hommage à mes parents

jano .... dsk .... meme combat !! innocentes victimes d'une justice aveugle ...

Je profite de ma pause déjeuner pour vous dire que L'Affaire n'en restera pas là. Je compte m'échapper du bagne dans lequel on m'a mit avec la complicité d'une amie. Parole de Jano.

DU BON BOULOT.
Pièces jointes:

nouvel épisode sur "Mansoura", çà tombe bien elle était de Zarziz mais
originaire du Soudan (sud ou nord je ne sais pas) alors je dirai du sud
puisque d'actualité..elle habitait le "jbel ahrmor"..

elle avait été mariée une première fois sans avoir d'enfant et sa belle-famille l'avait répudiée car elle n'était pas "blanche".
son 2ème mari (j'ai oublié son prénom) passait souvent nous voir et bien sur maman lui demandait toujours de monter pour se reposer et se rafraichir un peu. il vendait des "tékkouai" (pate de sésame et de sucre
roulée en petites boules comme les truffes au chocolat) c'était un délice.....j'ai trouvé la recette, je vais essayer d'en faire...
et il nous en donnait toujours quelques unes qu'il prenait dans son écuelle en alu, il ne voulait pas que maman le paie alors que c'était sa seule ressource de revenus..

le beau-frère de Mansoura passait souvent aussi dans notre impasse et les voilà tous les deux qui discutaient ferme dans leur dialecte...ce
n'est pas tout..
en fait, c'était un "stambali" plutot un "bouchadiai" (le sorcier) que l'on appelait toujours à la rescousse des enfants pas sages...

et le voilà claquant ses cymbales (j'en ai vu au Maroc) (forme de "huit"
en fer) entre ses mains, tourbillonnant dans une danse frénétique et oh combien inquiétante pour des enfants...
et vole les peaux de bétes accrochées autour de sa taille, son chapeau
pointu brillait de mille feux car il était agrémenté de petits miroirs, de perles et surtout de petits coquillages que tout le monde connait :
ceux qui éloigne le mauvais oeil (par sa forme)...
le vrai sorcier qui par sa danse venait vers vous pour vous faire peur
s'était son métier et les petites pièces de monnaie étaient jetées à terre ou par les fenètres ensuite il disparaissait et revenait de temps
en temps pour notre plus grande joie mélée de peur.
voilà encore quelque chose qui n'est pas issue des tunes mais qui a disparue avec notre départ..
un petit clin d'oeil à la richesse de notre passé..

je me souviens de Paul Anka et de sa chanson "Daiana", qui ne l'a pas
fredonnée, on le trouvait méme "beau", comme Elvis Preslay, combien de
photos collectionnées par toutes les jeunes-filles et lorsqu'il est venu
chanter, je crois que toute la ville s'est vidée ce soir-là pour aller le
voir chanter "en vrai"....

il y avait aussi "les Platters"....pas de "surprises-parties" sans eux..
inoubliables ceux-là et inégalable quatuor..

notre immeuble comportait deux entrées séparées par deux cours, celle de l'entrée et une autre au fond , privative celle-là...et c'est par le balcon du 2ème étage de notre tante que nous étions ma cousine, ma soeur et moi, les oreilles grandes ouvertes à les écouter lorsque notre voisin
de l'autre entrée mettait son disque des Platters à tue-tète sur son
tourne-disque "Teppaz" flambant neuf...(nous avons toujours le notre)..
faut dire aussi qu'il était beau le voisin : brun aux yeux vert Robert
y'avait son frère aussi Gérard, (je les ai revus à Marseille en 1974
avec mon frère et son ami, toujours aussi beaux)..leur soeur par contre
on ne la voyait presque jamais, toujours chez elle, alors que nous, nous
étions toujours dans la rue, souvent pied-nus..."hafiainé" comme disait ma mère...c'était les Assuied, ceux de la grande épicerie à l'angle de
Lafayette..ma mère nous envoyait acheté des "centimes" d'épices empaquetées savamment dans du papier journal..

dans la cour s'élevait aussi une autre musique, classique celle-là,
mélodieuse, un vrai régal : c'était Maxo, le fils Scémama qui jouait au
piano, fenètres et portes grandes ouvertes.

nous avions aussi un piano droit, noir avec ses deux portes bougies sur
les cotées et son tabouret "tournant", on y pianotait enfant mais faute
de place, il a fallu le vendre..il y en avait aussi chez mes grands-parents maternels, on le voit sur les photos de famille...
les mélomanes ne manquaient pas dans nos familles (maternelle et paternelle) - piano, violon, luth, guitare, accordéon, harmonium à chacun sa passion....et aussi l'armonica dont jouait mon frère....

Ah méllè colli e'li entin Gorniya....?
Moi je me souviens aussi de la darbouka de mon grand-pére Chichi, de la zrana de khelti Fritné, du Tar mta Moumou l'inglise, un cousin à mon pére, de la flûte de Khelli Osbana. Ils formaient un quatuor extraordinaire, il leur fallait trois litre de boukha chacun avant de commencer à jouer et lorsqu'ils avaient bu comme des trous, ils n'y avait plus de musique tellement ils étaient ivres.

Si tu vois Shochote les mélomanes qu'on avait chez nous, tous des gaziers à répètition, ils jouaient juste surtout et jamais une fausse note. Seul l'odeur était dérangeante.

lol breitou, pourquoi l'odeur? ils mangeaient trop de pois-chiches et loubia?

Surtout de grands consommateurs de FEVES. GAD. TROIS KILOS PAR JOUR.

lE TROU DE L'OZONE C'est eux.

Lorsque l'un deux jouaient la darbouka, le cousin à Papa, lui répondait pas une salve de clairon. Dc tu vois la fête que c'était.
C'était pas l'ambiance de chez Shochote, crois moi. Chez les SHOCHOTE piano à queue de poisson HRAIMI. VIOLON STRADI VA RIUS ETC....Nous pauvres gens modestes, darbouka et DARB EL BOUNIA.

Une fois à cause d'un pourboire, le cousin a cassé la darbouka sur la tête de Moumou, si tu vois la tête qu'il s'est payé plus tard, à l'hosto le chirurgien leur a dit '...Vous m'apportez quoi ici, une tirelire ou une tête humaine...? Alors la tirelire à répondu...'..Ye ouldi si tu veux tu peux mettre la pièce...!!!.

Et depuis les gars du quartier l'ont surnommé MOUMOU SAKSSAKA. Et comme il était CULJATTE...Ils ont réctifié le surnom en '...MOUMOU SAKSAKKA MEGHIR SAK...! TIRELIRE SANS PIED.

Et le jour de son enterrement, le rabbin s'est servi. Dans la SAKSSAKA. Allah yerhamem.