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PESSAH ET POURIM DE MADAME JUDITH KANN BONAN..

Envoyé par breitou 
PESSAH ET POURIM DE MADAME JUDITH KANN BONAN..
21 avril 2016, 11:05
DE MADAME Judith Kann Bonan
3 h

Des que la fête de Pourim se terminait toute la maison se mettait en branle bas de combat.

Nous étions chanceux les enfants car nous retournions au lycée jusqu'à la vieille de Pessah. C'était du sérieux car on badigeonnait on sortait les meubles dans le jardin,le matelassier venait a domicile refaire les matelas . On faisait briller l'argenterie on cirait les meubles et on les recouvrait avec des draps . Toute la maison avait pris l'aspect d'une maison a la veille d'un déménagement. Le rabbin venait pour nous abattre l'agneau pascal ,la petite jeune fille qui aidait ma maman grillait de beaux piments rouges et ma mère aux fourneaux voulait être seule a bord. Elle pensait que les recettes étaient des secrets. eEle elle voulait tout le temps améliorer les recettes ancestrales que ses aieux avaient amenées de l Italie puis en Tunisie,puis a paris..

> elle me rappelait par sa façon de faire la légende que l'on rapportait sur la cuisinière juive du Sultan du Maroc qui craignant d'être trahie dans ses secrets avait fait coudre un tablier avec une cinquantaine de poches chacune contenant une épice différente mais elle seule connaissait le contenu de chacune d'elles. Je crois que la comparaison est parfaite car chacune de nos mères pensait élever des princes ,c'était donc naturel qu'elles s'occupent avec tant d'amour et de passion de leurs palais Le plat traditionnel de pessah le msoki comme l'on disait chez nous était un plat fait de de fèves vertes , de légumes,d'une viande d'agneau ou de veau . bien sur chacune de nos mères et avec juste raison pensait que son plat qu'on appelait était le meilleur car chacune y ajoutait a sa fantaisie des petites courgettes ,ou certaines épices en pensant qu'elles étaient les seules a connaitre le secret.

> le soir du Seder la maison brillait .Tout avait été remis a sa place :des odeurs de neuf et surtout ces effluve s et parfums spéciaux du msoki nous baignaient de bonheur.

> Ma maman a l'affut de compliments avait son style pour les recevoir. Elle nous disait que les fèves cette année n'étaient pas aussi fraiches que les années précédentes attendant que l'on puisse la contredire et lui répliquer que le msoki cette année était bien meilleur que les autres années . Ce cérémonial se répétait d'année en année a sa grande satisfaction.
> Malheureusement ma chère maman n'est plus parmi nous .

> Le soir du Seder nous restions toujours a la maison ,avec ma sœur cheire,pour être sur de manger ce fameux plat. Aux amis qui demandait pourquoi se maintenir dans cet entêtement je réponds que ces gouts et ces odeurs ce soir la me donnent l'impression que notre maman est parmi nous pour le Seder.

> Comme ma Maman c'est moi qui prépare presque religieusement ce plat et j'utilise le même stratagème pour recevoir les mêmes compliments. Judith cette année le msoki est meilleur que les autres années me disent mes convives mais vous n'allez pas me croire je ne me contente pas de ce compliment jusqu'à ce quelqu'un me dise que le plat est aussi bon que celui que faisait ma maman.
> Me voila satisfaite............
> tradition… minhaguim

papa maman Évelyne vous me manquez tant

mais sur ma fenêtre indifférent aux années..a la vie, a la mort pousse ce jasmin, qui me raconte votre histoire

etmol hayenou avadim..................................................

...que les questions ce soir des enfants soient les bonnes , que nos réponses soient pertinentes, pour chasser notre hametz interieur, traverser le désert pour un avenir rayonnant dans

la clairière nimbée de lumière...
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