Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
29 novembre 2010, 14:11
Anne-Marie Antonietti a un site : [www.antonietti-israel.org]

Pièces jointes:
Antonietti.jpg
Re: Le boycott d'Israכl est une arme indigne
30 novembre 2010, 08:56
Militants jugés pour appel au boycott d’Israël.
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dimanche 28 novembre 2010
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« Le procès de 12 militants pro-palestiniens, poursuivis pour "incitation à la haine raciale" après avoir appelé à boycotter des produits israéliens, prévu lundi à Mulhouse, a été reporté à février 2011, a-t-on appris vendredi auprès de leur avocat…….
……..A la suite de plaintes du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), quelque 80 personnes sont poursuivies en France pour des faits similaires. Il y a deux semaines, une amende de 1.000 euros a été requise à Créteil (Val-de-Marne) contre un militant pro-palestinien qui avait diffusé sur internet une vidéo tournée dans un supermarché et appelant au boycott des produits israéliens. Fin octobre, une militante de la Ligue des droits de l’Homme a été condamnée à Bordeaux à 1.000 euros d’amende pour avoir apposé un autocollant "boycott apartheid Israël" sur des jus de fruits…….. »
[jforum.fr]
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
05 décembre 2010, 01:07
La Malhonnêteté de Service Public

Si l’on veut se faire une petite idée du sérieux et de l’honnêteté de l’information qui règnent en France, on peut, à titre d’illustration et entre de multiples exemples, se pencher sur le compte rendu par FR3 Alsace de l’audience du Tribunal Correctionnel de Mulhouse qui devait se pencher le 29 octobre sur l’affaire du boycott de produits israéliens par des militants pro-palestiniens.

A titre de hors d’œuvre, les journalistes ont annoncé le report du procès sur des images de manifestants brandissant des pancartes appelant au boycott d’Israël.

En suite de quoi, les téléspectateurs alsaciens ont eu le droit à une interview non contradictoire de Monseigneur Gaillot, présent à la manifestation, qui a déclaré à l’antenne : « Je soutiens le boycott des produits de l’occupant israélien, c’est-à-dire des produits provenant de terres volées, j’estime en effet que l’Etat d’Israël est un Etat colonial basé sur le vol de la terre et l’expulsion d’un peuple… ».

Le plus grave, c’est qu’à aucun moment, les journalistes de service public, n’ont estimé devoir, histoire d’équilibrer un peu les points de vue, interroger les parties civiles qui se tenaient pourtant à la disposition des journalistes.

En conséquence, nous avons eu le droit à la fois à un nouvel appel au boycott d’un antisionisme délirant et illégal et de l’autre, une belle petite démonstration de l’idéologie au pouvoir dans les médias quand elle se met à être malhonnête et partiale.

Vous voulez un autre exemple ?

La semaine dernière, la grande historienne d’origine égyptienne Bat Yeor, celle qui a révélé au public le concept de « dhimitude » des Juifs et Chrétiens en terres d’Islam, devait donner une conférence au CAPE qui est l’organe de la presse étrangère, supervisé par le Quai d’Orsay, pour présenter son dernier ouvrage « L’Europe et le spectre du Califat ».

Contre toute attente, le directeur du CAPE a décidé d’annuler la conférence avec, parmi les griefs les plus divers, que l’historienne serait liée à l’extrême-droite.

Aujourd’hui, qui veut noyer son chien sans collier, l’accuse de rage fascisante.

En réalité, la même idéologie au pouvoir, antisioniste, arabophile, préfère bien entendu valoriser le crétinisme politique dont Monseigneur Gaillot est le représentant emblématique, plutôt que de diffuser la pensée d’une Bat Yeor ou d’un Pierre-André Taguieff.
Bien entendu, je ne vais pas manquer de saisir la direction de FR3 et le CSA de ce énième manquement.

Il n’empêche, ils ont beau vouloir désinformer, les faits sont têtus : ainsi les massacres de Chrétiens au Proche et Moyen-Orient ne sont plus occultés comme avant.

L’épouvantail de l’islamophobie a perdu beaucoup de sa paille et ne peut plus empêcher la critique du radicalisme islamique, et vous verrez qu’un jour, même le palestinisme antisioniste sera tenu pour ce qu’il est : une vaste escroquerie intellectuelle.
D’après ma chronique sur Radio J.

Par GOLDNADEL Gilles William
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
06 décembre 2010, 08:56
Mondo Cane : l’imbécilité des tenants de la campagne BDS s’attaque au houmous sur le campus de Princeton....
Hélène Keller-Lind
samedi 27 novembre 2010

La campagne BDS vise à faire disparaître l’État hébreu en le délégitimant, le calomniant, le faisant boycotter tous azimuts, urbi et orbi. Quitte à priver les boycotteurs d’avancées médicales ou technologiques. Mais parfois cette frénésie anti-israélienne, qui n’a rien de positif pour le moindre Palestinien, montre parfaitement l’imbécilité et le ridicule des tenants de cette campagne. Il en est ainsi avec la guerre du Houmous qui fait rage sur le campus de la prestigieuse université Princeton...

……Pour une fois les excités de la campagne BDS ne s’en prennent pas au Technion ni à l’université Ben Gourion ou autres lieux d’excellence... Cette dernière opération en date, menée sur le campus de Princeton, n’est pourtant pas un gag. Les tenants de la campagne palestinienne anti-israélienne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions n’ont pas peur du ridicule et ont les moyens financiers de leurs absurdités…….
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……On apprend aussi qu’un groupe anti-israélien de Philadelphie avait publié une lettre ouverte allant dans le même sens en août dernier. Or, si les responsables de l’approvisionnement de l’université ont choisi cette marque c’est pour son rapport qualité prix, ce qui n’entre pas en ligne de compte pour le PCP…….
…..Par ailleurs, les deux vice-présidents des TFI, Addie Lerner et Sammy Schatz soulignent que « des produits qui font partie de la vie des étudiants, y compris la technologie de la base de données de la Bibliothèque Forestone et les logiciels Microsoft, sont fabriqués par des compagnies qui ont ds liens avec Israël. Sous entendu : si cela dérange le PCP, que ses membres ne les utilisent donc pas...
Soulignant le ridicule de cette démarche, Addie Lerner ajoute que le coton utilisé par la marque Victoria Secret est cultivé en Israël.
Pour lire tout l'article
[www.desinfos.com]
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
07 décembre 2010, 15:34
LA VIDEO -
Gilles-William GOLDNADEL / Jacques TARNERO- La délégitimation de l'Etat d'Israël :
une balle dans le pied des démocraties
Mardi 7 Décembre 2010

Deux grands témoins de notre époque analysent et décortiquent les manoeuvres visant à délégitimer l'Etat d'Israël, l'inertie des démocraties face à ce phénomène planétaire et explorent les moyens à mettre en oeuvre pour y résister


La video de la conférence du 25/11/2010

Gilles-William Goldnadel, Avocat et essayiste, issu d’une famille juive polonaise et russe. Fondateur et président d’Avocats sans frontières, il préside aussi l'Association France-Israël. Il intervient dans l'affaire L'Oréal (qui avait boycotté des entreprises israéliennes). Il proteste contre les médias et les journalistes accusés de critiquer l'État d'Israël, comme le journaliste de France 2 Charles Enderlin, pour son rôle controversé dans l'affaire Mohammed al-Durah et dans la couverture de la seconde Intifada. Il fait condamner l'écrivain français Roger Garaudy pour négationnisme et le dessinateur Siné pour des propos antisémites prononcés sur la radio Carbone 14. Le 10 mars 2006, il fait condamner à 5 000 euros d’amende l'humoriste Dieudonné pour « incitation à la haine raciale et diffamation à l'égard des Juifs ». Il défend la pamphlétaire Oriana Fallaci lors de son procès, intenté par le MRAP et la Ligue des droits de l'homme, obtenant le débouté de ces associations qui ont tenté d’interdire la publication de l’ouvrage La Rage et l’orgueil. Il vient d'obtenir de la Cour d'appel de Bordeaux la première condamnation d'une incitation au boycott d'Israël dans le cadre de la campagne BDS. Elu membre du comité directeur du CRIF en 2010. Il a publié : Sans concessions. Conversations avec David Reinharc, avec Pascal Boniface (2010) aux Éditions David Reinharc, Le Blognadel (2009) aux Éditions de Passy, Conversation sur les sujets qui fâchent avec Alexandre Adler (2008) chez Jean-Claude Gawsewitch, Les Martyrocrates (2004) chez Plon, Le Nouveau Bréviaire de la haine (2001) chez Ramsay, Une idée certaine de la France (1998) France-Empire Jacques TARNERO Né en Algérie puis étudiant en philosophie à Nanterre, Jacques Tarnero part en tant que « mitnadev », volontaire, travailler au kibboutz en 1967 dans le grand mouvement de solidarité avec Israël provoqué par la guerre des six jours. Les utopies de mai 68 l’aspirent comme une très grande part de la jeunesse mais c’est autour du conflit israélo-arabe que se défont ses illusions. Enseignant à l’université ainsi qu’à la régie Renault pour la promotion des immigrés, il rejoint l’Association des Universitaires pour la Paix au Proche-Orient tout en restant actif contre les extrêmes et nouvelles droites émergentes en France dans les années 80.

Jacques Tarnero a ainsi été directeur du Centre de recherche sur l’antisémitisme contemporain. Il rejoint l’équipe de Laurent Fabius (1984-86), Premier Ministre, sur la lutte contre le Front National. Chargé de mission à la Cité des sciences puis chercheur associé au CNRS, spécialisé dans l'étude des extrémismes politiques, du racisme, de l'antisémitisme et l'islamisme, Jacques Tarnero a été très présent sur ces sujets. Dans son premier long métrage, « Autopsie d’un mensonge, le négationnisme » produit par Lili Productions, Jacques Tarnero propose une analyse des multiples visages du négationnisme. En 2003, au coeur de la seconde intifada et de ses effets en Occident, il réalise « Décryptage » avec Philippe Bensoussan, produit par Sophie Dulac, sur les représentations d’Israël. A rebrousse-poil du prêt-à-penser ce film questionne la bonne conscience antisioniste et fouille les sources du nouvel antisémitisme.

[www.connec-sion.com];
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
08 décembre 2010, 11:23
JCall et les appels au boycott d’Israël

Notre critique virulente de la politique du gouvernement israélien ne nous empêche pas d’être extrêmement préoccupés par la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) qui se développe actuellement au niveau mondial. Sous couvert de « Justice » et de « respect du droit international », celle-ci ne vise qu’à punir collectivement et aveuglément tout un peuple.

En réponse à un texte contre ce boycott que nous avions co-signé dans le Monde, [www.lemonde.fr] les défenseurs de cette cause prétendent, dans une réponse publiée par le même quotidien, ne pas viser le peuple israélien ; ils nous accusent de ne pas avoir lu leur charte qui stipule : "ce boycott ne vise pas la société israélienne ni les individus qui la composent, en tant que tels, il vise la politique coloniale d'occupation israélienne et ses partisans". Hélas, la suite de leur texte vient immédiatement contredire cette belle déclaration d’intention. Ils ajoutent en effet : « Notre combat n'est pas fondé sur le rejet d'un peuple. Il s'agit d'exercer une réelle pression sur l'Etat d'Israël, en développant un boycott économique, diplomatique, et un boycott des institutions académiques, sportives et culturelles israéliennes. » Sommes nous stupides, nous qui pensions que les acteurs de l’économie, la diplomatie, les institutions académiques, sportives et culturelles d’un pays, n’existaient que par ceux qui les composent : les citoyens de ce pays, en d’autres termes, son peuple !

Ceux qui souhaitent ainsi aider les Palestiniens se trompent de stratégie. Ce n’est pas en boycottant Israël que l’on peut convaincre sa population de la nécessité de mettre fin à l’occupation. Au contraire, ce mouvement d’ampleur internationale ne fait que renforcer un sentiment d’ostracisme qui ne peut qu’affaiblir le camp de la paix.

Nous ne pouvons que répéter ce qui figurait déjà dans la pétition que nous avons co-signée dans le Monde, « La paix ne se fera pas sans les Palestiniens. Mais elle ne se fera pas non plus sans les Israéliens ».
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
08 décembre 2010, 12:13
Un peu d'histoire sur un boycott à la babala

Le boycott d'Israël est une action politique d'opposition au gouvernement israélien et une initiative populaire dans l'ensemble des pays arabes et non-arabes et qui consiste à ne pas participer à l'économie ou à la culture supportant l'armée israélienne. Il est né contre le sionisme avant la création d'Israël, formellement instauré en décembre 1945 par la Ligue arabe, et a pris depuis diverses formes.

1 Histoire
1.1 2009
2 Formes de boycott
2.1 Boycott de produits de consommation
2.2 Désinvestissement
2.3 Boycott académique
2.4 Boycott culturel
2.5 Boycott diplomatique
2.6 Boycott syndical
3 Réactions israéliennes
4 Le Boycott selon la loi française et européenne
5 Notes et références
6 Articles connexes
7 Liens externes

Histoire :

Le boycott d'Israël commença par le boycott du sionisme, avant même la création de l'État israélien. La Ligue arabe mit en œuvre le boycott formel du sionisme puis d'Israël dès le 2 décembre 19451. En 2002, suite à des déclarations du ministre des services secrets sud-africains Ronnie Kasrils appelant au boycott et à des sanctions2, Desmond Tutu, prix Nobel de la paix pour sa lutte contre l'apartheid, lance une campagne de désinvestissement d'Israël, conduite par des entités religieuses et politiques pour mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens conquis lors de l'opération militaire de 19673,4,5.
Entre 2002 et 2004, la société civile palestinienne organisa un appel au Boycott, désinvestissement et sanctions6 qui fut lancé en 2005, à l'occasion de l'anniversaire de l'avis de la Cour internationale de justice7 rendu sur la Barrière de séparation israélienne.

Cet appel sera repris dans diverses rencontres internationales et notamment par le Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien.

Aux États-Unis, un amendement introduit en 1977 dans l'Export Administrative Act rend illégal au niveau fédéral le boycott ou la participation à un échange incluant le boycott de l'État d'Israël pour les citoyens américains8.

Lire : [fr.wikipedia.org]
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
14 décembre 2010, 10:10
Le boycott d'Israël va envenimer le conflit Israelo-Paléstinien
LEMONDE.FR | 14.12.10

Kauf nicht bei Juden – "N'achetez pas chez les juifs" – est de retour. L'appel au boycott du commerce juif est une vielle lubie politique de l'Europe. Une fois de plus, alors qu'une avalanche de haine s'abat contre Israël, a droite comme à gauche, des idéologues islamistes aux élites culturelles, on souhaite punir les juifs. Que les actions du gouvernement israélien soient critiquables est un fait. Mais quels sont les arguments au fond ?

Premièrement, qu'Israël à tort de défier le droit international en tant que force d'occupation de la Cisjordanie. Mais que dire de la Turquie ? Celle-ci compte 35 000 soldats occupant le territoire d'une république souveraine – Chypre. Ankara a envoyé des centaines de milliers de colons dans le nord de Chypre. La Turquie a été appelée maintes fois par les Nations unies à retirer ses troupes. Au lieu de cela, elle se voit encore accusée de la destruction d'anciennes églises chrétiennes de Chypre du Nord.

A-t-on appelé à un boycott de la Turquie ou incité les entreprises à se désinvestir du pays ? Non, seuls les juifs d'Israël sont visés. Et que penser de l'Inde ? 500 000 soldats indiens occupent aujourd'hui le Cachemire. Selon Amnesty International, 70 000 musulmans ont été tués au cours des vingt dernières années par les forces de sécurité et les soldats indiens. Ce nombre dépasse de loin les musulmans palestiniens tués par les forces israéliennes pendant la même période. Cependant, les idéologues de l'islamisme se concentrent sur les juifs, pas les Indiens.

Se permet-on de parler du Sahara occidental et de la fermeture de la frontière du Maroc par l'Algérie qui rend la vie sur place bien plus difficile que celle des Palestiniens à Ramallah ou à Hébron ? Non, on ne risque pas. Voltaire – aussi antisémite qu'il fut – aurait sans doute raillé l'hypocrisie de ces nouveaux grands prêtres qui souhaitent uniquement attirer la malédiction sur la tête des juifs en Israël.

Deuxièmement, le désir de paix au Proche-Orient est une priorité mondiale. Mais la paix exige la reconnaissance de l'existence de l'Etat juif d'Israël. Quarante Etats membres de l'Organisation des Nations unies ont le mot "musulman" ou "islamique" dans leur titre. Nul ne conteste leur droit à exister ou à se défendre. Israël s'est retiré unilatéralement de Gaza, mais sa récompense fut de voir le territoire transformé en champ de tir de missiles destinés à tuer des juifs. Il y a eu plus de missiles tirés depuis Gaza contre Israël que de missiles V1 ou V2 tombés sur Londres en 1944. Personne n'a reproché à Churchill d'avoir riposté avec autant de force que possible, lorsque des villes comme Hambourg ou Dresde subissaient la colère de la Royal Air Force. En revanche, si les Israéliens engagent la moindre action contre les tueurs de juifs du Hamas, alors toute la haine du monde s'abat sur eux.

Troisièmement, il est difficile de voir comment on peut faire la paix avec un Israël que beaucoup cherchent à discréditer en tant qu'"Etat d'apartheid". J'ai travaillé dans les années 1980 avec le mouvement syndical noir en Afrique du Sud. On devait se cacher dans les fossés quand la police de l'apartheid parcourait les cantons pour traquer les activistes politiques. Je ne pouvais pas nager depuis la même plage que ma femme, une française vietnamienne, à cause des lois racistes de l'Afrique du Sud. A l'inverse, les Musulmans et les Juifs nagent au large des mêmes plages de Tel Aviv. Ils peuvent séjourner dans les mêmes hôtels, être élus au même Parlement et faire appel à un système judiciaire indépendant. Par définition, un Etat d'apartheid n'a pas le droit d'exister et ne peut pas être membre de l'Organisation des Nations unies. La campagne de stigmatisation d'Israël en tant qu'Etat d'apartheid vise à en faire un "non-Etat", n'ayant ainsi pas le droit d'exister. Comment la paix peut-elle être conclue avec un Etat dont les opposants nient son existence-même ?

Au Royaume-Uni, au Canada et en France, des journalistes ou professeurs ont appelé au boycott des médias et des universités israéliens. Mais les écrivains, journalistes et professeurs israéliens sont en réalité les principaux opposants aux politiques contre-productives de leur gouvernement. Les boycotter revient à donner encore plus de pouvoir entre les mains des nationalistes russes qui contrôlent désormais la droite en Israël. Les attaques contre la liberté des médias, contre les femmes, les homosexuels, ou les avocats sont mille fois pires en Iran ou en Arabie saoudite En Syrie ou en Lybie, il n'y a pas de démocratie. En Jordanie, la démocratie reste limitée. Enfin, dans tout le monde arabe, les mouvements des frères musulmans affichent ouvertement leur antisémitisme. Appelle-t-on au boycott de ces Etats, de leurs journalistes ou de leurs professeurs ? Non. On appelle plutôt – à juste titre – à l'engagement, les contacts, le débat et la discussion. Beaucoup même réclament des négociations avec le Hamas, qui emploie dans sa Charte un langage des plus antisémites, à l'image d'un Alfred Rosenberg ou des autres idéologues nazis.

NE PAS REVENIR À LA HAINE DU PASSÉ

Pourtant on estime que les négociations avec les leaders politiques, les avocats ou intellectuels juifs doivent être boycottés. Cette politique visant à rendre les citoyens juifs d'Israël victimes d'un désaveu mondial va envenimer la crise au Moyen-Orient. Si elle était appliquée de façon uniforme à tous les Etats qui occupent et oppriment des territoires qui ne sont pas les leurs, elle pourrait avoir un certain fondement moral. Si le mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions appelait également à un boycott et des sanctions contre le nouvel antisémitisme de l'extrême droite en Europe, cela aurait alors plus de sens. Un parti ouvertement antisémite, le parti Jobbik, parcourt aujourd'hui la Hongrie dans un uniforme d'avant-guerre fasciste. Des hommes politiques antisémites sont élus au Parlement européen. En Allemagne, l'économiste et politicien Thilo Sarrazin se permet de décrire les Juifs comme ayant "des gènes différents" des autres. Et de nos jours, des Européens de tous les peuples font à nouveau entendre leur voix pour s'écrier Kauft nicht bei Juden.

Ceux qui désavouent les politiques de la droite Israélienne doivent trouver d'autres outils de langage que celui de l'antisémitisme classique. Moi-même je ne suis pas juif. En tant que député britannique, je travaille avec des milliers de musulmans dans ma circonscription. Je me retrouve plus souvent dans les mosquées que dans les églises. Je suis fier de mes amis musulmans qui sont pairs, députés, conseillers municipaux, ou qui occupent des postes importants en tant que journalistes, avocats, médecins et intellectuels. Les 20 millions de musulmans européens sont confrontés à de nouvelles haines et nouveaux rejets qui doivent être combattus. Mais ils ne tireront aucun profit des campagnes de haine contre les juifs en Israël. En tant qu'Européens, nous devons dépasser le vieux langage du boycott et des campagnes économiques contre les juifs en Israël. Israël, la Palestine et l'Europe doivent construire leur avenir et faire le XXIe siècle, non pas revenir à la haine du passé.

[www.lemonde.fr]

Denis MacShane a présidé une commission d'enquête de la Chambre des communes sur l'antisémitisme actuel en Grande-Bretagne. Il est l'auteur de "Mondialiser la haine. Le nouvel antisémitisme !" (Weidenfeld et Nicolson).

Denis MacShane, député britannique, ancien ministre de des affaires européennes
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
05 janvier 2011, 06:20
Stéphane Hessel appelle au boycott d’Israël



L'appel au boycott des produits israéliens.

Mais ce qui lui vaut la campagne hostile actuelle, c'est son engagement persistant, répété, contre la politique suivie par Israël vis-à-vis des Palestiniens, et son soutien à la campagne controversée en faveur du boycott des produits israéliens provenant des territoires occupés.

Et, pour délégitimer un homme ayant eu un tel parcours, une telle histoire, on l'accuse d'être un falsificateur, d'avoir la haine d'Israël et des juifs, la haine d'une partie de soi puisque son père était juif, même s'il ne se décrit pas comme juif.

La dernière attaque est venue d'un directeur de recherches au CNRS, Pierre-André Taguieff, qui s'est spécialisé dans le « nouvel antisémitisme », avec des livres comme « La Judéophobie des Modernes » (éd. Odile Jacob, 2008), « La Nouvelle propagande antijuive » (éd. PUF, 2010).

Ce qui rend la polémique étrange et résolument moderne, c'est que les accusations de Taguieff ont été portées non pas dans une publication du CNRS, mais sur… Facebook. Sur le « mur » du chercheur qui a depuis été fermé, mais sur lequel il avait écrit en octobre, paraphrasant Voltaire :

« Quand un serpent venimeux est doté de bonne conscience, comme le nommé Hessel, il est compréhensible qu'on ait envie de lui écraser la tête. »

Il remplaçait ensuite cette phrase par une autre :

« Il aurait certainement pu finir sa vie d'une façon plus digne sans appeler à la haine contre Israël joignant sa voix à celle des pires antijuifs. »

Depuis, accusations et contre-accusations se succèdent. Réactions indignées des défenseurs de Stéphane Hessel qui dénoncent un appel au lynchage et exigent des excuses du chercheur, et contre-attaque des amis de Taguieff qui font circuler -sur Facebook- une pétition contre « une campagne d'intimidation et de diffamation qui se développe contre lui, visant à le discréditer et à le faire taire » et en viennent à remettre en cause le passé de résistant de Hessel.
Re: Le boycott d'Israël est une arme indigne
05 janvier 2011, 09:08
Stéphane Hessel? Mais il trouve un moyen de faire parler de lui et, mettant en avant sa "participation à la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme" ne se vante t il pas quelque peu?

En effet, il était alors "chef de cabinet" de Henri Laugier, une personnalité de renommée mondiale, secrétaire général adjoint de l'ONU ( [fr.wikipedia.org] ), co-auteur de cette Déclaration.

C'est René Cassin qui en rédigea le texte final

Cette commission comprenait 18 membres internationaux.

René Cassin et Henri Laugier ont ils vraiment eu besoin de Stéphane Hessel dont le rôle devait se contenter de transmettre des documents aux secrétaires pour la frappe.

En tous cas, quand on a connu et l'un et l'autre, on peut affirmer sans peine qu'ils n'approuveraient surement pas l'attitude de Stéphane Hessel.
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