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REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS

Envoyé par jero 
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
29 janvier 2009, 09:44
Objet : Yann Moix du Figaro Littéraire





· Le livre du Livre des livres
Yann Moix
29/01/2009 | Mise à jour : 12:38 |



Voici un grand livre. On s'apercevra bientôt de l'importance de Jacques Attali. Cela fait trente ans que les médiocres le jalousent. Heureusement, les puissants lui auront apporté ce que les impuissants tentent, à chaque nouvel opus, de lui enlever.

Faire aimer le judaïsme, tel est ici le but de Jacques Attali : cela lui permettra peut-être, espérons-le, de faire aimer les Juifs. L'actualité montre chaque jour que le monde, dans un aveuglement inouï qui dure depuis trois mille ans, ne les aime toujours pas. Dictionnaire amoureux du judaïsme permet, avant toute chose, d'insister sur ce point : il y a un judaïsme par personne. Le génie du judaïsme est, loin de vouloir fabriquer des religieux, de tenter d'inventer des hommes, mieux : de faire en sorte que les hommes s'inventent eux-mêmes. Le judaïsme est toujours sur mesure. C'est pourquoi Attali s'octroie tous les droits : il ne parle pas la langue des rabbins orthodoxes mais, en même temps, il est bien trop subtil pour n'être qu'athée. Le judaïsme, Levinas le dit, est extrêmement proche de l'athéisme. C'est de l'athéisme avec Dieu dedans, avec Dieu au milieu. C'est la seule « religion » qui permette l'athéisme. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas qu'une religion. C'est la culture d'un peuple, sa carte d'identité, son histoire. Attali montre à merveille à quel point les Juifs oeuvrent dans, par et pour l'universel. On connaît l'universalisme grec, que nous n'avons toujours pas quitté : mais il est politique.

Ce que propose le judaïsme, c'est un universel extra-politique, branché sur une autre temporalité, une autre longueur d'onde. Or, l'obsession d'Attali, c'est le temps. Histoires du temps, La Vie éternelle, Mémoire de sabliers l'ont prouvé. Attali a toujours eu deux vies : l'une située dans le temps de l'histoire (celle du Juif sécularisé, sherpa de Mitterrand et conseiller économique), l'autre située dans un temps immémorial, non pas anachronique mais a-chronique, anhistorique, déconnecté des calendriers de la cité et de la marche du monde. Et c'est cet Attali-là, irrémissiblement juif dans son être, son sang, infiniment concerné par son être-juif, et concentré sur lui, qui a écrit ce dictionnaire. L'Attali d'un temps parallèle, intime, involable et inviolable, où il pense à sa place dans le monde : et à la place de l'homme dans le monde. Alors il y va : il nous invite, très simplement, très convivialement, à comprendre ce que signifie exactement shabbat ou la Chekhinah. Il définit ce qu'entend le judaïsme par Pessah ou ce que représente Ève à ses yeux : c'est écrit dans la joie, on dirait un ami juif qui nous parle, nous prête une kippa pour la soirée, et voudrait s'assurer que, le temps d'une conversation du moins, on n'assimile pas mécaniquement Jésus et le Messie.

Avec une modestie totale, et une proximité émouvante, Jacques Attali, contemporain simultané de tous ces ancêtres, nous accompagne pas à pas dans un univers qui est toujours biblique, c'est-à-dire : vivant. Rien n'est moins mort, n'est moins passé, n'est moins dépassé, n'est moins démodé que la Bible. Elle renferme les mots avec lesquels a été bâti le monde. Un peuple pour qui le monde est non seulement issu d'un livre, mais est un livre, ne peut que concerner, aider, sauver une civilisation où l'écrit disparaît, où les volumes disparaissent au profit des écrans, où la culture fond comme neige au soleil du profit.

«Attali ne parle pas la langue des rabbins orthodoxes mais il est trop subtil pour n'être qu'athée»

Car la Bible est l'autre nom, plus laïc pour ceux que le judaïsme religieux rebuterait, du livre tout court. De la culture classique : le judaïsme, c'est aussi préférer passer une soirée avec Balzac plutôt que devant Julie Lescaut. Bien sûr, je n'aurais pas fait les mêmes choix que Jacques Attali (et c'est pourquoi précisément son dictionnaire m'est précieux) : j'aurais oublié Leo Perutz, mais pas Gershom Scholem ; j'aurais délaissé Gerson Bleichröder, Superman et Jacob Warburg mais pour rien au monde n'aurais omis Franz Rosenzweig, Emmanuel Lévinas ou mon cher Benny Lévy, théoriciens puissants de la notion de Retour, ici absente.

Qu'importe : j'aurais adoré, mais c'est trop tard, m'initier au judaïsme par ce livre, qui est un cadeau inestimable fait aux Juifs et aux autres, qui sont juifs eux aussi dès qu'ils préfèrent la justice à tout le reste, la vie humaine aux éternités de l'au-delà, le temps chargé de mémoire au temps vidé de passé, la lenteur à la course et l'instant retenu à l'action frénétique. Je voudrais que toutes les bibliothèques du monde possèdent au moins un exemplaire de ce livre.

Dictionnaire amoureux du judaïsme de Jacques Attali, Plon/Fayard, 544 p., 34 €.



Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
29 janvier 2009, 12:31
A SIGNER ET FAIRE SIGNER AUTOUR DE VOUS DE TOUTE URGENCE.

Interdiction des visites aux prisonniers du Hamas tant que Gilad Shalit ne peut pas recevoir de visites

dimanche 25 janvier 2009

La Croix-Rouge et tous les pacifistes bêlants courent chercher du phosphore dans tous les trous bombardés, hurlent pour tous les hôpitaux ou sites de l'UNRWA bombardés à juste titre. Ils nous disent que nous sommes en contradiction avec les lois traitant de la Croix-Rouge. Quelles sont les lois de la Croix-Rouge concernant les visites aux prisonniers ? Notre Gilad Shalit n'a droit à aucune visite alors que les prisonniers du Hamas reçoivent des visites chaque jour.

Il faut immédiatement arrêter les visites aux terroristes du Hamas. Pour cela, nous demandons à faire pression sur les responsables de notre pays. Il est temps de réagir car dans ce "jeu", nous sommes les seuls à jouer selon les règles.

Signer la pétition sur : [www.isranews.com]

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
31 janvier 2009, 02:56
Négationnisme: les excuses de Williamson "insuffisantes" pour le cardinal Barbarin
Paru aujourd'hui, samedi 31 janvier 2009 à 10:11

Le cardinal français archevêque de Lyon (centre-est) Philippe Barbarin a qualifié samedi de "tout à fait insuffisantes" les excuses présentées par l'évêque intégriste Williamson au pape Benoît XVI.

Richard Williamson, qui avait nié l'existence des chambres à gaz, a exprimé vendredi ses "regrets sincères" pour les "souffrances" causées au pape Benoît XVI par ses "remarques imprudentes".

"Ce sont des excuses tout à fait insuffisantes qui ne correspondent pas à celles qu'avait exprimé son supérieur, qui avait dit +je demande pardon au pape et à tous ceux que ces propos ont blessés+, il n'a eu aucune rétractation", a déclaré Mgr Barbarin sur la radio RTL.

Les déclarations négationnistes "sont des propos lamentables, scandaleux, révoltants, pour les juifs comme pour les catholiques, c'est ce que le Pape a dit", a ajouté l'archevêque, précisant qu'il ignorait si ces "excuses" étaient spontanées ou sollicitées par le Vatican.

Le primat des Gaules "craint" toutefois "qu'il y ait d'autres personnes" derrière Williamson, espérant "que c'est une toute petite minorité".

Il s'est aussi prononcé pour un dialogue avec les intégristes : "Il faudrait aussi oser leur parler et ne pas les traiter directement comme le diable, leur dire : Pourquoi affirmez-vous des choses objectivement fausses ? Vous rendez-vous compte de la blessure que vous infligez à des millions de personnes?".

La télévision suédoise avait diffusé des déclarations négationnistes de Richard Williamson le 22 janvier, deux jours avant l'annonce par le Vatican de la levée de l'excommunication par Benoît XVI de quatre évêques intégristes, dont Williamson.

"Je crois qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz (...) Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz", avait -t-il dit.

Ces propos ont provoqué une vague d'indignation parmi les associations juives ainsi que de nombreux nombreux catholiques qui ont souligné qu'un négationniste n'a pas sa place dans l'Eglise.

Mercredi, Benoît XVI a fermement condamné le négationnisme et a exprimé sa "solidarité" avec les juifs.

afp © 2009 AFP

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
31 janvier 2009, 03:20
Muté par Sarkozy, le commissaire est "très blessé" (mis à jour)
Hier, 15h28


Syndicalistes et politiques s'offusquent du double départ forcé de fonctionnaires "exemplaires" dans la Manche.

Après le départ forcé du préfet de la Manche, Jean Charbonniaud, un autre responsable de la sécurité va être muté, à la suite la visite houleuse de Nicolas Sarkozy à Saint-Lô, qui y présentait ses vux aux enseignants le 12 janvier. Il s'agit du directeur départemental de la police, Philippe Bourgade, 59 ans.

"Mon directeur central m'a appelé hier [mercredi, ndlr] soir pour me dire qu'il fallait que je sois remplacé, que je choisisse une autre affectation", a expliqué jeudi à l'AFP celui qui ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait.

"Ils ont été limogés"

Les politiques locaux s'offusquent également. Bernard Cazeneuve, député PS de la Manche, a confié son sentiment à Rue89:"Ce sont deux fonctionnaires exemplaires et d'une grande loyauté à l'égard du gouvernement, mais ils ont été limogés. On assiste à une gestion capricieuse de l'Etat.

Ça résulte plus de la façon du président de la République de gérer ses relations avec le peuple qu'à un manquement des personnes chargées localement de la sécurité.

Cela me conforte dans mon analyse de la remise en cause actuelle des libertés publiques."

De son avenir, justement, Sylvie Feucher, secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale, s'en occupe et s'en préoccupe: "Philippe Bourgade, nous l'avons régulièrement au téléphone parce que nous somme là aussi pour le soutenir. Il reçoit le soutien de tout ses collègues."

L'intéressé "est extrêmement blessé", indique-t-elle à Rue89, "parce qu'il a le sentiment qu'il a fait son travail". Et de rappeler que "le risque zéro en maintien de l'ordre n'existe pas". (Ecouter le son)

"Je n'ai pas vu de débordements"

Les agitations à Saint-Lô étaient-elle d'une ampleur telle qu'elles justifiaient cette double sanction? Sylvie Feucher est loin de le penser:

"On sentait dans la rue des gens qui avaient envie de s'exprimer, mais ce n'était pas d'une gravité exceptionnelle. En tout cas, moi je n'ai pas vu de débordements."

Ces mêmes gens qui reprochaient d'ailleurs "aux forces de police de ne pas les laisser suffisamment s'approcher du président de la République". Comme le démontre cet extrait de reportage diffusé au journal télévisé de TF1. (Voir la vidéo)

Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a pourtant reconnu ce vendredi que ces manifestations ont "pu être prises en compte" dans ces deux décisions.

"Nous sommes au bout d'une chaîne"

"C'est la quadrature du cercle", commente la secrétaire général du syndicat des commissaires de la police nationale:

"En tant que commissaire, on doit permettre l'exercice des libertés publiques, donc le droit de manifester. Et on doit aussi permettre aux personnalités de se déplacer et de s'exprimer en toute sécurité." (Ecouter le son)

Sans compter, ajoute Sylvie Feucher, qu'on "est dans un contexte budgétaire extrêmement serré" et qu'on "demande aussi à la police nationale de participer aux efforts de la nation". Alors, elle envisage de "créer un groupe de travail très rapidement" pour enfin déterminer quel service de maintien de l'ordre veulent les personnalités:

"Parce qu'en fait, nous, nous sommes au bout d'une chaîne et nous faisons, en concertation avec les personnalités quelles qu'elles soient, ce qu'elles souhaitent..." (Ecouter le son)



Le problème est le même que lors de "invasion" de la maison de Christian Clavier en Corse: Il suffit de siffler Sarkozy ou d'ennuyer un de ses amis pour faire "virer" un bon prefet ou un bon commissaire de police.

Une façon de "saper" leur autorité et plus grave encore, de se tenir dans une tour d'ivoire, à l'abri des réalités.

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
02 février 2009, 07:10
Prenez le temps de voir ce film .31 minutes bien remplies
WAKE UP !
La sonnette d'alarme est tirée; un film qui met en avant des musulmans, dévoués à leur religion et amoureux de leur pays et de son mode de vie, qui dévoilent les plans des islamistes radicaux, ainsi que leurs actions en ce sens.
Un film pour mieux comprendre la stratégie des Frères musulmans dont le Hamas et le Hezbollah sont des émanations directes.
À VOIR ABSOLUMENT

[blip.tv]

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
02 février 2009, 12:07
Un manifestant britannique lance sa chaussure sur le premier ministre chinois
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.02.09

Mountazer Al-Zaïdi, l'homme qui gagna une renommée planétaire en jetant ses chaussures sur George W. Bush, fait des émules. Lundi 2 février, c'est un Britannique qui s'est essayé à l'exercice, prenant pour cible le premier ministre chinois Wen Jiabao.

Au dernier jour de sa visite au Royaume-Uni, M. Wen prononçait un discours sur l'économie mondiale à l'université de Cambridge, au nord de Londres, lorsqu'un homme s'est levé et a lancé une chaussure de sport vers le dirigeant chinois. Le manifestant, un jeune homme d'allure occidentale vêtu d'un tee-shirt, s'est écrié : "Ce dictateur là-bas, comment peut-on écouter les mensonges qu'il raconte ? Vous ne le contredisez pas", avant de souffler dans un sifflet. "Levez-vous et protestez", a-t-il crié à l'adresse de l'assistance alors qu'il était évacué par les services de sécurité. "Honte à toi, honte à toi", lui ont répondu des spectateurs.

La chaussure a atterri sur l'estrade à environ un mètre du premier ministre chinois, sans l'atteindre. Impassible, le premier ministre chinois n'a pas fait de remarque pendant l'incident puis, reprenant son discours, il a réprimandé le manifestant. "Ce comportement méprisable ne saurait interférer dans l'amitié entre la Chine et le Royaume-Uni", a-t-il déclaré, recueillant une salve d'applaudissements d'une salle apparemment composée essentiellement d'étudiants chinois.

[www.lemonde.fr]

[On peut s'attendre à ce que le lancer de chaussures devienne prochainement une discipline olympique]
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
06 février 2009, 06:37
Press Release Anti-Semitism: International

Report: Venezuelan Jewish Community Under Threat


New York, NY, February 2, 2009 … The violent anti-Semitic attack on a Caracas synagogue on the Jewish Sabbath did not happen in a vacuum. It was the latest manifestation of anti-Semitism in Venezuela, a country whose leaders, government officials, media commentators and others foster an atmosphere of intimidation against the Jewish community, according to a new report from the Anti-Defamation League (ADL) issued today.

In the weeks since Israel launched its operation against Hamas in Gaza, Venezuela's Jewish community of approximately 15,000 has been the repeated target of hateful rhetoric, intimidation, vandalism of property and threats of organized boycotts, according to the ADL report, Chavez's Venezuela: The Jewish Community Under Threat.

"The anti-Semites in Venezuela feel emboldened and empowered by the rhetoric and actions of President Hugo Chavez and his government," said Abraham H. Foxman, ADL National Director. "The most recent synagogue attack in Caracas did not happen in a vacuum. It took place in an atmosphere of intimidation and threats against the Jewish community that has been building for weeks, stoked by the vile comparisons of Israel's actions to the Nazis coming from President Chavez and his regime."

[www.adl.org]

une synagogue profanée
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
06 février 2009, 06:43
Djerba : 18 ans de prison pour le cerveau de l'attentat

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Le cerveau présumé de l'attaque kamikaze qui fit 21 morts en 2002 a été condamné à 18 ans de réclusion.

Il y a dix ans, Christian Ganczarski côtoyait Ben Laden en personne. Il a comparu un mois durant devant la Cour d'assises spéciale de Paris, avec des membres de son réseau, pour l'attentat au camion de gaz qui fit 21 morts devant la synagogue de Djerba en Tunisie, le 11 avril 2002. Jeudi soir, au terme de sept heures de délibération, cet Allemand converti à l'islam a été condamné à 18 ans de réclusion pour «complicité d'assassinat».

Pour l'accusation, Ganczarski était le cerveau de cette action terroriste. C'est en tout cas à lui que le kamikaze de Djerba avait téléphoné en dernier avant de commettre l'impensable. Pour obtenir le feu vert de l'opération ? Tous les débats ont porté sur le sens de la «bénédiction» qu'il a donnée à l'homme qu'il avait au bout du fil. Car les services secrets occidentaux enregistraient dans l'ombre ces conversations, même s'ils n'ont pu empêcher le pire.

Le parquet avait requis à l'encontre de Ganczarski 30 ans de prison, dont 20 années sans le moindre aménagement de peine possible. Son complice Walid Nawar, frère du kamikaze, a quant à lui écopé de 12 années de réclusion. Celui-là avait fourni du matériel pour l'opération, et notamment un téléphone satellitaire. Un troisième homme, oncle du kamikaze, avait, pour sa part, déjà été condamné en Tunisie pour cette affaire à 20 ans d'emprisonnement. Il lui était reproché d'avoir préparé le camion explosif en le remplissant d'une grande quantité de gaz et en l'équipant d'un système de mise à feu.

Deux Français avaient péri parmi les touristes allemands qui s'étaient amassés ce jour-là devant l'édifice religieux. C'est sur la plainte du fils de l'un d'eux que la justice parisienne a pu engager des poursuites contre les terroristes.

Dans le camp des talibans

Converti à l'islam dès 1986 dans son atelier de soudeur, Allemand d'origine polonaise, Christian Ganczarski était féru d'informatique et de télé­­com­munications. Il avait délibérément choisi le camp des talibans, en se rendant à six reprises dans la zone pakistano-afghane, dès 1999. Là, il a donc rencontré le chef d'al-Qaida, mais aussi Khalid Cheikh Mohamed, qui allait devenir le planificateur des vagues d'attentats contre le World Trade Center et le Pentagone le 11 septembre 2001.

Un magistrat l'affirmait jeudi : «Christian Ganczarski n'était pas un sans-grade de l'islamisme radical victime de son carnet d'adresses.»
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
07 février 2009, 02:51
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS
07 février 2009, 20:04
Incertitude maximale, tout est donc normal (info # 010602/9) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

D’habitude cela m’irrite beaucoup lorsqu’un étranger, parfois un confrère, me lance en passant : comment ça va en Israël ? Je réponds avec cynisme : Et la France, elle se porte bien ? Elle n’a plus mal aux dents, à moins que ce ne soit aux pieds, je ne m’en souviens plus très bien ?

La plupart des gens, à ce stade de la conversation, se rendent compte de l’inanité de leur question et prennent une tangente. Il y en a toutefois qui insistent, dans ce cas, je raccroche le téléphone. Qui est donc le malin qui a dit qu’il n’y avait pas de sottes questions ? Bien sûr qu’il en existe. Pire, elles font florès.

D’habitude, il est simplement impossible de résumer toute l’activité d’un pays, n’importe lequel, de façon sensée. De quoi voulez-vous parler ? D’économie ? De sécurité ? De politique ? De la bourse ? Des sports ? De prévisions stratégiques à terme ?

Cependant, ces jours-ci, il me semble qu’exceptionnellement un seul mot suffise à cristalliser tout cela : ces jours, en Israël, c’est le règne de l’incertitude.

Figurez-vous ainsi, qu’à moins de quatre jours des élections générales, il est impossible de prédire qui sera le prochain 1er ministre. A en croire les derniers sondages (à partir de ce matin ils sont interdits de publication), l’avance du Likoud de Bibi Netanyahu sur Kadima de Madame Tzipi (et pas Tipssi, comme vous l’avez appelée, M. Sarkozy ! Tksss !) Livni fond comme neige au soleil.

On parle de 22 à 23 sièges prévus pour Kadima et 24 pour le Likoud, sur les 121 à pourvoir.

Est-ce à dire que Kadima fait une percée époustouflante ? Nenni, nenni. Il a plutôt tendance à se tasser. C’est Bibi qui chute : au début de la campagne, on prédisait 30 sièges à son parti, mais il s’est fait grignoter sur sa droite.

C’est l’œuvre d’Avigdor (dit Yvette par ses fans, on continuera donc à l’appeler Avigdor) Lieberman, et de son parti Israël Beiténou, (Israël, notre maison).

La question que se pose la plupart des observateurs, c’est Lieberman est-il le Le Pen israélien ? Moi, je le comparerais plus volontiers à Raspoutine ; c’est vrai que j’ai eu l’avantage – si on peut appeler ça un avantage – d’user mon fond de pantalon sur les mêmes bancs que lui, à l’Université de Jérusalem, il y de cela une trentaine d’années.

Lieberman était déjà extrémiste et déjà pas très reluisant. Cela ne s’est pas arrangé depuis. Si l’on peut affirmer, sans trop s’avancer, que le père de Marine est négationniste et raciste (avec l’exception Dieudonné, qu’il kiffe bien), on dira de Lieberman qu’il est en tout cas ségrégationniste.

Difficile de dire s’il hait les Arabes. Dans son annonce officielle qui passe à la télévision, il est dit que Lieberman est le seul qui parle arabe. L’intention est mal desservie par le verbe : Raspoutine, qui parle toujours très mal l’hébreu, le temps n’ayant rien arrangé depuis qu’il a débarqué de sa Russie natale, veut dire qu’il est le seul dirigeant israélien à savoir parler aux Arabes.

Il aurait sondé leurs cerveaux et percé leurs secrets intimes. Depuis, il affirme vouloir faire voter une loi à la Knesset en vue d’imposer un examen de civisme aux Arabes israéliens, avant de leur remettre leur passeport national.

Voilà qui fait faire des bonds à Benny Bégin, le digne fils de Menahem, ainsi qu’au Hérout, la principale composante du Likud, qui milite, depuis sa fondation, pour l’égalité absolue entre les citoyens de l’Etat hébreu, de toutes les communautés et de toutes les religions.

Certes, Benny, mais Lieberman, qui est poursuivi par la police dans un nombre étourdissant de mauvaises affaires impliquant la mafia russe, ne comptabiliserait pas moins de vingt mandats, selon les sondages ! Bibi lui a promis un "portefeuille important" dans le cabinet qu’il pourrait former. Comme il réserve celui de la Défense à Ehoud Barak, celui des Finances à un membre du Likud, serait-ce celui de la Justice, Benny Bégin, ou celui de l’Intérieur ?

Israël Beiténou relèguerait les Travaillistes, drivés par Ehoud Barak, au quatrième rang sur la photo finish. Le plus grand revers de son histoire en perspective pour ce parti, qui est le résurrecteur de l’Etat d’Israël, et qui lui a donné ses plus grands leaders, Ben Gourion, Eshkol, Golda Meïr, Itzhak Rabin et Shimon Pérès.

En fait, il se pose deux problèmes : 1, qui va remporter les élections, et 2, comment former une coalition gouvernementale. Ca ne va pas être de la tarte, comme disait ma grand-mère, qui en préparait d’excellentes.

Pour bien faire, on devrait assister à l’union des grands partis décents, que sont le Likud, Kadima et les Travaillistes. Ensemble, on leur prédit entre 62 et 65 sièges. Suffisamment pour s’entendre entre eux. Mais cela ne se fera pas. Les alliances se projettent sur la charnière gauche-droite.

Le bloc de droite est donné en avance de 6 à 9 mandats sur celui de gauche. Conséquence de la guerre à Gaza : tous les conflits armés de l’ère moderne, dans tous les pays, on toujours propulsé les conservateurs en avant. Or à droite du Likud et à gauche de Meretz, y compris les partis arabes, on peine à trouver des partenaires de coalition respectables, selon les critères d’un analyste politique occidental.

Les religieux, autrefois au centre-droit, se sont déplacés très à droite. Ils refusent de céder un centimètre carré de terre et la moindre implantation sur l’autel d’un possible règlement pacifique.

Au parti communiste Hadash – mixte Arabes et Juifs – on a adopté des principes tant gentillets, qu’ils n’offrent aucune solution praticable. Quant aux partis arabes, ils se montrent nettement plus arabo-nationalistes et islamistes que la rue arabe israélienne. Leurs dirigeants se livrent à une surenchère pour s’afficher les plus pro-Hamas et pro-Hezbollah.

Ceux qui ne croient pas à la démocratie israélienne auraient dû voir, aux heures d’audience maxi, le parti islamiste israélien, s’exprimant uniquement en arabe, sous des vagues de drapeaux verts, tenir sensiblement le même discours, menaces d’extermination en moins, que le Hamas ou le Djihad Islamique. Sauf que ces deux dernières organisations sont privées d’antenne à la télévision de l’Autorité Palestinienne et sur la plupart des chaînes nationales des Etats arabes.

Ici, une campagne trilingue – arabe, hébreu et russe – réunissant pas mal de loustics, pour aboutir à un véritable casse-tête après le comptage des voix mardi.

On dit que les partis auront oublié toutes leurs promesses dès le lendemain de l’élection, à part le parti de la Feuille Verte (Aley Yarok, préconisant la vente libre de la Marie-jeanne), qui lui, les aura oubliées la veille.

Comme vous le constatez, on ne perd jamais le sens de l’humour au pays ou coulent le lait et le miel. Mais l’heure n’est pas à rire : les trois grands partis traditionnels s’entendant pour affirmer qu’il va falloir empêcher l’Iran, par tous les moyens, de se procurer l’arme atomique.

Pour ce faire, dans la situation sécuritaire que nous traversons, le bon sens appelle à la formation d’un gouvernement d’union nationale. Livni, Barak et Netanyahu sont d’accord, à la condition, bien sûr, que ce soit chacun d’entre eux qui fasse office de premier ministre.

Quelque chose me dit que nous allons faire, une fois de plus, le pain blanc des ayatollahs, durant une longue période de formation d’une coalition, qui sera finalement instable, de bric et de broc.

Incertitude pour Gaza aussi : la contrebande d’armes s’asséchera-t-elle ? C’est à ce point kafkaïen, que je ne conçois pas, avant de le voir, que les habitants de Sdérot, d’Ashkelon, d’Ashdod et de Beer-Sheva, puissent faire la queue devant les bureaux de vote, au risque de se prendre une roquette fondamentaliste sur la tête.

C’est sans compter également avec la méga-crise économique qui aborde de plein fouet les plages de l’Etat hébreu : 60% de voitures neuves vendues en moins, rapport à la période équivalente il y a un an.

Baisse de 40% dans l’électroménager.

Des dizaines d’usines en sursis, les sans-emploi qui grossissent, par centaines, les listes de notre équivalent de l’ANPE, les banques qui se mettent au rouge.

Et si tout cela ne suffisait pas à faire notre bonheur, on parle de plus en plus d’une action d’éclat du Hezbollah, sur la frontière nord, la semaine prochaine, pour marquer l’anniversaire de la mort du chef de son bras armé, Imad Mourgnieh.

A force d’avoir les yeux posés sur Sdérot, on pourrait tout aussi bien recevoir quelques Katiouchas sur notre local de vote, ici, à Metula. Mais ce n’est pas cela qui nous arrêterait : on passerait un coup de balai, rafistolerait l’isoloir et on reprendrait le scrutin. Tout est histoire d’habitude, vous savez.

Qu’est-ce que l’incertitude à l’israélienne ? Ne pas savoir où on va, mais y aller d’un bon pas. Et croire, plus que de raison, à un mot grec auquel on attribue ici des vertus magiques : démocratie.
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