) qui les revendent sans complexe…
Plus de tomates cerise conçues dans la bande de Gaza du temps où des Juifs travailleurs ne vivant pas de la charité de l'ONU y habitaient et y travaillaient. Plus d'arrosage au goutte-à-goutte dans vos jardins et vos champs… Israël, grâce au Keren Kayemeth (le Fond National de reboisement), est le seul pays au monde qui est entré dans le 21ème siècle avec une nette croissance de son nombre d'arbres, alors que 60% de sa surface n'est qu'un désert de cailloux.
Boycottez ISRAEL !
Car c'est un pays dangereux… Israël a le plus haut niveau de vie de tout le Moyen-Orient avec un taux qui se situe dans les 28.500 dollars par habitant. Le PNB d'Israël est supérieur à la somme de ceux des quatre pays qui l’entourent: Egypte, Jordanie, Syrie et Liban. Israël a transformé le désert et vend des agrumes, des légumes, du vin et même des fleurs au monde entier.
Méfiez-vous ! Israël est la seule démocratie du Moyen-Orient.
Boycottez ISRAEL !
Car c'est un pays dangereux… Quel autre pays de 7,695,000 habitants au 1er janvier 2011 possède une telle force ? Mais comment Israël est arrivé à un tel niveau, à de tels chiffres ?! Ne serait-ce pas une dictature musclée du style Singapour, Syrie, Iran, Egypte, etc. ? Ou une monarchie absolue de droit divin comme en Arabie saoudite, aux Sultanats du Golfe ou en Jordanie ?
Non voyons ! … :
Israël est dangereux car c'est un Etat de droit, possédant une justice indépendante, une démocratie parmi les plus avancées du monde, une liberté de médias et d'expression reconnue partout.
…Et tout cela malgré le fait que ce pays est engagé dans des guerres incessantes et sans répit que lui imposent les 300.000.000 d'ennemis haineux et belliqueux qui l'entourent et dont la seule raison de vivre est… de rayer Israël de la carte.
Un rappel ? : Guerres de 1948, 1956, 1967, 1973 (« courageusement » attaqué le jour du Grand Pardon par 5 pays) + 1982, + les 39 Scuds irakiens tombés lors de la guerre du Golfe en 1991 + les bombardements répétés entre 2005 et 2008 - et même en pleine trêve - par le Hamas depuis Gaza à une moyenne de 10 missiles par jour. Et les attentats-suicides de ces nazislamistes assumés assassinant délibérément enfants, femmes, vieillards et bébés dans les autobus des centres urbains d’Israël de 1993 à 2005 (merci au mur de séparation de les avoir enfin stoppés) ; sans compter les Intifadas de 1988 et 2000 qui poussent les Palestiniens contre Israël pour faire oublier les dictatures sanguinaires alentour et… ’échec pathétique de leurs méprisables leaders à leur offrir un avenir digne, serein et sans fantasme.
…Donc oui, effectivement, cela fait un peu beaucoup.
Bon Courage donc ! Et Mabrouk !..
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LE PIB A AUGMENTÉ DE 4,5% POUR SE MONTER À 218 MILLIARDS DE DOLLARS. Le revenu par tête s'est établi à 28.500 dollars, soit une progression de 2,7%. - Par Jacques Bendelac - Pour IsraelValley.com - 30 decembre 2010
Le produit intérieur brut ( PIB ) israélien a augmenté de 4,5% en 2010, selon l’Institut de la Statistique qui publie un bilan provisoire de la croissance israélienne. Le PIB s’est monté à 811 milliards de shekels sur toute l’année 2010, soit 218 milliards de dollars.
Dans un communiqué qui clôture l’année 2010, les statisticiens israéliens ont présenté à la presse les premières estimations pour l’année qui vient de s’achever. Contrairement à la croissance très faible de 2009 (0,8%), il s’avère que le PIB israélien a augmenté rapidement au cours de l’année écoulée et même plus fortement que prévu: les dernières estimations pour 2010 ne dépassaient pas les 4%, contre l’estimation actuelle de 4,5%.
Un niveau de vie de 28 500 $ par tête
Sur toute l’année 2010, le PIB par tête s’est monté à 106.400 shekels ou 28.500 dollars. Dans la mesure où la population israélienne a augmenté de 1,8% au cours de 2010, le PIB par tête a augmenté de 2,7% en 2010. A titre de comparaison, le PIB par tête dans les pays de l’OCDE a augmenté de 2,3% en moyenne en 2010.
Dorénavant, la crise mondiale qui a touché l’économie israélienne à la fin de 2008 et en 2009 n’est plus qu’un mauvais souvenir. Pour 2010, les prévisions de l’emploi indiquent un taux de chômage de 6,7%, soit bien moins que dans les pays de l’OCDE où le chômage moyen est de 8,3%.
Trois tendances fortes en 2010
Les statisticiens relèvent trois tendances fortes de l’économie israélienne en 2010: la rapide croissance des exportations au premier semestre puis un ralentissement au second semestre; une consommation des ménages qui reste forte, mais qui tend à se ralentir en fin d’année; une hausse continue des investissements en capital fixe, immobilier compris.
Ce bilan pour 2010, même provisoire, est sans équivoque: l’économie israélienne a connu un démarrage plus rapide que toutes les autres économies occidentales, et sa croissance est plus forte que la moyenne de l’OCDE. Néanmoins, si la croissance est au rendez-vous, elle ne profite pas également à tous les Israéliens: en 2010, un record de pauvres a aussi été enregistré avec 1,7 million d’Israéliens vivant en dessous de la ligne de pauvreté.
Source : [ www.israelvalley.com]
ALAIN JUPPE : "NON AU BOYCOTT". "La France rappelle son opposition au boycott des produits israéliens". Le 31 mai : Forum "L’innovation, une chance pour le Proche-Orient" - Par Alain Juppé - 7 mai 2011
Le Ministre d’Etat Alain Juppé à la CCFI le 4 Mai 2011 (PARTIE 2) :
"Permettez-moi de souligner un point essentiel à mes yeux : nos relations économiques avec Israël ne doivent pas souffrir d’interférences politiques. La France rappelle régulièrement son opposition à toutes les formes de boycott des produits israéliens, quelle que soit leur justification ou la cause qu’elles entendent servir. Non seulement le boycott est contraire au droit français, mais il suscite la défiance entre les peuples et ne contribue pas à créer le climat de confiance nécessaire à la paix.
Pour autant, les produits fabriqués dans les colonies israéliennes ne sauraient bénéficier des préférences douanières qui sont réservées aux produits originaires du territoire d’Israël en vertu de l’accord commercial qui lie Israël à l’Union Européenne. En la matière aussi, le droit doit s’appliquer.
Au-delà de l’approfondissement de notre relation bilatérale, nous sommes déterminés à tout mettre en œuvre pour contribuer à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient.
La paix ne saurait se concevoir sans la pleine et entière garantie de la sécurité d’Israël. Je voudrais profiter de notre rencontre pour adresser une nouvelle fois un message de sympathie aux proches des victimes des tirs de roquettes dans le sud d’Israël et des récents attentats d’Ittamar et de Jérusalem. Rien ne saurait justifier des attaques contre la population israélienne. Je tiens également à rappeler notre engagement en faveur de la libération de Gilad SHALIT, retenu otage depuis plus de quatre ans au mépris des règles les plus fondamentales du droit international humanitaire. Cette situation est inacceptable. Au moment où je vous parle, j’ai une pensée pour sa famille, et notamment pour ses parents, dont la dignité dans cette épreuve force l’admiration.
Garantir la sécurité d’Israël, c’est d’abord être intraitable avec ceux qui remettent en cause son existence. Il s’agit là d’une position constante du Président de la République. A cet égard, notre détermination à empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire est totale. Notre politique de fermeté vis-à-vis de ce pays a produit ses premiers résultats et les sanctions votées par le Conseil de Sécurité ont un impact tangible et croissant en Iran. Nous n’hésiterons pas à les durcir encore si le pays ne répond pas, concrètement, aux préoccupations de la communauté internationale.
Aujourd’hui, les dirigeants iraniens sont donc face à une situation très simple : ils savent ce qu’ils doivent faire pour entamer une négociation sérieuse ; ils savent que la pression internationale ne se relâchera pas aussi longtemps qu’ils ne prendront pas des mesures concrètes et irréversibles.
Garantir la sécurité d’Israël, c’est aussi assurer la mise en œuvre effective de toutes les composantes d’un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. En lien avec ses partenaires européens, notre pays a déjà annoncé à plusieurs reprises sa disponibilité à contribuer à des arrangements de sécurité sur le terrain en ce sens.contribue en effet concrètement à jeter les bases d’une croissance durable pour l’économie palestinienne. Elle démontre qu’une coopération économique israélo-palestinienne est possible et dans l’intérêt de tous.
Je salue les initiatives de Valérie HOFFENBERG en ce sens, comme l’organisation en décembre dernier d’une rencontre à Paris entre représentants du patronat israélien et palestinien, ou comme l’organisation le 31 mai prochain à Paris du Forum « L’innovation, une chance pour le Proche-Orient », en présence de représentants ministériels de plusieurs pays de la région.
Nous devons aller plus loin en continuant à soutenir l’Autorité palestinienne pour consolider les résultats déjà obtenus. Naturellement, ce soutien ne saurait constituer un simple substitut économique au processus de paix, sous peine de décrédibiliser aux yeux de l’opinion palestinienne le travail considérable réalisé par le Premier ministre Salam FAYYAD.
La faute: Hessel dans Pote à Pote, par Marc Knobel10/05/11 - - : Crif
Pote à Pote est la revue trimestrielle de la Fédération Nationale des Maisons des potes, proche de SOS Racisme (1). Ce mensuel est distribué par abonnement et selon le site Internet de la Maison des potes, les abonnés sont des associations locales, des institutions, des collectivités territoriales et des particuliers. Or, dans son dernier numéro trimestriel (n° 130, janvier-février- mars 2011), Pote à Pote publie une interview surprenante de Stéphane Hessel.
Deux questions portent plus précisément sur la campagne dite de BDS dont l’objectif –rappelons le- vise les citoyens israéliens (universitaires, chercheurs, sportifs, cinéastes, écrivains) et produits provenant des compagnies israéliennes (nouvelles technologies, fruits et légumes, couches et lingettes pour bébés, cosmétiques, livres, films, spectacles de danse et musicaux, œuvres d'art, médicaments…). Dans cet entretien, Stéphane Hessel prétend étrangement qu’il n’adhère pas « à proprement parler à la campagne BDS », alors que, pourtant, il n’a pas cessé de soutenir le boycott d’Israël et le BDS. Prenons deux exemples. Dans un texte publié le 15 juin 2010 par le Huffington Post, « Les Citoyens du monde doivent réagir là où les gouvernements ont échoué », Stéphane Hessel a accordé au BDS le satisfecit suivant : « Je crois que l’initiative BDS est une stratégie morale qui a démontré son potentiel de réussite », écrit-il. Rappelons également que dans l’édition du 11 janvier 2011 du quotidien Le Monde, Stéphane Hessel n’a pas hésité à maintenir cette position : « La campagne de boycott BDS me semble largement justifiée, aussi bien en France que dans d'autres pays, par exemple en Angleterre, par la violation que l'État d'Israël commet en occupant illégalement des colonies en Cisjordanie et en faisant passer les produits de ces colonies comme produits venant d'Israël. » (2). Nous le voyons ici, Israël est la cible unique d’un boycott inique défendu par M. Hessel, qui -écrivons-le encore une fois- a fait de la détestation d’Israël une véritable obsession.
Ensuite, dans l’entretien qu’il accorde à Pote à Pote, Hessel affirme que les militants du BDS ont « parfaitement le droit d’exprimer leur position » mais qu’il est « en tout cas inadmissible de les mettre devant des tribunaux sous prétexte qu’il s’agirait d’une antisémite ou discriminatoire. »
Seulement voilà : n’en déplaise à Stéphane Hessel, le BDS est en fait une provocation à la discrimination en raison de la nationalité, délit puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende par l'article 24, alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881. Et, si elle est suivie d'effets, les articles 225-1 et 225-2 2° du Code pénal prévoient des peines pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement (3).
Enfin, dans l’interview qu’il accorde à Pote à Pote, Stéphane Hessel réaffirme son engagement et sa participation au tribunal Russel. Or, le Tribunal Russell sur la Palestine est un tribunal d'opinion, fondé en mars 2009. Ses promoteurs sont Ken Coates, président de la Fondation Bertrand Russell pour la Paix, Nurit Peled, une israélienne enseignant à l'Université hébraïque de Jérusalem, et Leila Shahid, déléguée générale de l'Autorité Palestinienne auprès de l'Union Européenne. Ce tribunal comminatoire, a été inauguré en présence de Stéphane Hessel. Son objectif affiché : « réaffirmer la primauté du droit international ». En réalité, les membres du tribunal Russel condamnent systématiquement Israël. D’où cette question : pourquoi absolvent-ils donc le Hamas, qui prône pourtant la destruction de l’Etat d’Israël et la liquidation de son peuple ? Drôle de tribunal, que voilà (4).
Dernier point. Nous rappellerons à Samuel Thomas, président de la Fédération Nationale des Maisons des Potes et au magazine Pote à Pote, la position de l’actuel Président de SOS Racisme, contre le boycott d’Israël.
En effet, Bernard-Henri Lévy, Patrick Klugman, Bertrand Delanoë, François Hollande et d’autres personnalités (5) avaient signé une importante tribune, dans Le Monde du 1er novembre 2010. Ils écrivaient qu’ils sont précisément contre le boycott d’Israël et pour la paix, et précisément, contre le boycott parce qu’ils sont pour la paix (6).
Est-ce là le cas de Stéphane Hessel?
Notes :
1) Sur cette fédération, voir notamment : [ maisondespotes.free.fr].
2) Stéphane Hessel : "Je ne me considère ni comme un sage ni comme une icône", Le Monde, 11 janvier 2011.
3) Comme le rappelle très justement Maître Michaël Ghnassia, l'objet de cette campagne de propagande n'a finalement pour but que de réduire une nation, composée d'individus aux opinions et aux engagements aussi différents que ceux qui peuvent exister en France, en un unique ennemi désincarné et sans humanité : l'"Israélien" ou le " sioniste ". Aujourd'hui, selon la campagne BDS, les Israéliens ne méritent plus aucune considération en tant qu'individu car ils sont chacun d'eux l'incarnation du "colon raciste". Demain, ce seront les "sionistes" du monde entier qu'il faudra boycotter comme étant les complices des Israéliens. In « Le boycott d’Israël : que dit le droit ? », Les Etudes du CRIF, janvier 2011, n° 19, 31p.
4) Le 27 avril 2011, le leader du Hamas, Mahmoud al-Zahar, qui a participé aux discussions, a insisté sur le fait que « la paix avec Israël n'est pas envisagée ». «Notre programme ne comprend pas les négociations avec Israël ou la reconnaissance de cet Etat», a déclaré Zahhar au Caire.
5) Yvan Attal, comédien ; Pierre Arditi, comédien ; Georges Bensoussan, historien ; Michel Boujenah, comédien ; Patrick Bruel, comédien et chanteur ; Pascal Bruckner, essayiste ; David Chemla, secrétaire général de JCALL, Bertrand Delanoë, maire de Paris ; Frédéric Encel, géopolitologue ; Alain Finkielkraut, philosophe ; Patrick Klugman, avocat ; François Hollande, député (PS) de Corrèze ; Georges Kiejman, avocat ; Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris ; Bernard-Henri Lévy, philosophe ; Mohamed Sifaoui, essayiste ; Yann Moix, écrivain ; Bernard Murat, directeur de théâtre ; Jean-Marie Le Guen, député ; Pierre Lescure, directeur de théâtre ; Serge Moati, journaliste ; Daniel Racheline, vice-président de JCALL ; Arielle Schwab, présidente de l'UEJF ; Dominique Sopo, président de SOS-Racisme ; Gérard Unger, président de JCALL ; Manuel Valls, député-maire d'Evry ; Michel Zaoui, avocat.
6) Cet article peut-être consulté sur le site Internet du CRIF : [ www.crif.org]
[ www.crif.org]
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