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Adrèb Taraboulous

Envoyé par ladouda 
Adrèb Taraboulous
21 février 2011, 09:51
Libye : Kadhafi en fuite ?
le 21 février 2011 à 17h32, mis à jour le 21 février 2011 à 18:12
Dossier : Crise en Libye.

Alors que la contestation s'accroît dans tout le pays contre le président libyen, le ministre britannique des Affaires étrangères indique avoir été informé d'une possible fuite de Mouammar Kadhafi. Il serait en route pour le Venezuela, ce que Caracas dément.

Article suivant dans Monde : Libye : la bataille anti-Kadhafi s'intensifie.
Archives : Mouammar Kadhafi, novembre 2010 © AFP
La situation était assez opaque lundi en fin d'après-midi sur la situation en Libye. Une chose était sûre : dans tout le pays, la contestation contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, s'est propagée. Partie de Benghazi, à l'Est, la semaine dernière, elle a notamment atteint la capitale Tripoli. Après les premières manifestations de dimanche, de nouveaux affrontements s'y sont déroulés toute la journée.

Libye : le Portugal et l'Autriche évacuent leurs ressortissants
Libye : la bataille anti-Kadhafi s'intensifie
La Libye au "bord de la guerre civile" pour le fils Kadhafi

1min 18s

La Libye au bord du chaos - 1min 18s
Surtout, des rumeurs sur l'éventuelle fuite de Mouammar Kadhafi étaient de plus en plus fortes. Ce sont tout d'abord deux avions militaires libyens et deux hélicoptères civils, avec sept personnes à bord affirmant être françaises, qui ont atterri à l'aéroport de La Valette, la capitale de Malte. Selon des sources militaires maltaises, les hélicoptères n'avaient pas obtenu l'autorisation de quitter la Libye, ce qui semble indiquer qu'ils ont fui le pays.

C'est ensuite William Hague, le chef de la diplomatie britannique, qui a indiqué avoir été informé d'une éventuelle fuite du dictateur. Il a même précisé une destination : le Venezuela. "Vous m'avez demandé tout à l'heure si le colonel Kadhafi est au Venezuela", a-t-il dit aux journalistes en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'Union européenne à Bruxelles. "Je n'ai pas d'informations affirmant qu'il s'y trouve, mais j'ai eu vent d'informations qui laissent penser qu'il est en route vers là-bas en ce moment". Des diplomates ont précisé que Hague ne se référait pas aux rumeurs circulant dans les médias sur le lieu où se trouve Kadhafi, mais à des sources distinctes pour les informations en question. Au Venezuela, une source gouvernementale a démenti.

Dans le même temps, une opération menée par les forces de sécurité contre "les terroristes" a fait plusieurs morts, a annoncé la télévision d'Etat, avant de montrer des images "en direct" de manifestants pro-Kadhafi sur la principale place de la capitale. Des avions de l'armée de l'air auraient aussi tirer sur le foule à Tripoli, selon des témoins.

Au total, les associations de défense de droits de l'Homme évoquaient jusqu'à près de 400 morts depuis mardi.

Re: Adrèb Taraboulous
21 février 2011, 14:19
La Libye dément une fuite de Kadhafi
Avec Reuters
21/02/2011 | Mise à jour : 19:25

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khalid Kayem, a opposé aujourd'hui un démenti aux informations non confirmées selon lesquelles le colonel Mouammar Kadhafi se serait enfui au Venezuela."Cette information ne repose sur aucun fondement", a-t-il déclaré à la télévision nationale.

Cette hypothèse avait été évoquée dans la journée à Bruxelles par le secrétaire au Foreign Office, William Hague. "Vous m'avez demandé tout à l'heure si le colonel Kadhafi est au Venezuela", avait-il dit aux journalistes en marge d'une réunion des chefs de la diplomatie de l'Union européenne. "Je n'ai pas d'informations affirmant qu'il s'y trouve, mais j'ai eu vent d'informations qui laissent penser qu'il est en route vers là-bas en ce moment".

A Caracas, une source gouvernementale avait démenti que Kadhafi soit en route vers le Venezuela.





Libye : l'armée tire, des témoins parlent de massacres
Mots clés : Révolte, Répression, Révolution, LIBYE, Mouammar Kadhafi

Par lefigaro.fr

21/02/2011 | Mise à jour : 22:48 Réactions (231)

Des manifestants à Benghazi, en Libye. Crédits photo : HO/REUTERS
VIDÉO - Les tirs des avions de l'armée libyenne sur la capitale Tripoliet une opération commando menée contre certains manifestants auraient fait des centaines de morts. Un ministre a démissionné pour protester contre la violence de la répression et la situation est assez confuse.

La répression se durcit de plus en plus en Libye. Selon la chaîne de télévision Al-Jezira, des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air libyenne auraient ouvert le feu lundi en fin de journée sur des manifestants antigouvernementaux réunis dans divers quartiers de Tripoli, la capitale du pays, faisant plusieurs morts. La chaîne de télévision Al Arabiya annonce le chiffre de 160 morts. Selon un témoin cité par la chaîne qatarie, l'armée prend «pour cible tout ce qui bouge».

Plus précisément, des affrontements meurtriers ont eu lieu dans les quartiers Fachloum et Tajoura, situés dans la banlieue de Tripoli, ont déclaré des habitants à l'AFP. «Ce que s'est passé aujourd'hui à Tajoura est un massacre. Des hommes armés tirent de manière aveugle», raconte l'un d'eux. Il précise que les mosquées du quartier diffusaient des appels au secours par le biais de haut-parleurs. A Fachloum, un témoin a indiqué que des hélicoptères avaient survolé le quartier pour faire descendre des mercenaires africains armés, qui ont tiré sur toutes les personnes se trouvant dans la rue. Il a fait état d'un grand nombre de morts.

Dans l'après-midi, le ministre de la Justice, Moustapha Abdel Jalil, avait démissionné de son poste «pour protester contre l'usage excessif de la force» contre les manifestants.

Selon des informations recueillies par la Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme (FIDH), plusieurs villes du pays, dont Benghazi, seraient tombées lundi aux mains des manifestants à la suite de défections dans l'armée. Certains militaires se seraient ralliés au soulèvement contre Mouammar Kadhafi.

Outre Benghazi, la fédération affirme que les localités de Tobrouk, à l'extrême est du pays, ainsi que celles de Misrata, Khoms, Tarhounah, Zeiten, Zaouia et Zouara, qui sont plus proches de la capitale, seraient également contrôlées par les manifestants. Des élements toutefois difficiles à confirmer, les informations étant dures à recouper et arrivant de manière parcellaire.

A Zaouia, à 60 km à l'ouest de Tripoli, la police aurait elle aussi déserté la ville dès dimanche midi, après des affrontements entre pro et anti-Khadafi, ont rapporté des témoins. «Depuis hier, tous les magasins sont fermés, une maison de Kadhafi a été brûlée, des gens ont volé les voitures de policiers, il y a des braquages sur les routes», a raconté un homme âgé de 30 ans, dont les propos ont été confirmés par une dizaine de personnes. «Des Libyens brûlent tout ce qu'ils voient, s'attaquent aux établissements publics. Il y a des tirs, des gens avec des pistolets, on ne comprend pas qui tire, des policiers (en civil), des partisans ou des opposants à Kadhafi», a déclaré un autre témoin, qui dit avoir vu trois morts.
Re: Adrèb Taraboulous
21 février 2011, 14:22
Le Vénézuela dément la venue de Khadafi sur son sol


Parallèlement, la télévision d'Etat a annoncé lundi soir que les forces de sécurité libyennes menaient une opération contre «les repaires de saboteurs et de terroristes», sans plus de précisions. Selon la chaîne, qui évoque plusieurs morts au cours de cette intervention, les forces de sécurité appellent les citoyens à coopérer avec elles «pour restaurer la sécurité» dans le pays. Elle a également rapporté que fils de Mouammar Kadhafi, Seif Al-Islam, avait annoncé la création d'une commission d'enquête sur les violences, présidée par un juge libyen.

Depuis le week end dernier, des informations, confuses et contradictoires elles aussi, évoquent un possible départ de Mouammar Kadhafi pour le Venezuela. Lundi, c'est le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, qui a dit avoir eu vent d'informations dans ce sens, sans citer aucune source. Une information rapidement démentie par l'entourage du président vénézuélien, Hugo Chavez, et par le vice-ministre libyen des Affaires étrangères.

Les bilans humains varient selon les sources. Il dépasse les 230 morts selon Human Rights Watch (HRW), qui se base sur des sources médicales. La FIDH, qui s'appuie sur les informations transmises par les ligues libyennes des droits de l'homme, avance quant à elle un bilan de 300 à 400 morts depuis le début du soulèvement.
Re: Adrèb Taraboulous
21 février 2011, 14:25
Le fils Khadafi menace la Libye d'une guerre civile.


Les émeutes ont gagné dès dimanche la capitale. Des tirs nourris ont notamment été entendus dans plusieurs quartiers de Tripoli dans la nuit de dimanche à lundi. Des témoins joints par téléphone ont rapporté que le siège d'une télévision et d'une radio publiques ont été saccagés dans la soirée par des manifestants. Près du centre-ville, la «salle du peuple», où se déroulent souvent des manifestations et des réunions officielles, a également été incendiée et une colonne de fumée s'élevait lundi matin au-dessus de cet important bâtiment gouvernemental, où les pompiers étaient toujours à l'oeuvre. Alors que des postes de polices ont aussi été incendiés, la FIDH a rapporté que le camp de Bab el Azizia, où vit le dirigeant libyen en périphérie de Tripoli, aurait également été attaqué dans la nuit. Enfin, des témoins ont indiqué que quatre navires de guerre étaient à quai lundi dans la capitale libyenne.


Seïf Al-Islam, un des fils de Kadhafi, à la télévision dimanche soir. Crédits photo : Libyan State Television/AP
Dimanche soir, pour la première fois, le régime a officiellement réagi par la voix de Seïf Al-Islam, un des fils du colonel Mouammar Kadhafi. Dans une allocution télévisée, il a crié au complot étranger contre la Libye, affirmant que les bilans donnés par «les médias étrangers» sont «très exagérés». Selon lui, le peuple doit choisir soit de construire une «nouvelle Libye», soit de plonger dans la «guerre civile».

«Nous allons détruire les éléments de la sédition», a-t-il lancé, tout en promettant une constitution et de nouvelles lois libérales. «L'armée aura maintenant un rôle essentiel pour imposer la sécurité», a-t-il notamment déclaré. «La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd'hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts, mais des milliers et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye».


Re: Adrèb Taraboulous
22 février 2011, 00:17
Aman aracha avait prepare une potence pour pendre le juif Mordekhai, en fin de compte il fut pendu a cette meme potence qu'il avait prepare.

Kadafi avait declare sur les ondes qu'il fallait eliminer Israel, il ne savait peut etre pas qu'il vaut toujours mieux benir Israel, et ainsi etre beni en retour.
Ma laassot ils n'aprennent pas!!!! la haine contre Israel les etouffe.
L'Aman de Teheran est sur la liste d'attente.
Re: Adrèb Taraboulous
23 février 2011, 09:48
Lybie : des soldats brûlés vifs pour avoir refusé de tirer sur les manifestants
Par Melba le 22 février 2011

Quel pays aura l’initiative de présenter une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU pour condamner ces crimes en Libye ? En attendant, Barack Hussein Obama a choisi de rester confortablement en retrait cette fois-ci. Il n’oublie pas que le libyen , contrairement à Moubarak, est assis sur des puits de pétrole.

Une vidéo amateur montre cinq corps calcinés retrouvés dans une caserne militaire de Benghazi, une ville frondeuse dans l’est de la Libye. Selon nos Observateurs, ces soldats auraient été sauvagement tués pour avoir refusé de tirer sur la population quand la ville s’est soulevée mercredi dernier. (France 24)

Attention images assez choquantes (niveau 6 sur une échelle de 1 à 10).


[www.bivouac-id.com]
Re: Adrèb Taraboulous
24 février 2011, 01:09
Guerre de sécession.

Libye: le régime perd le contrôle de l'Est, reste décidé à mater la révolte.


Publié le 23.02.2011, 11h02

Le dirigeant Mouammar Kadhafi semblait mercredi avoir perdu le contrôle de vastes régions de l'est de la Libye, mais restait déterminé à réprimer dans le sang l'insurrection qui a déjà fait des centaines de morts et vaciller son règne à poigne de plus de 40 ans. | -

Le dirigeant Mouammar Kadhafi semblait mercredi avoir perdu le contrôle de vastes régions de l'est de la Libye, mais restait déterminé à réprimer dans le sang l'insurrection qui a déjà fait des centaines de morts et vaciller son règne à poigne de plus de 40 ans.

Les autorités libyennes ont aussi haussé le ton contre les médias étrangers, avertissant que les journalistes entrés "illégalement" en Libye seraient considérés "comme s'ils collaboraient avec Al-Qaïda et comme des hors-la-loi".

SUR LE MÊME SUJET

EN DIRECT: La Libye au bord du chaosLibye: Kadhafi perd le contrôle de l'Est mais reste décidé à mater la révolte "S'ils ne se livrent pas aux autorités, ils seront arrêtés", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Khaled Kaïm.

"Bain de sang", "génocide", "crimes contre l'Humanité": la communauté internationale, confirmant une situation catastrophique en Libye qui détient les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, tentait de trouver un moyen de faire stopper l'homme fort libyen, pour l'instant en vain.

"Capturez les rats!" Dans un discours télévisé enflammé et belliqueux mardi soir, Mouammar Kadhafi, le plus ancien dirigeant du monde arabe, a ainsi appelé la police, l'armée et ses partisans à réprimer les protestataires, avertissant de possibles "boucheries" et menaçant de "purger (le pays) maison par maison".

Face au chaos, de nombreux pays continuaient d'évacuer, dans des conditions difficiles, les dizaines de milliers de leurs ressortissants par air et par mer.

Depuis le début de la révolte le 15 février, les violences ont fait au moins 300 morts, selon un bilan officiel, la plupart à Benghazi, deuxième ville du pays à 1.000 km à l'est de Tripoli et foyer de l'insurrection.

La Fédération internationale des ligues de droits de l'homme a parlé d'au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi. Et un médecin français, Gérard Buffet, tout juste rentré de Benghazi, a évoqué "plus de 2.000 morts" uniquement dans cette ville.

C'est d'ailleurs la région orientale riche en pétrole que les opposants semblaient contrôler, de la frontière égyptienne jusqu'à Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi, selon des journalistes sur place et des habitants.

Une équipe de journalistes a vu des rebelles, en majorité armés, sur la route allant jusqu'à Tobrouk, et des soldats ayant rallié les insurgés.

Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a confirmé que la province de Cyrénaïque (est) n'était "plus sous contrôle du gouvernement libyen". Mais il a aussi évoqué "la naissance d'un émirat islamique (... et une volonté) d'enlever des Occidentaux".

M. Kaïm a affirmé qu'Al-Qaïda avait établi à Derna un "émirat islamique" dirigé par un ex-détenu de Guantanamo. Mais des habitants de Derna, tout en reconnaissant une présence islamiste, ont démenti ces allégation, l'un d'eux estimant qu'elles visaient "à faire peur à l'Europe".

Dans la capitale Tripoli, malgré l'appel de Kadhafi, seules des dizaines de manifestants ont brandi des drapeaux verts et des portraits du leader, sous les yeux de quelques policiers et hommes en civil armés de kalachnikov.

La plupart des commerces sont restés fermés mais de longues files d'attente se sont formées devant les boulangeries et les stations d'essence.

A l'aéroport de Tripoli la situation était "chaotique", des passagers se battant pour monter dans les avions, selon le commandant d'un avion maltais, Philip Apap Bologna, de retour de la capitale libyenne.

Le Croissant rouge en Tunisie a mis en garde contre un "risque catastrophique" d'exode massif de la Libye voisine, alors que M. Frattini a dit craindre un "exode biblique" de migrants depuis ce pays.

Après des jours d'hésitations, les pays de l'Union européenne se sont dits "prêts" à prendre des sanctions, et ont chargé leurs experts d'examiner des gels d'avoirs, des interdictions de visa et d'éventuelles poursuites contre des dirigeants libyens, selon des diplomates.

"J'ai vu des crimes horribles qui sont inacceptables et ne peuvent rester sans conséquences", a souligné le président de l'UE, Herman Van Rompuy. M. Kadhafi, longtemps accusé de "terrorisme" avant de se réconcilier en 2003 avec l'Occident, a "perdu toute légitimité", a insisté la chef de la diplomatie espagnole, Trinidad Jimenez.

Le Pérou a été le premier Etat à rompre ses relations diplomatiques avec la Libye pour protester contre les violences.

Au sein même du régime libyen, les défections ont continué avec la démission du ministre de l'Intérieur, Abdel Fatah Younes, après celle du ministre de la Justice et de nombreux diplomates en poste à l'étranger.

Et comme il y a deux jours, le pilote d'un chasseur a refusé d'obéir à des ordres de bombarder Benghazi, préférant s'éjecter et laisser son appareil s'écraser, selon un journal libyen.

Portés par des inquiétudes croissantes sur l'approvisionnement en pétrole, dont la Libye est un important producteur, les prix poursuivaient leur envolée à New York et Londres, évoluant à des niveaux inédits depuis deux ans et demi.

Ports et terminaux fermés, gazoduc vers l'Italie coupé: toutes les exportations d'hydrocarbures étaient bloquées. Et plusieurs groupes pétroliers ont rapatrié leurs employés, alors que le Français Total a "commencé à suspendre" une partie de sa production, comme l'Italien ENI et l'Espagnol Repsol.
Re: Adrèb Taraboulous
25 février 2011, 00:02
Monde
Le gel par la Suisse d'éventuels fonds du clan Kadhafi provoque la colère du colonel Mouammar Kadhafi


25.02.2011 07:22 - mise à jour: 08:27
Mouammar Kadhafi a menacé la Suisse de poursuites pour des "affirmations sans fondement". La réaction du colonel fait suite au blocage, par Berne, d'éventuels fonds appartenant à son clan. Le ministère libyen des Affaires étrangères a démenti jeudi que Mouammar Kadhafi ait des fonds dans des banques en Suisse ou ailleurs dans le monde. L'importance des biens du clan Kadhafi en Suisse est mystérieuse depuis les retraits massifs survenus lors de la crise diplomatique ayant opposé les 2 pays. Aux Etats-Unis, la Libye détiendrait environ 30 milliards de dollars, selon des informations de WikiLeaks.


Kadhafi s'en prend à nouveau aux manifestants
24.02.2011 08:27 - mise à jour: 23:30

Mouammar Kadhafi n'est pas apparu à l'écran lors de son intervention. [Ettore Ferrari - Keystone]
De plus en plus isolé, sommé par l'Occident de stopper le bain de sang, Mouammar Kadhafi s'est exprimé jeudi par téléphone à la télévision libyenne, sans apparaître à l'écran. La communauté internationale, qui poursuit ses condamnations, se prépare à un exode massif.
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a estimé jeudi dans ce message audio diffusé par la télévision libyenne que les manifestants servaient les intérêts du chef d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden, affirmant par ailleurs que son pouvoir n'était que "moral".

Au dixième jour d'une révolte sans précédent en Libye, le colonel s'adressait aux habitants de la ville de Zawiyah, située à 60 km à l'ouest de Tripoli, où, selon l'agence officielle Jana, des terroristes ont pris d'assaut un centre d'une force sécuritaire et ont égorgé trois soldats selon la "méthode de l'ancien chef terroriste d'Al-Qaïda en Irak, Abou Moussab Al-Zarkaoui".

Ben Laden fustigé
Son intervention, apparemment par téléphone et brièvement interrompue vingt minutes après le début à 14h15, s'est terminée peu après 14h30 GMT. "Ces gens n'ont pas de vraies revendications, leurs revendications sont celles de Ben Laden", a affirmé le colonel Kadhafi.

Il a présenté ses "condoléances aux familles de quatre personnes des forces de sécurité tuées" à Zawiyah. "Je me demande si Ben Laden va aider à indemniser les familles de ceux qui ont été tués", a-t-il ajouté.

Kadhafi se compare à la reine d'Angleterre

Les manifestants poursuivent leur mouvement de protestation dans les villes libyennes. [Keystone]
Le colonel Kadhafi a par ailleurs indiqué que son pouvoir était seulement moral. "Je n'ai pas le pouvoir de faire des lois ou de faire appliquer la loi. La reine d'Angleterre n'a pas cette autorité. C'est exactement mon cas", a-t-il dit.

"Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours", avait-il déjà affirmé mardi lors d'un discours télévisé adressé à la nation.

Il a en outre affirmé, comme il l'avait fait mardi, que les manifestants prenaient de la drogue distribuée par des "agents de l'étranger". Selon lui, les manifestants "ont 17 ans. On leur met des substances hallucinogènes dans leurs boissons, leur lait, leur café, leur Nescafé".

Mardi, dans son premier discours public depuis le début de l'insurrection sanglante en Libye le 15 février, le colonel libyen a juré de réprimer dans le sang les protestataires.

De plus en plus isolé
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était de plus en plus isolé jeudi, confronté à une opposition maîtresse de l'Est et sommé par l'Occident de stopper le bain de sang, la communauté internationale disant craindre une catastrophe humanitaire due à l'exode.

Au dixième jour de cette révolte qui a fait des centaines de morts, les rues de Tripoli étaient quasi-désertes en matinée après une nuit troublée par des tirs nourris, notamment dans la banlieue est. Les opposants semblent contrôler la région allant de la frontière égyptienne jusqu'à la localité d'Ajdabiya plus à l'ouest, en passant par Tobrouk, Derna et Benghazi, épicentre de la contestation à 1000 km à l'est de Tripoli.

Combats dans l'ouest du pays
Les forces fidèles au numéro un Mouammar Kadhafi ont lancé une contre-offensive jeudi dans l'ouest de la Libye, où plusieurs villes, comme Misrata, échappent semble-t-il désormais au contrôle du régime. La communauté internationale craint elle une catastrophe humanitaire dans la foulée de l'exode des Libyens.

L'insurrection, qui contrôle les grands centres urbains de l'Est du pays, fait tache d'huile et s'étend désormais à une grande partie des zones habitées du littoral méditerranéen, de la petite ville de Zouara, à 120 km de la capitale Tripoli, jusqu'à Misrata, à 200 km à l'est de la capitale.

Deux grands terminaux pétroliers cruciaux pour les exportations libyennes, Ras Lanouf et Marsa el Brega, dans le golfe de Syrte, sont en outre tombés aux mains des insurgés, ont rapporté des habitants de Benghazi en contact avec des employés.

Les événements de Libye ont des conséquences de plus en plus marquées sur les cours du pétrole. La Maison Blanche a toutefois estimé que les Etats-Unis et le monde pouvaient faire face à une rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye. Les prix de l'or noir se sont repliés à New York, le baril de référence cédant 82 cents à 97,28 dollars, sous pression en fin de séance.

Plusieurs généraux et colonels ont fait défection au régime de Kadhafi, pour être solidaires du peuple."On parle de marcher sur Tripoli. Notre objectif est Tripoli, si Tripoli n'arrive pas à se libérer par lui-même", a dit un officier.


Après un discours enflammé mardi soir, Mouammar Kadhafi s'est à nouveau adressé au peuple libyen jeudi. [AFP]
A une cinquantaine de kilomètres de la capitale, des combats entre insurgés et éléments fidèles à Kadhafi avaient lieu dans la ville de Zaouiyah, où, selon le journal Kourina, rare média libyen fiable sur les événements en cours, une dizaine de personnes au moins ont été tuées et des dizaines blessées. Cette ville, qui abrite un terminal pétrolier, est la plus proche de la capitale où aient été signalés de violents combats.

Les forces fidèles à Kadhafi ont attaqué en outre jeudi les insurgés qui contrôlent Misrata, troisième ville de Libye. Selon des avocats et des juges, la cité est aux mains des insurgés et plusieurs personnes ont péri dans des combats aux alentours de l'aéroport. Non loin de la frontière tunisienne, à Zouara, ville de 45'000 habitants, des "comités populaires" équipés d'armes automatiques contrôlent les rues, où l'on ne voyait plus aucun soldat ou policier, selon des ouvriers égyptiens qui ont atteint la frontière tunisienne.

Sanctions internationales
A l'étranger, les protestations se multiplient. Le président américain Barack Obama a exigé jeudi soir "un arrêt immédiat de l'usage de la force" et souhaité l'expulsion de la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

De son côté, l'Union européenne a chargé ses experts d'examiner des interdictions de visa, des gels d'avoirs, et d'éventuelles poursuites contre des dirigeants libyens. La Suisse a pour sa part bloqué avec effet immédiat les éventuels avoirs du clan Kadhafi sur son territoire.

Réclamant une nouvelle réunion d'urgence du Conseil de sécurité, Paris a estimé que les violences perpétrées par le pouvoir "pourraient constituer des crimes contre l'humanité", un avis corroboré par l'ONG Human Rights Watch (HRW). En revanche, l'OTAN a annoncé jeudi qu'elle n'avait pas l'intention d'intervenir en Libye.

L'exode, une catastrophe humanitaire

L'exode se poursuit à la frontière tunisio-libyenne de Ras Jdir. [Reuters]
La Commission européenne s'est dite préoccupée par le risque de catastrophe humanitaire et évalue les besoins en cas d'exode massif de la population. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 30'000 Tunisiens et Egyptiens ont fui la Libye depuis lundi.

L'UE cherchait par ailleurs un appui naval militaire pour évacuer ses quelque 6000 ressortissants du pays. L'ONU a affirmé que des milliers de Libyens se dirigeaient vers les frontières avec l'Egypte et la Tunisie pour tenter de fuir les violences.

De nombreux pays continuent à évacuer par air et par mer les dizaines de milliers de leurs ressortissants travaillant en Libye. A l'aéroport, la situation est d’ailleurs "chaotique", des passagers se battant pour monter dans les avions, selon le commandant d'un avion maltais.

Al-Qaïda soutient les insurgés
Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères a déclaré que les journalistes entrés illégalement en Libye étaient considérés "comme des collaborateurs d'Al-Qaïda", mais que le pays était ouvert à tous les journalistes. Il a affirmé qu'Al-Qaïda avait établi un émirat islamique à Derna dans l'est de la Libye, ce qu'ont démenti ses habitants.

Pour sa part, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a promis de "faire tout son possible pour aider" les insurgés estimant que leur combat est "le combat de tout musulman qui aime Allah et son messager", a indiqué jeudi le centre américain de surveillance de sites islamistes.

agences/vkiss/hof

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LA CONTESTATION CONTINUE DANS LES AUTRES PAYS ARABES

YEMEN: Le président du Yémen Ali Abdallah Saleh multiplie les gestes d'apaisement face à une révolte qui ne se calme pas, pour éviter le même sort que ses pairs arabes chassés du pouvoir. Mais rien n'y fait: jeudi, de nouveaux contestataires, dont des dizaines de femmes, sont venus grossir les rangs des manifestants. Ces derniers campent depuis quatre jours devant l'Université de Sanaa, réclamant la chute du régime de Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

BAHREIN: Des manifestants restaient massés dans le centre de la capitale Manama exigeant toujours des réformes, malgré la libération d'opposants chiites graciés par le roi. Le roi Hamad ben Issa al-Khalifa s'est rendu en Arabie saoudite voisine pour s'entretenir avec le roi Abdallah rentré dans son pays après trois mois d'absence. Depuis le début de la contestation à Bahreïn le 14 février, sept manifestants ont été tués.

IRAK: Un policier a été tué et un autre blessé à Halabja, au Kurdistan (nord), lors d'une manifestation contre les deux partis traditionnels kurdes, portant à cinq le nombre de personnes tués depuis le début des d'affrontements qui ont fait trois morts et des dizaines de blessés depuis une semaine.

ALGERIE: L'opposition algérienne a étalé de nouvelles divergences face au pouvoir qui a poursuivi sa reconquête de l'opinion publique en annonçant une levée imminente de l'état d'urgence - saluée par Washington - ainsi que des mesures en faveur de l'économie, de l'emploi et du logement. La marche de l'opposition algérienne prévue samedi à Alger sera interdite, comme les deux précédentes, ont annoncé les ministres algériens de l'Intérieur et des Affaires étrangères.

MAROC: L'Union socialiste des forces populaires, un des principaux partis de la coalition gouvernementale marocaine, réclame qu'un "agenda pour des réformes politiques soit fixé", et "reconnaît l'importance" des manifestations de rue récentes, a déclaré jeudi l'un de ses dirigeants. Cette déclaration intervient peu après les manifestations du 20 février dans plusieurs villes du pays pour exiger des réformes politiques "urgentes", en réponse à des appels de jeunes Marocains sur Facebook.

EGYPTE: Des policiers qui réclamaient leur réintégration ont mis le feu à un bâtiment du ministère de l'Intérieur au Caire. L'armée, déployée dans la ville pour maintenir la sécurité durant la révolte contre le pouvoir, est intervenue, parvenant à éteindre l'incendie. Quelque 15’000 personnes fuyant la violence en Libye ont commencé à rentrer en Egypte par le poste frontalier l'Al-Saloum, sur la côté méditerranéenne. L'Egypte a reçu l'accord des autorités libyennes pour effectuer 37 vols afin de rapatrier ses ressortissants. Selon Le Caire, près d'1,5 million d'Egyptiens travaillent en Libye.

TUNISIE: Plus de 5700 Tunisiens et Libyens ont fui la Libye par la route pour se réfugier en Tunisie, a indiqué mercredi le Croissant rouge qui évoque un "risque catastrophique" d'exode massif.



[www.tsr.ch]
Re: Adrèb Taraboulous
26 février 2011, 02:09
MEMRI Middle East Media Research Institute
Dépêche spéciale n° 3609



Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan, récipiendaire du prix Kadhafi pour les Droits de l´Homme, ne condamne pas les massacres en Libye

En novembre 2010, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan acceptait le Prix international Kadhafi pour les Droits de l´Homme. Suite au soulèvement en Libye et aux massacres dont ont été victimes les manifestants, l´opposition turque a reproché à Erdogan son silence sur les événements, l´attribuant à l´acceptation du prix Kadhafi pour les Droits de l´Homme.

La page Internet du prix Kadhafi, qui porte la mention "De même que le soleil brille pour tous, la liberté est un droit pour tous", précise : "Le Prix international Kadhafi pour les Droits de l´Homme est une ONG internationale qui se consacre aux Droits de l´Homme et des peuples, sans discrimination de race, d´origine ethnique, de sexe, de couleur ou de religion. Son siège se trouve à Tripoli, en Jamahiriya libyenne."

Le texte souligne : "Le prix est décerné chaque année à l´une des personnalités internationales, l´un des organismes ou organisations ayant rendu un service exceptionnel à l´être humain et ayant accompli de grandes choses pour la défense des Droits de l´Homme, défendant la cause de la liberté et apportant son soutien à la paix partout dans le monde. [1]

Le site indique que le prix Kadhafi a également été attribué à Louis Farrakhan, Fidel Castro et Hugo Chavez [2].

Ci-dessous un compte rendu de la cérémonie de remise du prix à M. Erdogan, et de la controverse suscitée par l´événement en Turquie.

Consulter le blog de veille des médias turcs de MEMRI en anglais pour des infos que vous ne trouverez nulle part ailleurs : [www.thememriblog.org]

Todayszaman : "Erdoğan reçoit le Prix Kadhafi des Droits de l´Homme"

Le 1er décembre 2010, le site turc Todayszaman.com affichait ces lignes : "Dans son discours de cérémonie, M. Erdogan a déclaré que l´islamophobie est un crime contre l´humanité, ajoutant que nul ne peut attaquer ce qui est sacré pour les musulmans, au prétexte de la liberté d´expression.

´Les musulmans sont héritiers d´une tradition qui considère l´antisémitisme comme un crime contre l´humanité´, a aussi dit le Premier ministre.

Erdogan a ajouté qu´il continuerait à défendre courageusement la ´vérité´, soulignant que tous sont égaux devant la justice. Il a dit que le prix reçu renforcerait et appuierait son combat pour les Droits de l´Homme.

En s´entretenant avec des journalistes après avoir reçu le prix, lundi soir, M. Erdogan a dit avoir évoqué les relations entre la Libye et la Turquie avec le dirigeant libyen Mouammar al-Kadhafi, rappelant que les investissements turcs étaient importants dans ce pays arabe et que les liens entre les deux allaient en se renforçant". [3]

"L´opposition turque fustige le silence du Premier ministre Erdogan pour sur la Libye et son acceptation du Prix Kadhafi"

Le 21 février, le quotidien turc Hurriyet rapporte : "Kemal Kilicdaroglu, leader du principal parti d´opposition (CHP), ainsi que certains chroniqueurs des médias à grand tirage, ont critiqué le silence du Premier ministre turc concernant les violences en Libye, l´expliquant par un prix qu´il a reçu des mains du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Ils affirment que M. Erdogan a fait plusieurs déclarations virulentes lors des manifestations en Egypte, enjoignant Moubarak à prêter attention aux besoins de son peuple, et estime que son silence actuel, face aux violences commises à l´encontre des manifestants en Libye, est révélateur.

En novembre 2010, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a reçu le Prix International Kadhafi pour les Droits de l´Homme, des mains du leader libyen, à Istanbul.

Kilicdaroglu a également exprimé son soutien aux manifestations qui se poursuivent en Libye et a déclaré que la répression ne devait être autorisée nulle part dans le monde. ´Nous croyons que les Libyens ont besoin de démocratie, des Droits de l´Homme et d´égalité´, a-t-il dit. ´Notre cœur va aux démocrates et aux défenseurs des libertés. Nous les soutenons.´

Plus tard aujourd´hui, le bureau du Premier ministre a déclaré que le prix Kadhafi ne serait pas restitué." [4]


Notes:

[1] [www.gaddafiprize.org]

[2] [www.gaddafiprize.org]

Todayszaman.com [3], Turquie, 1er décembre 2010

[4] Hurriyet, Turquie, 21 février 2011 : [www.thememriblog.org]
Re: Adrèb Taraboulous
26 février 2011, 10:09
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