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FESTIVAL DU CINÉMA ISRAELIEN DE PARIS GOD OF THE PIANO de Itay Tal LE GENOU D’AHMED de Nadav Lapid

Envoyé par Gozlan 
FESTIVAL DU CINÉMA ISRAELIEN DE PARIS
GOD OF THE PIANO de Itay Tal
LE GENOU D’AHMED de Nadav Lapid
Ces deux films, qu’ont-ils en commun ? Ils sont de la même famille ! L’actrice principale de God of the piano s’appelle Naama Preis, est l’épouse de Nadav Lapid réalisateur du Genou d’Ahmed. Dans God of the piano, Naama Preis (photo) est absolument remarquable. Elle joue le rôle d’une fille d’un grand musicien - elle-même concertiste - et qui de?couvre, à la maternité, que son nouveau-ne? est atteint de surdite?.C’est le désespoir, elle qui voulait faire de son fils un éminent pianiste. Que faire ? Tout tourne autour d’elle. Soudain, une idée surgit : échanger secrètement son bébé au milieu des autres nouveau-nés. Avec dextérité, et sans être vue, en quelques secondes, elle y parvient. Opération réussie. Elle élève donc cet enfant comme le sien. Comme elle le souhaite. Les années passent. Avec un incroyable acharnement, elle tentera d’en faire un virtuose. Hélas ! Son scénario ne se déroule pas comme prévu. Difficile de vous révéler la fin. Elle porte sur la... culpabilité ! Naama Preis est remarquable dans ce rôle. Elle est présente dans tous les grands festivals. A la Mostra de Venise pour le film d’Amos Gitaï, Laila in Haifa qui met en scène une série de portraits de femmes dans la ville de Haïfa, afin de montrer des relations apaisées entre Israéliens et Palestiniens, à travers ce qui les sépare et ce qui les rassemble. Un film qui soulève des questions d’identité, de classe, de genre. Elle est aussi présente dans le film de Nadav Lapid, Le Genou d’Ahed. En quatre films - le Policier (2011), l’Institutrice (2014) et Synonymes, Ours d’or à Berlin, en 2019, et aujourd’hui le Genou d’Ahmed, qui a reçu le Prix du jury à Cannes, cette année. Né en 1975, et après des études d’histoire et de philosophie, Nadav Lapid est devenu journaliste puis cinéaste. Il s’est fait une réputation d’opposant à la politique d'Israël. Certes, il considère qu’Israël n’est pas l’Iran, ni la Russie, ni la Turquie, qu’on ne jette pas les cinéastes en prison. Mais, dit-il, “le système de l’endoctrinement est tellement puissant que les gens ont intégré ou intériorisé ce qu’ils pouvaient dire ou ne pas exprimé. Par exemple, je donnais des cours de cinéma en Israël et j’entendais des étudiants me dire qu’ils détestent le cinéma politique. Ils trouvent cela ennuyeux.D'une certaine manière, la censure a gagné son combat. Les autorités n’ont pas besoin d’opprimer les gens, ils s’oppriment très bien eux-mêmes . C’est pour cela aussi que j’ai ce désir de traverser l'écran, de secouer la caméra”. Comment le film a-t-il été accueilli lors de sa sortie en Israël, après Cannes ? “Pendant le Festival de Cannes, j’étais assez inquiet. Certains journalistes, notamment proches de Benyamin Netanyahou, ont appelé à boycotter Le Genou d'Ahed, alors même qu’ils n’en avaient vu que des extraits.Mais une fois que le film est sorti en salle, j’ai vu des gens en larmes, bouleversés. On ne pouvait plus résumer cette œuvre à un acte de trahison. Bien sûr, il y a eu des pamphlets dans la presse, et le film est devenu une référence pour mesurer l’antipatriotisme. Mais beaucoup de spectateurs se sont reconnus dans les vibrations du récit : Le Genou d’Ahed parle de leur vie, il sonde l’état de l’âme dans une société qui vous amène soit à la collaboration et à l’aveuglement, soit à la résistance perpétuelle.”
Voilà comment Nadav Lapid explique son départ d’Israël pour Paris où il va s’installer très prochainement. “Je suis un peu épuisé dit-il par cette nécessité de penser, et de réfléchir à partir d’Israël, de sentir l'État, partout. Je veux regarder le soleil, et pas le soleil israélien, je veux voir l’arbre et non pas l’arbre israélien. J’ai cette nécessité mentale de me distancier un peu. Ce que j’ai commencé avec mes précédents films , en creusant à l’infini dans mon histoire personnelle, en menant ce parallélisme entre radicalité politique et radicalité formelle, s'achève avec Le genou d’Ahmed. J’aimerai mettre mon propre système de cinéma en danger.” Avec sa femme à Paris, il aura tout le loisir pour y parvenir ! AC
Il faut rendre hommage à Hélène Schoumann, la directrice du Festival du film israélien qui passe un temps fou à sélectionner à sélectionner tout au long de l’année la quinzaine de films à présenter dans ce festival. Un choix qui n'est pas toujours facile.
Du 4 au 11 octobre 2021. Au cinéma Majestic Passy, 18 rue de Passy. 75016 paris)
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