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« Ami entends-tu… » Chronique de la guerre métaphysique, François Celier

Envoyé par lapid 
« Ami entends-tu… » Chronique de la guerre métaphysique, François Celier
19 mai 2007, 12:50
« Ami entends-tu… » Chronique de la guerre métaphysique, François Celier

mai 2007

Jusqu’alors formatée par une pensée unique depuis trois décades, par l’électrochoc dû à l’élection Présidentielle de Nicolas Sarkozy, la société française galvanisée découvre la libération de la Parole de ses concitoyens. Désormais, ceux-ci peuvent sortir de l'anonymat de leurs pensées bridées, agir à visage découvert pour entreprendre une catharsis de sa culture relativiste et de son conformisme politique. Ils peuvent user de mots comme « guerre contre le terrorisme islamique » sans craindre d’être taxés d’islamophobes ou de racistes. Ce nouvel état d’esprit va les amener à circuler plus aisément dans le maquis des résistants internautiques, les aider à démanteler les tabous islamo-extrémistes et à s’imposer comme Républicains affranchis. Dorénavant, ils n’auront plus de complexe à l’égard des diktats idéologiques ou du voile noir de la peur islamique.

Dans le quinquennat qui commence, il n’y a que deux alternatives : soit le modèle républicain se réaffirme avec force, et les périls qui planent sur le pays seront combattus sans faiblesse, notamment celui d’une immigration maghrébo-africaine immaîtrisable. Celle-ci devra accepter l’autorité de l’Etat souverain et de ses lois pour bénéficier du droit d’être citoyens français. Si elle renâcle ou refuse, ce sera par obéissance à d’autres lois, celles du fondamentalisme islamique et de sa shari’a, qui nourrissent sa culture idéologique djihadiste. Cet alignement mystique déclencherait une terrible guérilla urbaine, d’autant plus que la peur est en train de changer de camp… En l’état des lieux qui se révèle, la question qui traverse les esprits de nombreux citoyens devient celle-ci : n’est-il pas trop tard ?

Depuis soixante ans, nous assistons à une lente décomposition des valeurs et à la perte de bon sens dans l’opinion et le débat publics. Les déviances de la modernité soixante-huitarde puis relativiste ont terni et dévalué les notions de justesse et de vérité, du bien et du beau, de la parole donnée et de la signification de l’honneur, au bénéfice d’un vocabulaire désabusé, voire cynique, s’étendant sur trois générations. Autrement dit, une nouvelle expression du nihilisme, non plus nietzschéen ou existentialiste, mais négationniste, augurant une fin de l’histoire.

Cependant, le processus de no future demeure dans l’esprit de trop nombreux adolescents. Par appréhension d’un avenir improbable, d’innombrables personnes aspirent au « retour d’un Dieu sauveur » (y compris sous forme de placebo), plutôt que de vivre dans un vide existentiel procédant d’une violence mortifère imprévisible. D’où sa réintroduction, en catimini, dans nos sociétés postmodernistes, maladroitement inspirées d’avoir décrété à la hâte la mort de Dieu.

En schématisant la marche de l’homme dans l’histoire, il y eut l’aube d’une vie tribale, nationale, continentale, jusqu'à l’actuelle prédisposition au mondialisme postmoderniste. L’homme a connu la horde, les sociétés humaines et, à présent, les mégapoles babyloniennes, qui illustrent l’exaltation technicienne et l’orgueil d’attenter au ciel, par la conquête spatiale et la profanation pollutionnelle [sic] de la planète bleue. Or, en deçà de la foi en Dieu, librement acceptée pour le salut de son esprit (ou de son âme), l’homme aspire toujours à vivre une éthique harmonieuse de sa vie, à se tenir debout en dignité et en équité, à faire face à son monde splendide et mortellement blessé par son génie prédateur.

De nos jours, le risque islamiste totalitaire frappe à la porte des Occidentaux. Tout citoyen européen peut lui ouvrir, imaginant qu’en se repliant dans une soumission imposée, celle-ci ne sera que temporaire (alors qu’elle est, par nature, irréversible), ou alors, entrer en résistance et le combattre par la plume, par les photos et par les armes.

Tout partisan d’un mouvement de résistance idéologique au terrorisme islamique doit s’informer de la situation qui prévaut et de ce qui lui a été caché durant la dernière décade, qui l’amena à envisager de plier l’échine sous intimidation agressive du regain de l’islam.

Il comprendra alors l’état de pré-dhimmitude de la France et des 25 nations européennes. Ce constat établi, il pourra témoigner de ce qu’il sait, de ce qu’il a observé à titre personnel, faire connaître les ruses et les crimes de l’islam idéologique qui gangrène la société française, ses banlieues, ses cités et ses quartiers « de non-droit ». Il en est de même concernant des pans entiers des grandes administrations publiques, de ses services infiniment compartimentés (soutenus par des partis politiques et des organisations syndicales contestables) et par les médias en général, complaisants sinon complices de contrevérités et de scoops mensongers.

Les cent premiers jours du nouveau Gouvernement auront à dévoiler ce qui fut masqué, dénaturé et orienté, concernant les objectifs de la doctrine d’Eurabia, instillée goutte à goutte dans la population. Sous couvert d’une logique économique incertaine et aléatoire, elle promeut, en fait et inconsidérément, un fascisme islamique mâtiné de gauchisme.

Eurabia continue d’empoisonner la plupart des partis politiques, la haute administration, les universités, les lycées et collèges, et les médias. Privilégiant des termes tels que modération et tolérance (censées maintenir la paix sociale). En fait, la real-réalité montre qu’elle n’a pas dévié d’un iota en politique étrangère. La France demeure anti-israélienne, anti-américaine et pro-palestinienne, alors qu’elle devrait tourner la page de cette partition utopique et périlleuse, car le monde tourne de plus en plus vite. Mais il semble que le Quai d’Orsay persévère à fredonner sa comptine eurabique, en s’abusant d’un projet visionnaire inapproprié et dépassé.

Depuis le 6 mai 2007, il semble que la muraille des mensonges médiatiques soit fissurée. Espérons qu’elle volera bientôt en éclats. Les nouveaux partisans de la liberté de penser et de dire vrai doivent s’adjoindre aux groupes de « veilleurs » existants sur Internet, qui agissent en réseaux circonspects, étant donné les délations vichystes d’individus et d’organisations prétendument anti-racistes, pseudo-progressistes, anti-devoirs et d’assistanat à tout va, nanties de moyens financiers et d’avocats empressés à les conforter.

La droite lepéniste et les islamo-gauchistes ont été ébranlés, ce 6 mai 2007. Prenons date pour que cette opportune indépendance publique et politique d’une France républicaine et laïque, affranchie des nombreux déshonneurs du passé se guérisse et se redresse rapidement.

Toute intervention de nouveau venus en résistance idéologique devrait privilégier l’utilisation de la vitesse et de l’ubiquité d’Internet pour diffuser et conforter les idées d’éthique et d’équité dans le corps social et les relations internationales. C’est ce qui me paraît le plus urgent. En ce domaine, je me permettrai d’ajouter une suggestion très personnelle : celle de considérer, en toute amitié, l’éthique et l’exemplarité citoyenne de Jésus, indéniable boussole morale intemporelle d’un humanisme fraternel et universel.

Dans la communication publique traditionnelle, cet effacement du politiquement correct libère de nombreux espaces qu’il convient d’occuper diligemment. Affamés de lectures, d’images et de paroles vraies, beaucoup de citoyens français voudront s’abreuver à de meilleures sources ; réapprendre l’autonomie d’une pensée personnelle, mieux discerner ce qui est pertinent et juste de ce qui est faux, douteux et nuisible. Néanmoins, ils devront se défier de ceux qui, sous couvert d’adhésion à leurs idées, s’évertueront à infiltrer leurs courriels, sites et blogs internautiques [sic], dans le but de les dénaturer et de leur nuire.

La guerre idéologique va s’amplifier sur la toile mondiale !

Un bon diagnostic psychosociologique montrerait que nos sociétés occidentales sont découragées de n’entrevoir qu’un avenir comminatoire. Elles sont dominées par une frayeur sous-jacente, par l’appréhension des violences aveugles du terrorisme, par l’ampleur des forces obscurantistes qui s’amassent à leurs frontières et par l’arriération barbare des extrémistes et de leurs leaders religieux.

Or, le refus de réagir aux risques encourus serait encore plus inquiétant. Vouloir s’en prémunir en privilégiant l’improbable signifierait un déni de la réalité. Cela reviendrait à réactiver un réflexe d’auto-cécité, qui se produit par cycles générationnels, tels que les révolutions bolcheviques, maoïstes, les deux guerres mondiales, la tragédie cambodgienne, celle du peuple nord-coréen, celle des Tutsis rwandais, ou encore celle des réfugiés soudanais actuellement parqués et massacrés dans une quasi indifférence onusienne. Ayant publié leur rapport annuel sur les actes terroristes dans le monde en 2006, les États-Unis ont constaté que leur nombre a augmenté de 25 % (1).

De nos jours, la source et la stratégie de la violence terroriste sont parfaitement identifiées. Pour avoir observé dans les lucarnes télévisuelles, ou bénéficié, un temps, du bien-être de la vie occidentale, des populations musulmanes indigentes, maintenues dans l’inculturation (si ce n’est celle du coran martelé dans les têtes), frustrées, ulcérées de ressentiment et de convoitise, montrent au monde par l’idéologie islamikaze, qu’elles ne craignent plus la mort, allant au contraire jusqu’à la glorifier. Sous couvert d’intention « religieuse », cette négation du prix de la vie humaine et d’innocents massacrés est une grave insulte à Dieu.

Tout crime terroriste commis au nom du dieu de l’islam engendre la peur (objectif recherché) et l’anarchie (propice aux conquêtes guerrières). Autodestruction et violence sans limite ordonnancent les plans et les stratégies de légions d’islamistes et leurs tactiques guerrières. Une véritable mystique communautariste anime ce regain de l’islam. Instrumentalisée, elle aiguillonne l’instinct de mort, engendre des schizophrénies et des paranoïas criminogènes. Malheureusement, s’étant privé de garde-fous éthiques et métaphysiques, le relativisme occidental s’associe et s’harmonise inconsidérément à ce fatalisme islamique meurtrier.

Par ailleurs, la pleutrerie des nations européennes décourage de très nombreux musulmans éclairés (ou ex-musulmans) qui luttent pour la démocratisation et la modernisation de leurs sociétés islamiques (exemple de la Turquie, en particulier). Sur la ligne de front du conflit qui se développe dans tous les pays arabes ou islamisés, ces derniers, courageux résistants ou réformateurs de l’islam se trouvent paradoxalement « rangés » aux côtés d’Israël (le "petit Satan") et des Etats-Unis (le "grand Satan") et, par là même, sont les plus exposés. L’Europe devrait comprendre et exercer un impératif et salutaire devoir de les soutenir, sachant que « ce n’est pas seulement une guerre militaire, c’est aussi - et même plus - un débat spirituel, intellectuel et politique » (2).

Il est temps que les Européens réaffirment leurs valeurs historiques, revendiquent la vigueur de leurs racines judéo-chrétiennes, anticipent les scénarios du futur et protègent leurs institutions démocratiques. Bien qu’imparfaites, elles sont cependant les meilleures garantes de l’avenir.

De même, un nombre croissant de personnes dans le monde (des millions) admettent qu’il existe une barbarie inhérente à la foi mahométane, à l’image de son guide suprême, chef de guerre et « poisson-pilote » de l’Oumma. Avec toute sa masse mystique (plus d’un milliard de fidèles), celle-ci se déplace comme un banc de poissons dans les mers. Sa puissance repose sur la fusion indéfectible de ses membres, cimentée par les incantations de sourates coraniques (effets de sonar, ou synapses psychiques ?) scandées depuis l’enfance jusqu’à la mort et imprimées dans l’esprit des fidèles, irrévocablement et unanimement soumis.

Dans le monde de l’islam, le petit poisson autonome n’existe pas.

Sur les plans religieux, culturel, démocratique et démographique, il est indéniable que l’Europe est profondément affectée par ce champ de bataille d’un type nouveau qui se met en place. Sa démocratie, plutôt bienveillante, est pleine d’interstices par lesquels des colonnes de chevaux troyens se faufilent. Ses racines chrétiennes se sont appauvries au point de ne plus alimenter sa mémoire, sa culture et sa foi. L’ombre sombre de l’islam la recouvre comme un manteau serti d’arabesques coraniques. L’étroite collaboration entre Ligue Arabe et Institutions européennes s’avère de plus en plus désastreuse dans ses conséquences prochaines, d’autant qu’entre le continent américain et européen, le fossé ne cesse de s’élargir.

Selon Bat Yé’or,
« l’anti-américanisme européen et l’anti-sionisme s’élaborent au sein de cet organe de liaison arabo-musulman. L’Europe est maintenant enchaînée au monde arabo-musulman et ne peut se désengager ou changer de cap. La haine de l’Amérique, la culture antisémite, l’inversion cynique de la vérité, le soutien donné aux tueurs et aux ravisseurs et le fait de prendre parti pour eux, sont l’expression d’un humiliant sentiment d’impuissance…Un tel comportement est typique de la dhimmitude : le chrétien dhimmi, ayant trop peur d’attaquer son oppresseur musulman, retourne sa frustration impuissante contre une innocente victime dhimmie plus faible : le juif. Ces relations triangulaires sont une constante dans le tissu social et politique de la dhimmitude pendant plus d’un millénaire et jusqu’à nos jours » (3).

L’Europe s’enhardira-t-elle à effectuer un colossal sursaut de salut public ? Osera-t-elle donner une réponse claire et nette à la déclaration de guerre qui lui est lancée par le djihad ? Rien n’est moins sûr. Le boycott muet de ses gouvernements et de ses médias est éloquent ; quant au courage nécessaire à l’Occident européen pour envisager la confrontation militaire contre l’islam militant (et pétroliférant), il est encore loin d’avoir atteint le niveau de conscience nécessaire.

Par les temps qui courent, ne serait-il pas opportun d’entreprendre un mouvement de « Veilleurs Internautes » sur la toile ? Et pour ce faire, ne conviendrait-il pas de motiver les « éveilleurs » de conscience connus et réputés sur ce champ de bataille depuis le 11 septembre 01 ? De leur demander conseils et stratégies ? Cela représenterait une forme de conscription volontaire, impliquant recrutement d’un leadership, l’organisation d’une armée virtuelle comprenant des sites et blogs opérationnels, avec des politiques, des historiens, des islamologues, des traducteurs et interprètes, des philosophes, des informateurs spécialisés, etc. D’autre part, il conviendrait d’avoir un état des rapports de forces, en corrélation avec les événements, avec carte d’Etat-major électronique et signalétique. Certes, ce sont-là quelques réflexions qui relèvent de la fiction, et les mettre en pratique est une autre histoire.

Pour conclure cette […] chronique, m’est revenu à l’esprit (avec une pointe d’émotion teintée d’humour) « Le chant des partisans », que j’écoutais le cœur battant alors qu’en 1944-45, ma grand’mère aveugle, ma mère, mon jeune frère et moi étions terrés dans les bois, sous la protection d’un groupe de maquisards. Je me souviens qu’ils chantaient, à mi-voix, leur combat de résistants aux soldats nazis. C’est en mémoire de ces rudes compagnons qui nous sauvèrent la vie, que j’ose la licence de paraphraser (fraternellement) les paroles de ce chant du maquis, pour les jeunes citoyens d’aujourd’hui :

Ami entends-tu…

Ami entends-tu / Le cri des barbes noires dans nos plaines.
Ami entends-tu / Les sanglots des dhimmis qu’on enchaîne.
Ohé ! Partisans / Citoyens, réveillez-vous, c’est l’alarme !
Ohé ! Combattants / Par le web et les micros, prenez les armes.


C’est vous qui brisez / Les barreaux des prisons dans les têtes.
C’est vous qui ôtez / La pâleur de la peur chez vos frères.
Ohé ! Partisans / Citoyens, réveillez-vous, c’est l’alarme !
Ohé ! Combattants / Sur écrans et sur photos sonnez la charge.

Ami, si tu tombes / Un Veilleur sort de l’ombre à ta place.
Amis, compagnons / Pour la vie, la liberté vous écoute…
Ohé ! Partisans / Citoyens, réveillez-vous, c’est l’alarme !
Ohé ! Volontaires / Pour vos fils et pour l’honneur de vos filles.


Ami, entends-tu / L’air heureux d’un pays qu’on délivre !
Ami, entends-tu / Le vol blanc des aiglons sur la France… »



Notes

(1) En 2005, le rapport sur le terrorisme faisait état de 11.153 actes de terrorisme dans le monde (74.217 civils touchés et 14.618 tués). Le rapport annuel préparé à l'intention du Congrès comprend une analyse du Centre national de lutte contre le terrorisme (NCTC), selon laquelle le nombre total des civils tués, blessés ou enlevés par des terroristes n'a augmenté que légèrement en 2006. Toutefois, les attentats ont été plus fréquents et plus mortels ; leur nombre a augmenté de 25 % et le nombre de civils tués s'est accru de 40 % par rapport à l'année précédente. En 2006, on a recensé, d'après le NCTC, 14.338 actes de terrorisme dans le monde, qui ont frappé 74.543 civils et tué 20.498 d'entre eux. Il s'ensuit que les musulmans ont été les principales victimes des actes de terrorisme en 2006 ; ils ont constitué près de 50 % du nombre total de civils tués ou blessés par des terroristes en 2006. Quelque 350 mosquées, situées pour la plupart en Irak, ont fait l'objet d'attentats. Les enfants sont devenus de plus en plus victimes du terrorisme en 2006 : 1.800 ont été tués ou blessés, soit une augmentation de 80 % par rapport à l'an dernier. Tout comme en 2005, les fonctionnaires, les enseignants et les journalistes demeurent les principaux groupes professionnels visés par les terroristes. Selon le NCTC, la majorité des actes de terrorisme continuent d'avoir lieu surtout au Moyen-Orient et en Asie du sud.
(2) Citation d’après l’interview de madame Bat Ye’or, dans FrontPageMagazine.com, du 26.04.07.
(3) Idem, Ibid.


François Celier *

* Ecrivain. Scénariste. Conférencier. Pasteur évangéliste. Fondateur de Friends of Jesus the Jew. Dernier ouvrage (participation) : Le choc des religions. Ed. Presses de la Renaissance.
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