Un tunisien Juste Parmi Les Nations …. arabes Par Ftouh Souhail
La chaîne américaine de télévision PBS a diffusé le lundi 12 avril 2010 un documentaire sur les quelques Justes possibles dans les pays arabes.
Khaled Abdul-Wahab, né en 1911 et décédé en 1997, est un citoyen tunisien devenu le premier Arabe sélectionné pour le titre de Juste parmi les nations.
Abdul-Wahab, fils d’une famille aristocratique, est âgé de 32 ans lorsque les troupes du Troisième Reich occupent la Tunisie en novembre 1942. Le pays abrite alors une population d’environ 100 000 Juifs. Dès lors, en conformité avec la politique antisémite des Nazis, ils sont contraints de porter une étoile de David et sont sujets aux expropriations.
Plus de 5000 Juifs sont envoyés dans des camps de travail forcé où 46 d’entre eux meurent. Par ailleurs, 160 Juifs sont envoyés en France pour être acheminés vers les camps d’extermination.
Abdul-Wahab, un courageux musulman sauveurs des juifs de la ville côtière de Mahdia, apprend que les officiers nazis préparent l’enlèvement d’une femme juive de la région : Odette Boukris. Il décide alors de la cacher dans sa ferme durant quatre mois, de même que sa famille et près de deux douzaines d’autres Juifs, jusqu’à la fin de l’occupation.
Robert Satloff, directeur du Washington Institute for Near East Policy, qui a entamé des recherches sur les Arabes ayant sauvé des Juifs de l’Holocauste, est informé du cas de Abdul-Wahab par la fille de Odette Boukris, Anny Boukris, qui fut également cachée par Abdul-Wahab alors qu’elle était âgée de 11 ans. Peu après avoir fait enregistré son témoignage, elle meurt à l’âge de 71 ans. Satloff se rend alors à Mahdia et confirme son récit.
Khaled Abdul Wahab abrite jusqu’ à 24 personnes dans sa ferme après avoir entendu d’un officier nazi, sa planification de violer l’une des femmes. Il les a protégés contre les atteintes en les gardant dans son domaine. Il est même intervenu lorsque un soldat ivre allemand a menacé de tuer l’une des filles juives.
Satloff a déjà découvert de nombreuses histoires. En Algérie, les autorités coloniales françaises avaient offert la chance de reprendre les biens confisqués aux juifs et pas un seul arabe n’a participé à cette campagne. A Alger, des religieux musulmans se sont prononcés contre le régime de Vichy. Contre l’Allemand également.
Khaled Abdul-Wahab est né en 1911 et décédé en 1997, il est le fils d’une famille aristocratique, de la ville côtière de Mahdia. Bien qu’ayant été sélectionné, Abdul-Wahab doit encore être approuvé par la commission de Yad Vashem qui remet ce titre.
Une place d’honneur pour un juste parmi les arabes, ce n’est pas une chose courante, cet homme a fait preuve d’une profonde humanité; que sa mémoire soit bénie !!!Merci monsieur ! De là ou vous étiez, je vous remercie au nom de tous les miens !! Il est clair que s’il y a eu des Justes parmi les arabo musulmans Yad Vachem et les Juifs devraient faire en sorte de les honorer ou d’honorer leurs mémoires et descendants au même titre que tout autres justes. Il faut mettre en avant ces héros !
Ftouh Souhail, TUNIS
[ www.terredisrael.com]
Pièces jointes:
Les Justes… d’Espagne / Los Justos… de España
Des vies bien remplies Antoine BEILLEdécédé le 13 octobre 2007 était président national de l’Amicale des Anciens du 21e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers. Et aussi membre de notre Amicale : voir commentaire page ci-contre. Né le 30 août 1917 à Nissan (Hérault), il préparait l’agrégation d’espagnol quand intervint la mobilisation de septembre 1939. Aspirant-officier en décembre, incorporé à sa demande dans le 21° Régiment de Marche de Volontaires Étrangers, il fut grièvement blessé en mai 1940 dans les Ardennes.
De retour dans l’Hérault, il intégra l’AS (Armée secrète) en 1941 puis rejoignit le Front national en octobre 1942 à SaintPons. Il participa à la création d’un maquis FTPF, qui prit le nom de Jean Grandel, l’un des fusillés de Châteaubriant. Dès 1941, il adressa des amis juifs à ses parents ; son village de Nissan accueillit au total une trentaine de juifs auxquels furent fournis de faux papiers.
Antoine Beille, ses parents et son épouse, ont reçu la Médaille des Justes décernée par Israël.
Président départemental de l’ARAC de l’Hérault, Antoine Beille était titulaire de la croix de guerre avec palme, de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile d’argent, officier de la Légion d’honneur, officier du Mérite national, officier des Palmes académiques. A sa famille, à ses amis, nous exprimons toute notre sympathie.
Référence :
http://mer47.free.fr/IMG/pdf/GUERRILLEROS_no_108.pdf
Mohammed V et les Juifs du Maroc.
Dès l'accession de Mohammed V au Trône, les Juifs ressentirent qu'un changement radical allait s'instaurer entre les Juifs et leur souverain.
Le nouveau roi, qui monta sur le trône en 1927, fut exactement à l'opposé de ce qu'attendaient les Français. Ils voulaient un roi docile, ils trouvèrent en lui un nationaliste qui peu à peu s'imposa comme leader de la lutte pour l'indépendance, et en ce qui concerne les Juifs, il fit systématiquement obstruction aux mesures racistes que le gouvernement de Vichy voulut imposer aux Juifs du Maroc.
À chaque nouvelle loi vichyste, le souverain prenait, jusqu'à l'affrontement avec le Résident général, une défense farouche des Juifs en ayant soin de rappeler à chaque fois que Juifs et musulmans étaient également ses sujets et qu'il ne souffrirait aucune discrimination entre ses enfants.
Les Juifs exprimaient leur vénération à un souverain, en qui ils trouvaient toujours secours et consolation, par des chansonnettes :« Et que Dieu glorifie notre seigneur le sultan, le digne petit-fils de Moulay Hassan. Qu'il vive toujours dans la loyauté, lui et les membres de sa famille ». C'était pour faire écho à ce qu'avait dit Mohammed V, lors de la fête du Trône en 1944, en s'adressant aux Juifs: « Tout comme les musulmans, vous êtes mes sujets et comme tels, je vous protège et vous aime, croyez bien que vous trouverez toujours en moi l'aide dont vous avez besoin. Les musulmans sont et ont toujours été vos frères et vos amis ».
Sur son lit de mort, Mohamed V aurait fait promettre à son fils (futur Hassan II) de veiller « au salut de la communauté juive »5.
Le jour de la disparition du souverain, les Juifs ressentirent une grande peine et sortirent dans la rue pour le pleurer et partager le deuil de leurs frères musulmans. Le grand rabbin de Sefrou, David Obadia prononça alors cet éloge funèbre: « Éternel, notre Dieu, et celui de nos pères [...] dans ta compassion, Toi qui pardonnes et qui consoles, accueille avec faveur l'âme de notre roi Mohammed le Cinquième. Toi, ô Seigneur, prends-le en pitié, pardonne-lui, prends-le sous Tes ailes, place-le au milieu des âmes pures des Justes des Nations, sous les portails de ta miséricorde. Qu'il repose en paix. Qu'il en soit ainsi. Amen ».
Mohammed V pourrait devenir « Juste parmi les nations ». Les dirigeants de la Communauté juive marocaine, Serge Berdugo et André Azoulay œuvrent auprès du Yad Vashem afin que le défunt roi du Maroc Mohamed V reçoive à titre posthume le titre de « Juste des Nations », en reconnaissance de son action pour la protection des Juifs marocains durant la Shoah.
La candidature à cette distinction est soutenue par Shimon Peres, président d'Israël.
Une épicière (Carcassonne)
Lorsque les Allemands occupèrent Paris, la famille Dreyfus - Madeleine, qui était veuve, et ses trois fils (nés en 1929,1933 et 1936) ainsi que sa tante - se sauvèrent à Carcassonne, dans le département de l'Aude, c'est-à-dire dans la zone non occupée.
Madeleine Dreyfus se lia d'amitié avec Juliette Bazille, propriétaire d'une épicerie située à une centaine de mètres de l'appartement loué par les Dreyfus.
Juliette ne savait pas très bien ce qu'était un Juif, n'en ayant jamais vu avant la guerre.
Pour elle, ces réfugiés qui venaient faire leurs achats dans son magasin étaient des êtres humains comme les autres.
Lorsque les Allemands entrèrent en zone sud en novembre 1942, Juliette devint membre d'un groupement local de la Résistance.
Sa tâche était d'autant plus difficile que son mari, lui, collaborait avec l'occupant.
Elle dut donc faire preuve de la plus grande prudence dans ses activités clandestines comme dans l'aide qu'elle apportait à des gens comme les Dreyfus.
Elle trouvait des élèves à Madeleine, qui gagnait ainsi de quoi faire vivre sa famille, en donnant des leçons particulières en diverses matières.
Juliette Bazille lui fit connaître des enfants dont les parents pouvaient payer en nourriture car ils avaient les moyens et les contacts nécessaires.
Elle invitait aussi la jeune femme et ses enfants chez elle; les garçons jouaient avec ses fils et Madeleine avait à qui parler... Au début de l'année 1943, Juliette apprit, par ses contacts dans la résistance, que les Allemands s'apprêtaient à arrêter et déporter les Dreyfus vers l'est.
Elle se hâta de leur procurer de faux papiers et les cacha lorsque les gendarmes vinrent les arrêter.
Les Dreyfus purent ensuite partir pour Vacquiers, village situé à une centaine de kilomètres de Carcassonne, et furent ainsi sauvés.
Ce n'est qu'après la Libération qu'ils rencontrèrent à nouveau la femme courageuse à qui ils devaient la vie. Les Dreyfus rentrèrent à Paris mais restèrent en contact avec Juliette Bazille jusqu'à sa mort.
Le 23 mars 1995, Yad Vashem a décerné à Juliette Bazille le titre de Juste des Nations. (Dossier 6506)
Pièces jointes:
Pierre Robert de Saint-Vincent.
Il est issu d'une vieille famille de la noblesse française : Pierre-Augustin Robert de Saint-Vincent (1725-1799), janséniste, membre du Parlement de Paris, rédige en 1787 une Réclamation du Parlement en faveur des protestants de France1 et s'oppose aux emprunts demandés par Louis XVI : il est même arrêté le 21 novembre 1788, avant de s'exiler durant la Révolution Française.
Son fils, Pierre-Antoine Robert de Saint-Vincent (1756), lui aussi conseiller au Parlement, suit son père dans l'exil. Il devient, sous Napoléon, proviseur du lycée de Caen durant deux ans, puis de celui de Versailles. Lors de la Restauration, il est réintégré comme conseiller à la cour de cassation le 21 février 1815 et confirmé comme vicomte par Louis XVIII en 1817.
Refus de participer aux arrestations de Juifs :
Membre de l'Amitié chrétienne et d'un groupe de résistants de l'Armée Secrète, Pierre Robert de Saint-Vincent participe à l'évasion du général Giraud pour l'Afrique du Nord.
Le 29 août 1942, il reçoit l'ordre de mettre des gendarmes à la disposition de l'intendant de police Marchais pour procéder au convoyage de 650 Juifs de la zone Sud vers la zone Nord. Il déclare alors : « Jamais je ne prêterais ma troupe pour une opération semblable ». Le surlendemain, il est démis de ses fonctions par le ministre de la Guerre du gouvernement de Vichy, le général Bridoux.
Son limogeage est annoncé dans la presse sans que les raisons en soient données.
Le 9 septembre, le Times de Londres évoque ce refus.
Il reçoit le titre de juste parmi les nations en 1993.
En complément de
Auteur: MeYeR (IP enregistrée)
Date: 5 February 2012, 09:29
Une Juste en Belgique.
Voici la traduction des paroles de la chanson en hébreu. Il s'agit d'un scan de la pochette du DVD.
On voit le professeur Shaul Harel avec Andrée Geulen qui a sauvé en Belgique des centaines de jeunes juifs.
Pièces jointes:
Friedrich Born
Friedrich Born, né à Langenthal le 10 juin 1903 et mort à Zollikofen le 14 janvier 1963, est un diplomate économique suisse.
De mai 1944 à janvier 1945, il travailla à Budapest comme délégué pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), aidant la population juive qui y habitait en ouvrant des hôpitaux, des foyers pour les enfants et les orphelins, et des soupes populaires, ainsi qu'en distribuant des passeports de protection. Ses activités ont permis de sauver de la déportation entre 11 000 et 15 000 Juifs hongrois. Le 5 juin 1987, il a été inscrit comme « Juste parmi les nations » par le mémorial de Yad Vashem en Israël.
Friedrich Born est le fils de Johann. Après sa scolarité, il commença par suivre une formation de mécanicien puis un apprentissage commercial. Il travailla ensuite à Lausanne et à Anvers ainsi que dans une société d'importation de Zurich. En 1936 on lui confia la direction d'une société d'importation de céréales à Budapest.
Jusqu'au début de son activité pour le CICR, c'est là qu'il travailla, en même temps que pour le Bureau central suisse pour la promotion du commerce.
Born était marié avec Maria Zaugg.
Activité pour le CICR :
Depuis sa création, en octobre 1943, la délégation du CICR à Budapest était dirigée par Jean de Bavier. Très tôt il avait pressenti les dangers qu'allait faire naître l'occupation allemande pour les quelque 800 000 Juifs qui vivaient en Hongrie. Aussi, le 18 février 1944, avait-il envoyé un rapport au CICR à Genève.
Le CICR était d'avis au début qu'il fallait distinguer entre les Juifs de nationalité étrangère, à traiter comme des civils internés, et les Juifs de nationalité hongroise, dont le traitement était une affaire intérieure hongroise, purement et simplement. Aussi Jean de Bavier proposa-t-il le 27 mars que le président du CICR, Max Huber, intervînt personnellement auprès d'Hitler.
Dans une réponse du CICR, le 30 mars, on lui fit savoir que cette proposition était à l'examen, et que, jusqu'à ce qu'il reçût de nouvelles instructions, il ne devait de sa propre initiative faire aucune démarche supplémentaire.
On ignore encore pourquoi au bout du compte Jean de Bavier a été rappelé par le CICR, ni pourquoi on a choisi Friedrich Born comme son successeur. Il est probable que, outre le fait que Born se trouvait déjà sur place, c'est parce qu'il avait de bons contacts avec des familles influentes et des milieux diplomatiques en Hongrie, et aussi parce que, à côté de l'allemand et du français, il parlait aussi le hongrois. Le 10 mai 1944, bien que sans la moindre expérience des affaires de la Croix-Rouge, il prit en charge la direction de la délégation du CICR à Budapest en tant que délégué.
Tout comme Jean de Bavier, il ne cessa de demander au CICR qu'on élargît ses propres pouvoirs d'action et que le Comité prît des initiatives officielles en faveur de la population juive en Hongrie. Pour appuyer le travail de sa délégation, il employait surtout des Juifs, pour qui il obtint en outre des autorités locales qu'ils ne dussent pas porter l'étoile jaune. De telles initiatives étaient menées sans mandat explicite et même sans l'accord du CICR, qu'il tenait cependant informé de ses activités.
Il organisa des hôpitaux, des foyers pour enfants et orphelins ainsi que des soupes populaires pour les Juifs hongrois, et il plaça ces établissements sous la protection de la Croix-Rouge. Rien que dans la soixantaine de foyers d'enfants et d'orphelins on put s'occuper de 7.000 à 8.000 enfants. En outre, il reçut du CICR le droit d'établir des passeports de protection pour les personnes concernées.
Il travailla aussi avec les représentations consulaires des pays latino-américains en Suisse, pour leur faire établir des documents d'immigration vers ces pays, ce qui mit à l'abri d'autres Juifs hongrois des représailles et de la déportation par les nazis. Après l'instauration du ghetto de Budapest, il y transféra son bureau.
S'il ne put par son action empêcher la plus grande partie de la déportation, il réussit cependant, à arrêter le départ des derniers convois, ce qui sauva la vie à environ 7.500 personnes. Plus de 3.000 à 4.000 autres Juifs hongrois échappèrent, grâce à son activité à la délégation du CICR, au transport dans les camps d'extermination. Au total on estime à un chiffre de 11.000 à 15.000 le nombre des Juifs que Friedrich Born a sauvés.
Deux religieux français Justes parmi les nations
Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 28 février 2012 à 13h15
Deux religieux catholiques français ont reçu mardi le titre de "Justes parmi les nations", la plus haute distinction décernée par Israël à ceux qui ont sauvé au péril de leur vie des Juifs pendant la Shoah.
Le père Joseph Caupert, décédé en 1951 et la soeur Marie-Emilienne, 82 ans, ont été reconnus comme "Justes" par le Mémorial Yad Vashem de Jérusalem qui a remis un certificat et une médaille à la religieuse, venue de France pour la cérémonie et au neveu du père Caupert, André Almeras, qui l'a reçu pour son oncle à titre posthume.
Cette reconnaissance tardive est due à Gabrielle Hochman, aujourd'hui Israélienne, cachée pendant la guerre avec sa soeur dans le couvent de "La Providence" à Mende (sud-ouest de la France), qui a retrouvé ses sauveurs en 1994.Gabrielle, qui n'avait que 3 ans, et sa grande soeur Annie ont été confiées en 1943 par leurs parents à l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants), une association juive d'entraide, qui les a cachés dans ce couvent servant aussi de refuge à la Résistance.
"C'est pour moi un très grand honneur et une très grande joie de recevoir ce titre", a déclaré soeur Marie-Emilienne (Marie-Rose Hermantier) lors de la cérémonie, en ajoutant: "C'est la foi qui m'a guidée et le respect pour l'humain".
http://www.europe1.fr/International/Deux-religieux-francais-Justes-parmi-les-nations-966851/
Varian Mackey Fry, né le 15 octobre 1907 à New York et mort le 13 septembre 1967, était un journaliste américain qui depuis Marseille, a sauvé entre 2 000 et 4 000 Juifs et militants antinazis en les aidant à fuir l'Europe et le régime de Vichy. Il ne bénéficia que d'une reconnaissance tardive et fut fait chevalier de la Légion d'honneur par la France le 12 avril 1967.
Il reçut une éducation quaker. En 1927, Varian Fry fonda, avec Lincoln Kirstein, Hound & Horn, une revue littéraire. Il se maria avec la sœur de Lincoln Kirstein, Eileen.
Correspondant du journal américain The Living Age, Varian Fry visita Berlin en 1935. Il fut alors témoin de la barbarie des nazis envers les Juifs. Il vit notamment deux nazis poignarder sans aucun motif la main d'un juif assis à la terrasse d'un café.
Choqué par cette expérience, il aida à lever des fonds pour soutenir les mouvements antinazis. Juste après l'invasion de la France, il se rendit à Marseille, officiellement en tant que journaliste mais en fait envoyé par l'Emergency Rescue Committee (ERC) (Comité de sauvetage d'urgence) qui officia à Marseille sous le nom de Centre américain de secours1 le 14 août 1940. « Fry est arrivé à Marseille en août avec 3 000 dollars, une petite valise et une liste de quelque deux cents écrivains et artistes en danger.
Presque immédiatement il s'est trouvé confronté à un énorme drame humain et ce qui devait être une mission de reconnaissance de trois semaines se transforma en une aventure éprouvante de treize mois »2.
Ce n’est pas exactement une opération humanitaire : il s’agit d’attribuer deux cents bourses à “certains des meilleurs scientifiques et universitaires européens” pour les aider à fuir l’Europe et à se réinstaller outre-Atlantique.
Sa mission était d'aider des intellectuels, artistes, écrivains et antinazis, dont certains militants trotskystes, à fuir l'Europe. Il s'installa tout d'abord à l'hôtel Splendide où il avait rencontré un autre Américain, Franck Bohn, envoyé par l'American Federation of Labor (AFL) et aidé par le Jewish Labor Committee (JLC) pour aider des militants syndicalistes ou socialistes à s'enfuir.
Malgré la surveillance du régime de Vichy, il cacha de nombreuses personnes à la villa Air-Bel et les aida à s'enfuir. Plus de 2 200 personnes se réfugièrent notamment au Portugal, alors neutre, avant de se rendre aux États-Unis. D'autres passèrent par la Martinique, comme André Breton ou Victor Serge.
Les plus proches collaborateurs de Varian Fry furent Miriam Davenport, ancienne étudiante de l'Institut d'Art et d'Archéologie à la Sorbonne, Mary Jayne Gold, héritière à la vie romanesque, Daniel Bénédite, Albert O. Hirschman, Charles Fawcett, Leon Ball, Jean Gemähling ou Charles Wolff. Il a également bénéficié de l'aide financière de Peggy Guggenheim. Fry fut grandement aidé par Hiram Bingham IV, vice-consul américain à Marseille, qui combattit l'antisémitisme du Département d'Etat et sa politique frileuse en matière de visas. Hiram Bingham IV n'hésita pas à délivrer des milliers de visas, vrais ou faux.
Par conviction personnelle, Bingham fournira des visas à tous ceux que lui indiquera Varian Fry, et finalement, ils seront près de deux mille à en bénéficier, généralement des intellectuels ou des artistes de renom comme Max Ernst, André Breton, Hannah Arendt, Marc Chagall, Lion Feuchtwanger, les fils de Thomas Mann, Alma Mahler, Anna Seghers, Arthur Koestler, Jacques Hadamard ou Otto Meyerhof. Quant aux autres, les anonymes qui ne sont pas sur la liste et qui assiègent jour et nuit le consulat américain, ils n’ont guère d’illusions à se faire, car, comme l’explique Varian Fry dans son livre “Surrender on Demand”, “nous refusons d'aider quiconque n'est pas recommandé par une personne de confiance.”
Cette politique déplut au régime de Vichy et au gouvernement américain, alors neutre face au conflit européen. Varian Fry se fit confisquer son passeport par les autorités américaines. Il dut peu après quitter le territoire français le 16 septembre 1941. Il rentra alors aux États-Unis et essaya par tous les moyens de sensibiliser l'opinion publique américaine au sort des Juifs en Europe. En décembre 1942, il publia dans The New Republic, un article intitulé « Le Massacre des juifs en Europe ». En 1945, Fry publia Surrender on Demand (Livrer sur demande, publié aussi en France sous le titre La liste noire) qui racontait son périple en France.
L'éditeur censura la préface qui dénonçait la politique américaine en matière de visas. L'ouvrage n'est sorti qu'en 1999 en France5.
Il exerça alors divers métiers, se remaria après le décès de sa première femme et devint professeur de latin.
Personnalités aidées par Varian Fry
Hannah Arendt
Jean Arp
Hans Aufricht
Hans Bellmer
Georg Bernhard
Victor Brauner
André Breton
Camille Bryen
De Castro
Marc Chagall
Frédéric Delanglade
Oscar Dominguez
Marcel Duchamp
Heinrich Ehrmann
Max Ernst
Edvard Fendler
Lion Feuchtwanger
Leonard Frank
Giuseppe Garetto
Oscar Goldberg
Peggy Guggenheim6
Emil S. Gumbel
Hans Habe
Jacques Hadamard
Konrad Heiden
Jacques Hérold
Wilhelm Herzog
Erich Itor-Kahn
Berthold Jacob
Heinz Jolles
Siegfried Kracauer
Wifredo Lam
Jacqueline Lamba
Wanda Landowska
Lotte Leonard
Jacques Lipchitz
Alberto Magnelli
Alma Mahler Gropius Werfel
Jean Malaquais
Golo Mann
Heinrich Mann
Valeriu Marcu
André Masson
Roberto Matta
Walter Mehring
Alfredo Mendizabel
Otto Meyerhof
Boris Mirkine-Guetzevitch
Soma Morgenstern
Hans Natonek
Ernst Erich Noth
Max Ophüls
Hertha Pauli
Benjamin Péret
Alfred Polgar
Poliakoff-Litovzeff
Peter Pringsheim
Hans Sahl
Jacques Schiffrin
Anna Seghers
Victor Serge
Ferdinand Springer
Bruno Strauss
Sophie Taeuber
Franz Werfel
Kurt et Helen Wolff
Wols
Ylla
Honneurs et récompenses
En 1967, la France le fit chevalier de la Légion d'honneur. C'est le seul honneur qu'il a reçu de son vivant.
En 1991, le Conseil américain du mémorial de la Shoah lui attribua la Médaille Eisenhower de la Libération.
En 1995, Varian Fry est devenu le premier américain à être reconnu comme Juste parmi les nations au mémorial de Yad Vashem. Il a également reçu la citoyenneté d'honneur de l'État d'Israël le 1er janvier 1998.
À l'initiative de Samuel V. Brock, consul général des États-Unis à Marseille de 1999 à 2002, le parc devant le consulat américain de Marseille a été renommé « Place Varian Fry ».
J'ai déjà reçu ce mail plusieurs fois .
je copie et recole parce que je trouve qu'il a une petite place ici.
Comme on dit chez nous:מי שהציל נפש אחת - כאילו הציל עולם ומלואו
"Mi ché matsil néfech ahat kihilou hitsil olam ou mlohao"
Qui a sauvé une seule vie c'est comme si , il avait sauvé un monde complet
Le metteur en scène anglais Sir Ridley Scott avait lancé un Concours mondial de Film intitulé “ Dites-le à votre manière ! “, concours organisé à l’intention de ceux qui désiraient devenir metteur en scène et auquel plus de 600 cinéastes ont participé !
Les conditions de participation étaient les suivantes : La longueur du film présenté ne devait pas dépasser 3 minutes,Le texte ne devait pas avoir plus de 6 lignes,Le sujet abordé devait être “ captivant “ !
Le metteur en scène Keegan Wilcox a été le grand gagnant avec son film intitulé : “ Porcelain Unicorn “ dont le sujet était “ Une histoire vécue par deux personnes que tout oppose et qui pourtant restent très proches l’une de l’autre ! “
Pour comprendre pourquoi ce film a gagné haut la main, cliquez sur ce lien :
[www.porcelainunicorn.com]
|