Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Sarkoland

Envoyé par ladouda 
Sarkoland
09 août 2011, 03:43
Comment Sarkozy a récompensé la bande du Fouquet’s

[www.jforum.fr]

Ce relevé détaillé du parcours des "convives du Fouquet’s" depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en juillet 2007, cette "enquête" sur l’un des "réseaux" français relève-t-elle de l’anti-sarkozysme ? Et si oui, s’agit-il d’un anti-sarkozysme primaire ou d’un anti-sarkozysme rampant ?...

JForum.fr

Nicolas Sarkozy a donné des coups de pouce à nombre de ses amis qu’il avait réunis au Fouquet’s le soir de son élection, le 6 mai 2007. Outre les décorations qui viennent orner les costumes des amis influents du Président – une vingtaine de convives du Fouquet’s ont ainsi été distinguées par une Légion d’honneur depuis 2007 ! –, la plupart ont bénéficié d’aides plus concrètes.

A l’ombre du prince, et parfois grâce à lui, leur carrière s’est accélérée et ils ont fait prospérer leurs affaires. Le Fouquet’s leur a porté chance.

Le sondeur Pierre Giacometti, qui a monté sa propre société, a ainsi signé des contrats à l’année avec la présidence de la République et Matignon, tandis que le publicitaire François de La Brosse a récupéré une partie des commandes concernant la stratégie internet de l’Elysée et de l’UMP.

Sans être rémunéré par l’Elysée, le cas d’Alain Minc, conseiller du Président et de nombreux PDG du CAC 40, à la tête de sa petite société AM Conseil, qui réalise en moyenne cinq millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année, est emblématique de cette aisance. Il a défendu l’ouverture des jeux en ligne et la limitation de la publicité à la télévision, deux dossiers dont certains de ses clients – Vincent Bolloré, Stéphane Courbit – ont essayé de tirer parti.



Des nominations sous influence

L’entremetteur Alain Minc a aussi plaidé à l’Elysée en faveur de la fusion GDF-Suez, effective mi-2008 et dont l’un des principaux bénéficiaires financiers fut le milliardaire belge Albert Frère. Fort de son carnet d’adresses « transpartisan », Minc, qui se définit comme un « libéral de gauche », a également soufflé quelques noms « d’ouverture » au Président.

Il a notamment épaulé l’arrivée de Bernard Kouchner au Quai d’Orsay en 2007, sondé l’appui élyséen à la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour le Fonds monétaire international (FMI), soutenu la nomination du producteur Marin Karmitz au Conseil de création artistique voulu par l’Elysée et suggéré d’associer Michel Rocard à Alain Juppé pour la commission sur le grand emprunt.

Cependant, Alain Minc n’a pas toujours le dernier mot : c’est ainsi qu’il n’a pas réussi à faire nommer son ami Jacques Veyrat, bras droit de Robert Louis-Dreyfus, à la tête de France Télécom, ni à imposer son poulain Alexandre Bompard à la tête de France Télévisions, comme successeur de Patrick de Carolis.

Des conflits d’intérêts embarrassants

Sur ces deux dossiers, l’Elysée a écouté d’autres avis : l’ami du Président, Stéphane Richard, ancien promoteur immobilier devenu le directeur de cabinet de la ministre Christine Lagarde, a finalement pris les rênes de France Télécom en pleine crise sociale, tandis que l’expérimenté Rémy Pflimlin était choisi pour diriger les chaînes de télévision publique.

D’autres invités du Fouquet’s ont été choyés depuis 2007. Henri Proglio en fait partie au premier rang. Nicolas Sarkozy admire cet entrepreneur volontaire qu’il a nommé en novembre 2009 à la tête d’EDF, pour remplacer le terne Pierre Gadonneix. Soutenu par l’Elysée, par Alain Minc (qui le conseille parfois), par la CGT et les réseaux francs-maçons, Proglio a même obtenu, dans un premier temps, qu’il puisse parallèlement garder sa casquette de président du conseil de surveillance de Veolia, avec des émoluments annuels de 450 000 euros correspondants.

Mais ce conflit d’intérêts est apparu si embarrassant que Proglio a été contraint de lâcher complètement Veolia au profit d’EDF.



Les bons services de l’Elysée à Bouygues

Nicolas Sarkozy a également aidé indirectement nombre de ses amis PDG. Il a joué les VRP de l’avionneur Serge Dassault dans tous les pays où il s’est rendu. Il a déployé le tapis rouge pour recevoir le président bolivien Evo Morales, afin que Vincent Bolloré puisse discuter avec lui de l’exploitation des gisements de lithium destiné à alimenter les batteries de ses voitures électriques.

Les casinos du groupe Barrière – le Fouquet’s en fait partie – dirigé par Dominique Desseigne, ont bénéficié d’autorisations d’installation de machines à sous et se sont alliés à la Française des jeux pour le poker en ligne.

La fondation Louis Vuitton pour l’art contemporain, dans l’orbite du groupe LVMH de Bernard Arnault, a été reconnue d’utilité publique afin de faciliter son installation à Paris.



Le groupe Bouygues a été choisi pour construire le « futur Pentagone » français dans le XVe arrondissement. Bref, la « bande du Fouquet’s » se porte bien…

Rue 89.com

La France des réseaux.com

Re: Sarkoland
11 août 2011, 03:08
Affaire Lagarde/Tapie : « Le plus grand scandale de la Ve République » ?


Une enquête a été ouverte à l’encontre de la directrice générale du FMI pour "complicité de faux" et "complicité de détournement de biens publics" dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais. Et si le président était lui aussi impliqué dans cette affaire ?

Depuis que la Commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) a décidé jeudi 4 août d’ouvrir sur elle une enquête pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics", il y a une affaire Lagarde. Mais derrière, il y a une nouvelle affaire Sarkozy qui vient s’ajouter aux précédentes.

Lagarde : "Est-ce que vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ?"



La meilleure défense de Christine Lagarde, dans l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais c’est cette phrase prononcée un jour de juillet 2008 : "Est-ce que vous croyez que j’ai une tête à être copine avec Bernard Tapie ?". Sur ce point, elle avait évidemment raison. La grande bourgeoise Lagarde avec "Nanard", l’affairiste multicartes, ce serait le mariage de la carpe et du lapin. 

Mais elle ajoutait : "Est-ce que vous pensez que j’ai reçu des instructions pour le protéger ?". Et là, la réponse est moins assurée. Tapie a utilisé tous les pouvoirs successifs et a été utilisé par eux, de Mitterrand à Sarkozy. Deux journalistes, Denis Demonpion du Point et Laurent Léger ont écrit un livre instructif sur les rapports de l’actuel président et de l’ancien patron d’Adidas, Tapie-Sarkozy, les clefs d’un scandale (Pygmalion), qui montre que Sarkozy n’est pas totalement étranger à sa bonne fortune et que dans cette affaire, si la procédure aboutit, Lagarde risque de prendre pour Sarkozy, comme autrefois Roussin et Juppé ont pris pour Chirac. Car les deux hommes se connaissent depuis très longtemps et Sarkozy, lui, a vraiment une tête à être copain avec Tapie : même volontarisme, même rentre-dedans, même attirance pour ce qui brille. 
Claude Guéant : "une médiation entre les parties plutôt qu’une bataille judiciaire".

Très vite, Tapie frappe à la porte de Bercy, occupé par Sarkozy. Claude Guéant confirme : "J’ai eu l’occasion de rencontrer Bernard Tapie. Le ministre de l’Économie de l’époque n’a jamais caché qu’il lui semblait judicieux d’engager une médiation entre les parties plutôt que de laisser se poursuivre une bataille judiciaire dont nous avions tout lieu de penser qu’elle serait sans doute plus coûteuse pour l’Etat." Car une note du procureur général de Paris, assurait que dans le conflit entre le Crédit Lyonnais, représenté par le CDR, Tapie avait "de bonnes chances de perdre ce procès". L’affaire, à ce moment là, n’aboutit pas. Arrive la présidentielle. Tapie appelle à voter pour le candidat Sarkozy. Il rêve de jouer un rôle dans ce nouveau dispositif. Entre les deux tours, il jubile, "donnant le sentiment que ses affaires iront mieux grâce à Nicolas Sarkozy". Il l’entend même dire à propos du candidat arrivé en tête : "C’est un peu mon meilleur ami".

"Le président assume sa relation avec Bernard Tapie"

Alors que l’affaire continue de traîner, Tapie rend des visites régulières à l’Elysée. Avec, cette fois, un résultat. Christine Lagarde, plutôt que de faire confiance à la justice de son pays, décide d’une autre procédure : le recours à un tribunal arbitral, une juridiction privée, chargée de trancher les litiges commerciaux par la recherche d’un compromis entre les parties. Ce tribunal a finalement condamné la structure publique gérant le passif du Crédit Lyonnais, à verser à Tapie 285 millions d’euros d’indemnités, soit 400 millions d’euros avec les intérêts. Interrogé par les auteurs du livre déjà cité, après ce fameux arbitrage, pour savoir si c’est Nicolas Sarkozy qui avait pris la décision, un "influent collaborateur" du chef de l’État a répondu : "J’imagine. Le président assume sa relation avec Bernard Tapie".



45.000 euros pour une victime du cancer de l’amiante et 45 millions d’euros pour Tapie. Mille fois plus.

Or, en plus des 285 millions d’euros, ces arbitres lui accordent 45 millions au titre de "préjudice moral" ! Hommage de la vertu au vice ? La meilleure analyse de cette bizarrerie, on la doit à François Bayrou : "On donne 45 millions d’euros à Tapie pour préjudice moral ; et il suffit de regarder le pedigree de Tapie, comme on dit pour les chevaux, pour avoir une idée de ce que ’moral’ en l’occurrence signifie. (...). J’ai regardé ce qu’on donne pour une victime du cancer de l’amiante (...) On donne 45.000 euros. La mort à son conjoint. Et pour Tapie, on donne 45 millions d’euros. Mille fois plus. Est-ce que ça ne vous donne pas envie de casser cette espèce d’injustice perpétuelle dans laquelle on vit."

"C’est une question d’éthique personnelle. Un ministre de la République doit être au-dessus de tout soupçon." (Alain Juppé)

Si elle est traduite, dans plusieurs années, devant la Cour de Justice de la République, elle risque, pour "complicité de faux" et "complicité de détournement de biens publics", dix ans de prison et 150.000 euros d’amende. En bon petit soldat, elle a laissé faire, faisant même du zèle puisqu’elle donné des instructions écrites, après que la sentence a été rendue, pour qu’aucun recours ne soit introduit contre cette décision de juridiction privée, alors même que plusieurs conseils consultés par l’Etat recommandaient vivement un tel recours contre cette sentence. 

Dans la première phase, elle aurait du, pour le moins, récuser un arbitre ayant déjà travaillé avec un des avocats de Tapie. On comprend mieux sa candidature-surprise au FMI : c’est pour fuir ce scandale, pour s’éloigner de Paris qu’elle a fait acte de candidature au FMI, pensant que, intronisée directrice générale du FMI, elle serait alors hors de portée de la justice française. Qui, à propos de Georges Tron, avait dit : "C’est une question d’éthique personnelle. Un ministre de la République doit être au-dessus de tout soupçon." ? Alain Juppé.

Le Nouvel Observateur.com

=================

Affaire Lagarde/Tapie : « Le plus grand scandale de la Ve République » ?

La directrice du FMI a-t-elle détourné des fonds publics ? C’est ce que l’enquête, ouverte ce jeudi, devra déterminer. Christine Lagarde est soupçonnée de "complicité de faux" et de "complicité de détournement de fonds publics" dans l’affaire Tapie en 2008, alors qu’elle était ministre de l’Economie... Réactions et explications.

Ce jeudi, une enquête s’est ouverte sur Christine Lagarde. Le procureur lui reproche le choix de l’arbitrage privé, dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais, en 2008, alors qu’il s’agissait d’argent public. L’ex-ministre de l’Economie, nommée en juillet à la tête du Fonds monétaire international [FMI], est mise en cause pour avoir abandonné la voie judiciaire en 2007 dans un litige concernant la revente d’Adidas en 1993.

Il lui est aussi reproché d’avoir renoncé à contester l’arbitrage privé attribuant 285 millions d’euros à Bernard Tapie en 2008 [400 millions avec les intérêts]. A l’époque, les 2 parties adverses avait conclu un accord pour que l’indemnité ne dépasse pas 50 millions d’euros. Pourquoi a-t-elle été multipliée par 5 ? Y a-t-il eu usage d’un faux document ? C’est ce que devra déterminer l’enquête.

10 ans de prison et 150 000 euros d’amende



L’enquête, qui pourrait prendre des mois, voire des années, devra décider de la mise en examen de Christine Lagarde. Celle-ci risquerait alors 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende. En tant que présidente du FMI, Christine Lagarde ne bénéficie d’aucune immunité.

Convaincu d’un non-lieu, l’avocat de Christine Lagarde s’est dit confiant, certain que cette procédure judiciaire n’est pas incompatible avec ses fonctions actuelles.

Le FMI a indiqué qu’il lui faisait confiance et qu’il était convaincu qu’elle pouvait efficacement remplir ses devoirs de Directrice générale.

« La responsabilité politique de Sarkozy est mise en cause »

La Cour de Justice avait repris le dossier de cette affaire à la demande de 9 députés socialistes en avril dernier. Elle ne soupçonnait à l’époque qu’un éventuel "abus d’autorité" passible de 5 ans de prison.

Jean-Marc Ayrault, chef des députés socialistes à l’Assemblée Nationale, fait partiejavascript:barre_raccourci(’’,’’,document.getElementById(’text_area’)) de ses députés qui avaient demandé l’ouverture d’une enquête. Selon lui, ce n’est pas Christine Lagarde qui devrait être entendue mais Nicolas Sarkozy : « La manière dont l’affaire Tapie a été réglée, c’était parce que Nicolas Sarkozy l’a décidé. On sait bien comment fonctionne ce gouvernement et ce pouvoir ; on en a maintenant l’habitude malheureusement. Pour faire un tel cadeau à monsieur Tapie, il fallait bien que l’instance la plus haute de l’Etat décide. Et c’est maintenant la responsabilité politique de Nicolas Sarkozy qui est mise en cause. Et maintenant il est temps de dire pourquoi on voulait faire ce cadeau de 300 millions d’euros à monsieur Tapie. Pourquoi une justice privée, au lieu d’une ordinaire, de tous les Français, et au bout du compte cet énorme cadeau financier payé par tous les contribuables ? ».

Jean-Marc Ayrault, qui précise par ailleurs que « la Cour des Comptes avait établi aussi des anomalies dans ce dossier ».

« Une fragilisation extrême pour sa fonction, pour le FMI et pour la France »

Pour François Bayrou, président du Modem, cette enquête a de graves conséquences pour l’image de la France : « C’est une fragilisation extrême pour sa fonction, pour le FMI – surtout après ce qu’on a vécu [ndlr, l’affaire DSK] –, c’est une fragilisation pour la France. Selon moi, c’est le plus grand scandale de la Ve République. Il y a eu des faux, que la ministre de l’Economie ne pouvait pas ignorer et a même probablement été partie prenante dans les décisions prises ».

« Une bonne nouvelle pour l’UMP… » ?

Valérie Rosso Debord est déléguée générale adjointe de l’UMP et députée de Meurthe-et-Moselle. Que pense l’UMP de l’ouverture de cette enquête ? « C’est une bonne nouvelle, puisqu’elle permettra de faire toute la lumière sur cette affaire et de montrer qu’à aucun moment madame Lagarde n’a commis d’irrégularité ».

Amandine Dubiez

RMC.fr
Re: Sarkoland
19 août 2011, 04:57
Blakout de France2 sur les attentats en Israël!

Silence on tue !


Pas un mot au JT de France 2 de 13heures aujourd'hui le Vendredi 19 août 2011. Ils ont parlé de tout sauf des attentats d'Eilat,,,

Chacun de vous peut réagir, en relayant l'info à tout vos carnets d'adresse, afin qu'ils envoient le message de protestation au médiateur de l'info de france2.


[info.france2.fr]

"Votre TJ de 13H du 19 aoùt 2011 ne mentionne ce jour aucune information sur l'attentat monstrueux qui a eu lieu en Israël, certainement aussi monstrueux que le Blackout organisé sciemment par vos journalistes.

Vous attendez très certainement qu' Israël riposte afin d'accuser Israël de dépasser la mesure d'une riposte dite "raisonnable, ce faisant vous trahissez votre mission d'informer votre publique d'une façon objective et honnête, de même que la mémoire des victimes tués dans ces crimes odieux.

Cette information va circuler sur tous les forum adéquats.

Veuillez agréer mes regrets et condoléances, les plus irrespectueuses."



[info.france2.fr]
Re: Sarkoland
23 août 2011, 02:02
Comment l’émissaire du clan Sarkozy en Libye a été secrètement rétribué par Total.
Takieddine a reçu 7 millions de la firme pétrolière « avec l’appui de l’Elysée »
Sarkozy, Kadhafi et les documents Takkiedine

L’émissaire du clan Sarkozy en Libye a été secrètement rétribué par Total. Takieddine a reçu 7 millions de la firme pétrolière « avec l’appui de l’Elysée »

Il fallait payer un ticket d’entrée. Et c’est l’introducteur de Nicolas Sarkozy en Libye, l’intermédiaire du clan du président français auprès du dictateur Mouammar Kadhafi, qui l’a encaissé. Le groupe Total a versé, à l’automne 2009, 9,8 millions de dollars (6,9M€) à l’homme d’affaires Ziad Takieddine, avec l’appui de l’Elysée, selon de nombreux documents confidentiels réunis par Mediapart.

Le paiement de Total, réalisé dans le plus grand secret, et supervisé par le directeur général du groupe, Christophe de Margerie, s’est effectué en marge d’un contrat gazier conclu avec le régime libyen. La signature de cet accord par Total avait bénéficié, en août 2009, d’un coup de pouce de Claude Guéant, alors secrétaire général de la présidence de la République.



L’argent a été versé sur un compte bancaire de la North Global Oil & Gas Company Ltd, une société offshore gérée depuis Vaduz (Liechtenstein), et domiciliée dans les Iles vierges britanniques, dont le bénéficiaire économique est Ziad Takieddine.

Contacté par Mediapart, le groupe Total, qui avait promis jusqu’à 140 millions de dollars à North Global, a confirmé le versement de 9,8 millions de dollars. L’entreprise considère aujourd’hui l’argent comme « perdu » dans la mesure où le contrat n’est pas allé à son terme, selon des sources internes au groupe. Ce qui rend l’opération d’autant plus suspecte.

L’utilisation par l’actuel ministre de l’intérieur, Claude Guéant, des contacts et des circuits parallèles de Ziad Takieddine, principal suspect du juge Van Ruymbeke dans le volet financier de l’affaire Karachi – il est soupçonné d’avoir participé au financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995 –, avait donc manifestement de multiples arrière-plans financiers.

Comme nous l’avons révélé, l’homme d’affaires franco-libanais a déjà obtenu, entre décembre 2007 et octobre 2008, des commissions occultes sur un marché de matériel de guerre électronique livré à la Libye, grâce à l’appui du futur président de la République alors qu’il était ministre de l’intérieur, et celui de son directeur de cabinet, Claude Guéant.

Sur ce contrat, destiné à crypter les communications du régime et à contrer la surveillance des services secrets occidentaux, une commission occulte de 4,5 millions d’euros lui a été versée par I2e, une filiale du groupe Bull, sous le contrôle de son actuel PDG, Philippe Vannier.

Cette fois, c’est de gaz et de pétrole qu’il est question. Et c’est le patron du groupe Total, Christophe de Margerie, qui s’est trouvé personnellement à la manœuvre. Récemment renvoyé au tribunal correctionnel pour « complicité d’abus de biens sociaux » dans l’affaire Pétrole contre nourriture – les dotations de barils distribués par le régime irakien –, M. de Margerie a aussi été poursuivi en 2007 en sa qualité d’ancien dirigeant Moyen-Orient du groupe pour « corruption d’agent publics étrangers » après la découverte de paiements effectués par Total au profit du fils de l’ancien président iranien Akbar Hachemi Rafsandjani.

L’origine de l’affaire que dévoile aujourd’hui Mediapart prend racine dans la flambée des cours de l’or noir, qui a poussé la Libye, comme d’autres pays producteurs, à demander une renégociation de ses contrats avec le groupe Total.

Une diplomatie parallèle qui rapporte

En 2007, à l’heure du rapprochement entre Paris et Tripoli, après les visites d’Etat respectives de Nicolas Sarkozy et Mouammar Kadhafi, Total a engagé des pourparlers avec la National Oil Corporation (NOC), la compagnie pétrolière nationale libyenne, pour décrocher un contrat gazier dans le bassin de Ghadamès, situé en plein désert à l’extrême ouest du pays.

Les premiers échanges entre Total et la NOC datent de juin 2008, comme le prouve l’abondante correspondance obtenue par Mediapart. M. de Margerie ouvre la porte des négociations par une lettre au patron de la NOC, Shokri Ghanem, souvent surnommé « le docteur » dans les notes Takieddine. Et c’est par mail que le patron de Total fait transmettre à Ziad Takieddine son projet de lettre, pour validation. Au menu : exploration dans la zone de Murzuk, projets gaziers dans l’Ouest libyen, développements de la raffinerie d’Azawia… Le courrier est signé et posté le 25 juin 2008.

En juillet, un document de travail plus précis est élaboré par Total. Le champ convoité par Total est baptisé « bloc NC-7 ». Les géologues de Total y pressentent l’existence d’un important gisement de gaz naturel, énergie sur laquelle la multinationale française nourrit de grands espoirs.

Le staff de Total tient Ziad Takieddine informé des exigences libyennes. En septembre, Jean-François Arrighi de Casanova, directeur Afrique du Nord de Total et vice-président de la très militante chambre de commerce franco-libyenne à Paris, lui transmet par mail « la lettre de la NOC nous demandant 30 M $ ! » (somme censée abonder un fonds créé par les Libyens et destiné à offrir des « compensations » aux personnes qui ont pu être victimes des « sanctions passées » visant le régime). Total répond par une offre de rendez-vous.

C’est véritablement le 3 décembre 2008 que les affaires commencent. Christophe de Margerie reçoit un courrier d’une obscure société pétrolière, la North Global Oil & Gas Company Ltd, domiciliée à Vaduz, qui lui propose son aide pour l’obtention des droits d’exploration et production du fameux bloc NC-7. Le courrier est signé par un certain Louis Oehri, directeur de North Global, que rémunère Ziad Takieddine. North Global affirme détenir une option sur les champs convoités, mais propose de les lui céder moyennant 20% de participation dans le futur accord général signé par Total.



Le 11 décembre, des pourparlers entre les équipes de Total et de la NOC sont fructueux. Ils s’entendent sur la prolongation des permis d’autres blocs, les 17 et 137, moyennant des versements de « bonus » classiques – 50 millions de dollars par bloc quand même – et l’exploration développement de la zone NC-7.

Dans un document confidentiel, M. Takieddine précise que la compagnie nationale libyenne NOC n’a pas à connaître, officiellement, les accords passés par Total et North Global Oil. L’agrément visant à l’achat de l’option devra même être « détruit ». Dans un mail, l’homme d’affaires explique que ce montage vise à « éviter toute connotation » de contrats de consultants basés sur des commissions.

« CG », pour Claude Guéant…

Le 19 décembre, une lettre d’accord officielle est envoyée par Total à NOC, et un courrier « confidentiel » part de Total Exploration & Production vers North Global Oil. Patrick Pouyanné, directeur de Total E&P, assure qu’il a bien reçu le document prouvant les droits de la petite société de Vaduz sur le bloc NC-7 et qu’après « les contacts avec les autorités libyennes », Total est en mesure de faire une nouvelle offre. Juteuse. Car il s’agit de racheter la totalité des droits en question : « 140 millions de dollars à payer en un unique versement à votre compagnie », annonce le dirigeant de Total. Evidemment, North Global accepte.

Le 20 janvier 2009, Total annonce que son conseil d’administration a validé ce montage.

En amont, North Global se prépare à redistribuer. Le 22 janvier, les gestionnaires des comptes de Takieddine à la Alhi International Bank annoncent à une société basée aux Iles vierges britanniques le versement de 70 millions de dollars sur leur compte (PIA 1184) à la National Bank d’Abu Dabi de Genève.

Comme au bon vieux temps du groupe Elf, le dispositif de versement des commissions du groupe Total est en place. Un document confidentiel prévoit la rencontre de « CdM » – Christophe de Margerie – avec le patron de NOC. Une signature des contrats est programmée le 24 mai 2009. Dès le 2 juin, un premier transfert de 70 millions de dollars est prévu.

Mais ce premier montage échoue. Dans plusieurs mails vengeurs, Ziad Takieddine attribue cet échec au « Gang des 3 », trois fils de dignitaires libyens et au « docteur ». A en croire Takieddine, tous veulent « plus d’argent ». Ils mettent « Total, le docteur et eux-mêmes en danger ». En cause : des « mensonges » et surtout leurs contacts directs avec « Christophe » – de Margerie.

Les négociations vont reprendre et aboutir grâce à une intervention politique. Celle du secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant. Dans un document du 7 août 2009, Ziad Takieddine expose les difficultés rencontrées lors des discussions entre Total et le comité populaire chargé de valider le contrat global EPSA IV. Et là, surprise, apparaissent les initiales de Claude Guéant :« C.G appellera CdM jeudi pour la signature du contrat révisé EPSA IV (Mabruk et Al Jorf) et Mémorandum du nouvel EPSA IV ».

Un MOU (memorandum of understanding), comprendre un protocole d’accord, est effectivement signé le 29 août. Et l’on peut en déduire que Claude Guéant est parvenu à convaincre Christophe de Margerie ou qu’il lui a donné le feu vert qu’il attendait.


Dès le 17 septembre 2009, le gérant de la société de Takieddine prend sa plume pour réclamer un premier paiement, à hauteur de 20% des droits acquis par Total. Patrick Pouyanné lui répond, le 30 septembre, que le protocole d’accord n’a pas la valeur de contrat. Mais Total, décidément bienveillant, offre un paiement d’avance à North Global Oil de 7%, soit 9,8 millions de dollars (6,9M€), versés en euro sur le compte de Ziad Takieddine.

Les responsables de Total ont indiqué à Mediapart n’avoir « pas eu le choix ». « Une lettre prouvait les droits acquis par North Global Oil, a souligné un représentant du groupe. Total a choisi de travailler avec eux et toutes les instances du groupe ont validé l’opération. Il n’y a pas eu de corruption. »Le projet d’un accord gazier aurait définitivement avorté début 2010.

Nos documents prouvent néanmoins que les plus hautes instances du groupe ont misé sur l’intermédiaire, du fait de son introduction en Libye, mais surtout grâce à l’appui de Claude Guéant. En versant près de 10 millions de dollars (sur les 140 prévus) à l’émissaire du clan Sarkozy, citoyen naturalisé français, le groupe Total a pris le risque de faire l’objet d’une nouvelle enquête pour « corruption d’agent public étranger », un délit sanctionné depuis juin 2000, mais aussi d’être soupçonné, comme Elf-Aquitaine il y a quinze ans, d’avoir cautionné un circuit de versements de « rétro-commissions ».

Ce nouvel éclairage sur l’affairisme du clan Sarkozy en Libye force à s’interroger une nouvelle fois sur les motivations réelles du gouvernement dans l’engagement militaire de la France contre ce régime.

MediabeNews.WordPress.com

Sources : Mediapart

Le détail des courriers sur :


[www.jforum.fr]
Re: Sarkoland
29 août 2011, 02:12
Lagarde, Tapie, Sarkozy : même combat

La Commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) a décidé jeudi 4 août d'ouvrir sur une enquête sur la gestion par Christine Lagarde, alors ministre de l'économie, pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics" dans la procédure d'arbitrage qui avait mis un terme, en juillet 2008, au conflit opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais au sujet de la vente d'Addidas.

Comme beaucoup d’observateurs, Eva joly estime que "cette situation était prévisible". François Bayrou va beaucoup plus loin en estimant que ce dossier constitue "un des plus grand scandales sinon le plus grand scandale de la Ve république".

Le ciel s’assombrit au-dessus de la tête de la directrice générale du FMI en place seulement depuis le 4 juillet mais l’orage de grêle menace Élysée vers qui convergent désormais tous les regards.

Il paraît en effet bien difficile de croire que les décisions aujourd’hui misent en cause ont pu, au regard de leurs conséquences politiques et financières, être prises sans instructions préalables de la plus haute autorité de l’État. C’est d’ailleurs ce que laisse entendre Bernard Scemama qui fût président de l’Établissement public de financement et de restructuration (EPFR), l'organisme chapeautant le Consortium de réalisation (CDR), de septembre 2007 à février 2009 dans un entretien accordé au quotidien Le Monde.

Ce fonctionnaire des finances confie ainsi : "J'ai été reçu dès ma nomination par Stéphane Richard, le directeur du cabinet de la ministre des finances, Christine Lagarde. Il m'a tout de suite parlé du dossier Tapie et m'a donné une consigne claire : il fallait aller à l'arbitrage. "C'est la décision du gouvernement", m'a-t-il dit. Il m'a expliqué que cela faisait des années que cette affaire traînait, et qu'il fallait en finir".

"Quand le directeur de cabinet parle, c'est la ministre qui parle" rappelle Bernard Scemama, nommé par décret du Président de la république à la tête de l’EPFR. Et quand le journaliste Fabrice Lhomme lui pose la question "Avec le recul, n'avez-vous pas le sentiment d'avoir été instrumentalisé ?", la réponse est déconcertante : "Ce n'est pas impossible, cette idée vient toujours, après coup. En même temps, cela me paraît tellement énorme, cela signifierait que tout a été pipé".

Plus c’est gros et plus souvent ça passe. Sauf que dans ce cas précis on est dans une affaire hors normes en tout. Du rapport de la Cour des comptes sur l'affaire Tapie à la requête adressée par le procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, à la Cour de justice de la République, en vue de l'ouverture d’une enquête, tout est tellement énorme qu’on se pince pour arriver à le croire. La plupart des documents, édifiants, sont accessibles en ligne sur Mediapart.

Il est reproché à Christine Lagarde d’avoir notamment fait suspendre une procédure judiciaire, qui tournait pourtant à l'avantage de l’État, pour lui substituer celle de l'arbitrage qui a permis à Bernard Tapie de récupérer 403 million d'euros payés rubis sur l’ongle par le contribuable. Elle aurait en outre selon Mediapart donné pour instruction d'empêcher tout recours possible contre la décision finale.

Dans une cohérence qui l’honore, François Bayrou a salué l'ouverture d'une enquête par la CJR comme "une étape décisive sur le chemin de la vérité".

"Cette affaire, qui restera je le crois comme un des plus grand scandales sinon le plus grand scandale de la Ve république, avec des zones d'ombre toujours plus épaisses, fait peser un lourd soupçon sur l'enchaînement des décisions d’État qui ont conduit à verser des centaines de millions d'euros de fonds publics à Bernard Tapie", a souligné le président du Modem.

Sur RTL, le député du Béarn a estimé que "les principes absolus du droit ont été contournés, contredits et foulés au pied". "On n’a pas le droit d’utiliser de l’argent public s’il n’y a pas eu un vote des députés ou une décision de justice" a déclaré, très remonté, le leader centriste.

Présenté comme un ami du Président de la République, Bernard Tapie avait appelé à voter Sarkozy lors des dernières présidentielles. Et pour mettre un peu de piment sur une affaire déjà compliqué, Le Canard Enchaîné avançait, courant juillet, l'hypothèse d'un accord secret entre Bernard Tapie et André Guelfi alias Dédé la Sardine pour le partage du pactole versé par l’État au titre de l'indemnisation du dossier Crédit Lyonnais-Addidas...
Re: Sarkoland
04 septembre 2011, 05:59
Maréchal! Nous voila ! Nous sommes là . . . . .

Guy Konopnicky répond aux nouveaux programmes d'Histoire de classe de 1ere! Le nouvel enseignement du mépris par Guy KONOPNICKI



Une circulaire parue au Bulletin officiel de l’Education nationale recommande de remplacer le terme Shoah par « anéantissement ». Ce mot serait plus rigoureux, et le rôle de l’école étant d’assurer la défense et l’illustration de la langue française, il semble bien naturel de bannir toute importation de l’Hébreu. Respectant cette recommandation, le manuel d’histoire présenté par les éditions Hachette pour les classes de première évoque donc l’anéantissement des juifs par l’Allemagne nazie, en évitant le mot. La chose effroyable est correctement décrite, mais sans le mot. Sauf, bien sûr, dans le titre de l’enseignant invité à rédiger ce chapitre, Iannis Roder, responsable des formations pédagogiques au Mémorial de la Shoah.

Or, on se souvient qu’une enseignante de Nancy, Catherine Pederzoli, faisant l’objet d’une suspension disciplinaire, s’était vue reprocher son emploi systématique et donc abusif du mot Shoah, et ce, dans un rapport à charge rédigé par les inspecteurs généraux d’histoire. Traduite devant un conseil de discipline, Catherine Pederzoli a été réintégrée, le conseil n’ayant pas retenu les charges concernant l’emploi du mot Shoah, ni celles portant sur le contenu de l’enseignement dispensé tant en classe que lors des voyages de la mémoire. Mais si l’affaire Pederzoli est close, la querelle portant sur le mot Shoah n’est nullement anecdotique.

L’inspection générale de l’Education nationale rejette un terme, au motif qu’il ne vient pas des historiens, mais du travail d’un cinéaste, Claude Lanzmann. Le mot Shoah peut, à la rigueur, être mentionné en tant que terme adopté par l’Etat d’Israël pour désigner l’anéantissement des juifs d’Europe.

Passe que l’Education nationale ne parvienne toujours pas à admettre le cinéma comme moyen d’investigation historique ! L’inventeur de ce procédé, Louis Lumière, était tout de même membre de l’Académie des Sciences. Il est vrai qu’il s’y distingua, en 1942, par un éloge des progrès scientifiques de l’Allemagne hitlérienne, mais l’engagement des frères Lumière dans la collaboration ne les empêche pas d’avoir été à l’origine d’un bouleversement des moyens de la pensée. Le paradoxe du cinéma, c’est d’avoir été rapidement considéré comme un instrument d’hégémonie culturelle placé entre les mains des juifs, en dépit de l’antisémitisme de ses inventeurs. La négation de la valeur historique du film de Claude Lanzmann s’enracine tout à la fois dans cette prévention vis-à-vis du cinéma et dans l’insupportable soupçon de manipulation, de partialité, qui s’éveille dès lors qu’un juif aborde, en tant que tel, l’histoire de la Shoah.

Lanzmann n’a pas choisi par hasard le mot Shoah. Il s’agissait de désigner le caractère unique du génocide des juifs, sa planification systématique par le régime nazi, sa place centrale et obsessionnelle dans la politique hitlérienne. Et, ce qui est plus difficile à faire admettre à nos esprits clairs et rationnels, la désignation en hébreu de la Shoah porte aussi la singularité du peuple juif.

L’Éducation nationale refuse donc un traitement trop singulier, trop juif, ce qui revient à réduire la dimension singulière de l’événement à sa durée et à son ampleur. Il ne faudrait surtout pas que les élèves s’interrogent sur l’histoire des enfants d’Israël, sur ce qui les distingue des autres victimes de génocides, Arméniens, Tziganes, Tutsies, et tant d’autres encore. Bien évidemment, il importe de montrer ce qui unit des peuples différents lorsqu’ils sont victimes de la barbarie. Mais chaque acte criminel s’inscrit dans une histoire. Celle de la haine des musulmans pour les Chrétiens s’agissant du massacre des Arméniens par les Ottomans. Et pour ce qui concerne la Shoah, les inspecteurs d’histoire comprendraient mieux sa spécificité, en relisant l’Enseignement du mépris. L’auteur, cette fois, n’était pas extérieur à l’Education nationale, il avait rédigé des manuels d’histoire que ceux d’aujourd’hui nous font regretter !

Et Jules Isaac montrait comment l’antisémitisme européen, depuis l’accusation de déicide avait pu conduire au nazisme et à la solution finale. La spécificité de la Shoah, tient à son enracinement dans l’histoire de l’Europe et dans celle du peuple juif.

Ce que l’on reprochait à Catherine Pederzoli et que l’on reproche toujours à l’association Déportation Persécution Mémoire, animée par le rabbin Michel Serfaty, c’est d’inscrire l’histoire de la Shoah dans l’histoire du peuple juif. Mais tout s’explique quand notre manuel d’histoire Hachette pour les classes de première aborde la question de la « Palestine ». J’emploie les guillemets, parce que cette « Palestine » est un territoire imaginaire que nos historiens substituent à la réalité politique, historique et géographique, constituée, depuis 1948, par l’Etat d’Israël. Sur trois pages d’histoire, on n’a pas trouvé le moyen d’employer l’expression reconnue par les Nations Unies, définissant un état souverain, l’Etat d’Israël.
Pourtant ce chapitre consacré au partage de la Palestine comporte un petit encadré indiquant aux élèves le vocabulaire à connaître. Et si le mot hébreu Shoah est désormais proscrit, on introduit en revanche le terme arabe « nakba ». Avec cette définition : « nakba (catastrophe en arabe), expulsion des Palestiniens en 1948 ».
On ne saurait mieux falsifier l’histoire qu’en présentant la création de l’Etat d’Israël comme l’expulsion d’une population légitime. Naturellement, il n’est nullement question de l’appel du mufti de Jérusalem à quitter les régions sous souveraineté juive, pour y revenir après la victoire des armées arabes qui se ruaient sur le nouvel Etat d’Israël. Mais tout le chapitre vise à nier toute légitimité à Israël.
Les élèves de première seront d’autant moins critiques qu’ils auront été préparés, dès la quatrième, par un autre manuel Hachette. On y voit, dans la vieille ville de Jérusalem, une pauvre petite fille brune avançant entre deux rangées de soldats israéliens. Nous sommes dans un pays occupé, dans une ville, Jérusalem, où l’on conviendra que les juifs n’ont rien à faire. En quatrième, il faut un choc émotionnel. L’enfant martyr de Palestine marche entre les soldats juifs !
L’explication viendra en première avec les termes à connaître.
Avec cette définition : « sionisme : idéologie et projet politique visant à créer un Etat juif indépendant en Palestine ».
Le sionisme est une idéologie, terme qui porte désormais une connotation péjorative, renvoyant aux régimes fondés sur une idéologie, les fascismes et le stalinisme. Les élèves ne seront pas instruits de l’histoire du sionisme, comme mouvement d’émancipation nationale du peuple juif, ils devront le considérer à titre d’idéologie.

La libération nationale se trouve de l’autre côté. L’œil est attiré par une photo ainsi légendée : « 1936 manifestation pour l’indépendance la Palestine ». Or, il s’agit d’une manifestation pour la terre aux Arabes, contre le développement du Foyer national juif. Non seulement ces manifestations arabes ne s’opposaient pas au colonialisme britannique, mais elles étaient largement encouragées par les Anglais. Elles servirent de prétexte au contingentement de l’immigration juive, à la veille de la Shoah.
Rien dans ces pages ne permet de comprendre comment et pourquoi des centaines de milliers de juifs se trouvaient sur la terre d’Israël en 1947 – 48. Le sionisme étant une « idéologie », au mieux un projet politique, on ne saura pas que ce mouvement s’est propagé à travers l’Europe dès sa création. On ne saura rien de son caractère progressiste, de ses structures politiques et de l’organisation du Foyer national avant l’indépendance. Il ne sera jamais question de la place de Sion dans l’histoire et l’imaginaire des enfants d’Israël, bien avant la fondation du sionisme politique. Les élèves apprendront que la « Palestine » a toujours existé, comme pays, ils ne sauront pas que l’administration ottomane l’avait divisé en provinces, dépendant chacune du gouvernement de l’empire. On ne leur dira pas qu’il y avait, à l’époque des Sultans, des populations musulmanes, chrétiennes et juives, mais qu’elle ne formaient pas un peuple palestinien. Surtout : les élèves devront ignorer que le caractère particulier de cette région tient à peuple ancien, qui a bouleversé l’histoire de l’humanité en récusant les idoles païennes et en adoptant une loi écrite, faite de principes qu’aucun monarque ne pouvait modifier, parce ce peuple reconnaissait une autorité, supérieure à celle des hommes. On peut interpréter l’histoire de toutes les manières, être rationaliste, rigoureux, objectif, respectueux de tous les peuples, même quand ils sont deux à revendiquer la même terre. Mais on défigure l’histoire, en retirant au peuple juif son antériorité, en refusant de le considérer comme une nation.

La logique de ce manuel d’histoire tient à la suppression non d’un seul mot mais de deux. Shoah et Israël ! La destruction du peuple dont le nom est Israël, le refus de reconnaître que l’échec de la politique « d’anéantissement » comme ils disent, fut la proclamation de l’Etat indépendant d’Israël.

Ces manuels scolaires fondent un nouvel enseignement du mépris. L’ancien, dénoncé par Jules Isaac, reposait sur un catéchisme, auquel l’Eglise catholique a eu le courage de renoncer. Las ! L’école laïque, qui nous donna pendant plus d’un siècle, l’antidote aux préjugés de l’antisémitisme clérical, l’école laïque diffuse désormais le nouvel enseignement du mépris.

L’antisémitisme naît souvent de la négation d’un père fondateur juif. Il en fut ainsi pour celui de l’Eglise, comme pour celui du communisme. Depuis des années, de réforme en réforme, l’enseignement de l’histoire dans les lycées se veut moderniste, en rupture avec le récit universel et le roman national français que racontaient nos vieux Malet Isaac. Ces merveilleux manuels d’histoire ont formé des générations de lycéens. Ils ont été remisés au grenier des souvenirs, au nom d’une idéologie du respect des diversités. La glorification de l’histoire de France pouvait heurter des élèves issus d’anciens peuples opprimés. Et puis, le récit historique linéaire, la chronologie, les batailles, c’était ringard. Il importait seulement de donner « des clefs pour comprendre », et le nouveau manuel Hachette s’intitule « clefs pour comprendre le XXè siècle ». Après avoir organisé la méconnaissance de l’histoire générale et la liquidation de l’histoire de France, les pédagogues de l’Education nationale proposent des clefs idéologiques, pour comprendre d’où viennent les malheurs du monde. Et ces malheurs ont pour origine l’expulsion des Palestiniens par les juifs, avec pour illustration, une photo montrant des soldats israéliens entassant des Arabes dans un camion. C’est que si le nom de l’état d’Israël est interdit, l’adjectif israélien peut s’employer, mais avec le substantif soldat…

Jules Isaac est loin. On ne songerait même pas à citer son nom et son histoire, à titre de clefs pour comprendre la Shoah, pardon l’anéantissement. Isaac Jules : Historien français radié de l’Université par Vichy. Il consacra les dernières années de sa vie à extirper l’antisémitisme de l’enseignement historique, en souvenir de sa fille et de son gendre, déportés et assassinés, parce que juif. Ce père fondateur de notre enseignement secondaire est aujourd’hui renié, au profit d’une vision manipulatrice de l’histoire.

Re: Sarkoland
07 octobre 2011, 00:06
Editorial

Sur un article du Canard enchainé, un éditorial de Richard Prasquier
06/10/11


Le « Canard enchaîné » publie dans son édition du mercredi 5 octobre 2011, p.2, un article où il apparaît que Nicolas Sarkozy, au cours du Conseil des Ministres du 27 septembre, outre des déclarations critiques sur l’attitude du gouvernement israélien, a dit qu’il était stupide de parler d’Etat juif.

J’ai interrogé l’Elysée et on m’a répondu que les positions du Président Nicolas Sarkozy étaient claires : il faut deux Etats pour deux peuples, un Etat pour le peuple juif et un Etat pour le peuple palestinien.

C’est ce que le Président m’avait dit lors de notre entretien à l’Elysée avant son voyage aux Etats Unis.

Le terme d’« Etat juif » est inadapté, d’autant qu’il n’est pas le terme utilisé par Herzl dans le titre de son livre fondamental.

Etat du peuple juif est plus correct.

Il y a, il y aura, il faut qu’il y ait des non-juifs dans cet Etat.

A Mahmoud Abbas, qui réclame avec force la reconnaissance d’un Etat pour le peuple palestinien de reconnaître cette réalité. Bien des non-dits seront alors levés.

Richard Prasquier,
Président du CRIF


hebergeur d'image
Re: Sarkoland
10 octobre 2011, 23:58
Voici le temoignage d'un CRS en service dans un des quartiers chauds de Paris.

Et dire qu'il avait menacé de carchériser la voyoucratie.


Sujet : JUSTE POUR INFO - VOILA CE QUE L'ON NE DIT PAS AUX INFOS NATIONALES (France)


Collègue de la C.R.S.29 :

Salut à tous,

J'étais sur les "Tarterets", hier soir, mais pas dans le boxer pris à partie.

Pour résumer, les collègues ont contrôlé une camionnette pourrie et ont vu une vingtaine d'e*****és cagoulés (barre de fer, batte de base ball et surtout pavés) fondre sur eux depuis une butte juste au-dessus d'eux.

Les 4 collègues qui étaient en contrôle ont juste eu le temps de se jeter à l'intérieur du véhicule tandis que Régis (le conducteur) prenait un pavé en pleine gueule.

Et là, déferlement de violence, les mecs ont essayé de rentrer à l'intérieur, les collègues qui étaient derrière tenaient les portes pendant que Régis se faisaient éclater la tête à bout portant par des pavés (17 pavés à l'intérieur du véhicule entre 500 g et 1 kilo, du sang partout, radio explosée), j'ai vu le véhicule : c'est un truc de fou.

1 a réussi à rentrer par derrière (en ouvrant la porte par pesée !!! AVEC UN PIED DE BICHE) et a tiré la caisse munition qui, heureusement, était quasiment vide car les potes s'étaient bien équipés.
Par chance, Régis n'a pas perdu connaissance, malgré la rafale qu'il a pris et a réussi à déssérer le frein à main pour partir malgré 2 pavés coincés sous les pédales.

C'est juste un miracle que Régis soit en vie aujourd'hui (nez fracturé, plancher orbital enfoncé et plaies diverses), parfois on a des réflexes de survie insoupçonnables, car s'il perd connaissance, les mecs rentrent dans le boxer et, là, je pense qu'il y a mort d'un côté ou de l'autre.

Les autres potes sont ultra choqués par la violence de l'agression. Ils ont la haine de ne rien avoir pu faire pendant que Régis ramassait mais, malheureusement, ils n'ont pas eu le choix.
Nous, on est arrivé quelques minutes après, on a progressé à pied dans la cité mais évidemment plus personne.

Pendant ce temps là, à Grigny, l'autre demie prenait des fusées de détresse en tir tendu et 1 pavé de 10 kgs lancé du 10ème étage qui s"est éclaté à 2 mètres d'eux.

DE MEME SUITE, ENCORE SUR GRIGNY, A LA GRANDE BORNE, UNE PATROUILLE CRS A ETE PRISE A PARTIE PAR UNE DIZAINE D'INDIVIDUS CAGOULES LEUR JETANT DES COCKTAILS MOLOTOV.

BILAN : 3 BLESSES DONT UN COLLEGUE AYANT RECU LE COCKTAIL SUR LUI ET AYANT PRIS FEU.

HEUREUSEMENT, NOS TENUES SONT BONNES ; IL S'EN SORT AVEC BRÛLURE ET COUP DE CHAUD.....

MERCI LES MEDIAS DE PARLER DE CA A VOS CITOYENS

Service Technique de Recherches Judiciaires et de DocumentationDivision des Applications Judiciaires Groupe Administration JUDEX01, Boulevard Théophile Sueur93111 ROSNY SOUS BOIS Tél :
Re: Sarkoland
29 octobre 2011, 01:26
La face cachée des prestations de Sarko, vue par les médias.


[www.lemonde.fr]

[finance.blog.lemonde.fr]
Re: Sarkoland
01 novembre 2011, 02:09
Communiqués UNESCO: le CRIF déplore le vote de la France
31/10/11


Le CRIF déplore vivement le vote de la France en faveur de l’admission de la Palestine à l’UNESCO.

Alors que plusieurs Etats européens importants n’ont pas voté pour cette admission, la position de la France est incohérente avec celle exprimée par le Président de la République qui, à l’Assemblée Générale de l’ONU, avait conditionné l’admission de la Palestine à la reprise des négociations bilatérales avec Israël, au renoncement au terrorisme et à l’acceptation du principe de deux peuples pour deux Etats Nations.

Le CRIF rappelle que divers Etats musulmans tentent dans l’enceinte de l’UNESCO de falsifier l’histoire en s’appropriant pour eux seuls des sites millénaires du patrimoine juif, comme le tombeau de Rachel. Il redoute que ce négationnisme culturel ne se renforce à la suite de ce vote

Le CRIF a demandé à être reçu par le président de la République et le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères et européennes.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved