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ATTENTION SIROPS ANTITOUSSIFS...????

Envoyé par breitou 
ATTENTION SIROPS ANTITOUSSIFS...????
20 mai 2010, 02:24
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Les sirops antitussifs interdits pour les moins de deux ans

Mots clés : antitussifs, sirop, Afssaps, FRANCE, Jean-Paul Giroud, Alain Chantepie
Par Sandrine Cabut
19/05/2010 | Mise à jour : 14:40 Réagir
Peu efficaces, ces fluidifiants peuvent aggraver les troubles respiratoires.


Crédits photo : AFP

Pour bien des parents, c'était un réflexe en cas de toux ou d'encombrement bronchique chez un tout petit. Mais beaucoup de médecins rechignaient à en prescrire, peu convaincus de leur efficacité. Depuis quelques semaines, les sirops à base de mucofluidifiants et mucolytiques sont contre-indiqués chez les nourrissons, c'est-à-dire en dessous de 2 ans. Outre ces produits modifiant les secrétions bronchiques, la restriction d'utilisation concerne aussi l'hélicidine, un antitussif à base de bave d'escargot. Carbocistéine, Fluimucil, Rhinathiol… Au total, plus de vingt spécialités pédiatriques, pour la plupart mises sur le marché depuis de nombreuses années et accessibles sans ordonnance, sont concernées par cette décision de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Et trois produits, destinés uniquement aux nourrissons, ont été retirés du marché. La liste complète des médicaments visés et des conseils pratiques pour les parents et les professionnels de santé sont disponibles sur le site Internet de l'Afssaps.

Pour les experts, cette interdiction se justifie par les résultats défavorables d'une enquête de pharmacovigilance, réalisée à la suite de la notification d'effets secondaires chez des nourrissons. Au total, cette enquête menée au niveau national et international a recensé près de 150 cas d'effets indésirables, la plupart avec la carbocistéine et l'acétylcystéine. Il s'agissait dans 70 cas d'aggravations d'atteinte respiratoire, relevés surtout chez des enfants de moins de 1 an. Les centres de pharmacovigilance ont aussi décompté 64 cas de réactions allergiques ou pseudo-allergiques (dont 13 graves), et six cas de morts subites sur lesquelles «il reste difficile de conclure», précise l'Afssaps.

Respecter les mécanismes de défense

Depuis des années, nombre de médecins ne prescrivaient plus guère ces produits, jugés par ailleurs peu actifs, chez les tout petits. «L'efficacité des fluidifiants bronchiques n'a jamais été démontrée, ni chez l'enfant, ni chez l'adulte», martèle le Pr Jean-Paul Giroud, pharmacologue, en rappelant que la plupart d'entre eux ont d'ailleurs été déremboursés pour cette raison.

Autre argument avancé par les pédiatres, la toux est souvent un moyen efficace d'éliminer des sécrétions bronchiques ou trachéales, c'est un mécanisme de défense qui doit donc être respecté. «Chez l'enfant de moins de 2 ans, la cause la plus fréquente de toux est la rhinopharyngite, ajoute le Pr Alain Chantepie, président de la Société française de pédiatrie. Cette infection fait surtout tousser la nuit du fait des sécrétions qui coulent dans le fond de la gorge, mais il n'y a pas d'atteinte des bronches, les fluidifiants n'ont donc aucune utilité.» Pour ces rhinopharyngites banales, le principal traitement consiste, selon lui, à laver régulièrement le nez avec du sérum physiologique ou une autre solution saline.

Dans un document à l'usage des parents, l'Afssaps préconise aussi de coucher tout enfant qui tousse sur le dos en surélevant légèrement le matelas au niveau de la tête. Il est aussi conseillé de lui donner régulièrement à boire ; de veiller à maintenir sa chambre dans une atmosphère fraîche (10-20°C) et de l'aérer régulièrement. «Une éviction de l'exposition au tabac (ne pas fumer au domicile, y compris dans une autre pièce que celle dans laquelle dort le nourrisson)» est aussi souhaitable, selon le document. Le recours au médecin ne se justifie que si la toux persiste plus de quatre ou cinq jours sans amélioration, ou si la fièvre dure plus de trois jours ou est mal supportée. Quant à la place de la kinésithérapie respiratoire, prescrite en cas d'encombrement et dans les bronchiolites, elle est de plus en plus discutée. «Une étude française récente montre que la kinésithérapie ne permet pas de réduire la durée d'évolution d'une bronchiolite ni le nombre de complications et d'hospitalisations, précise le Pr Chantepie. Un enfant en bonne santé avec une première bronchiolite ne devrait donc pas en avoir systématiquement.»


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