Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS

Envoyé par jero 
La bombe au Plutonium 238
19 septembre 2007, 10:25
Les physiciens et les chimistes ont cet avantage sur beaucoup d’autres chercheurs, c’est celui de ne faire intervenir que la science en dehors de tout raisonnement politique...


Il nous a été donné de dîner avec trois de ces personnes qui ne sont absolument pas concernées par le problème du nucléaire iranien d’une part mais par le problème iranien dans son ensemble d’autre part. Nous n’avons pas résisté à poser quelque question et à partir de leurs réponses purement professionnelles que ces trois chercheurs d’un grand organisme atomique nous ont apporté, au vu des nouvelles en provenances de Téhéran, les visées militaires ne font plus aucun doute.

Ainsi la république islamique iranienne n’a pas l’utilité d’uranium enrichi, spécialement à haute dose pour faire tourner sa seule centrale devant produire de l’électricité car il est prévu que le combustible nucléaire pour cette centrale lui soit fourni et retraité par la Russie. Chercher à enrichir de l’uranium ne peut avoir que d’autre fin !

En fonction des chiffres officiels fournis sur les centrifugeuses de Natanz, il faut moins de deux ans pour fabriquer une bombe (sauf accident), or la république islamique compte mettre en service 30 fois plus de centrifugeuses ce qui permet de raccourcir les délais de fabrications de près de 50 % ou dans le même délai de fabriquer 20 à 30 fois plus de bombes.

La fabrication d’une bombe nécessite de la matière nucléaire l’uranium et des spécialistes en physique nucléaire, en thermodynamique, en chimie, en métallurgie et de l’uranium 238 ou du plutonium. Ces spécialistes existent en Iran, formés aussi bien dans les pays occidentaux que par la suite en Iran même par ceux qui revenaient des pays où ils avaient suivi des formations. D’autres spécialistes ont été recruté tant au Pakistan, qu’en Corée du Nord et les républiques d’ex-URSS mais aussi dans certains pays occidentaux. Des savants britanniques convertis à l’islam participeraient à ce programme en Iran par idéologie religieuse.

Il existe 2 méthodes pour faire une bombe A. La première est d’utiliser le plutonium et la seconde de l’Uranium enrichi. Dans le cas de l’Iran, on parle toujours d’une volonté de maîtriser l’enrichissement de l’uranium, mais on oublie de préciser que les mollahs possèdent également une usine de l’eau lourde qui produit du plutonium une méthode beaucoup moins coûteuse que l’enrichissement de l’uranium qui nécessite une usine d’enrichissement comportant de nombreuses centrifugeuses sophistiquées et une technologie difficile à obtenir.


Le plutonium se trouve en très peu de quantité dans la nature, mais on peut le fabriquer : il résulte de la combustion de l’uranium. Pour l’obtenir, il faut brûler de l’uranium naturel (U238) dont environ un pour cent de la matière se transformera en plutonium. Il s’agit alors d’extraire le combustible du réacteur et de le plonger dans l’acide de façon à séparer l’uranium du plutonium. Après quoi, vous pouvez vous servir du plutonium pour fabriquer une ogive. L’efficacité du plutonium n’est pas inférieure à l’uranium hautement enrichi (U235).
Pièces jointes:
BP.jpg
La Bombe à Uranium 235
19 septembre 2007, 10:28
Le régime des mollahs a donc l’embarras du choix et même un choix encore plus large si on inclut dans cette liste les bombes sales ou dirty bombs.

Le terme bombe radiologique (aussi appelé bombe sale) désigne une bombe conventionnelle, entourée de matériaux radioactifs destinés à être répandus en poussière lors de l’explosion. Cette explosion a donc l’intensité thermique et mécanique d’une bombe conventionnelle, mais dissémine autour d’elle des éléments radioactifs qui auront des effets à long terme. Le but principal n’est donc pas de détruire, mais de contaminer une zone géographique et les personnes présentes en son sein par des radiations directes (premier effet) et l’ingestion de matériaux radioactifs (deuxième effet).

D'un point de vue social, les risques inhérents à une bombe radiologique sont humains et économiques: décès et blessures liés à l'explosion, maladies secondaires liées à l'exposition et l'inhalation d'éléments radioactifs (risques de cancers, de leucémies), contamination d'une zone géographique plus ou moins grande (l'activité économique est alors réduite, voire détruite sur la zone, pour plusieurs années).
Pièces jointes:
BU.jpg
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
19 septembre 2007, 10:59
Affaire Al Dura:

Le tribunal a ordonné aujourd'hui que France 2 montre les 27 minutes de rushes à l'audience du 17 novembre.
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
19 septembre 2007, 13:35
Rebonds

Iran, une bombe hautement «proliférante»


L’enrichissement d’uranium par Téhéran constitue-t-il une menace pour la France et l’Europe ?

Par Frédéric Encel, directeur de recherches à l’Institut français de géopolitique.

QUOTIDIEN : mercredi 19 septembre 2007

Parmi les décisionnaires iraniens, il en est qui sont mus par des objectifs eschatologiques où la lutte religieuse est l’impératif subordonnant tous les autres. Une lutte incluant non seulement la destruction d’Israël mais aussi celle des valeurs du monde des «croisés», autrement dit des chrétiens, comme l’illustrent des manuels d’enseignement iraniens.

Hélas, pour certains observateurs, un Iran nucléarisé ne concernerait au fond que les adversaires désignés du régime des mollahs. Plus explicitement, il s’agirait d’un problème irano-israélien ou irano-arabe à régler entre des protagonistes locaux. Dans cette logique rassurante, les Européens et les autres nations en dehors du Moyen-Orient n’auraient guère à intervenir dans des contentieux ne les regardant pas.

Or rien n’est plus erroné qu’une telle démarche. Par méconnaissance des enjeux géopolitiques, mauvaise foi ou complaisance vis-à-vis de Téhéran, ceux qui ­militent pour le renoncement à toute exigence quant à l’interruption de l’enrichissement d’uranium par l’Iran rendent un bien mauvais service à la cause de la paix, pour plusieurs raisons.
Autour de l’Iran, plusieurs Etats solidement ancrés à l’Occident - et excellents fournisseurs et clients de l’Union européenne - attendent de la «troïka» (formée par l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France) qu’elle exerce des pressions sur le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad à la mesure de sa puissance économique. Clairement, si l’Arabie Saoudite, le Koweït, le Pakistan ou encore, et surtout, la Turquie, devaient être déçus par une Union incapable de faire entendre sa voix sur leur cauchemar commun, à savoir la bombe iranienne, il y a fort à parier qu’ils quitteraient le giron occidental.

Potentiellement désastreuse sur le plan commercial, une telle perspective le serait tout autant au niveau politique : Islamabad rejoignant le giron «protecteur» chinois, Riyad et les pétromonarchies du Golfe se cristallisant sur une ligne intra-islamique, et Ankara abandonnant définitivement le pôle d’attraction européen pour rejoindre… la Russie.

En second lieu - et ce point est plus fondamental encore -, si Téhéran obtenait la bombe, celle-ci serait hautement «proliférante». Alors que la Corée du Nord vient officiellement d’abandonner son programme d’enrichissement d’uranium au seuil de l’acquisition de la bombe, l’Iran apparaît comme un véritable verrou ; vraisemblablement le dernier quant à la non-prolifération. Qu’on en juge plutôt… Déjà en décembre 2006 - sans précédent -, le Conseil de coopération du Golfe (regroupant les sept pétromonarchies arabes de la péninsule) annonçait le lancement d’un programme de recherches nucléaire.
Quelques mois auparavant, l’Egypte avait annoncé son intérêt pour le «nucléaire civil», tandis que le Pakistan voisin indiquait vouloir développer ses vecteurs face «à la menace grandissante du nucléaire iranien»… Parce que arabe, monarchique, sunnite et rivale pétrolière, l’Arabie Saoudite proliférera grâce à ses moyens financiers et ses ingénieurs pakistanais en cas d’obtention de la bombe par l’Iran perse, antimonarchique et chiite. Parce que rivale de l’Iran dans le Caucase et sur la question kurde, la Turquie nationaliste proliférera. Parce que rival religieux (sunnite) et politique (Baloutchistan), le Pakistan - déjà possesseur de la technologie nucléaire militaire - accroîtra ses capacités…

Comment les Européens peuvent-ils imaginer pouvoir assurer leur sécurité à moyen et long terme dans une telle course aux armes de destruction massive au Moyen-Orient ?

En troisième lieu, la géographie est têtue. Non seulement le risque de conflagration régionale qu’impliquerait la bombe iranienne - et la prolifération qui s’ensuivrait - concernerait au premier chef les intérêts européens vitaux (pétrole, déstabilisation interne, etc.), mais encore plusieurs Etats du sud-est de l’Union se situeraient immédiatement dans le rayon d’action des missiles iraniens Shihab-3 ! Enfin, quid de la prolifération non étatique ?

Déjà convaincue d’avoir trempé dans de nombreux actes terroristes dans le monde (Liban, France, Argentine, etc.), la république islamique d’Iran pourrait se ­doter d’un moyen de coercition supplémentaire, notamment contre l’Europe, en offrant des «bombes sales» à des groupes terroristes. La guerre de l’été 2006 entre Israël et le Hezbollah a donné un aperçu des capacités balistiques du mouvement chiite pro-iranien libanais ; la détermination criminelle de groupes tels que les talibans ou Al-Qaeda ayant déjà offert par ailleurs des perspectives inquiétantes.

Au final, faire croire que la bombe aux mains de l’Iran du tandem Khamenei-Ahmadinejad ne concernerait que Washington, Jérusalem et une ou deux capitales arabes sunnites relève de l’irresponsabilité. Tant en raison d’une déstabilisation régionale inévitable que d’un risque majeur de prolifération atomique, la perspective d’une nucléarisation de l’Iran doit impérativement être rejetée par la communauté des nations, qui, en l’occurrence, joue dans ce dossier son avenir.
Pourvu que la chancelière Angela Merkel, le président Nicolas Sarkozy et le Premier ministre Gordon Brown demeurent convaincus du bien-fondé des sanctions économiques qui, déjà, semblent porter des fruits prometteurs au sein du régime des mollahs…


[www.liberation.fr]

© Libération
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
19 septembre 2007, 15:03
Affaire Al-Dura. - Par Guysen.International.News

Dans le procès opposant France 2 et Charles Enderlin à Philippe Karsenty, la Cour d'appel de Paris vient de demander à la chaîne TV française et à son correspondant à Jérusalem de lui présenter lors de la prochaine audience, le 14 novembre, les 27 minutes de rushes réclamés par l'appelant.

La Cour désire comparer ces rushes avec les documents diffusés par France 2 à l'époque des faits, en 2000.

Dès novembre 2000, les enquêtes menées par Tsahal prouveraient que l'armée israélienne ne pouvait pas voir le père et le fils al-Dura, à partir de sa position ni tuer l'enfant [Mohamed al-Dura].

D'autres organisations et organes de presse, dont la Metula News Agency (MENA), étaient arrivés aux mêmes conclusions.
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
19 septembre 2007, 15:08
Affaire AL-DURA - Par Guysen.International.News -

Laurence Trebucq, présidente de la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris, a demandé à Me Bénédicte Amblard, avocate de France 2 et de son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin, de lui communiquer les rushes filmés par leur cameraman palestinien, Talal Abu Rahma, le 30 septembre 2000, au carrefour de Netzarim.

La cour rendra un arrêt le 3 octobre 2007 dans cette affaire al-Dura. Elle prévoit de visionner ces rushes le 14 novembre 2007 et entendra les parties sur le fond le 27 février 2008.

Me Bénédicte Amblard a déclaré que ces rushes se trouvent à Paris et qu'elle n'avait pas pu joindre ses clients, et ne pouvait donc pas indiquer à la cour la date de la remise de ces rushes. Voici quelques jours, Charles Enderlin a invité Ben-Dror Yéméni, rédacteur en chef de la rubrique Opinion de Maariv, à visionner chez lui (''at home''), en Israël, ces rushes.
Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura
19 septembre 2007, 20:35
Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura par Guysen tv

[www.guysen.com]

============================================================================================================

La Cour d’appel de Paris demande à France 2 les rushes sur l’incident al-Dura - Par Véronique Chemla - pour Guysen International News - Mercredi 19 septembre 2007 à 23:07 -

La Cour d’appel de Paris a examiné le 19 septembre 2007 l’appel formé par Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation des médias Media-Ratings (M-R), condamné pour diffamation dans l’affaire al-Dura qui l’oppose à France 2 et à son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin. Devant les incohérences du reportage de France 2 diffusé le 30 septembre 2000 et soulevées par l’appelant, la Cour a demandé aux intimés - la chaîne publique et son journaliste - de lui fournir les 27 minutes de rushes afin de savoir si cette chaîne a alors diffusé des images mises en scène et ne correspondant pas à la situation réelle au carrefour de Netzarim, dans la bande de Gaza, à l’automne 2000.

Les faits sont têtus. Les juges aussi, et les rushes incontournables.

Telle pourrait être la conclusion de l’audience pleine de rebondissements devant la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris présidée, avec une autorité constante dans sa fermeté, par Laurence Trébucq.

Celle-ci s’oppose d’abord à la présentation du document composé d’extraits d’images de France 2 sur le grand écran amené par Philippe Karsenty. Elle veut voir les images présentées par France 2 à l’époque des faits. Toutes, dans leur ordre de diffusion, et non un montage.

«L’icône médiatique de l’Intifadah »

Dès la fin du résumé de l’affaire par une conseillère de la Cour, Me Marc Lévy, avocat de Philippe Karsenty, explique les raisons pour lesquelles il demande la communication des rushes du reportage incriminé et leur expertise technique : « Le TGI estime : « Vous ne pouvez pas inférer de ce que 90% des images des rushes sont des scènes [de guerre] jouées, que les 10% restants sont aussi des images de scènes jouées ». Pour apprécier ceux-ci, il faut une expertise afin de déterminer s’il s’agit du même lieu, s’il y a eu des coupes, des actions répétées. Déjà, 90%, c’est une forte indication... Il faut un minimum de loyauté dans les débats judiciaires en matière de diffamation. Le Parquet s’était ému [du refus de France 2 de communiquer ses rushes] ».

Une argumentation qui ne convaint pas l’avocat général, Antoine Bartoli qui susurre : « Sont poursuivis les propos imputés à Philippe Karsenty, pas les rushes. Pour apprécier ses affirmations [notamment dans son communiqué de presse du 22 novembre 2004], il faut se placer au moment où ses propos ont été tenus, sans avoir connaissance des rushes. Qu’apporterait l’expertise technique en matière de diffamation ? »

« Cette communication n’a pas lieu d’être », assène Me Bénédicte Amblard qui campe sur cette position depuis un an. Et d’ajouter dédaigneusement : « La France n’a pas à déférer à la demande de Philippe Karsenty qui juge que c’est un élément important ! C’est sans incidence et sans fondement pratique ». Et d’alléguer une instrumentalisation par l’agence de presse Metula News Agency (MENA). Et de citer à son renfort la journaliste Elisabeth Schemla.

Me Marc Lévy précise pourtant que l’historien américain « Richard Landes a pu voir ces rushes, et sur la foi de ses déclarations, Philippe Karsenty a mené son enquête et tenu ses propos ».

La présidente est dubitative, et prononce une suspension d’audience.

Au bout d’une dizaine de minutes, la Cour « joint l’incident au fond et se réserve la possibilité d’y revenir lors des débats ».

Donc, sur le petit écran du poste de télévision placé près des magistrats, vont défiler les images des reportages diffusés par France 2 lors de ses JT à l’automne 2000.

Dès l’abord, Laurence Trébucq refuse de confier la télécommande à l’appelant qui souhaite effectuer des arrêts sur images et analyser certaines images : « M. Karsenty n’est pas maître du jeu ».

30 septembre 2000. Charles Enderlin commente ainsi un reportage de 50 secondes du cameraman palestinien Talal Abu Rahma diffusé par le JT de France 2 : « Près de l’implantation de Netzarim (bande de Gaza)… Jamal et son fils Mohamed (12 ans) sont la cible des tirs venus des positions israéliennes. Son père tente de le protéger... Une nouvelle rafale. Mohamed est mort et son père gravement blessé ».

Très vite, Philippe Karsenty, tendu, va lister avec clarté, en mots simples, les principales bizarreries et incohérences des images diffusées par les JT de France 2 à l’automne 2000.

Lesquelles ? « Une ambulance qui démarre deux secondes après qu’un Palestinien soit touché. ? Les al-Dura se sont rendus à un marché de voitures d’occasion, alors que ce jour-là était décrété grève générale, donc tous les magasins étaient fermés. L’impact rond des balles qui viennent d’en face, donc de la position palestinienne. L’absence de tirs en provenance de la position israélienne, malgré les affirmations de Charles Enderlin. L’absence de sang [sur les corps] alors que Mohamed al-Dura aurait été touché par trois balles, et son père par 12. Des images floues. L’incohérence des mouvements de l’enfant présumé mort. Le cameraman de Reuters est à un mètre des al-Dura, et n’est pas touché par la pluie de balles. Y a-t-il eu 40 ou 45 minutes de tirs ».

Me Bénédicte Amblard montre de légers signes d’agacement. Au fur et à mesure des questions pressantes, de plus en plus précises, de la présidente, son teint pâlit et ses joues s’empourprent. L’audience ne se déroule pas aussi facilement qu’à l’automne 2006. La présidente est curieuse. On peut suivre aisément sa démarche dans la recherche de la vérité, dans sa volonté de distinguer les images authentiques des images jouées par les Palestiniens. On peut aussi repérer ses difficultés à trouver les mots pour formuler ses questions par ses tâtonnements linguistiques.

« Les critères de PHILTRE ont été violés [selon Philippe Karsenty]. Les scènes diffusées le 30 septembre font parties des fameux rushes que Philippe Karsenty n’a pas pu voir. Parmi ces rushes, y a-t-il des mises en scène qui éventuellement ont été diffusées par France 2 ? », questionne la présidente de la Cour. C’est LA question au centre des débats.

« Non », répond aussitôt Me Bénédicte Amblard.

Un spectateur s’indigne à mi-voix : « La scène de l’ambulance est jouée ! »

« Le cameraman a-t-il été entendu ? », s’enquiert la présidente de la Cour.

« Non », précise Me Marc Lévy, avant d’indiquer que Talal Abu Rahma s’est rétracté le 3 octobre 2000, après avoir initialement affirmé sous serment : « L’enfant a été tué intentionnellement et de sang-froid par l’armée israélienne ».

La présidente de la Cour regarde le plafond, demeure songeuse, embarrassée, puis décide : « La Cour va se retirer ».

De retour dans la salle d’audience, la présidente annonce à la surprise générale : « La Cour estime devoir voir ces rushes » Elle demande s’il sera possible de les produire lors d’une prochaine audience, et prévoit une audience au fond, après avoir envisagé une expertise.

Me Bénédicte Amblard exprime ses réticences, tout en précisant que ces rushes sont à Paris.

Voici quelques jours, Charles Enderlin a invité Ben-Dror Yéméni, rédacteur en chef de la rubrique Opinion de Maariv, à visionner chez lui (’’at home’’), en Israël, ces rushes…

La présidente réitère sa demande en usant de l’euphémisme : « C’est un souhait de la Cour ».

Nouvelle pause pour permettre à Me Bénédicte Amblard de demander à ses clients de lui indiquer un délai pour communiquer ces rushes.

Nouvelle reprise d’audience.

L’avocate des intimés déclare n’avoir pas pu joindre ses clients.

La Cour rendra un arrêt le 3 octobre 2007. Elle prévoit de visionner ces rushes le 14 novembre 2007 et entendra les parties sur le fond le 27 février 2008.

Une affaire emblématique

Curieusement, la défense de France 2 et de Charles Enderlin demeure immuable, figée dans un refus de plus en plus problématique, préjudiciable à tous : pas de communication des rushes. Sans avoir perçu que le contexte a changé et que l’affaire al-Dura ternissait l’image de la France dans le monde, et au premier rang celle de la chaîne du service public.

Le 14 août 2007, Richard Prasquier, nouveau président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), a demandé à France 2 ces rushes.

Le 10 septembre 2007, l’armée israélienne les a demandés également. Daniel Seaman, directeur du bureau de presse du gouvernement israélien, avait qualifié le ’’meurtre ’’ de Mohamed al-Dura de canular.

ZOA (Organisation sioniste d’Amérique), CAMERA (Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America) et l’association américaine StandWithUs exhortent à attirer l’attention du Président de la République Nicolas Sarkozy sur le refus de France 2 de communiquer ses rushes. Un chef d’Etat dont la lutte, en tant que ministre de l’Intérieur, contre l’antisémitisme en France est louée par les grandes associations juives outre-atlantiques.

En près de quinze jours, la pétition ''France 2: Release the Secret Muhammad al Durah Tapes! '' destinée à Patrick de Carolis, le président de France Télévisions, et lisible sur le site de Petitiononline, a recueilli déjà 4 533 signatures, et pas seulement en France.

Si aucun journaliste de grands médias français n’est présent lors de cette audience devant la Cour d’appel de Paris, TheMediaLine, FrontPageMagazine, The Jerusalem Post, Maariv, The Washington Times (« A possible hoax », un canular possible)… évoquent sur un ton alarmant l’affaire al-Dura - ’’La mort de Mohamed [al-Dura] a été un évènement médiatique mis en scène visant à ternir la réputation de l’Etat d’Israël et à le diaboliser aux yeux de la communauté internationale en montrant les soldats israéliens comme des tueurs ciblant délibérément des enfants… Cette histoire a causé un dommage à l’honneur et à la dignité de l’Etat d’Israël, et a induit une violence et un terrorisme gratuits contre les Juifs en Israël et dans le monde’’. Et d’évoquer l’assassinat barbare de deux soldats réservistes israéliens, Yosef Avrahami and Vadim Novesche, le 12 octobre 2000, celui du journaliste américain juif Daniel Pearl en janvier 2002…

Or, la seule transmission de ces rushes suffirait à mettre un terme à la polémique qui enfle dans le monde entier depuis des années, incitant certains à lister les points communs avec l’affaire Dreyfus : implication d’une institution publique nationale, accusation grave – meurtre d’un enfant - portée contre des soldats de l’Etat juif, antisémitisme attisé. Mais, dans l’affaire al-Dura, pas de Zola, ni de Clémenceau… Simplement des personnes isolées qui se battent, sur divers continents, pour faire éclater la vérité.

En persistant dans son refus, France 2 met dans une situation inconfortable Patrick de Carolis, président de France Télévisions et co-auteur avec Bernadette Chirac du livre Conversation (Plon). Un dirigeant que, selon Le Canard enchaîné, l’Elysée aimerait bien remplacer…

France 2 ne répond pas ainsi au souci de transparence des citoyens qui s’interrogent sur le rôle des médias, leur crédibilité, leurs devoirs, leur éthique et leurs responsabilités, leur impartialité ou leur implication dans des causes partisanes.

Pallywood, la propagande médiatique palestinienne

L’incident al-Dura s’est-il produit tel que Charles Enderlin et Talal Abu Rahma l’ont décrit ou est-il une des nombreuses scènes de guerre de Pallywood, cette industrie palestinienne de la propagande ?

Pallywood ? C’est un néologisme forgé à partir de Palestine et Hollywood par l’historien américain Richard Landes pour désigner la production d’images de la propagande de l’Autorité palestinienne (AP) visant à ternir l’image d’Israël. Peut-être et malheureusement la seule réussite de l’AP.

Une quasi-industrie médiatique et un secret de Polichinelle. Une fabrication ad nauseam de ces images fausses haineuses (faux-tos) qui n’a rien à envier à Hezbollywood. Mais qui ne serait rien sans ses relais et reprises éventuelles par des médias dans le monde entier. Et avec des conséquences terribles.

Pallywood produit ces saynettes filmées interprétées par des acteurs amateurs, dans des décors réels, avec des réalisateurs peu ou prou professionnels, selon des scénographies manichéennes, rôdées, pillées dans la Bible, voire répétitives (foule courant), des sons récurrents (alarmes des ambulances, tirs d’armes), des stéréotypes lassants.

Des exemples ? Une Palestinienne face à un char israélien, un gamin palestinien lançant une pierre grâce à sa fronde...

Un raté de Pallywood : le mort palestinien qui tombe à deux reprises de son linceul, et y remonte prestement, provoquant la panique de la foule qui accompagne le faux cortège funéraire !

L’incident al-Dura est-il une de ces saynètes qui a eu le malheur d’être prise pour authentique et d’induire tant de tragédies ?

Mohamed al-Dura est-il un martyr de la Cause palestinienne ? Ou l’enfant appelé ainsi est-il un acteur amateur d’une historiette filmée et diffusée comme authentique ?

Ces questions seront au centre des prochains débats judiciaires.

Combien de ces acteurs de scènes de guerre jouées dans le macabre décompte diffusé par les Palestiniens et repris souvent sans contestation par de nombreux médias ?

Combien de cameramen palestiniens qui, comme Talal Abu Rahma, considèrent leur « métier comme un moyen de défendre la cause palestinienne » ?

Combien de médias ont présenté des saynettes de guerre jouées comme authentiques, soit involontairement, soit par ignorance, ou par crédulité, par confiance, par militantisme, par complicité, par peur de représailles, par la vanité aveuglante et imprudente de détenir un scoop ?

Si cet incident a été joué et a si bien fonctionné, cela révèlerait-il l’absence d’un contrôle efficace dans la chaîne journalistique et que les esprits étaient prêts à accepter ces images et leur commentaire ?

Si l’on enlevait toutes ces saynètes palestiniennes jouées et présentées comme faits authentiques, s’apercevrait-on du très lourd tribut humain – essentiellement des civils, et notamment des enfants, parfois des bébés – infligé aux habitants de l’Etat juif par le terrorisme palestinien, soutenu, financé – via notamment une manne internationale - et encouragé par l’Autorité palestinienne ?

Un tribut minoré dans les comparaisons avec des statistiques palestiniennes qui seraient désormais, comme leurs images, ô combien sujettes à caution…

La justice française se prononcera sur les images controversées de la mort de Mohamed al-Dura :
[www.guysen.com]

Le blog de Philippe Karsenty :
[france2-aldoura.blogpremium.com]

Le site de France 2 :
[www.france2.fr]
Re: Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura
19 septembre 2007, 21:00
Rappel : Un compte-rendu de l'audience dans le procès à propos de l'affaire Al Dura (France 2 VS Medias-Ratings) - Par Debriefing.org - 2006-09-18 |

NDLR: Ce procès est quasiment passé inaperçu dans la presse française au niveau national. La presse anglophone en parle et restitue ce témoignage que Debriefing.org a traduit.

Paris, le 14 septembre 2006

Il est tard, et je repars demain. Mais vite, un mot sur le procès de ce jour. J’en ai manqué une grande partie, attendant dans une antichambre avec les autres témoins. J’étais l’avant-dernier. Après ma propre déposition (voir mes conversations avec Enderlin, à propos du plan des lieux[à Netzarim]), j’ai pu assister à celle de Gérard Huber, auteur de Contre-expertise d’une mise en scène [1] seul livre complet sur l’affaire Al-Durah (mis à part, peut-être, celui de Stephanie Gutmann, The Other War: Israelis, Palestinians and the Struggle for Media Supremacy) [2]. Puis vinrent les plaidoiries. L’avocate de France 2 ne posa aucune question aux témoins, et ne produisit aucun témoignage. Aucun des deux plaignants, Charles Enderlin et Arlette Chabot, n’étaient présents.

Après le dernier témoignage, de Gérard Huber, les juges suspendent l’audience pendant six minutes. Il est maintenant plus de 7 heures du soir. Pendant la pause, Nidra Poller me dit à quel point elle est impressionnée par le niveau des débats, en particulier les questions posées par le président du tribunal. L’audience reprend, d’abord avec l’avocate de France 2, puis avec le procureur de la République, une fonction dont j’ignorais tout jusqu’à avant-hier. Ce magistrat, qui représente le ministère public, donne son interprétation des faits du point de vue de l’intérêt de la société, et formule des recommandations.

L’avocate de la chaîne nous gratifia d’une plaidoirie remarquablement terne, répétant le credo que Charles Enderlin et France 2 ressassent depuis des années, comme si elle n’avait rien entendu des déclarations des témoins cités, ni rien lu du volumineux dossier préparé par la défense. Elle mit en doute la confiance que l’on pouvait accorder aux témoins, minimisant leurs déclarations et récusant leur qualification. Il paraîtrait que j’aurais dit, euh… ne pas savoir grand chose, et, de toute façon, qu’est-ce qu’un médiéviste peut connaître en matière d’images [et de falsifications] ? Jamais critique ridicule ne m’avait autant amusé.

Puis, vint le tour de Madame la procureur de la République. Un auteur n’aurait pu écrire un plus excellent discours. Le meilleur de la société civile, honnêteté, responsabilité, équité, transparence, mise en perspective… Les dangers d’un quatrième pouvoir sans contrepoids… Le droit de l’opinion à l’information, et, par conséquent, le devoir, pour France 2, de diffuser les enregistrements de leur cameraman, Talal Abou Rahmeh… Oui, le prévenu a bien porté atteinte à la réputation de Charles Enderlin en tant que journaliste, mais en étayant ses accusations sur un faisceau d’éléments… Qu’il ne s’agit pas d’un cas banal de diffamation, comme lorsqu’une personne en insulte gratuitement une autre, mais de critiques soigneusement réfléchies et argumentées… Que les termes très durs utilisés n’étaient nullement injustifiés dans le cadre d’une affaire où l’on veut susciter l’attention de l’opinion publique… Que souhaiter « que Charles Enderlin tombe » n’était pas délictueux.

Elle fit aussi de nombreuses références aux dépositions des témoins, venus parfois de loin, souligna que la cause avait des implications internationales, et pas seulement françaises, et que ces images avaient eu des conséquences dommageables pour beaucoup de gens.

Puis ce fut le tour de l’avocat de Philippe [Karsenty] [3], qui aurait pu être plus concis, surtout à cette heure tardive. Le prévenu s’exprima brièvement en dernier, concluant par cette constatation - qui était la seule chose à ajouter aux réquisitions du ministère public : France 2 et Charles Enderlin ont recours aux tribunaux pour éviter de répondre aux critiques, et que, s’ils avaient rendus publics tous les enregistrements et accepté une enquête indépendante, ces poursuites n’auraient pas eu lieu d’être.

Chouette ! Les valeurs de la République ont remporté aujourd’hui une première victoire. Voici la France dont je me suis épris, enfant, puis étudiant, lecteur de Michelet, chercheur en histoire médiévale, aux côtés d’intellectuels enthousiastes, de ce grand peuple inspiré, aux institutions avisées et équitables, aux idéaux sincères, aspirant à l’intégrité. Le peuple de la trêve de Dieu et des premiers jours grisants de la Révolution.

Ne nous emballons quand même pas trop vite… Ce n’est qu’un haut magistrat, modèle d’intégrité, dans l’exercice parfait de ses fonctions, et un prévenu qui se défend intelligemment de son mieux.
Les juges rendront leur décision le 19 octobre, une semaine avant le procès suivant, qui se tiendra le 26, et dans lequel je témoignerai également.

La partie n’est pas jouée, et France 2, ainsi que les autres grands médias français, ont sans doute mieux, pour les défendre, qu’un avocat qui s’ennuie. Personne n’envisage sereinement une fin de carrière humiliante. Et les plaignants, Charles Enderlin, Arlette Chabot et France 2, ont encore bien des ressources à leur disposition.

Dernière minute : Remarques finales de Philippe Karsenty, lors du procès

« Je suis de bonne foi et voici ce que je voudrais rappeler à la Cour pour le prouver :

* Il y a trop d’incohérences, de contradictions et d’invraisemblances dans le film de France 2, et dans les commentaires qui ont suivi sa diffusion. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder les photos qui figurent sur la couverture du livre de Gérard Huber.
* Ce reportage mensonger a été réalisé par le caméraman palestinien, Talal abu Rahmeh, et garanti par Charles Enderlin et sa hiérarchie.
* Quand tout est dit et fait, il ne reste que les images, et les accusations reposent sur les images… Il faut donc examiner les images.
* J’ai fait preuve de transparence durant tout ce long processus et au cours de cette procédure. J’ai présenté tous les éléments dont je disposais pour affirmer, en toute bonne foi, que l’affaire avait été mise en scène.
* France 2 cache ses 27 minutes de prises de vues qui sont supposées corroborer sa version et prouver sa bonne foi. Pourquoi ? Pourquoi ne présente-t-elle pas simplement ses 27 minutes pour nous réduire au silence ?
* Je ne peux prouver qu’un événement qui ne s’est pas produit n’a pas eu lieu. La charge de la preuve incombe à France 2.
* France 2 a voulu se servir de la justice pour faire taire ceux qui la critiquent et crédibiliser sa relation des faits. Ne les laissez pas faire. »

Professeur Richard Landes

Notes de la Rédaction de debriefing

[1] Voir : « Contre-expertise d’une mise en scène » (affaire Al-Durah), de G. Huber.

[2] Voir " Pictures Worth a Thousand Lives. A review of The Other War: Israelis, Palestinians and the Struggle for Media Supremacy, by Stephanie Gutmann".

[3] Philippe Karsenty dirige le site Media Ratings. Voir son "Dossier Enderlin - France 2".

[4] Écrivain, Nidra Poller, qui écrit excellemment tant en anglais (sa langue maternelle) qu’en français, assure une couverture des procès relatifs à l’affaire Al-Durah sur le blogue Pyjamas.
Re: Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura
19 septembre 2007, 21:59
Message envoye dans le forum de France 2 du Journal Televise de 20heures du 19 septembre 2007 :

Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura

J'ai ete surpris, hier, en regardant le Journal Televise de 20 heures, de constater que David Pujadas n'a fait aucune mention de la decision de la 11eme chambre de la Cour d'appel de Paris du 19 septembre 2007 concernant le procès opposant France 2 et Charles Enderlin à Philippe Karsenty; cette decision demandait à la chaîne TV française France 2 et à son correspondant à Jérusalem de lui présenter lors de la prochaine audience, le 14 novembre, les 27 minutes de rushes réclamés par l'appelant.

Pourtant cette nouvelle a ete diffusee dans certains medias en fin d'apres-midi le 19 septembre 2007 et a certainement ete portee a la connaissance de la Redaction des Informations de France 2.

Je me souviens fort bien que lors du JT de 20 heures de France 2 du 19 octobre 2006, ce meme David Pujadas s'etait empresse d' informer le public de la condamnation de Philippe Karsenty.

C’est ainsi que David Pujadas avait affirmé dans son JT :

"Une victoire devant les tribunaux pour France 2 et Charles Enderlin. Notre correspondant en Israël avait été accusé d’avoir truqué un reportage sur le petit Mohamed, cet enfant palestinien tué lors d’une fusillade."

Philippe Karsenty, président de l’agence Media-Ratings, avait été condamné pour diffamation avant qu'il ne fasse appel.

Il sera tres facile a France 2 de verifier ces propos dans ses archives.

La redaction des informations de France 2 ferait mieux de faire preuve de plus de transparence si elle veut que les telespectateurs lui accordent encore un minimum de credit.

Pour votre information :

[www.guysen.com]

Affaire AL-DURA -

Laurence Trebucq, présidente de la 11e chambre de la Cour d'appel de Paris, a demandé à Me Bénédicte Amblard, avocate de France 2 et de son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin, de lui communiquer les rushes filmés par leur cameraman palestinien, Talal Abu Rahma, le 30 septembre 2000, au carrefour de Netzarim.

La cour rendra un arrêt le 3 octobre 2007 dans cette affaire al-Dura. Elle prévoit de visionner ces rushes le 14 novembre 2007 et entendra les parties sur le fond le 27 février 2008.

Me Bénédicte Amblard a déclaré que ces rushes se trouvent à Paris et qu'elle n'avait pas pu joindre ses clients, et ne pouvait donc pas indiquer à la cour la date de la remise de ces rushes. Voici quelques jours, Charles Enderlin a invité Ben-Dror Yéméni, rédacteur en chef de la rubrique Opinion de Maariv, à visionner chez lui (''at home''), en Israël, ces rushes.

Dans le procès opposant France 2 et Charles Enderlin à Philippe Karsenty, la Cour d'appel de Paris vient de demander à la chaîne TV française et à son correspondant à Jérusalem de lui présenter lors de la prochaine audience, le 14 novembre, les 27 minutes de rushes réclamés par l'appelant.

La Cour désire comparer ces rushes avec les documents diffusés par France 2 à l'époque des faits, en 2000.

Dès novembre 2000, les enquêtes menées par Tsahal prouveraient que l'armée israélienne ne pouvait pas voir le père et le fils al-Dura, à partir de sa position ni tuer l'enfant [Mohamed al-Dura].

D'autres organisations et organes de presse, dont la Metula News Agency (MENA), étaient arrivés aux mêmes conclusions.
Femme soldat
20 septembre 2007, 01:48
Femme soldat

Par Hanna Mesguishe pour Guysen International News.

Mercredi 19 septembre 2007 à 17:17


Depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, les soldats de Tsahal, aussi bien hommes que femmes, protègent le pays. Aujourd’hui, on compte 55% de femmes parmi les troupes.
Un chiffre qui pourrait être rapidement revu à la baisse si certaines mesures ne sont pas prises.
C’est ce qu’a révélé un comité spécial, à l'origine d'un rapport suceptible de révolutionner le service militaire des soldates.


Un comité spécial, constitué par le Général Elazar Stern, chef des Ressources Humaines de Tsahal, et dirigé par l’ancien chef du département des Ressources Militaires, le Général en chef Yehouda Segev, a été formé, afin d’examiner avec précision le rôle attribué aux femmes dans les unités de Tsahal.

Après plusieurs mois d’observation et d’enquête, les membres de ce Comité ont fait part de leurs conclusions.

Selon eux, il est nécessaire que les hommes et les femmes soient soumis aux mêmes conditions lors de leur service à l’armée et ainsi, disposent des mêmes chances d’intégrer toutes les unités militaires.

“Le sexe ne doit pas être un critère de sélection“ a déclaré un membre du comité.

Rappelons que dans les années 90, un procès avait éclaté car une femme, qui avait suivi avec succès la préparation au diplôme d’aviateur, avait été recalée.
La raison : elle était une femme.

“Il n’y aura aucune unité interdite aux femmes simplement parce que ce sont des femmes“ préconisent les experts en précisant que l’affectation des femmes dans des unités de combat reposera exclusivement sur des critères professionnels et médicaux.

Seul le ministre de la Défense pourra leur refuser l’accès à une unité spécifique - telles que les unités d’élite - qui leur est actuellement interdite.

“ Ce temps doit être révolu“ ont affirmé les participants au comité.

Aujourd’hui encore, certains secteurs sont réservés au sexe masculin, les combattantes étant reléguées dans les unités antichar, les corps blindés, ou les bataillons d’infanteries.

De plus, le régime de traitement n’est pas le même pour les jeunes recrues ; le service militaire masculin dure trois ans ; deux ans pour les soldates.

Le but des mesures proposées par le comité est d’intégrer les nouvelles recrues féminines en leur permettant d'occuper des fonctions en première ligne de front.

Jusqu’ici, la barrière des 2,5% de femmes qui servent dans des unités de combat n’a jamais été franchie, "et si nous ne faisons rien, le nombre de femmes qui s’engagera chutera et nous passerons en-dessous des 2,5%!" ont prévenu.

Le Comité a exposé plusieurs propositions concrètes afin de remédier à ce problème.

La principale consisterait en la réduction de la durée du service militaire des combattants, actuellement de 36 mois.
Selon une étude récente, les femmes rechigneraient en effet à effectuer leur service dans les unités combattantes car celui-ci dure 36 mois au lieu de 24 seulement dans les unités ordinaires.
Le comité propose donc de fixer une durée de service identique pour les soldats et les soldates, soit 32 mois.

Cependant, malgré la bonne volonté et l’enthousiasme certain de ce comité, un dirigeant de Tsahal a avoué qu’il doutait que la société israélienne soit prête à accueillir de tels changements.
“Les Israéliens verraient -ils d’un bon œil que des soldates, des femmes donc, tombent en captivité ? J’en doute. A mon avis, les autorités gouvernementales auront du mal à approuver un tel projet“ a-t-il indiqué.

Les femmes, les égales des hommes : Tsahal est prêt, la société un peu moins…



Pièces jointes:
soldate.jpg
Désolé,vous ne pouvez pas répondre à cette discussion, elle est fermée.





HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved