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REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS

Envoyé par jero 
Sur le sillage de l'Exodus
24 septembre 2007, 14:57
Sur le sillage de l'Exodus

Par Nina Levy Strauss pour Guysen International News.

Jeudi 20 septembre 2007 à 14:30


Du 30 octobre au 4 novembre prochain, les responsables des principales organisations juives de France prendront le large à bord d'un navire de croisière qui empruntera le même parcours que le célébrissime Exodus.


Organisé par l’AUJF, le FSJU, le CRIF et l’Agence juive avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah ce voyage, intitulé 'Dans le sillage de l’Exodus', a pour objectif de revenir sur les traces de la première vague d'immigration qui suivit l'après-guerre.

Pierre Besnainou, Régine Konckier, Richard Prasquier, Alexandre Adler ainsi que le capitaine de l'Exodus, Ike Aronowicz ou encore le journaliste Noah Kliger, survivant d’Auschwitz, ancien passager du bateau Exodus participeront à ce périple de 6 jours qui permettra au public de visiter les hauts lieux de l’immigration clandestine.

"Cette mission est placée sous le signe de l'Exodus et de l'indépendance" explique Régine Konckier qui espère que ce voyage "attirera beaucoup de monde".

"Ce voyage sera l'occasion de permettre aux jeunes de 'génération Mistva', qui nous accompagneront, de replacer ce moment de la création de l'état d'Israël dans les mémoires, parce que si pour les jeunes, l'état d'Israël est une évidence, il n'en demeure pas moins que peu d'entre eux se souviennent, ou savent vraiment bien, comment nous avons fait pour arriver à obtenir cet état".

Conçu comme une "mission pédagogique et une mission de plaisir" ce voyage sera animé par de nombreuses rencontres avec des officiels et des témoins de premier plan ayant pris part aux événements fondateurs de la création de l'état juif.

Sont ainsi notamment prévues des rencontres avec d’anciens combattants de la guerre d’Indépendance de 1948, l'ancien président de la Knesset Shlomo Hillel, le chef d’Etat-major de la Marine, le président israélien, Shimon Pérès, mais aussi avec des soldats blessés pendant la deuxième guerre du Liban (été 2006).

"Comme il s'agit d'une mission de l'AUJF nous visiterons également des programmes soutenus par nos donateurs lesquels collent parfaitement au concept de ce voyage puisqu'ils permettent aux nouveaux immigrants à vivre bien en Israël" précise R.Konckier.

Ce voyage a également pour but de récolter de nouveaux fonds destinés à amplifier l'action de l'AUJF en Israël.
"En montrant ce que nous faisons sur le terrain, les gens comprennent ou va leur argent".

Un groupe d'une trentaine de nouveaux immigrants juifs de France participera à ce voyage qui devrait rassembler près de 400 personnes.

Renseignements et inscriptions : AUJF 01 42 17 11 40
s.souvre@aujf.org et s.barr@aujf.org

Liban : Elections compromises?
24 septembre 2007, 15:01
Liban : Elections compromises?

Par la Rédaction de Guysen International News.

Jeudi 20 septembre 2007 à 15:19


Cette semaine, nous consacrerons la revue de presse arabe à la situation au Liban, à la veille des élections présidentielles du 25 septembre prochain.
Alors que le climat n'était déjà pas très propice à un tel évènement politique, la tension est aujourd'hui à son comble aprés l'assassinat du député Antoine Ghanem, membre de la majorité parlementaire.
Aperçu.


Mercredi 19 septembre, le parlementaire Antoine Ghanem a trouvé la mort dans un attentat à la voiture piégée, à Beyrouth.

Alors qu'il rentrait à peine d'un exil forcé de deux mois pour raisons sécuritaires, Antoine Ghanem s'était empressé de confier au député Antoine Andraos, membre du parti de la Rencontre démocratique, qu'il se sentait menacé.

"Comment puis-je faire pour acquérir une voiture blindé?", lui avait-il demandé.

"Il n'a finalement pas eu le temps de l'avoir, son véhicule blindé", a déploré son ami.

Le député Antoine Ghanem était spécialement revenu au Liban en vue des prochaines élections présidentielles, et sa mort n'a fait qu'accentuer la crise politique qui règne actuellement au Liban, entre le bloc anti-syrien, majoritaire au Parlement, et ses opposants.

Selon l'article 49 de la Constitution libanaise, le Président a besoin d'obtenir au moins 65 voix au Parlement pour être élu.

C'est la raison pour laquelle les députés de la majorité considèrent cet atttentat comme un calcul stratégique des opposants qui espèrent par là affaiblir leur poids au sein de l'Assemblée.

"L'opposition menace de tout faire pour empêcher la majorité d'imposer son candidat", déclare Khaled Asmar, journaliste à Médiarabe.

En effet, Antoine Ghanem est le 6ème membre du bloc du 14 mars, groupe anti-syrien, à avoir été assassiné depuis 2005.

C'est pourquoi Khaled Asmar soutient, dans Mediarabe, que "les enjeux et les risques de cet attentat suffisent pour dévoiler le signataire de ce crime".

"Les responsables syriens et leurs agents et alliés libanais ont dit et répété qu'ils feraient tout pour empêcher la majorité d'élire un Président hostile à la Syrie. Et ils viennent de mettre leur menace à exécution", s'est ainsi indigné le député Waël Abou Faour, dont les propos ont été rapporté sur Médiarabe.

" Le Président syrien Assad est un assassin qui devra rendre des comptes au Liban et à la communauté internationale", a-t-il déclaré.

Le journaliste du quotidien Assafir, Georges Al-Alam, semble également partager les insinuations de Khaled Asmar, alors qu'il est généralement considéré comme pro-syrien.

Le chef du Parti Socialiste Progressiste, Walid Joumblatt, a assuré que le bloc du 14 mars "ne cèderait jamais aux menaces de M. Bashar Assad."

Mais devant les nombreuses accusations portées par les députés contre la Syrie, certains sont plus modérés et tentent de calmer le jeu.

Lors d'une émission de Kalam el Nass, diffusée mercedi soir, le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun s'est opposé à ces accusations émises "tout d'un coup par tous les ténors du 14 mars".

"Il a évoqué le temps de l'hégémonie syrienne où tout attentat de ce genre était automatiquement associé à Israël, et il a rapproché ce genre d'accusations de celles lancées aujourd'hui par les dirigeants du 14 mars", rapporte le site Libnanews.

Le Président libanais Emile Lahoud a exprimé sa lassitude face à ces conflits politiques sans fin.

" A chaque fois que l'on commence à entrevoir le début d'une solution à la crise libanaise, une catastrophe survient et crée de nouveaux problèmes".

Selon Scarlett Haddad, journaliste à L'Orient le jour, "des sources de l'opposition pensent que désormais l'entente sera plus difficile, car les positions vont forcément se radicaliser.
La majorité, qui est une fois de plus la cible des attentats, ne pourrait que réagir en réclamant une position claire de la part des députés de l'opposition, concernant leur participation à l'élection d'un Président".

Pour le député Waël Faour, le dialogue n'est simplement "plus possible".

"La mort d'Antoine Ghanem, un message sanglant pour la majorité et pour les élections présidentiels", telle était la première page du journal An-Anar, ce jeudi.

Reste à savoir maintenant si le pays saura dépasser ce nouvel obstacle pour enfin réussir à élire, de manière digne, leur nouveau Président.

Vous avez dit "guerre", monsieur Kouchner, vous n'avez pas tort...
24 septembre 2007, 15:11
Vous avez dit "guerre", monsieur Kouchner, vous n'avez pas tort... - Par André Glucksmann, philosophe. - Publié le 24 septembre 2007 dans Le Figaro -

Source : URL = [www.lefigaro.fr]

Un mot suffit pour soulever la tempête. Immédiatement les encriers des commentateurs entrent en ébullition et les chancelleries d'Europe occidentale publient leur désapprobation d'une façon fort peu diplomatique.

En évoquant le risque de guerre qu'implique la volonté iranienne de construire la bombe, et la nécessité de s'y préparer afin de l'empêcher, Bernard Kouchner aurait-il commis un blasphème témoignant de sa naïveté et de son manque de métier ?

Il fut illico chapitré par ses collègues, Sergueï Lavrov à Moscou ou D'Alema à Rome (« Non si debba parlare de guerra in questo momento »). Idem à Berlin mezza voce. Pourtant il faudra s'y faire, la « bourde », en apparence intempestive du French Doctor, nouveau chef de la diplomatie française, exprime une opinion méditée de longue date.

Lorsque, neuf mois avant l'élection présidentielle, j'interviewais, en compagnie de Yasmina Reza et Pascal Bruckner, le candidat Sarkozy sur les grands axes de la politique étrangère qu'il entendait conduire, sa réponse fusa claire et décidée : « La crise iranienne est sans doute la crise internationale la plus grave actuellement. »

Un an après, le diagnostic est encore plus exact. Que requiert cette gravité ? La « fermeté », répondait le futur président, qui visiblement n'a pas changé d'avis. Devant les ambassadeurs de France, réunis le 27 août 2007 à l'Élysée, il évoqua la terrible menace et souligna la nécessité « d'échapper à une alternative catastrophique : la bombe iranienne ou le bombardement de l'Iran ».

La « fermeté », nouvelle, de la France commence par une réforme du vocabulaire, elle rejette les euphémismes et les tabous linguistiques : si risque de guerre il y a, il ne faut pas le scotomiser, mais au contraire le nommer, en parler distinctement afin justement de tout faire pour stopper l'escalade, avant « l'alternative catastrophique ».

Le moment est bien calculé, Bernard Kouchner jette son pavé dans la mare des non-dits diplomatiques et prononce le mot « guerre » à la veille de son voyage à Moscou. Le destinataire n° 1 du message est son homologue russe qui proteste, mais enregistre : si Moscou continue à bloquer toute sanction effective, susceptible d'appuyer les remontrances jusqu'alors platoniques du Conseil de sécurité, la France s'emploiera, hors Conseil, à mobiliser l'Union européenne qui draine plus de 50 % du commerce extérieur de Téhéran.

À charge pour des sanctions économiques dures de tenter de bloquer la spirale nucléaire iranienne. Bref, Bernard Kouchner convie les Européens à passer outre aux manoeuvres dilatoires de Moscou à l'ONU.

Lorsque le sage désigne la lune, les imbéciles contemplent son doigt. Lorsque Kouchner parle de « guerre », nombre d'Européens estiment qu'il s'agit d'un gros mot lâché tel un coup de pistolet dans l'atmosphère feutrée des négociations respectueuses.

La révélation de l'effort clandestin et illégal de l'Iran pour franchir le seuil du nucléaire militaire date d'août 2002. Depuis, malgré toutes les confirmations de l'AIEA, les négociations, menées principalement par Londres, Paris et Berlin, n'ont abouti à rien.

Il est temps de peser franchement les risques. Y a-t-il péril en la demeure ? Tous les experts s'accordent sur la capacité technique de l'industrie iranienne : deux ou quatre ans suffisent pour atteindre le point de non-retour. Donc le temps presse. Mais la perspective d'un Iran nucléaire suffit-elle pour que de toute urgence les démocraties se mobilisent et interdisent, bon gré, mal gré, le franchissement du seuil ultime ? Ou bien faut-il considérer avec Jacques Chirac (janvier 2007) qu'une puissance militaire nucléaire de plus ou de moins ne mérite pas qu'on se mette martel en tête ?

Certes, la guerre froide est restée froide au sommet: 45 ans durant, la dissuasion a bloqué l'escalade belliqueuse entre les deux blocs. Pareil équilibre de la terreur n'avait pourtant rien d'automatique. Les crises ont succédé aux crises jusqu'à celle de Cuba (1961) où, témoignent les archives américaines et russes, tout se joua au bord du gouffre et manqua échapper à la prudence de Kennedy et Khrouchtchev.

L'idée que la bombe iranienne serait sans conséquence pour la paix du monde relève de la plus ignare des fantasmagories, d'autant que l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Égypte n'entendent pas subir l'hégémonie nucléaire iranienne sans, à leur tour, transgresser le traité de non-prolifération (TNP). Attention aux dégâts !

Dans le mouchoir de poche d'un Proche-Orient aux frontières mal définies, aux entrelacs communautaires, aux enjeux théologico-pétroliers énormes, une guerre civile nucléaire devient l'horizon que dessinent, fût-ce à leur insu, les bricoleurs de Téhéran.

Le pot au noir irakien n'aura-t-il rien appris à personne ? On croit savoir ce qu'on dit en parlant de « guérilla, » « vietnamisation », etc. On se trompe. La guérilla espagnole contre Napoléon, les résistances antihitlériennes, les insurrections anticoloniales visaient en premier une armée étrangère, en deuxième lieu les « collaborateurs » et, à l'occasion, la population afin de la mobiliser par l'intimidation.

L'ordre des cibles s'inverse en Irak. Les GI's ne sont pas prioritaires : ils ont perdu 3 700 des leurs en quatre ans. Alors que dans les mois « chauds » on dénombre 3 000 victimes irakiennes, femmes et enfants d'abord, explosées non par les Américains, mais par la soi-disant « guérilla. » Si les Américains sont désemparés, c'est qu'ils affrontent un adversaire capable de tuer les siens à l'infini - plus j'en tue, plus tu perds. Impossible de protéger chaque Irakien contre ce terrorisme indiscriminé. Le chaos est plus fort que les hélicos, les tanks et le fric. On connaissait, en Russie, les stratégies de la « terre brûlée » qui firent le vide devant l'envahisseur.

Aujourd'hui des incendiaires homicides et suicidaires inaugurent la stratégie implacable de la population brûlée. Il ne s'agit pas d'une résistance à l'occupant, pas même d'une guerre civile, mais plus diaboliquement d'une guerre absolue contre les civils.

Rien là qui doive émouvoir nos mollahs iraniens, lesquels se déclarèrent, par la bouche du « modéré » Rafsandjani, prêts à la vitrification de 15 millions des leurs pour la gloire théologique d'avoir éradiqué l'entité sioniste, préliminaire obligé d'une chasse universelle aux croisés et aux infidèles.

Le sacrifice des siens et de soi, l'autodestruction systématique d'un peuple jusqu'à épuisement des fureurs obsidionales n'est nullement une pathologie inédite. Les cruautés collectives qui horrifièrent Montaigne, le sang, la dévastation et la mort que peignit Grimmelhausen rappellent que ces pestes sont européennes. Mais aucun des furieux ne disposait encore de nos joujoux atomiques.
Quand l’actu explique la propagande
24 septembre 2007, 15:27
Quand l’actu explique la propagande - Par Pierre Lefebvre - Primo-Europe - 22 septembre 2007 -

Un attentat massif a été évité de justesse à Tel Aviv durant le Yom Kippour, le jour le plus important pour les Juifs.

Mais la genèse de l'histoire est elle-même assez indécente. Nous reproduisons ci-dessous un article du CCIPPP, association au sein de laquelle œuvrent de concert la gauche extrême et les islamistes les plus radicaux.

Invasion d'El Ain camp 3eme jour (témoignage d’une ancienne de la 119ème mission CCIPPP)

Ce matin, à 10 heures une marche de solidarité aux habitants d'El Ain est organisée par les Naplousi.

J'ai veillé trop tard hier, je décide une nuit blanche mais le sommeil m'a pris vers huit heures. Wajdi tente de me réveiller pour y aller. Je n'en suis pas capable. Ce n'est pas le sommeil que je ne réussis pas à vaincre, c'est la peur. Je pressens un massacre. Un mouvement de foule effrayera les soldats, ils tireront sans hésiter. Femmes, enfants, vieillards, ils ne feront pas de différence. Ils voudront sûrement donner un exemple aussi, nous dire "ne revenez pas".

Ce « témoin » parle certainement des derniers affrontements dans le camp de El Aïn. Elle pressentait un massacre. Cela en fut un. Deux combattants palestiniens et un soldat israélien ont été tués.

Personne cependant n’a parlé de soldats tirant indistinctement dans la foule. Cela est d’autant plus curieux qu’il y a plus de journalistes dans un territoire grand comme un canton rural français comme la Cisjordanie que sur l’ensemble du continent africain. Et aucune agence de presse n’a parlé de massacre, elles qui sont pourtant si promptes à relayer ce genre d’infos.

Qu’importe, le témoin du CCIPPP (entendez Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien) n’en démord pas. Les habitants de Naplouse sont venus manifester leur solidarité envers ceux d’El Aïn et la soldatesque israélienne s’est livrée à un massacre.

Comme je l'appréhendais, les soldats n'ont pas hésité une seconde, en moins d'une minute la foule était dispersée par le gaz, tirs à balles réelles et plastiques. Impossible de vraiment savoir combien de personnes ont été blessées. Pour cette unique minute, le chauffeur d'une des ambulances m'a expliqué avoir transporté à l'hôpital quatre personnes.

Il est environ 15 heures lorsque nous arrivons devant le camp d'El Ain…Tout parait plus ordonné qu'hier : les jeunes qui lancent des pierres, les jeunes qui tentent d'apporter de la nourriture dans le camp. Les soldats surtout sont mieux organisés : une équipe de premier secours vient de se faire arrêter, un journaliste qui tentait de filmer la destruction d'une maison a pris une balle, la plupart des volontaires se voient refuser formellement l'entrée.

L’autre vérité

L’armée israélienne était nerveuse. Très nerveuse. Un volontaire international a été pris à partie, jeté dans un fourgon. L’on sait pourtant, les témoignages sont nombreux, que depuis la mort de Rachel Corrie, l’armée israélienne a reçu des consignes très strictes sur la manière de traiter les occidentaux qui s’interposent durant les combats. Ce qui fait courir des risques insensés aux troupes d’élite lorsqu’elles ont affaire à des « activistes armés » se réfugiant derrière ces bonnes volontés.

Dire cependant que l'armée israélienne n'a pas hésité une seconde à tirer dans la foule est un mensonge éhonté. De source hospitalière palestinienne, il y eut moins de 10 blessés. Les portes de certaines maisons ont été forcées à l’explosif. Les soldats cherchaient visiblement quelque chose, ou quelqu’un et ce, de manière urgente.

Parmi les hommes appréhendés figurait le chef de l'aile militaire du Hamas dans le camp, Nihad Chkirat.

Les récits de ces affrontements courent depuis quelques jours dans les comités France-Palestine de la France entière.

C’était juste avant les fêtes de Kippour. Durant cette journée respectée entre toutes en Israël, la police a pénétré de force dans un appartement de Tel Aviv.

Elle y a trouvé « une ceinture d'explosifs qui devait servir à un attentat suicide lors de la fête religieuse de Yom Kippour », a déclaré aujourd'hui un porte-parole de la police. Aux premières heures, les policiers ont fait irruption dans l’appartement et interpellé quatre personnes, dont un kamikaze présumé avec la ceinture d'explosifs qu'il avait l'intention d'utiliser (Reuters).

Il est maintenant acquis que celui qui a donné les éléments de cette ceinture d’explosifs est un responsable du Hamas dans le camp de réfugiés d’El Aïn, là même ou la fameuse témoin, ancienne de la 119° mission du CCIPPP, a œuvré pour "protéger" le peuple palestinien. Après son arrestation jeudi, Nihad Chkirat, ce chef militaire du Hamas avait déclaré aux enquêteurs qu'il avait donné cette ceinture à un Palestinien travaillant à Tel Aviv (Associated Press).

Lorsque l’on connait les accointances de cette fameuse Campagne Civile de Protection avec les islamistes les plus radicaux du Hamas, force est d’admettre qu’il ne s’agit plus d’une coïncidence.

L’attitude de l’armée israélienne, parfaitement renseignée par ses propres services, mais aussi par les forces du Fatah, s'explique par un fait : elle savait que des explosifs allaient transiter par des membres de cette « manifestation de solidarité ». Elle savait que ces explosifs étaient entreposés dans le camp d’El Aïn.

Elle sait depuis longtemps que des membres du Hamas n’hésitent pas à utiliser les pacifistes européens pour passer leurs engins de morts d’El Aïn à Naplouse lors de ces manifestations.

Elle savait qu’un attentat était prévu pour le jour du Yom Kippour en Israël.

Durant l’intervention de l’armée à El Aïn, deux hommes ont été arrêtés. Leurs aveux ont conduit les policiers israéliens aux suspects arrêtés dans l'appartement de Tel Aviv.

Un bain de sang, un attentat de masse a été évité de justesse. 3 hommes sont morts à El Aïn, deux palestiniens et un soldat israélien. Nous sommes donc loin du "massacre" raconté par le CCIPPP.

Mais France Palestine et ce CCIPPP prendront toujours prétexte d’une fermeté sécuritaire indispensable pour justifier leur haine d’Israël et des Juifs.

Les fameux « témoins » de la Campagne Civile Internationale de Protection du Peuple Palestinien, vitrine légale et pleurnicharde du canal historique Hamas, n'ont aucun talent littéraire. Mais ils sont en plus les instruments de plus malins qu'eux.

Il n'est certes exigé de personne d'être muni d'une grande faculté d'analyse. Mais dans ces cas-là, la décence, la crainte du ridicule exigeraient un peu plus de discrétion.

L’Iran accuse le Canada de violer les droits de l’homme
25 septembre 2007, 16:44
L’Iran accuse le Canada de violer les droits de l’homme
25.09.2007


A la veille du Sommet de l’ONU, le régime des mollahs a distribué un manuel sur les prétendues « violations des droits de l’homme » au Canada afin de discréditer le Canada qui fait des reproches aux mollahs sur le même sujet.


Le document de 70 pages remis de main à main aux diplomates à l’ONU porte l’inscription « Au nom de Dieu » et attaque le gouvernement canadien. Il prétend qu’Ottawa prive ses citoyens de tout : du « droit au travail au droit à la nourriture et à une eau claire ».

« Les différentes atteintes du Gouvernement canadien aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales de son propre peuple, revêtent des dimensions et des manifestations différentes », lit-on dans la préface de ce rapport préparé par le Centre iranien de surveillance du développement des droits de l’homme, dépendant du Ministère des Affaires étrangères.

Les tensions entre les mollahs et les Canadiens sont apprues après la torture et le meurtre en 2003 dans une prison iranienne de la journaliste irano-canadienne, Zahra Kazemi. L’épineuse affaire Kazemi a crée d’innombrables problèmes aux Canadiens, les empêchant d’entretenir de bonnes relations commerciales avec les mollahs.

Les associations Canadiennes ont pressé leur gouvernement d’élucider cette affaire ou de rompre les relations avec les mollahs. Sous cette pression de l’opinion publique, le Canada a choisi une voie médiane en demandant à l’ONU de placer l’Iran sous surveillance. C’est un choix qui ne convient pas aux mollahs qui désirent avoir l’image d’un Etat démocratique et tolérant, ouvert au dialogue !

En publiant ce brûlot, le régime des mollahs entend neutraliser cette demande du gouvernement Canadien. Il compte sur l’appui des pays qui eux-mêmes violent les droits de l’homme et espèrent neutraliser les opérations de mise en accusation par des pays démocratiques comme le Canada.
Iran : L’analyse des positions exprimées par Nicolas Sarkozy
25 septembre 2007, 16:46
Iran : L’analyse des positions exprimées par Nicolas Sarkozy
25.09.2007


Le président Français a pris la parole 2 fois au cours de ces dernières 48 heures pour parler de la situation internationale et de l’Iran, la première fois dans un long entretien accordé au New York Times et une seconde fois dans son discours devant l’Assemblée Générale de l’ONU. Dans sa première intervention, il a confirmé notre analyse quant à la poursuite de la diplomatie chiraquienne sur trois points essentiels (le dialogue avec les soi-disant modérés, le nucléaire et le Hezbollah), et dans sa seconde intervention il a démontré que le discours diplomatique français souffrait des mêmes lacunes géopolitique que sous son prédécesseur, Jacques Chirac.


1. Le nucléaire | Dans l’entretien accordé au NYT, Sarkozy reste dans la ligne immuable du Quai d’Orsay : « La position de la France, elle est là : pas d’arme nucléaire pour l’Iran, l’arsenal des sanctions pour les convaincre, la négociation, la discussion, la fermeté et je ne veux pas entendre parler d’autre chose qui n’apporterait rien à la discussion aujourd’hui », a déclaré Nicolas Sarkozy au quotidien américain.

« Si les sanctions ne sont pas suffisantes, je souhaite une 3e série de sanctions plus fortes, étant entendu que les sanctions ne peuvent fonctionner que s’il y a unanimité donc il faut emmener tout le monde ».

Le principe de l’unanimité est la tactique de base de la diplomatie Française pour ne rien faire qui nuirait à ses intérêts économiques en Iran. Mais l’exigence de l’unanimité est peu réaliste car il est évident que la Chine et la Russie ne voudront jamais affaiblir les mollahs qui sont leurs alliés stratégiques dans la région : ces deux Etats veulent utiliser la capacité de nuisance terroriste des mollahs pour affaiblir les Etats-Unis en Afghanistan et en Irak afin de les contraindre à se retirer progressivement du Moyen-Orient.

Il y a d’un côté, la France avec ses intérêts et une pauvre tactique, et de l’autre la Chine et la Russie avec des objectifs géopolitiques et une véritable stratégie de conquête. La France facilite la tâche de ces deux géants peu amicaux.

2. Le Hezbollah | En réalité on aurait pu intituler ce paragraphe : le rôle régional de l’Iran reconnu par la France. Le président Français est revenu au lexique chiraquien pour rappeler que la France soutenait le désir des mollahs à jouer un grand rôle au Moyen-Orient. De plus, les questions du NYT tournaient autour de la « république islamique d’Iran », mais Nicolas Sarkozy répondait en utilisant délibérément les mots IRAN ou Nation Iranienne pour désigner ce même régime qui a commandité l’assassinat des para Français au Liban. La France ne désire pas offusquer le régime des mollahs. « L’Iran est un grand pays, les Iraniens sont un grand peuple, l’Iran est une grande civilisation, l’Iran a toute sa place à jouer. L’Iran peut accéder au nucléaire civil. L’Iran a un rôle extrêmement important dans la région ».

Le rang et le rôle régionaux de l’Iran sont actuellement assurés par le contrôle exercé par le régime des mollahs sur des mouvements clairement djihadistes (islamistes révolutionnaires) comme le Hamas, le Hezbollah, Al Qaeda Irak ou Al Qaeda Maghreb (ex-GSPC) qui a directement menacé la France.

La reconnaissance du rôle régional des mollahs est un des éléments immuables de la diplomatie française, une sorte de nouvel axe de la politique arabe de la France. La reconnaissance du rôle régional des mollahs est indissociable du Hezbollah. La France ne classera jamais ce mouvement sur la liste Européenne des mouvements terroristes et ce malgré le refus du Hezbollah de désarmer. De ce fait, le sort du Liban est désormais lié au bon vouloir des mollahs qui peuvent y déclencher une guerre ou un blocage des institutions.

Mais non seulement la France soutient la reconnaissance du rôle régional des mollahs, mais elle entend aussi le renforcer en Irak. Ainsi à la question « Est-ce que vous avez une idée pour résoudre ce problème (Irak) ? », Sarkozy a répondu : « D’abord, tout doit être fait pour éviter l’éclatement de l’Irak. Ce ne serait pas une bonne chose pour la stabilité de la région…Troisièmement, le plus rapidement l’Irak pourra vivre d’une aide économique sans présence militaire étrangère, le mieux ce sera, pour les Irakiens, pour la région pour les Américains ».

Le départ des Américains, sans ou avant un changement de régime en Iran, libanisera l’Irak : il sera un pays uni mais soumis à la loi d’un parti politique chiite doté d’une milice qui pourra jouer au Hezbollah, c’est-à-dire déclencher des conflits et bloquer les institutions. Evidemment la France espère que les mollahs la remercieront en lui accordant des contrats pétroliers perdus avec la chute de Saddam.

Cette attente montre le manque de discernement du Président Français qui ne prend jamais en compte les principaux alliés des mollahs, la Russie et la Chine, qui peuvent le protéger à l’ONU par leur veto ou militairement via les alliances de l’Organisation de Coopération de Shanghaï.

3. Dialogue Paris-Téhéran | Le troisième point inquiétant du discours des propos confiés au NYT est l’encouragement indirect adressé par Sarkozy au régime des mollahs. « Je n’ai pas à rentrer dans le détail. Ce que je veux obtenir, c’est que la société iranienne se rende compte de l’impasse où les conduit l’attitude de quelques-uns de ses dirigeants. Ce que je souhaite, c’est qu’il y ait un véritable débat au sein de la société civile et politique iranienne pour voir que l’Iran, comme tous les autres pays du monde, ne peut survivre à un isolement total ». La France souhaite que le régime des mollahs revienne à sa comédie préférée : la lutte des modérés et des conservateurs. Sarkozy évoque le régime des mollahs comme étant semblable à « tous les autres pays du monde ». C’est une promesse de mettre la pédale douce sur les violations des droits de l’homme et bien sûr on continuera le black-out sur la pédophilie dépénalisée…

Un changement de régime est totalement exclu, la question du NYT a complètement embrouillé Sarkozy qui s’est lancé dans un discours philosophique sans queue ni tête [1]. Sarkozy préfère s’entendre avec les mollahs et qu’ils affichent une volonté de dialogue et de réforme même sans contenu. Nous devons nous attendre à un soutien sans bornes à tous les faux opposants, d’ailleurs Satrapi a été sélectionnée pour représenter la France et en octobre, Ebadi sera l’invitée d’un forum sur le climat, le nouveau dada de Sarkozy.

4. Enjeux Géopolitiques | Au début de cet article, nous avons évoqué les lacunes géopolitiques récurrentes de la diplomatie française. C’est toujours et encore, l’absence de prise en compte de l’axe Téhéran-Moscou–Pékin. Face à cette nasse d’intérêts stratégiques convergents, la France entend exister avec des offres commerciales. Ce lundi 24 septembre, devant l’ONU à New York, Nicolas Sarkozy a déclaré qu’au nom de l’écologie, la France était « prête à aider tout pays » qui chercherait à utiliser à des fins civiles l’énergie nucléaire. Ce message « chiraquien » s’adresse à l’Iran.

Or, les mollahs n’ont pas besoin d’un programme nucléaire translucide, leur force dans tous les domaines (politique, nucléaire, militaire) est fondée sur l’opacité. C’est grâce à cette opacité qu’ils peuvent exercer un chantage sur les autres pays afin d’assurer leur rôle régional. Nicolas Sarkozy continue à confondre les intérêts commerciaux avec des objectifs géopolitiques. Il s’agit d’une diplomatie sans objectifs géopolitiques et en ce sens, la France n’intéresse guère les mollahs. Dans ces conditions, elle ne fait que faciliter la tâche de ceux qui ont des objectifs géopolitiques et désirent contrôler globalement certains territoires, et d’autres qui cherchent à contrôler les matières premières : Téhéran, Moscou et Pékin.
Re: Iran : L’analyse des positions exprimées par Nicolas Sarkozy
25 septembre 2007, 22:26
LES IRANIENS SONT SIDERES QUAND LES AMERICAINS SE FOCALISENT SUR LEUR PRESIDENT



Par Michaël Slackman

Paru dans le New York Times du 24 Septembre 2007

Traduit par Artus pour www.nuitdorient.com



Quand Mahmoud Ahmedinejad a été élu président il disait que l'Iran avait mieux à faire que de s'inquiéter de l'habillement féminin. Il avait même demandé que les femmes puissent jouer dans les équipes de foot, une idée révolutionnaire dans un Iran en révolution. Aujourd'hui, l'Iran passe par la période la plus répressive de son histoire avec des arrestations pour comportement "non social" ou habillement "non-conforme", et des interdictions pour les femmes de fumer en public ou d'apparaître dans les stades. En 2 ans, le président Iranien fait la manchette des journaux dans le monde, grâce à ses déclarations outrageuses et agressives qui ont autant de chance de se réaliser que son plan de faire participer les femmes au football. Ces derniers jours il a provoqué une controverse, en demandant de visiter "le niveau zéro" du 11/9 – demande refusée – et en apparaissant à l'Université de Columbia au milieu des protestations.

Les Etats-Unis comme l'Europe n'ont jamais su comment le traiter du fait qu'il passe son temps à nier l'Holocauste et à appeler à la destruction d'Israël. Selon des politiques Iraniens et des experts, en le "démonisant" l'Occident lui a rendu service, élevant son statut chez lui et dans la région, au moment même où il était politiquement isolé, du fait de son style et des résultats désastreux de sa politique économique.

Les analystes politiques à Téhéran sont surpris de l'importance accordée à leur président et de leur focalisation sur lui, disant que l'Occident n'avait pas compris comment l'Iran fonctionnait. Contrairement aux Etats-Unis, en Iran le président n'est pas le chef de l'Etat, ni le Commandant des forces armées. Ce poste est tenu par l'ayatollah Ali Khamenei, le chef suprême dont l'autorité est à la fois religieuse et politique. Aujourd'hui le pouvoir du président provient de 2 sources, celle du chef suprême et de l'importance de la condamnation internationale, suite à ses incartades. "Les Etats-Unis accordent trop d'importance à Ahmedinejad" dit un expert en science politique, sous couvert d'anonymat, de crainte des représailles, "et il n'est pas si important que cela". Cela ne veut pas dire qu'il soit insignifiant. Il contrôle la mécanique du gouvernement civil, comme tout 1er ministre égyptien (ou français), le pouvoir réel résidant entre les mains du Président. Il supervise le budget et il a placé ses hommes dans les postes importants à travers le pays, depuis les gouverneurs de province jusqu'aux procureurs. Le fondement de son pouvoir réside dans les milices "basijis" et dans les "pasdarans" ou Gardiens de la Révolution (soit plusieurs dizaines de milliers de personnes formées et armées)

Mais Mr Ahmedinejad n'a pas montré la même sagacité politique vis-à-vis de sa population qu'il ne l'a fait en excitant l'Occident. Deux de ses ministres l'ont quitté, critiquant sa gestion du pays Le chef de la banque centrale a démissionné. Le juge suprême l'a critiqué pour la direction du gouvernement. Sa promesse de déraciner la corruption et de redistribuer la manne pétrolière s'est évanouie devant des intérêts bien établis. Même un petit groupe de parlementaires acquis à cet homme a renoncé de le suivre. "Peut-être cela vous surprend que je vous dise que j'ai voté pour lui" dit Emad Afrough, un parlementaire conservateur. "J'aimais ses slogans pour une plus grande justice". Mais il ajoute: "On ne gouverne pas un pays "perso", on doit tenir compte du public et le consulter".

Au lieu de se focaliser sur Ahmedinejad, l'Occident devrait apprendre que ce qui compte en Iran, c'est idéologie, l'idéologie révolutionnaire islamique. Près de 30 ans après la chute du shah dans une révolte populaire, le chef suprême de l'Iran a le titre de Gardien de la Révolution.

Le pouvoir de Mr Ahmedinejad ne provient pas de son poste de président, mais du refus de son patron Khamenei et de sa clique, d'aller au-delà de l'identité révolutionnaire iranienne. D'où les relations tendues avec l'Occident. Il y a de nombreux officiels radicaux plus pragmatiques, qui cherchent à garder "les valeurs de la révolution", tout en souhaitant insérer l'Iran dans le monde extérieur, du moins sur le plan économique. Aujourd'hui ces gens ne font pas la pluie et le beau temps, et si un jour cela doit changer, cela ne viendra pas du président. "L'Iran n'a jamais cherché à s'entendre avec l'Amérique, et il ne le fera pas tant que les structures politiques actuelles demeurent", me dit mon expert anonyme.

Un autre facteur important limite les moyens de Mr Ahmedinejad, alors que l'idéologie définit l'Etat, la révolution a permis à une certaine classe de devenir riche et puissante. Quand Mr Ahmedinejad venait d'être élu, il apparut que les éléments radicaux détenaient tous les leviers du pouvoir. Mais aujourd'hui il est clair que Mr Ahmedinejad n'est pas un "radical" au sens traditionnel du mot. Comme déjà dit, son désir de justice économique et de redistribution de la richesse s'est heurté au mur des intérêts privés acquis, y compris les membres du clergé et les chefs militaires (milices et gardiens). Un ancien VP sous l'administration plus modérée de Mohamed Khatami, Mohamed Ali Abtahi nous dit "Mr Ahmedinejad est un phénomène. Sur le plan religieux il est plus radical que les plus radicaux. Mais sur le plan politique, les vrais radicaux ne le soutiennent pas"

Selon les analystes, à long terme le désir de préserver les intérêts acquis conditionnera le programme politique. L'élite politique devra faire allégeance au système établi, et non pas à ce que souhaite un président. Le jour où on n'aura plus besoin de lui, il prendra sa place dans l'histoire, à côté des autres présidents qui n'ont pas réussi à changer quoique cela soit au système.

Les Iraniens iront aux urnes dans moins de 2 ans pour élire un président. Il y a tellement de pressions sur le système électoral que personne ne s'attend à des élections transparentes. Ainsi le Conseil des Gardiens, contrôlé par les radicaux, doit accepter toutes les candidatures. Que Mr Ahmedinejad gagne ou perde, on n'a pas le sentiment ici que cela changera quoique cela soit dans les relations fondamentales du pays avec le monde, et dans les relations du gouvernement avec sa population.

D'après Sai'd Leylaz, économiste et ex officiel du gouvernement "la situation va empirer et nous nous dirigeons vers le point où aucune force intérieure ne pourra changer les choses"





Notes

Les parenthèses sont de www.nuitdorient.com







U.S. FOCUS ON AHMADINEJAD PUZZLES IRANIANS



By MICHAEL SLACKMAN

NYTimes- September 24, 2007



When Mahmoud Ahmadinejad was first elected president, he said Iran had more important issues to worry about than how women dress. He even called for allowing women into soccer games, a revolutionary idea for revolutionary Iran.

Today, Iran is experiencing the most severe crackdown on social behavior and dress in years, and women are often barred from smoking in public, let alone attending a stadium event.

Since his inauguration two years ago, Mr. Ahmadinejad has grabbed headlines around the world, and in Iran, for outrageous statements that often have no more likelihood of being put into practice than his plan for women to attend soccer games. He has generated controversy in New York in recent days by asking to visit ground zero — a request that was denied — and his scheduled appearance at Columbia University has drawn protests.

But it is because of his provocative remarks, like denying the Holocaust and calling for Israel to be wiped off the map, that the United States and Europe have never known quite how to handle him. In demonizing Mr. Ahmadinejad, the West has served him well, elevating his status at home and in the region at a time when he is increasingly isolated politically because of his go-it-alone style and ineffective economic policies, according to Iranian politicians, officials and political experts.

Political analysts here say they are surprised at the degree to which the West focuses on their president, saying that it reflects a general misunderstanding of their system.

Unlike in the United States, in Iran the president is not the head of state nor the commander in chief. That status is held by Ayatollah Ali Khamenei, the supreme leader, whose role combines civil and religious authority. At the moment, this president’s power comes from two sources, they say: the unqualified support of the supreme leader, and the international condemnation he manages to generate when he speaks up.

“The United States pays too much attention to Ahmadinejad,” said an Iranian political scientist who spoke on the condition of anonymity for fear of reprisal. “He is not that consequential.”

That is not to say that Mr. Ahmadinejad is insignificant. He controls the mechanics of civil government, much the way a prime minister does in a state like Egypt, where the real power rests with the president. He manages the budget and has put like-minded people in positions around the country, from provincial governors to prosecutors. His base of support is the Basiji militia and elements of the Revolutionary Guards.

But Mr. Ahmadinejad has not shown the same political acumen at home as he has in riling the West. Two of his ministers have quit, criticizing his stewardship of the state. The head of the central bank resigned. The chief judge criticized him for his management of the government. His promise to root out corruption and redistribute oil wealth has run up against entrenched interests.

Even a small bloc of members of Parliament that once aligned with Mr. Ahmadinejad has largely given up, officials said. “Maybe it comes as a surprise to you that I voted for him,” said Emad Afrough, a conservative member of Parliament. “I liked the slogans demanding justice.”

But he added: “You cannot govern the country on a personal basis. You have to use public knowledge and consultation.”

Rather than focusing so much attention on the president, the West needs to learn that in Iran, what matters is ideology — Islamic revolutionary ideology, according to politicians and political analysts here. Nearly 30 years after the shah fell in a popular revolt, Iran’s supreme leader also holds title of guardian of the revolution.

Mr. Ahmadinejad’s power stems not from his office per se, but from the refusal of his patron, Ayatollah Khamenei, and some hard-line leaders, to move beyond Iran’s revolutionary identity, which makes full relations with the West impossible. There are plenty of conservatives and hard-liners who take a more pragmatic view, wanting to retain “revolutionary values” while integrating Iran with the world, at least economically. But they are not driving the agenda these days, and while that could change, it will not be the president who makes that call.

“Iran has never been interested in reaching an accommodation with the United States,” the Iranian political scientist said. “It cannot reach an accommodation as long as it retains the current structure.”

Another important factor restricts Mr. Ahmadinejad’s hand: while ideology defines the state, the revolution has allowed a particular class to grow wealthy and powerful.

When Mr. Ahmadinejad was first elected, it appeared that Iran’s hard-liners had a monopoly on all the levers of power. But today it is clear that Mr. Ahmadinejad is not a hard-liner in the traditional sense. His talk of economic justice and a redistribution of wealth, for example, ran into a wall of existing vested interests, including powerful clergy members and military leaders.

“Ahmadinejad is a phenomenon,” said Mohammad Ali Abtahi, a former vice president under the more moderate administration of Mohammad Khatami. “On a religious level he is much more of a hard-liner than the traditional hard-liners. But on a political level, he does not have the support of the hard-liners.”

In the long run, political analysts here say, a desire to preserve those vested interests will drive Iran’s agenda. That means that the allegiance of the political elite is to the system, not a particular president. If this president were ever perceived as outlasting his usefulness, he would probably take his place in history beside other presidents who failed to change the orientation of the system.

Iranians will go to the polls in less than two years to select a president. There are so many pressures on the electoral system here, few people expect an honest race. The Guardian Council, for example, controlled by hard-liners, must approve all candidates.

But whether Mr. Ahmadinejad wins or loses, there is no sense here in Iran that the outcome will have any impact on the fundamentals of Iran’s relations with the world or the government’s relation to its own society.

“The situation will get worse and worse,” said Saeed Leylaz, an economist and former government official. “We are moving to a point where no internal force can change things.”
Le Billet Radio d'Andre Nahum - Mercredi 26 septembre 2007 -
26 septembre 2007, 03:01
Le Billet Radio d'Andre Nahum - Mercredi 26 septembre 2007 -

Bonjour,

En ces solemnités de Tichri, relisons ces paroles du prophète Isaïe dans la "haphtara" du matin de Kippour.

"Les méchants sont comme une mer orageuse sans repos dont les vagues soulèvent incessamment la fange et la vase. Pas de paix pour les méchants dit mon Dieu" "Eïn Chalom amar Elouaï la recha'im".

Et pourtant, le plus méchant d'entre les méchants, celui qui s'est
donné pour mission de détruire le peuple d'Israel, Ahmad Ahmadinejad, se
pavane tranquillement à New-York où l'ONU , bonne fille, lui offre
génereusement l'occasion de clamer face aux Nations du monde sa haine
d'Israel et des USA.

La prestigieuse Université Columbia, l'invite à dialoguer avec ses
étudiants, pour les convaincre sans doute que la Choah n'a jamais eu lieu, qu' Israel va être rayé de la carte et que "les peuples d'Amérique et d'Europe seront bientôt libérés de l'oppresion sioniste".

"Vous êtes un cruel petit dictateur" lui a lancé au visage, Lee
Bollinger, president de cette université .
.
Puisqu'il le savait pourquoi l'a-t-il donc invité ?..

L'organisation des nations du Monde avait accueilli naguère Yasser Arafat armé de son pistolet, elle accepte aujourd'hui de recevoir un
chef d'etat qui ne pense qu'à se doter des missiles les plus sophistiqués et d'armes chimiques et nucléaires ? Un homme qui fanatise son peuple dans l'obscurantisme et dans la haine et proclame à tous les vents son obssession de détruire un petit pays qui est l'un des les plus avancés du monde dans tous les domaines malgré les innombrables problèmes auxquels il est confronté.

Un homme qui protège et soutient les terroristes les plus dangereux en Irak, en Afghanistan, au Liban, dans les territoires palestiniens et ailleurs.

Ce qui ne l'êmpèche pas d'affirmer qu'il ne veut pas se doter de
l'arme atomique, qu'il ne cherche que la paix, qu'il n'est pas l'ennemi des juifs, (oubliant que son régime en avait pendu quelques uns ), mais des seuls sionistes.

Il y a soixante ans un autre tyran a tenu des propos aussi
lénifiants tandis qu'il se dotait d'une machine de guerre terrifiante et qu'il endoctrinait son peuple. Il se proclamait lui aussi pacifiste et ne cherchait à l'en croire qu'à protéger les Sudètes et à les arracher aux griffes d'un gouvernement tchécoslovaque qui était pourtant l'un des plus démocratiques du temps.

Qu'est-ce que Ahmadinejad fait d'autre qu' Adolf Hitler ?

Ses Sudètes à lui, sont les Palestiniens et son credo, l'intégrisme et le Djihad .

Lui permettre de venir à New-York était probablement une
erreur, l'inviter à prendre la parole dans une Université américaine était certainement une faute.

On a reproché à Tsipi Livni, ministre des affaires etrangères
d'Israel d'avoir participé à une manifestation de protestation à New-York et d'y avoir pris la parole.

Elle aurait, ce faisant, donné l'impression que le cas Ahmadinejad
était une affaire purement israélienne alors qu'elle concerne la région et le monde.

Peut-être.

Mais l'Histoire n'a-t-elle pas mis Israel en pointe dans cette guerre contre les "forces du mal" ?

Bonnes fêtes de Souccoth

André Nahum
Cours d'Islam accéléré pour l'Amérique
26 septembre 2007, 13:24
Cours d'Islam accéléré pour l'Amérique - Par Daniel Pipes - Pour New York Sun - 11 septembre 2007

Adaptation française: Alain Jean-Mairet

Source : [fr.danielpipes.org]

Article original "America's Crash Course on Islam" à l'adresse suivante : [www.danielpipes.org]

Comment va la «guerre contre le terrorisme»? On pourrait trouver réjouissante l'absence d'opération terroriste réussie de grande envergure contre des Occidentaux depuis les attentats à la bombe de Londres, en juillet 2005. Mais la morosité domine. Par exemple lors d'un récent sondage réalisé par le magazine Foreign Policy auprès de 108 experts américains (dont moi-même), seuls 6% des spécialistes estimèrent que «les États-Unis sont en train de gagner la guerre contre la terreur», contre une écrasante majorité de 84%.

Ce négativisme reflète une double réalité: l'islamisme progresse partout (hors d'Iran), alors que le monde civilisé reste empêtré dans de profondes erreurs – il se fait des reproches pour la haine des Musulmans, il sous-estime et il apaise son ennemi. Plusieurs tendances se font jour:

Des gouvernements négocient avec des organisations islamistes terroristes comme le Hezbollah et le Hamas.

Des institutions de premier plan (les médias, les universités, etc.) acceptent des islamistes non violents parmi les éléments de la solution.
La gauche fait cause commune avec l'islamisme contre leurs opposants capitalistes/judéo-chrétiens. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles, notamment l'approfondissement des connaissances et la propagation de la prise de conscience, par un nombre croissant d'Occidentaux, surtout à droite, de la nature de la guerre et de l'ennemi. Les Américains lisent des livres, regardent des documentaires, suivent l'évolution de l'actualité et s'impliquent activement.

Ainsi, l'expression «guerre contre la terreur», largement acceptée il y a six ans, est maintenant généralement considérée comme obsolète, car elle confond une tactique avec un ennemi (néanmoins, elle reste d'usage faute d'un consensus sur son remplacement).

Et aucun officier supérieur américain ne dirait plus rien aujourd'hui qui ressemble à l'analyse émise par Colin Powell au lendemain du 11 septembre 2001, selon laquelle les attentats terroristes «ne doivent pas être considérés comme l'œuvre des Arabes ou des Musulmans; ce sont des actes de terroristes».

Au lieu de réfuter ces sornettes, les conservateurs débattent d'une question encore pratiquement inexistante avant le 11 septembre et qui mérite une attention particulière en raison de ses implications politiques. Certains considèrent que le monde musulman traverse une crise temporaire et cherchent des moyens de l'aider à moderniser sa religion, afin que les Musulmans puissent s'épanouir. D'autres veulent voir l'Islam comme un culte mortifère irrécupérable et cherchent à interdire l'Islam et à se séparer des Musulmans.

D'une manière plus générale, le débat public constant et intense sur l'Islam a permis aux citoyens d'être beaucoup mieux informés. Avant le 11 septembre, peu d'Américains connaissaient des termes tels que djihad et fatwa, sans parler d'ijtihad, de dhimmitude ou de burqa. Plus rares encore étaient ceux qui pouvaient discuter des versets abrogés du coran ou émettre une opinion sur la nature islamique des crimes d'«honneur». Aujourd'hui, ces thèmes sont abordés avec maîtrise par des blogueurs, des animateurs de tables rondes et même des responsables de la police.

Le mois dernier, par exemple, le New York Police Department (NYPD) publia un rapport impressionnant, intitulé «Radicalization in the West: The Homegrown Threat (Radicalisation en Occident: la menace intérieure), montrant que le terrorisme trouve ses origines dans la pensée d'intellectuels islamiques. D'où vient le processus de radicalisation selon le NYPD? «L'idéologie djihadiste ou salafiste-djihadiste est le moteur qui motive» de jeunes Musulmans nés occidentaux à s'adonner au terrorisme contre leur propre pays.

Il y a six ans, un rapport de police n'aurait pas contenu une telle affirmation et surtout n'aurait pas fait usage de termes tels que «l'idéologie salafiste-djihadiste». Il vaut la peine de relever que le NYPD admet lui-même qu'il a eu besoin de temps pour atteindre ce niveau de sophistication: «Alors qu'auparavant nous aurions situé l'élément initial de la menace au point où un terroriste ou un groupe terroriste aurait projeté un attentat, nous portons maintenant notre attention plus en aval de ce point», au début du processus de radicalisation.

En dépit de ces nombreux progrès, les commentateurs libéraux en restent à des déclarations inexactes aux termes desquelles «tous les Américains» seraient affligés d'une «énorme et profonde ignorance de l'Islam» (pour citer le mot tout récent du rabbin Eric H. Yoffie, le président de l'Union for Reform Judaism, s'exprimant de surcroît lors d'une convention islamiste).

L'issue de la «guerre contre le terrorisme», à mon avis, dépendra moins de nouvelles percées en avionique ou de réussites des services de renseignement que du degré de compréhension de la nature de leur ennemi que pourront atteindre les populations civilisées et de leur capacité à s'unir contre lui. Il faut pour cela que les libéraux se souviennent, comme le dit Salim Mansur au Canada, que «la démocratie libérale n'est pas une idéologie moins armée que l'idéologie islamiste». Que nous réserve l'avenir – plutôt le «United We Stand» de 2001 ou plutôt les profondes divisions actuelles?

La réponse à cette question pourrait se révéler décisive. L'histoire me donne des raisons d'être optimiste, car jusqu'à présent les démocraties occidentales se sont toujours imposées. Pour qu'il en soit ainsi une fois de plus, les préparatifs devront inclure l'étude de l'Islam et des Musulmans.

Le rapport du NYPD.
Pièces jointes:
Le Rapport du NYPD - Show - 400.gif
Iran - Investissements : Total dans l’impasse
27 septembre 2007, 01:11
Iran - Investissements : Total dans l’impasse
27.09.2007


LONDRES. James Herron, Dow Jones Newswires | Le directeur général de Total SA, Christophe de Margerie, a déclaré mardi que le projet de gaz naturel liquéfié du groupe en Iran, Pars GNL, se trouvait dans l’impasse en raison de l’absence d’accord avec la compagnie pétrolière publique iranienne.


« Les pressions du gouvernement français visant à faire cesser la coopération de Total avec le gouvernement iranien n’ont pas eu d’impact sur les négociations car aucun contrat n’est encore prêt à être signé », a déclaré le dirigeant lors d’une conférence avec les analystes financiers à Londres.

« Total concentrera ses investissements sur le développement de sa capacité de raffinage dans l’Est du pays », a ajouté Christophe de Margerie, ce qui pourrait entraîner la fermeture ou la vente des raffineries existantes.

Décodages | Après les déclarations de Kouchner, le ministre iranien du pétrole avait déclaré que l’Iran pouvait « reconsidérer » son accord avec Total. Voici la réponse de Total, nullement impressionné par les menaces de Téhéran.

Iran : Kouchner ou le bellicisme rive-gauche-caviar
18.09.2007


Les déclarations de Bernard Kouchner ont soulevé un vent de panique... en France car ses propos ont semé le trouble parmi les alliés de la France. Cependant, il y a des points qui nous ont paru négligés dans les divers commentaires plus ou moins gênés suscités par ses propos.


« Il faut se préparer au pire », a déclaré Bernard Kouchner, au sujet de l’Iran, dimanche. Interrogé au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI pour savoir ce que cela signifiait, le chef de la diplomatie a répondu : « c’est la guerre ».

« On se prépare en essayant d’abord de mettre au point des plans qui sont l’apanage des états-majors, et ça ce n’est pas pour demain », a-t-il poursuivi. « Mais on se prépare en disant +nous n’accepterons pas que cette bombe (atomique iranienne) soit construite, suspendez l’enrichissement de l’uranium et on vous montre que nous sommes sérieux » en proposant « que des sanctions plus efficaces soient éventuellement mises au point ».

« Nous devons négocier jusqu’au bout », a ajouté le ministre. Mais la possession de l’arme atomique par Téhéran serait un « vrai danger pour l’ensemble du monde », a dit Bernard Kouchner, même si « aucun signe ne nous permet de penser en dehors des préparations militaires » qu’un bombardement de l’Iran soit proche.

« Je ne crois pas que nous en soyons là », mais il est « normal qu’on fasse des plans », a-t-il dit, en ajoutant que l’armée (Française) n’était pas associée à quoi que ce soit ni à aucune manœuvre que ce soit. (Le Figaro)


Le plus intéressant est sans doute l’emploi du pronom indéterminé « on ». Le fondateur de ce site l’a déjà entendu dans la bouche de Bernard Kouchner, il y a quelques années, dans un entretien organisé par le Cercle de l’Oratoire.

A l’époque, Bernard Kouchner parlait déjà du danger de la bombe iranienne et voulait « négocier jusqu’au bout », à la question de savoir s’il n’était pas favorable à des sanctions économiques pour faciliter un changement de régime, il s’était emporté en criant « vous voulez peut-être que l’on bombarde l’Iran, non merci, une guerre (d’Irak) me suffit ». L’actuel ministre des Affaires Etrangères aime bien utiliser le pronom indéterminé « on ».

Sa réponse ne concernait pas la question, mais ses ex-amis de gauche qui avaient soutenu l’intervention contre Saddam. A l’entendre, on aurait juré qu’il était le commandant de l’armée (américaine) qui avait lancé l’attaque contre l’Irak. Et le problème est toujours le même, Bernard Kouchner aime les tirades à la limite du slogan, sans doute des restes de la pensée soixante-huitarde.


Sur la Forme | C’est de Téhéran qu’est venu le meilleur commentaire sur ces propos : c’est de la provocation. Nos mollahs parlent en connaisseurs. Dans la même intervention, il a dit tout et son contraire.

« La guerre » et la négociation « jusqu’au bout », il est « normal qu’on fasse des plans » et « je ne crois pas que nous en soyons là »… Comble du bellicisme rive-gauche caviar, il a précisé que la France n’y serait pas même pour une manœuvre. En fait la France n’en a pas les moyens ; le porte-avions CDG est en réparation pour 18 mois à Toulon.

Nous sommes néanmoins dans le domaine des déclarations Chiraquiennes qui avaient plus de tenue car à l’époque le chef de l’Etat avait envoyé le CDG en manœuvre dans le Golfe Persique et avait promis si besoin d’employer la dernière super bombe nucléaire française contre les mollahs.

Les réactions aux propos de Kouchner sont exagérées uniquement en France : dans d’autres pays, on en a ri. L’Allemagne a noté avec humour que Paris prenait très au sérieux son rôle dans le règlement de la crise nucléaire iranienne. En revanche en France, Hollande qui est le grand oublié des médias a saisi la balle au bond pour se montrer et faire parler de lui. Il n’y avait rien de vraiment inédit dans les propos de Kouchner et le communiqué du Quai d’Orsay a rappelé que le ministre avait repris des propos déjà exprimés par le président Sarkozy le 27 août devant les ambassadeurs.


Sur le Fond | Ce qui est gênant sur le fond est la référence à la bombe iranienne, c’est-à-dire une référence directe à la capacité nucléaire des mollahs et leur savoir faire dans ce domaine. Paris imite Washington et s’engage sur le terrain choisi par les mollahs pour s’opposer à la communauté internationale et aux Etats-Unis. Les mollahs font semblant d’avoir maîtrisé les secrets de l’atome, agitent la menace de leur nucléarisation militaire et entendent se retrouver à une table de négociation en face des Américains, pour se poser en champion des anti-américains de la planète et obtenir une reconnaissance de leur rôle régional via une réelle capacité de nuisance terroriste.

A aucun moment Kouchner ne fait référence à cette capacité de nuisance terroriste et aux réseaux entretenus par les mollahs pour contrôler le chaos en Irak, au Liban ou encore en Palestine. Ce n’est pas la bombe iranienne qui est un danger pour le monde mais la nature du régime et la nature de ses relations avec des entités terroristes comme les Talibans, Al Qaeda Maghreb et Al Qaeda Irak, le Hamas, le Hezbollah, ou les différents groupes chiites Irakiens qui plaisent tant à la France. D’autres pays dans la région ont des bombes nucléaires, mais ne sont pas des menaces pour l’Occident ou la paix dans le monde.

L’absence de référence au terrorisme des mollahs est inquiétante car cette absence complaisante est toujours synonyme d’une volonté d’entente avec les mollahs. La combinaison de ces éléments laisse entendre que Paris menace pour faire peur dans l’espoir de signer une entente.

On peut préciser que la menace est loin d’être efficace : le bombardement des installations atomiques vides des mollahs ne fera pas disparaître les réseaux terroristes de ce régime. Toute entente avec ce régime ne peut être que provisoire.


Les non-dits | Ce qui manque dans le discours menaçant de Kouchner sont les raisons qui donnent aux Français comme aux Américains l’envie de bombarder ce pays. Cette envie est le résultat de l’attitude des mollahs vis-à-vis de l’Afghanistan, couloir providentiel d’accès vers le pétrole de l’Asie Centrale pour tous les pays qui y ont engagé des troupes : les Etats-Unis, l’Allemagne, la France, le Japon… Ce qui donne envie de bombarder l’Iran est l’aide apportée par les mollahs aux Djihadistes irakiens ennemis de la stabilité de cette fontaine de pétrole. Cependant, la France n’a pas les moyens militaires de réaliser ce désir et l’Amérique n’a pas l’appui international pour donner une leçon aux mollahs. Le discours de Kouchner est du 100% slogan.

Heureusement, il a également évoqué des « sanctions économiques à propos des circuits financiers » ne visant pas la population ordinaire, mais « les grandes fortunes, les banques » en Iran (comme les avoirs de Rafsandjani – ndlr). Cette partie peu commentée a sans doute plus fait frémir nos mollahs multi-milliardaires que les menaces d’une attaque (américiane) aussi peu probable qu’elle est désormais envisagée comme seul moyen pour pacifier l’Afghanistan.
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