Surnommé «Mundélé Ndombé», en lingala («Blanc Noir»), il est devenu un symbole d'ouverture culturelle et de lutte contre les préjugés en dansant le ndombolo
Dans son spectacle, Alain Lévy apparaît masqué. Aucune surface de peau n'apparaît. En rythme, il bouge les hanches à la perfection. Et lorsqu'il découvre son visage, c'est l'«électrochoc positif». Cette capacité de danser, de «résonner», qui lui est venue «de nulle part», il insiste, il en a fait un moyen de lutte contre les préjugés. Parce que «l'idée que les Noirs ont le rythme dans le sang est raciste». «Je fais éclater les barrières Noir/Blanc. C'est tellement bon de faire des projets entre humains! Dans les concours, le jury et tous les danseurs sont Noirs. En Afrique du Sud, j'étais le seul Blanc dans tout le stade! Vous vous rendez compte? Dans le pays de l'apartheid, ce n'est pas anodin.» Cette tromperie, ce bon tour joué au hasard de notre arrivée sur terre lui apportent une joie enfantine. «Il n'y a pas d'explication à ma capacité, c'est ce qui déstabilise. S'il y en avait une, ce serait peut-être trop facile de dire: «Oui c'est parce qu'il a grandi en Afrique, c'est normal.» Mais j'ai toujours vécu en France, je suis nul en sport, je n'ai jamais joué d'instrument, ma femme n'est pas Africaine. Et j'ai des potes congolais qui ne savent absolument pas danser.» «Ce qui est intéressant c'est le message de tolérance de mon projet. Parce que le racisme se porte toujours bien en Europe. Les tests ADN et le discours sur l'Afrique de Nicolas Sarkozy, ça fait peur.» «Il y a tellement de peur et de frayeurschez les gens. Ce que je souhaite ,avec mon spectacle, C'est que les gens vivent l'expérience d'un partage. Après, je les laisse arriver à leur propre conclusion.»
