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L'antisemitisme et la haine viscerale de Voltaire

Envoyé par jero 
L'antisemitisme et la haine viscerale de Voltaire
02 septembre 2007, 17:08
Les LETTRES françaises

Juifs par Voltaire


Messieurs,

J’ai un peu gourmandé votre secrétaire : il n’est pas dans la civilité de gronder les valets d’autrui devant leurs maîtres ; mais l’ignorance orgueilleuse révolte dans un chrétien qui se fait valet d’un juif. Je m’adresse directement à vous pour n’avoir plus affaire à votre livrée.

Calamités juives et grands assassinats.

Permettez-moi d’abord de m’attendrir sur toutes vos calamités ; car, outre les deux cent trente-neuf mille vingt Israélites tués par l’ordre du Seigneur, je vois la fille de Jephté immolée par son père. Il lui fit comme il l’avait voué. Tournez-vous de tous les sens, tordez le texte, disputez contre les Pères de l’Église : il lui fit comme il avait voué, et il avait voué d’égorger sa fille pour remercier le Seigneur. Belle action de grâces !

Oui, vous avez immolé des victimes humaines au Seigneur, mais consolez-vous ; je vous ai dit souvent que nos Welches et toutes les nations en firent autant autrefois. Voilà M. de Bougainville qui revient de l’île de Tahiti, de cette île de Cythère dont les habitants paisibles, doux, humains, hospitaliers, offrent aux voyageurs tout ce qui est en leur pouvoir, les fruits les plus délicieux et les filles les plus belles, les plus faciles de la terre. Mais ces peuples ont leurs jongleurs, et ces jongleurs les forcent à sacrifier leurs enfants à des magots qu’ils appellent leurs dieux.

Je vois soixante et dix frères d’Abimélech écrasés sur une même pierre par cet Abimélech, fils de Gédéon et d’une coureuse. Ce fils de Gédéon était mauvais parent ; et ce Gédéon l’ami de Dieu était bien débauché.

Votre lévite qui vient sur son âne à Gabaa ; les Gabaonites qui veulent le violer, sa pauvre femme qui est violée à sa place et qui meurt à la peine ; la guerre civile qui en est la suite, toute votre tribu de Benjamin exterminée, à six cents hommes près, me font une peine que je ne puis vous exprimer.

Vous perdez tout d’un coup cinq belles villes que le seigneur vous destinait au bout du lac de Sodome, et cela pour un attentat inconcevable contre la pudeur de deux anges. En vérité, c’est bien pis que ce dont on accuse vos mères avec les boucs. Comment n’aurais-je pas la plus grande pitié pour vous quand je vois le meurtre, la sodomie, la bestialité constatés chez vos ancêtres, qui sont nos premiers pères spirituels et nos proches parents selon la chair ? Car enfin, si vous descendez de Sem, nous descendons de son frère Japhet : nous sommes évidemment cousins.

Roitelets ou Melchim juifs.

Votre Samuel avait bien raison de ne pas vouloir que vous eussiez des roitelets ; car presque tous vos roitelets sont des assassins, à commencer par David qui assassine Miphiboseth, fils de Jonatas, son tendre ami, « qu’il aimait d’un amour plus grand que l’amour des femmes » ; qui assassine Uriah, le mari de sa Bethsabée ; qui assassine jusqu’aux enfants qui tètent, dans les villages alliés de son protecteur Achis ; qui commande en mourant qu’on assassine Joab son général et Séméi, son conseiller ; à commencer, dis-je, par ce David et par Salomon, qui assassine son propre frère Adonias embrassant en vain l’autel ; et à finir par Hérode-le-Grand qui assassine son beau-frère, sa femme, tous ses parents, et ses enfants mêmes.

Je ne vous parle pas des quatorze mille petits garçons que votre roitelet, ce grand Hérode, fit égorger dans le village de Bethléem ; ils sont enterrés, comme vous savez, à Cologne avec nos onze mille vierges ; et on voit encore un de ces enfants tout entier. Vous ne croyez pas à cette histoire authentique, parce qu’elle n’est pas dans votre canon, et que votre Flavius Josèphe n’en a rien dit. Je ne vous parle pas des onze cent mille hommes tués dans la seule ville de Jérusalem pendant le siège qu’en fit Titus.

Par ma foi, la nation chérie est une nation bien malheureuse.

Si les juifs ont mangé de la chair humaine.

Parmi vos calamités, qui m’ont fait tant de fois frémir, j’ai toujours compté le malheur que vous avez eu de manger de la chair humaine. Vous dites que cela n’est arrivé que dans les grandes occasions, que ce n’est pas vous que le Seigneur invitait à sa table pour manger le cheval et le cavalier, que c’étaient les oiseaux qui étaient les convives ; je veux le croire.

Si les dames juives couchèrent avec des boucs.

Vous prétendez que vos mères n’ont pas couché avec des boucs, ni vos pères avec des chèvres. Mais dites-moi, messieurs, pourquoi vous êtes le seul peuple de la terre à qui les lois aient jamais fait une pareille défense ? Un législateur se serait-il jamais avisé de promulguer cette loi bizarre, si le délit n’avait pas été commun ?

Si les juifs immolèrent des hommes.

Vous osez assurer que vous n’immoliez pas des victimes humaines au Seigneur ; et qu’est-ce donc que le meurtre de la fille de Jephté, réellement immolée, comme nous l’avons déjà prouvé par vos propres livres ? Comment expliquez-vous l’anathème des trente-deux pucelles qui furent le partage du Seigneur quand vous prîtes chez les Madianites trente-deux mille pucelles et soixante et un mille ânes ? Je ne vous dirai pas ici qu’à ce compte il n’y avait pas deux ânes par pucelle ; mais je vous demanderai ce que c’était cette part du Seigneur. Il y eut, selon votre livre des Nombres, seize mille filles pour vos soldats, seize mille filles pour vos prêtres ; et sur la part des soldats on préleva trente-deux filles pour le seigneur. Qu’en fit-on ? Vous n’aviez point de religieuses. Qu’est-ce que la part du Seigneur dans toutes vos guerres, sinon du sang ?

Le prêtre Samuel ne hacha-t-il pas en morceaux le roitelet Agag, à qui le roitelet Saül avait sauvé la vie ? Ne la sacrifia-t-il pas comme la part du Seigneur ?

Ou renoncez à vos livres auxquels je crois fermement, selon la décision de l’Église, ou avouez que vos pères ont offert à Dieu des fleuves de sang humain, plus que n’a jamais fait aucun peuple du monde.

Des trente-deux mille pucelles, des soixante et quinze mille boeufs, et du fertile désert de Madian.

Que votre secrétaire cesse de tergiverser, d’équivoquer, sur le camp des Madianites et sur leurs villages. Je me soucie bien que ce soit dans un camp ou dans un village de cette petite contrée misérable et déserte que votre prêtre-boucher Eléazar, général des armées juives, ait trouvé soixante et douze mille boeufs, soixante et un mille ânes, six cent soixante et quinze mille brebis, sans compter les béliers et les agneaux !

Or, si vous prîtes trente-deux mille filles, il y avait apparemment autant de petits garçons, autant de pères et de mères. Cela irait probablement à cent vingt-huit mille captifs, dans un désert où l’on ne boit que de l’eau saumâtre, où l’on manque de vivres, et qui n’est habité que par quelques Arabes vagabonds, au nombre de deux ou trois mille tout au plus. Vous remarquerez d’ailleurs que ce pays affreux n’a pas plus de huit lieues de long et de large sur toutes les cartes.

Mais qu’il soit aussi grand, aussi fertile, aussi peuplé que la Normandie ou le Milanais, cela ne m’importe ; je m’en tiens au texte, qui dit que la part du Seigneur fut de trente-deux filles. Confondez tant qu’il vous plaira le Madian près de la mer Rouge avec le Madian près de Sodome, je vous demanderai toujours compte de mes trente-deux pucelles.

Votre secrétaire a-t-il été chargé par vous de supputer combien de boeufs et de filles peut nourrir le beau pays de Madian ?

J’habite un canton, messieurs, qui n’est pas la terre promise ; mais nous avons un lac beaucoup plus beau que celui de Sodome. Notre sol est d’une bonté très médiocre. Votre secrétaire me dit qu’un arpent de Médian peut nourrir trois boeufs ; je vous assure, messieurs, que chez moi un arpent ne nourrit qu’un boeuf. Si votre secrétaire veut tripler le revenu de mes terres, je lui donnerai de bons gages, et je ne le paierai pas en rescriptions sur les receveurs généraux. Il ne trouvera pas dans tout le pays de Madian une meilleure condition que chez moi. Mais malheureusement cet homme ne s’entend pas mieux en boeufs qu’en veaux d’or.

À l’égard des trente-deux mille pucelages, je lui en souhaite. Notre petit pays est de l’étendue de Madian ; il contient environ quatre mille ivrognes, une douzaine de procureurs, deux hommes d’esprit, et quatre mille personnes du beau sexe, qui ne sont pas toutes jolies. Tout cela monte à environ huit mille personnes, supposé que le greffier qui m’a produit ce compte n’ait pas exagéré de moitié, selon la coutume. Vos prêtres et les nôtres auraient peine à trouver dans mon pays trente-deux mille pucelles pour leur usage. C’est ce qui me donne de grands scrupules sur les dénombrements du peuple romain, du temps que son empire s’étendait à quatre lieues du mont Tarpéien, et que les Romains avaient une poignée de foin au haut d’une perche pour enseigne. Peut-être ne savez-vous pas que les Romains passèrent cinq cents années à piller leurs voisins, avant que daucun historien, ce que les dénombrements sont fort suspects ainsi que leurs miracles.

À l’égard des soixante et un mille ânes qui furent le prix de vos conquêtes en Madian, c’est assez parler d’ânes.

Des enfants juifs immolés par leurs mères.

Je vous dis que vos pères ont immolé leurs enfants, et j’appelle en témoignage vos prophètes, Isaïe leur reproche ce crime de cannibales (1). « Vous immolez aux dieux vos enfants dans des torrents, sous des pierres. » Vous m’allez dire que ce n’était pas au Seigneur Adonaï que les femmes sacrifiaient les fruits de leurs entrailles, que c’était à quelque autre dieu. Il importe bien vraiment que vous ayez appelé Melkom, ou Sadaï, ou Baal, ou Adonaï, celui à qui vous immoliez vos enfants ; ce qui importe, c’est que vous ayez été des parricides. C’était, dites-vous, à des idoles étrangères que vos pères faisaient ces offrandes : eh bien, je vous plains encore davantage de descendre d’aïeux parricides et d’idolâtres. Je gémirai avec vous de ce que vos pères furent toujours idolâtres pendant quarante ans dans le désert de Sinaï, comme le disent expressément Jérémie, Amos et saint Étienne.

Vous étiez idolâtres du temps des juges ; et le petit-fils de Moïse était prêtre de la tribu de Dan, idolâtre tout entière comme nous l’avons vu ; car il faut insister, inculquer, sans quoi tout s’oublie.

Vous étiez idolâtres sous vos rois ; vous n’avez été fidèles à un seul Dieu qu’après qu’Esdras eut restauré vos livres. C’est là que votre véritable culte non interrompu commence. Et, par une providence incompréhensible de l’Être suprême, vous avez été les plus malheureux de tous les hommes depuis que vous avez été les plus fidèles, sous les rois de Syrie, sous les rois d’Égypte, sous Hérode l’Iduméen, sous les Romains, sous les Persans, sous les Arabes, sous les Turcs, jusqu’au temps où vous me faites l’honneur de m’écrire, et où j’ai celui de vous répondre.

(1). Isaïe, LVII, 5.

Source : [www.humanite.fr]
Re: L'antisemitisme et la haine viscerale de Voltaire
03 septembre 2007, 01:27
Eh bien, Voltaire se sera fait très mal recevoir dans son paradis par Jésus, Marie, Joseph et Pierre dont il a gravement insulté et les familles et le peuple!

Ce texte est insupportable de sottise.
Re: L'antisemitisme et la haine viscerale de Voltaire
03 septembre 2007, 01:46
Ne pas oublier que Voltaire, s'était quasiment ruiné à la bourse de Londres, en spéculant sur les Sociétés de trafic triangulaire, ( La Traite des Noirs ) était à l'époque quotée en bourse.
Re: L'antisemitisme et la haine viscerale de Voltaire
03 septembre 2007, 11:07
Quand Voltaire voulait attaquer le Clerge chretien, il s'en est toujours pris aux autres religions: aux Juifs autant qu'aux Musulmans .

Il avait ecrit en 1741 une tragedie:, "Mahomet", contre le fanatisme et la superstition.

1--- Quelques phrases (internet) sur cette piece

" Mahomet ou le Fanatisme, tragédie de Voltaire, jouée à Lille (1741), puis à la Comédie-Française (1742), interdite après la troisième représentation, et reprise avec un grand succès neuf ans plus tard.

C'est la première pièce de combat de Voltaire, qui s'y attaque au fanatisme et à la superstition. II avait eu l'habileté de la dédier au pape Benoît XIV lui-même, qui lui envoya sa bénédiction. L'action de la pièce est pleine de pathétique, voire d'horreur, et le style est semé de tirades sonores et de maximes philosophiques à la mode du temps, Voltaire représente Mahomet comme un simple thaumaturge. Malgré tout, « ce prophète, conscient de soi, audacieux jusqu'au crime, ambitieux dominateur des âmes.., ne séduit jamais, mais intéresse toujours ". Aujourd'hui, cette tragédie est bien oubliée : elle survit pourtant par un nom, celui de Séide, l'esclave dévoué de Mahomet, devenu le symbole de l'aveuglement fanatique."

2--- En voici 2 extraits

(Zopire,s'adressant a Mahomet)
"…Je rougis pour toi seul, pour toi dont l' artifice
a traîné ta patrie au bord du précipice ;
pour toi de qui la main sème ici les forfaits,
et fait naître la guerre au milieu de la paix.
Ton nom seul parmi nous divise les familles,
les époux, les parents, les mères et les filles ;
et la trêve pour toi n' est qu' un moyen nouveau
pour venir dans nos coeurs enfoncer le couteau.
La discorde civile est partout sur ta trace.
Assemblage inouï de mensonge et d' audace,
tyran de ton pays, est-ce ainsi qu' en ce lieu
tu viens donner la paix, et m' annoncer un dieu ?
………

Voilà donc tes desseins ! C' est donc toi dont l' audace
de la terre à ton gré prétend changer la face !
Tu veux, en apportant le carnage et l' effroi,
commander aux humains de penser comme toi :
tu ravages le monde, et tu prétends l' instruire.
Ah ! Si par des erreurs il s' est laissé séduire,
si la nuit du mensonge a pu nous égarer,
par quels flambeaux affreux veux-tu nous éclairer ?
Quel droit as-tu reçu d' enseigner, de prédire,
de porter l' encensoir, et d' affecter l' empire ? "

3--- Lettre de Voltaire (1740) a FREDERIC II, Roi de Prusse a propos de la tragedie qu'il a ecrite " [Le] fanatisme, ou Mahomet le prophète" , en 1741

"…..ne peut-on pas essayer d’attaquer, dans une tragédie, cette espèce d’imposture qui met en oeuvre à la fois l’hypocrisie des uns et la fureur des autres? Ne peut-on pas remonter jusqu’à ces anciens scélérats, fondateurs illustres de la superstition et du fanatisme, qui, les premiers, ont pris le couteau…..

…..L’action que j’ai peinte est atroce; et je ne sais si l’horreur a été plus loin sur aucun théâtre. C’est un jeune homme né avec de la vertu, qui, séduit par son fanatisme, assassine un vieillard qui l’aime, et qui, dans l’idée de servir Dieu, se rend coupable, sans le savoir, d’un parricide; c’est un imposteur qui ordonne ce meurtre, et qui promet à l’assassin un inceste pour récompense…."

4--- Les recents essais de monter cette piece a Berlin ont suscite de graves ripostes et les repetitions ont ete arretees.
Voltaire et l'antisémitisme
04 septembre 2007, 03:21
Voltaire et l'antisémitisme

Parmi les auteurs modernes, d'aucuns désignent Voltaire comme « antisémite »[ il faut toutefois rappeler que ce terme n'a été forgé qu'un siècle après la mort de Voltaire]. Ils s'appuient notamment sur le fait que Voltaire écrive dans l'article « Tolérance » du Dictionnaire philosophique : « C’est à regret que je parle des Juifs: cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. Mais tout absurde et atroce qu’elle était, la secte des saducéens fut paisible et honorée, quoiqu’elle ne crût point l’immortalité de l’âme, pendant que les pharisiens la croyaient. » { se referer a :
[www.voltaire-integral.com] }.

L'historien de la Shoah, Léon Poliakov, qui a intitulé De Voltaire à Wagner le tome III de son Histoire de l'antisémitisme fait de Voltaire, « le pire antisémite français du XVIIIeme siècle »[9]. Dans cet ouvrage Poliakov établit un lien entre les écrits réputés antisémites de Voltaire et la barbarie nazie[réf. nécessaire]. Selon lui ce sentiment se serait aggravé dans les quinze dernières années de la vie de Voltaire. Il paraîtrait alors lié au combat du philosophe contre l'église chrétienne.

Cependant, pour Bernard Lazare, « si Voltaire fut un ardent judéophobe, les idées que lui et les encyclopédistes représentaient n'étaient pas hostiles aux Juifs, puisque c'étaient des idées de liberté et d'égalité universelle. »[10]

D'autres notent que l'existence de passages contradictoires [11] dans l'œuvre de Voltaire ne permet pas de conclure péremptoirement au racisme ou à l'antisémitisme du philosophe : ainsi Roland Desné écrit : « Ce n'est pas parce que certaines phrases de Voltaire nous font mal que nous devrions le confondre dans la tourbe des persécuteurs » [12]

Selon Pierre-André Taguieff dans sa préface de la réédition de l'ouvrage de Poliakov, La Causalité diabolique, "Les admirateurs inconditionnels de la « philosophie des Lumières », s’ils prennent la peine de lire le troisième tome (« De Voltaire à Wagner ») de l’Histoire de l’antisémitisme, paru en 1968, ne peuvent que nuancer leurs jugements sur des penseurs comme Voltaire ou le baron d’Holbach, qui ont reformulé l’antijudaïsme dans le code culturel « progressiste » de la lutte contre les préjugés et les superstitions".

[9] Poliakov, Souvenirs des temps passés, « Revue de la Shoah n°158 », p. 23.

[10] Bernard Lazare, L'Antisémitisme : son histoire et ses causes, « VI. L'antijudaïsme depuis la Réforme jusqu'à la Révolution française », 1894 (sur Wikisource).

[11] Dans le Traité sur la tolérance par exemple, notamment les chapitres XXII et XXIII. Voir aussi ce texte dans lequel Voltaire préconise la solidarité de tous, incluant explicitement les juifs : Mélanges, Éditions Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven, « Remèdes contre la rage des âmes » 1961, p. 828.

[12] Voltaire était-il antisémite?, La Pensée, n° 203, janvier-février 1979, pp 70-84.

Source : Wikipedia, l'Encyclopedie libre

[fr.wikipedia.org]
VOLTAIRE Antisemite et Raciste !
04 septembre 2007, 03:30
VOLTAIRE Antisemite et Raciste !

Le 30 mai 1778 est mort François Marie Arouet. Nous le connaissons mieux sous le nom de Voltaire. Né en 1694, c’est en 1717, lors de sa première incarcération à la Bastille , qu’il changea de nom. L’accusation de pamphlétaire révolutionnaire le suivra toute sa vie. Après de longues années d’exil, en Angleterre et en Allemagne entre autres, c’est en 1755 qu’il revient en France. Il vit dans une maison à la frontière suisse. L’histoire raconte que quand on venait l’arrêter, il courrait au fond du jardin, et là, il n’était plus en territoire français et l’on ne pouvait rien contre lui. Il devient alors agriculteur et architecte et son terrain est habité par des milliers de personnes. Ses ouvrages deviennent célèbres, jusqu’en Russie et en Amérique.

Deux mois avant sa mort, il devient franc-maçon à la loge parisienne, les « Neuf Soeurs ». Qui sait, c’est peut être ça qui l’a tué. Il détestait Rousseau, mais repose cependant au Panthéon, en face de lui.

Voici certaines de ses citations les plus connues :

« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire »

« L’univers m’embarasse, et je ne puis songer

Que cette horloge existe et n'ait point d'horloger. »

« Les beaux esprits se rencontrent »

« Je commence mon nom, vous finissez le votre »


Il a toujours cru en Dieu, mais luttait contre le fanatisme catholique et protestant.

« Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? »

« Nous pouvons, si vous le désirez, parler de l'existence de Dieu, mais comme je n'ai pas envie d'être volé ni égorgé dans mon sommeil, souffrez que je donne au préalable congé à mes domestiques »

« Le fanatique aveugle, et le chrétien sincère
Ont porté trop souvent le même caractère ;
Ils ont même courage, ils ont mêmes désirs.
Le crime a ses héros, l'erreur a ses martyrs.
Du vrai zèle et du faux vains juges que nous sommes !
Souvent les scélérats ressemblent aux grands hommes. »

« Nous laisserons ce monde-ci aussi sot et aussi méchant que nous l'avons trouvé en y arrivant. »

« Plus les hommes seront éclairés, et plus ils seront libres. »

« Les hommes discutent la nature agit. »

L’antisémitisme de Voltaire est connu de certains historiens. Il est peut être même un des instigateurs de l’antisémitisme moderne. Les 15 dernières années de sa vie, selon Léon Poliakov, historien de l’antisémitisme, ce sentiment se serait aggravé. Il aurait eu quelques soucis avec des banquiers juifs, mais c’est également un anti-judaïsme religieux. On peut surtout voir cela dans son Dictionnaire philosophique.

« Pourquoi les Juifs n’auraient-ils pas été anthropophages ? C’eut été la seule chose qui eut manqué au peuple de Dieu pour être le plus abominable de la terre. »

« … une horde de voleurs et d'usuriers… »

« Ils sont le dernier de tous les peuples parmi les musulmans et les chrétiens, et ils se croient le premier. Cet orgueil dans leur abaissement est justifié par une raison sans réplique ; c’est qu’ils sont réellement les pères des chrétiens et des musulmans. Les religions chrétienne et musulmane reconnaissent la juive pour leur mère ; et, par une contradiction singulière, elles ont à la fois pour cette mère du respect et de l’horreur. »

« Il résulte de ce tableau raccourci que les Hébreux ont presque toujours été ou errants, ou brigands, ou esclaves, ou séditieux : ils sont encore vagabonds aujourd’hui sur la terre, et en horreur aux hommes, assurant que le ciel et la terre, et tous les hommes, ont été créés pour eux seuls. »

« C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. »

Voltaire n'est pas pour l'abolition de l'esclavage. Il pense que si les maîtres d’esclaves se comportaient mieux, l’esclavage ne serait pas si mal. Le principe n’est pas, pour lui, un problème.

« Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les nègres. On nous reproche ce commerce: un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur: ce négoce démontre notre supériorité; ce qui se donne un maître était né pour en avoir. »

Mais Voltaire pensait aussi que les noirs, s’ils étaient des êtres humains, l’étaient de façon inférieure.

« Les Samoyèdes, les Lapons, les habitants du nord de la Sibérie , ceux du Kamtschatka, sont encore moins avancés que les peuples de l’Amérique. La plupart des Nègres, tous les Cafres, sont plongés dans la même stupidité, et y croupiront longtemps. »

« On les regardait du même oeil que nous voyons les Nègres, comme une espèce d’hommes inférieure. »

« Je vois des singes, des éléphants, des nègres, qui semblent tous avoir quelque lueur d’une raison imparfaite. Les uns et les autres ont un langage que je n’entends point, et toutes leurs actions paraissent se rapporter également à une certaine fin. Si je jugeais des choses par le premier effet qu’elles font sur moi, j’aurais du penchant à croire d’abord que de tous ces êtres c’est l’éléphant qui est l’animal raisonnable. »

« Il est bien difficile qu’Adam qui était roux, et qui avait des cheveux, soit le père des nègres qui sont noirs comme de l’encre, et qui ont de la laine noire sur la tête. »
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