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Tunisie : Couac entre députés et présidence autour d’un projet de loi anti-Israël

Envoyé par Gozlan 
Tunisie : Couac entre députés et présidence autour d’un projet de loi anti-Israël
07 novembre 2023, 08:55
Tunisie : Couac entre députés et présidence autour d’un projet de loi anti-Israël

Le Parlement tunisien a fait grand bruit de lourdes sanctions en cas de normalisation ou lien quelconque avec l'État hébreu, mais a finalement ajourné le vote de la loi proposée

Un groupe de députés de Tunisie a exigé vendredi de voter en faveur d’une loi, inédite pour la région, punissant de lourdes peines de prison toute normalisation avec Israël, un projet de loi dont s’est dissocié, à la surprise générale, le président Kais Saïed.

Les débats autour du texte qui considère comme un « crime de haute trahison » tout lien avec Israël, au niveau des institutions, des entreprises et des particuliers, ont démarré jeudi au Parlement tunisien.

Le président du Parlement Brahim Bouderbala qui, à l’ouverture des travaux, avait parlé d’une « parfaite harmonie entre le Parlement, le président et l’opinion publique » sur cette question, a ajourné la séance sans vote jeudi.

Il a pris cette décision après avoir été « informé par le président Saïed que le projet de loi incriminant la normalisation avec l’entité sioniste porterait atteinte à la sécurité de la Tunisie ».

La Tunisie, qui avait accueilli l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à l’époque de Yasser Arafat de 1982 à 1994, soutient fermement la cause palestinienne. Le président Saïed a affirmé ces dernières semaines que la normalisation représentait une « haute trahison ».

Vendredi, l’Assemblée n’a pas repris ses travaux, mais des députés, dont Abderrazek Aouidet, membre du groupe de partisans de Saïed ayant élaboré le texte, a insisté pour qu’il soit voté.

« Nous sommes déterminés à faire ratifier cette loi », a déclaré Aouidet, affirmant qu’elle « n’allait aucunement à l’encontre des intérêts déclarés de la Tunisie et n’affectait absolument pas la bonne marche des institutions de l’État ».

Mercredi, le chef de la diplomatie Nabil Ammar avait appelé « à étudier les répercussions » du texte et à prendre « du temps » pour l’examiner, jugeant impossible de le « promulguer en deux jours ».

La loi prévoit des peines de 6 à 12 ans de prison pour toute « communication, contact, propagande, conclusion de contrats ou coopération, directement ou indirectement, par des personnes physiques ou morales de nationalité tunisienne avec toutes les personnes physiques et morales, affiliées à l’entité sioniste ».

Toute interaction serait interdite aussi aux Tunisiens avec « les individus, les institutions, les organisations, les entités gouvernementales ou non gouvernementales » liés à Israël.

La communauté juive tunisienne compte un millier de personnes, dont une majorité vivent sur l’île de Djerba (sud) où est organisé tous les ans en mai un pèlerinage à la synagogue de la Ghriba qui attire des milliers de personnes.

Lors de la dernière édition, un attentat avait fait 4 morts, en plein pèlerinage juif de Lag BaOmer.
Pièces jointes:
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C'est un sujet super délicat ça. Ça montre bien les tensions entre les différentes positions politiques et les impacts potentiels sur la société. C'est intéressant de voir comment chaque partie justifie ses actions. Ça risque d'avoir des répercussions importantes, surtout pour la communauté juive en Tunisie. Tu penses que ça va vraiment passer, cette loi ?
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