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NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 08 janvier 2015, 10:57 |
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Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 08 janvier 2015, 15:27 |
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Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 09 janvier 2015, 01:43 |
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Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 09 janvier 2015, 03:35 |
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Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 10 janvier 2015, 06:18 |
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Ladouda
Jonathan-Simon Sellem: « La diplomatie française en Israël vient de tuer Charlie Hebdo une deuxième fois ! »
Pour marquer le souvenir du massacre contre Charlie Hebdo, l’Ambassade de France à Tel-Aviv organise un évènements à la Résidence de l’Ambassadeur. Dans un discours qui sera tenu à 18h, Patrick Maisonnave, l’ambassadeur, dénoncera certainement cette lutte des islamistes contre la liberté d’expression. Dans le même temps, le représentant élu des français d’Israël, par ailleurs journaliste, a reçu « l’interdiction formelle » de se rendre à la résidence de l’ambassadeur. La diplomatie française dénonce des articles publiés par JSSNews.
Puisqu’on vous dit qu’on pleure pour la liberté de la presse…
Ce qui suit est une tribune de Jonathan-Simon Sellem.
Chers amis,
En tant qu’élu de la République mais aussi en tant que journaliste, je tiens à me joindre à tous ceux qui pleurent les morts du carnage contre Charlie Hebdo hier.
En hébreu, Je Suis Charlie s’écrit ainsi: אני שארלי Avec les lettres identiques, dans un autre ordre, on obtient Je Suis Israël: אני ישראל . Ce qui, pour ceux qui étudient la Torah, pourrait signifier beaucoup… Et en premier lieu: ceux qui attaquent Charlie sont les mêmes qui attaquent Israël. Tellement vrai !
Malheureusement, si la liberté d’expression a été tuée hier, la France en Israël vient de m’interdire de venir aux commémorations de ce soir. Oui, la France qui pleure l’attentat contre la liberté d’expression vient d’interdire à un journaliste (et élu) de participer à cette commémoration.
Je comprends que le ton et les informations publiées sur JSSNews puissent déplaire. Je comprends que le Quai d’Orsay ne soit pas d’accord avec nos articles. Après tout, nous ne faisons que dénoncer une politique arabe de la France. Quand la France vote pour un Etat Palestinien et pour qu’Israël sorte des prisons tous les terroristes qui ont du sang sur les mains (il y a 2 semaines), nous sommes choqués et nous nous posons des questions. Mais on ne peux pas pleurer l’attaque d’hier tout en appliquant la censure tant voulue par les pires dictatures et les fanatiques qui commettent ces attentats atroces !
Je suis un amoureux de la France. Je suis un amoureux d’Israël. Je suis un patriote français et israélien.
Et ce jour, je pleure de colère en voyant que les portes de l’ambassade de France me seront fermées. Je suis citoyen français, journaliste français, élu français. Et l’attitude de Son Excellence l’Ambassadeur de France Patrick Maisonnave à l’égard de la presse, mais aussi des dizaines de milliers de Français que je représente depuis que je suis élu, est l’anti-thèse des valeurs d’amour et de liberté que je défends corps et âmes. Que le gouvernement de Manuel Valls défend aussi.
La cohésion nationale voulue par Monsieur le Président de la République François Hollande, en ce jour de deuil, a donc pour limite la liberté d’expression et d’opinion autorisée par la diplomatie française en Israël.
Chers amis, si vous prenez la peine de vous déplacer ce soir, vraiment, ne m’en voulez pas de ne pouvoir être parmi vous. Ne m’en voulez pas de ne pouvoir discourir sur Wolinski – une sorte de deuxième grand-père pour moi, qui m’a toujours conseillé et orienté.
Lorsque je l’ai vu pour la dernière fois, il y a 6 mois, il me disait avoir peur. Puis il ajoutait: « mais ce n’est rien à côté de toi en Israël. Mais tu ne peux pas te taire. Tu dois continuer à faire ton job ! »
Cet après-midi, je pense à lui. Je pleure. Je pleure car après avoir été tué par l’obscurantisme islamique, il a été tué une deuxième fois par l’Ambassade de France à Tel-Aviv.
Enfin, et c’est peut-être ce qu’il y a de plus terrible. Cela montre que pour la France, les juifs ne sont pas « Charlie. » Ce sont des juifs. Ils doivent courber l’échine, s’auto-censurer et ne surtout pas dénoncer ce qui dérange; afin de ne pas offenser la France. Quand un Juif meurt, en Israël ou en France – la France n’est pas juive. Dans un élan national, je déclarais être Charlie, hier. Mais je me suis trompé. Je suis Juif. Je suis français et israélien. Et parce que je suis israélien, je suis libre.
Je suis la famille Fogel. Je suis la famille Sandler. Je suis la famille Monsonégo. Je suis Ilan Halimi. Je suis Sébastien Sellam. Je suis les victimes de la barbarie de Créteil… Je suis… pas Charlie (puisqu’on me l’interdit…) !
Par Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
L’auteur est élu Représentant des français d’Israël et est le fondateur de JSSNews
Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 10 janvier 2015, 06:32 |
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Ladouda
Charlie-Hebdo : lettre ouverte à Monsieur Charb, directeur de la rédaction…
Monsieur le Directeur,
Le dossier concernant les Touaregs, publié cette semaine, m’a déterminé à acheter le numéro 1089 de votre hebdomadaire.
Je ne m’attarderai pas sur ce dossier. Par contre, la lecture du reste du journal m’a parue édifiante. En effet, sur seize pages, trois laissent apparaître, sous une forme ou sous une autre, de l’hostilité, pour ne pas dire plus, envers Israël et, plus globalement, à l’encontre du peuple juif.
Les Juifs représentent un peu plus d’1/500ème de l’humanité, mais ils se retrouvent mis à contribution, ou plutôt mis en cause, dans presque 20% des pages de ce numéro de l’hebdomadaire dont vous assurez la responsabilité.
Vous ne trouvez pas cela quand même disproportionné?
Vous ne pensez pas, que cette disproportion recoupe les différents messages venant de différents horizons, qualifiés à tort ou à raison d’antisémites ? Messages selon lesquels, tout ce qui ne va pas quelque part doit inciter à rechercher le Juif qui se trouve derrière l’événement ou le phénomène, en sa qualité de cause des causes ?
Monsieur Charb, je ne peux manquer de m’interroger, lorsque la même semaine on apprend que la guerre (djihad) que font les « tribunaux islamiques » de Somalie, -aux populations de ce pays qu’ils estiment n’être « pas assez musulmanes », au regard de la charia-, à provoqué le déplacement de plus d’un million de Somaliens, vivant dans des conditions de grave pénurie généralisée, et qu’elle a coûté la vie de 258000 personnes de tous sexes et tous âges, dont un grand nombre d’enfants.
Manifestement, les populations somaliennes ne semblent guère préoccuper votre « rédaction ». Mais peut-être vous préoccuperaient-elles si vous trouviez à mettre en cause Israël ? Me trompè-je ? Démontrez-le moi.
Attardons-nous maintenant sur ces trois pages du numéro 1089.
Page dix, vous livrez quatre dessins, dont trois concernent les Juifs. Un premier dessin, assimilant au « mur des cons » d’une association de magistrats, le mur de protection destiné à empêcher, autant que faire se peut, les actions des fanatiques bardés et ceinturés d’explosifs venant se réduire en charpies, en faisant un maximum de victimes juives ou assimilées, au milieu des passagers, dans les bus et aux arrêts, au milieu des chalands sur les marchés, dans les restaurants ou dans les soirées de mariages ou d’autres cérémonies familiales.
Ensuite, le fait que « Derrick » ait eu un passé de SS devient pour Luz un prétexte à faire de « l’humour » sur la déportation des Juifs.
Enfin, troisième dessin sur les quatre que vous avez signés, vous mettez à nouveau en cause Israël, au sujet des précautions qu’il prend pour assurer sa sécurité, au moyen de vérifications informatiques concernant les visiteurs.
Page treize, c’est le dessinateur de « Dick Talon » qui nous livre une série de dessins ; sept sur dix-huit mettent en scène des Juifs (visiblement des Juifs d’Israël), au sujet du problème de la bombe nucléaire iranienne. Le dessin, toujours « humoristique », met en cause Israël, pour plaider la cause de la dictature d’Ahmadinejad qui affiche ouvertement, depuis qu’elle existe, son espoir de pouvoir « vitrifier » Tel Aviv et tout Israël.
Page seize (la dernière) du numéro, on trouve en bas à droite, un dessin de Luz, montrant un « mur des gros cons ». Sur ce « mur », trois des six « gros cons » sont des Juifs (un hassidim anonyme, Jésus et un autre Juif anonyme porteur d’une étoile de David. Particularité de ce Juif sans nom, porteur d’un des symboles du peuple juif : son étoile de David porte également une croix gammée. Message suggéré par Luz – me démentira-t-il ? – Juif = nazi. Juif égale bourreau. Cela s’appelle
comment, cette propagande grossière ?
Monsieur le Directeur,
vous ne trouvez pas que 50% de Juifs sur votre « mur des gros cons », cela fait beaucoup.
Ne pensez-vous pas que, ce faisant, votre publication inscrit son activité « humoristique » dans une veine littéraire pas spécialement drôle, se situant, que vous le vouliez ou non, dans la continuité du stalinisme des années cinquante à soixante dix ?
Rappelons-nous, pour mémoire : les procès truqués de Prague et de Budapest, de 1951-1953 ; impostures judiciaires organisées contre les dirigeants communistes juifs des Partis communistes de Hongrie et de Tchécoslovaquie qui déchaîneront l’enthousiasme de l’appareil du PCF faisant voter dans les cellules des résolution unanimes réclamant la mort pour les « hyènes et les agents impérialistes sabotant la construction socialiste » ; la répression de 1968 en Pologne, lancée contre les « Juifs sionistes et cosmopolites » qui ne formaient plus alors en Pologne qu’une infime minorité de trente mille personnes (sur les 3,3 millions de Juifs qui vivaient dans ce pays avant la shoah) ; la « normalisation » de la Tchécoslovaquie, menée sans relâche contre le « sionisme » dont était accusé de nombreux cadres communistes ou socialistes animateurs du printemps de Prague, organisateurs du congrès démocratique du Parti communiste tchécoslovaque tenu sous la protection des ouvriers armés dans la grande usine métallurgique de Visocanny ; « normalisation » frappant toute la population, après l’occupation du pays destinée à lui faire passer définitivement le goût du printemps de Prague du « socialisme à visage humain ».
Monsieur le Directeur, ce stalinisme totalitaire, trop longtemps au pouvoir dans les défuntes « démocraties populaires », se retrouve aujourd’hui en 2013 là où on ne devrait pas l’attendre.
Monsieur le Directeur, certaines tournures de cet humour, qui voit le Juif partout où les choses ne vont pas comme on voudrait qu’elles aillent, nagent dans le sillage de l’autre tradition de détestation du Juif, celle qui eut pour nom : les organes de presse hitlériens, Stürmer et Beobechter.
La comparaison vous déplaira probablement.
Vous la trouverez peut-être injuste ou exagérée. Regardez les choses en face, sans fard : sur le fond et même sur la forme. Si vous allez vous plongez dans les archives de ces publications hitlériennes-, vous verrez qu’elle ne l’est pas.
En outre, après avoir cloué Jésus au pilori du « mur des gros cons », Jésus le Juif le plus célèbre après Moïse et avant Marx, Freud, Einstein et Trotsky, vous vous positionnez en défenseur du dazibao totalitaire d’une organisation professionnelle se déclarant syndicale, qui glapit au scandale… parce que le grand public est désormais informé de ses phobies à sens unique.
Pour terminer, revenons à ce « mur », votre mur.
Il révèle que les Juifs qui, répétons-le, constituent un peu plus de dix millions d’hommes et de femmes de par le monde, sur plus de six milliards d’êtres humains, se retrouvent à être, pour votre journal, 50% des « gros cons » dignes de figurer sur ce « qui est qui ? ».
Quand on sait que plus de 50% de tous les prix Nobel ont été décernés à des Juifs, on peut aussi ce dire que votre animosité, qui ne vous rend pas ni muet ni inapte à caricaturer, semble vous rendre, par contre : sourd, aveugle et d’une mauvaise foi totale ?
Si la semaine prochaine, un membre de votre rédaction se livrait à un exercice consistant à dessiner un mur des génies, récompensés par le prix Nobel ou la notoriété mondiale, et qu’y figurait 50% de Juifs, vous me verriez devoir avec plaisir vous présenter mes excuses, en rajoutant cependant que : l’humour doit, dans certaines circonstances, être manié avec circonspection.
Salutations
Alain Rubin – rédaction israel-flash
Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 10 janvier 2015, 08:48 |
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Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 11 janvier 2015, 00:22 |
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Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 11 janvier 2015, 00:58 |
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Ladouda
Liberté d'expression Mes Amis,,, c'est une valeur primordiale en démocratie,,, elle n'existe que dans les nations libres et démocrate, à la condition que ses limites soient codifiées par la Loi.
Liberté d'expression et abus de droit :
C'est la même théorie de l'abus de droit qui pourra être mise en œuvre dans le cas où une personne outrepasserait sa liberté d'expression et nuirait ainsi à un tiers.
On verra donc souvent, dans des affaires d'e-réputation, l'auteur de propos litigieux se défendre au nom de sa liberté d'expression et la victime tenter d'établir l'abus de ce droit. La longue affaire Areva / Greenpeace a largement tourné autour de ce point central : liberté d'expression licite ou abus de ce droit ? Le dernier arrêt de cassation a récemment tranché en faveur d'une absence d'abus de la liberté d'expression de l'association Greenpeace à l'encontre d'Areva.
La liberté d'opinion et d'expression est l'une des premières libertés politiques et plus généralement libertés fondamentales.
Elle va de pair avec la liberté d'information et plus spécifiquement la liberté de la presse, qui est la liberté pour un propriétaire de journal de dire ou de taire ce que bon lui semble dans son journal, sous réserve d'en répondre devant les tribunaux en cas de diffamation ou calomnie. La calomnie et la diffamation étant là aussi, les restrictions imposées à la notion de liberté d'expression pour toute parole publique, comme pour l'incitation à la haine et au meurtre.
Limites :
La liberté d'expression connaît certaines restrictions qui sont fixées par la loi et qui sont jugées nécessaires au respect des droits et de la réputation d'autrui.
La liberté d'expression peut subir des restrictions :
- Pour des raisons sécuritaires (exemple : répression de l'incitation à commettre des crimes ou délits ; Patriot Act aux États-Unis).
- Pour protéger le droit des individus : répression de l'insulte publique et de la diffamation, lutte contre les discriminations raciales et le négationnisme , protection de l'enfance, défense de droits de propriété intellectuelle (soit droit d'auteur, soit copyright), etc. Le concept de « propos discriminatoires » introduit par la loi Halde de décembre 2004 est diversement apprécié.
- Exemples de restrictions légales à la liberté d'expression (France) : La menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable est un délit . La provocation à commettre un crime ou un délit (Loi sur la liberté de la presse). La propagande ou la publicité en faveur de produits, d'objets ou de méthodes préconisés comme moyens de se donner la mort est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende . L'atteinte au secret professionnel . La diffamation et l'injure (loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).
- En Suisse, le code pénal réprime la discrimination raciale et interdit notamment de nier les génocides ou autres crimes contre l'humanité1.
- Aux modes d'expression classiques : presse, livre, parole en public, diffusions radio-télévisuelles , relativement inscrites dans le cadre du droit et de la liberté s'ajoute actuellement la diffusion par Internet, incommensurablement universelle, a la portée de quiconque, sur tous sujets dans les manifestations les plus nobles aux plus méprisables. Qu'en seront donc les limites et les modérations?
Lorsque des personnes de pouvoir ou des institutions interviennent officiellement ou non pour limiter l'expression, hors des cas qui la restreignent, on parle de censure. Le sexe et la violence font partie des thèmes les plus souvent visés par la censure. Plusieurs États ont aussi des législations contre le blasphème, considéré par de nombreux militants laïques comme une atteinte à la liberté d'expression.
Re: NOUS SOMMES TOUS DES CHARLIE. 11 janvier 2015, 01:02 |
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Ladouda
Vous trouverez ci après les images de couvertures de ce torchon de cuisine, et vous pourrez constater, que si certaines caricatures sont politiques, beaucoup sont racistes et antisémites, et que de ce fait elles tombent sous le coup de la Loi.
Personnellement, je dénonce cet état de fait, dues à des gouvernements qui ont largement laissé faire, et laisser aller, sans appliquer la loi dans toute sa rigueur. Cela devrait inciter nos gouvernants a plus de sagesse, ne serait ce qu'en mémoire des victimes innocentes, qui sont tombés sous les balles de terroristes.
Permettez donc, au nom de ma propre liberté d'expression, de ne pas être "Charlie"!
Voir : [www.google.fr]