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Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura

Envoyé par lapid 
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
23 octobre 2010, 00:47
Ben-Dror Yemini ( Maariv ) morigène l'Etat d'Israël pour son traitement calamiteux de l’affaire Al-Dura

Ce matin, on pouvait lire dans le supplément hebdomadaire de Maariv, un éditorial en hébreu, intitulé « Terreur en sens contraire », rédigé par Ben-Dror Yemini. Bien que l’objet principal de son article ne soit pas l’affaire Al-Dura, il en traite pourtant brièvement, égratignant, à cette occasion, l’Etat d’Israël, dont il déplore qu’il n’ait pas eu le courage de dénoncer cette imposture, avec pour conséquence que le principal responsable de la diffusion de ce « canard », le journaliste Charles Enderlin, non seulement soit sorti indemne de cette mauvaise action mais ait même vu sa notoriété se renforcer, du fait même du silence d’Israël. Mon correspondant et ami, le Dr Giora Hod, m’a fait parvenir une première traduction française que je n’ai eu qu’à peaufiner. Je l’en remercie chaudement. (Menahem Macina).

Dix années se sont écoulées depuis la courte séquence vidéo où l’on voit les derniers instants de Mohammed Al-Dura, tandis que son père essaie de le protéger.

Le journaliste franco-israélien de « France 2 », Charles Enderlin, ne se trouvait pas sur place.

Cet épisode a été diffusé d’un bout à l’autre de la planète et est devenu la preuve du caractère criminel d’Israël.

Les émeutes d’octobre [2000] ont éclaté, comme l’a signalé la Commission Or et comme l’a admis Ahmed Tibi, du fait que cette séquence a été diffusée jour après jour.

Enderlin a prétendu qu’il ne présentait qu’un tout petit extrait de la vidéo, après montage, car les images suivantes [affirmait-il] étaient encore plus terribles. C’était un mensonge. La séquence intégrale au contraire aurait aidé à récuser l’accusation. Etait-ce du journalisme ou une atroce propagande ?

Ainsi, quand la chaine de télévision italienne a eu en sa possession l’épisode du lynchage de deux soldats israéliens à Ramallah, elle a voulu le dissimuler. Quand il a été diffusé, chaque chaîne a été obligée de l’acheter argent comptant, comme à l’ordinaire. La chaîne française n’a pas agi de la même manière. Cette séquence manipulatrice a été distribuée gratuitement à toutes les chaînes qui en ont fait la demande, et il est douteux qu’une chaîne de l’ait pas demandée ni diffusée. C’est ce qui arrive quand il s’agit de propagande et non de journalisme.

L’Israël officiel n’a jamais combattu la version d’Enderlin. Il a surtout bégayé et publié des annonces contradictoires. Toutefois, grâce à la ténacité de quelques personnes isolées, tel Philippe Karsenty, la fausse accusation a été dénoncée. Karsenty n’était pas seul, il y en a eu beaucoup d’autres, dont des Israéliens, et aussi la journaliste d’une chaîne allemande, Esther Schapira, qui s’est obstinée à découvrir la vérité. Toutefois, Karsenty a dû payer un prix personnel très élevé, et il a été contraint de mener une bataille judiciaire contre le géant de l’information française. David contre Goliath. Et David a vaincu.

Dix ans plus tard, Enderlin publie un livre. Il n’en démord pas. Il continue dans la même ligne. Il essaie de se faire passer pour la victime d’un « complot ». La tâche est facile : non seulement « l’élite » et une « clique » de France l’ont promu au rang de héros, mais on a organisé une pétition en sa faveur et on a essayé de ridiculiser Karsenty. Il s’avère qu’Enderlin, Israélien depuis de nombreuses années, a beaucoup de relations en Israël aussi. Trop d’entre elles prennent sa défense. Dans son nouveau livre, il peut prétendre que l’armée israélienne ne veut aucune enquête car elle redoute une conclusion déplaisante. C’est vrai. L’Israël officiel n’a jamais pris le soin de démentir la version d’Enderlin. S’agit-il d’épuisement, de bêtise, ou des deux à la fois ? Ce n’est pas clair. D’autres se sont chargés de la besogne. D’autres se chargent de démentir. Mais Israël s’est tu.

Philippe Karsenty mérite le « Prix d’Israël » pour ce qu’il a fait en sa faveur. Mais en raison d’un épuisement lamentable de notre part, c’est au contraire Enderlin qui est devenu le chéri des hautes sphères israéliennes. Si l’Israël officiel avait mené une enquête officielle et avait dénonce la fausse accusation, Enderlin n’aurait pas pu publier un nouveau livre et raconter qu’en fait Israël soutient sa thèse. Lui aussi doit envoyer des fleurs à l’Israël officiel. Grâce à Israël, il continue à bénéficier du label de journaliste sérieux.


Mis en ligne le 22 octobre 2010, par Menahem Macina, sur le site france-israel.org [www.france-israel.org]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
23 octobre 2010, 12:37
Samedi 23 octobre 2010

Le bureau du Premier Ministre israélien vient d’effectuer une déclaration officielle qui est un ferme démenti aux déclarations mensongères de Charles Enderlin dans son livre et dans les médias.
A noter que cette position définitive et tout-à-fait officielle prend totalement à revers les dernières allégations du journaliste décrié de la chaîne publique, selon lesquelles il aurait le soutien des milieux autorisés en Israël. Il serait temps de mettre un terme à cette polémique aussi stérile que démocide, alimentée par la chaîne publique d'un état démocratique.


Déclaration officielle du Premier Ministre Israélien qui est un ferme démenti
aux déclarations mensongères de Charles Enderlin dans son livre et dans les médias

De l'affaire Mohammed Al Dura


1. Les conclusions dans l'affaire Mohammed Al Dura, et notamment le reportage de la chaine allemande ARD, éveillent des doutes sur le bien-fondé des affirmations de la chaine française FRANCE 2, telles qu'elles ont été diffusées le 30 septembre 2000, et selon lesquelles l'enfant aurait été touché par des tirs en provenance du poste de l'armée israélienne au carrefour de Netsarim, visant l'enfant et son père Jamal.

2. Il est à signaler que depuis l'incident, des méthodes ont été révélées par lesquelles les palestiniens ont créé et mis en scène des événements médiatiques au service de leur propagande; d'ailleurs, le journaliste à l'origine du reportage Al Dura avait admis dans un documentaire être au courant de ces pratiques palestiniennes. On se rappelle tout particulièrement la campagne d'horreur qui prétendait attribuer à Israël un "massacre" a Jenin, qui n'a jamais eu lieu, ainsi que de l'épisode ou un "mort" était tombé du brancard et avait commencé à marcher. Au vu de ces cas, on est en droit de s'attendre à ce que les médias vérifient minutieusement de tels reportages, et qu'ils évitent de publier des allégations non vérifiées.

Il faut souligner, à ce sujet, que pendant des années, l'affaire Al Dura a servi de prétexte a certains pour inciter à la haine, à l'antisémitisme et à la violence contre des israéliens.

3. Quoi qu'il en soit, il est clair à présent, qu'il était faux de faire endosser la responsabilité dans l'affaire Mohammed Al Dura à Tsahal et à l'Etat d'Israël. Les éléments révélés réfutent les assertions qui avaient alors été émises à l'encontre des israéliens, et que les médias internationaux, FRANCE 2 en tête, n'avaient jamais soumises à examen approfondi en leur temps. Il est toujours avéré que, malgré la présence sur place de dizaines de photographes, aucune preuve supplémentaire, filmée ou autre, n'a jamais été fournie sur le tir israélien supposé vers Jamal et Mohammed Al Dura. Les circonstances même de ce tir (la distance, l'angle, les indices sur le terrain) démontrent qu'il ne pouvait pas provenir du poste israélien.

4. Comme on s'en souvient, l'incident avait fait l'objet d'une enquête scrupuleuse par Tsahal. L'enquête, comprenant des tests de lignes de feu, des expertises balistiques, l'analyse de la documentation de l'incident etc., avait constaté l'impossibilité de démontrer de manière claire et nette l'identité de la personne qui aurait atteint le jeune garçon. A ce moment la déjà, la thèse d'un tir de Tsahal avait été sérieusement mise en doute. Une forte probabilité a plutôt été évoquée, selon laquelle il aurait été en fait atteint par le feu nourri des Palestiniens, émanant au même moment à partir de plusieurs sources, dont certaines étaient proches de l'endroit où se tenaient le jeune garçon et son père.

[www.aschkel.info]

Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
24 octobre 2010, 05:40
Charles Enderlin et France 2 sur la sellette - Par Victor Perez - 23 octobre 2010

Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à travers le Directorat National de l’Information, a diffusé le 21 octobre dernier son avis sur ce que l’on nomme aujourd’hui « L’Affaire Mohamed A-Dura ». Un enfant ‘’palestinien’’ de la bande de Gaza qui aurait été, selon le journaliste de France 2 Charles Enderlin, assassiné par l’armée israélienne le 30 septembre 2000. Un ‘’meurtre israélien’’ qui a fait les beaux jours des médias internationaux et « servi de prétexte a certains pour inciter à la haine, à l'antisémitisme et à la violence contre des israéliens ». L’Intifada armée et l’assassinat de Daniel Pearl par Al-Qaïda, parce que juif, en sont des preuves évidentes.

Le point de vue officiel israélien est sans appel pour la chaîne France 2 ainsi que pour son envoyé permanent.

Il soulève « des doutes sur le bien-fondé des affirmations de la chaine française FRANCE 2, telles qu'elles ont été diffusées le 30 septembre 2000, et selon lesquelles l'enfant aurait été touché par des tirs en provenance du poste de l'armée israélienne au carrefour de Netsarim, visant l'enfant et son père Jamal ».

Il évoque les méthodes « par lesquelles les palestiniens ont créé et mis en scène des événements médiatiques au service de leur propagande; d'ailleurs, le journaliste à l'origine du reportage Al Dura avait admis dans un documentaire être au courant de ces pratiques palestiniennes ».

Il précise « qu'il était faux de faire endosser la responsabilité dans l'affaire Mohammed Al Dura à Tsahal et à l'Etat d'Israël. Les éléments révélés réfutent les assertions qui avaient alors été émises à l'encontre des israéliens, et que les médias internationaux, FRANCE 2 en tête, n'avaient jamais soumises à examen approfondi en leur temps ».

Enfin, il rappelle que « l'incident avait fait l'objet d'une enquête scrupuleuse par Tsahal. L'enquête, comprenant des tests de lignes de feu, des expertises balistiques, l'analyse de la documentation de l'incident etc., avait constaté l'impossibilité de démontrer de manière claire et nette l'identité de la personne qui aurait atteint le jeune garçon. A ce moment la déjà, la thèse d'un tir de Tsahal avait été sérieusement mise en doute ».

A ces quatre points, Charles Enderlin a répondu à sa façon sur son blog. Non pas en admettant son erreur, mais en considérant que le point de vue officiel israélien n’était que « la troisième étape du modèle de la théorie du complot développé par le chercheur britannique David Aaronovitch : ‘’Des personnages de premier plan apportent leur caution à la découverte de la vérité’’ ». Ici, des proches du Premier ministre et un complot qui le vise, évidemment.

Il ne s’agit pas ici de décortiqué sa réponse mais de comprendre combien il tourne autour du sujet aux fins d’éviter de se confronter aux réalités.

Ainsi, à l’accusation que France 2 n’avait jamais soumis à examen approfondi les assertions émises à l’encontre des Israéliens, Enderlin assure que « L’armée israélienne n’a JAMAIS demandé à France 2, de participer à une enquête quelconque. Nous l’aurions accepté à condition qu’elle se déroule selon les critères internationaux d’indépendance et de sérieux et avec un suivi juridique, voire judiciaire » (sic).

Sauf à apprécier les conditions émises à l’égard de l’état d’Israël où la Justice s’écrit avec une majuscule et les commissions d’enquêtes ne sont décriées par aucune opposition, on se rappellera les promesses du précédent président de France Télévision, Patrick de Carolis, de tenir sur le sujet une commission d’enquête conjointe avec le Crif. Un Crif qui affirme que « Les raisons qu’il (Charles Enderlin) donne (dans son dernier livre) du blocage de la commission d’enquête demandée par le CRIF à France 2 sont fausses ».

Une accusation claire et nette non dénoncée à ce jour.

Autre point important. Le point de vue officiel israélien rappelle l’enquête de Tsahal sur le sujet affirmant la forte probabilité que l’enfant « aurait été atteint par le feu nourri des Palestiniens émanant au même moment à partir de plusieurs sources, dont certaines étaient proches de l'endroit où se tenaient le jeune garçon et son père ».

Assertion tenue, rappelons le, suite à l’investigation de Tsahal.

Charles Enderlin, suite à ‘’l’enquête’’ qu’il a probablement tenue avec son assistant Talal Abu Rahma (alors seul sur les lieux de l’incident), est d’avis différent.

Ainsi, lors d’un entretien de promotion de son dernier livre sur France 24 , il assure à la 3.20 minute, qu’au moment de la mort de l’enfant « il n’y avait pas de tirs croisés à ce moment là, (…) pas de tirs qui partaient en direction de la position israélienne, il n’y avait que des tirs qui venaient vers le père et le fils, il n’y avait donc pas de tirs croisés en ce moment là ».

Chacun comprendra aisément qu’il n’a point de doute quant à la nationalité du ‘’meurtrier’’.

Charles Enderlin n’est plus à un mensonge ou une approximation près. Il est devenu, contre son gré, une icône d’un combat anti-israélien où le politiquement correct mène la danse. A ce jour, les téléspectateurs de France 2, pour ne parler que d’eux, ne connaissent toujours pas les griefs portés contre leur journaliste. A l’heure où sont écrites ces lignes, aucun média francophone n’a repris dans ses colonnes l’avis officiel du bureau du Premier ministre.

Cependant, la muraille qui le protège actuellement est entrain de se fissurer. L’actuel gouvernement israélien ne pourra en rester là, et devra tôt ou tard réclamer de la chaîne française une correction, sinon une commission qu’elle ne pourra refuser.


Source : [victor-perez.blogspot.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
24 octobre 2010, 05:48
Le Héro de nos Temps, Philippe, vous n'êtes pas seul, Part I - Par Thérèse Zrihen-Dvir

Adaptation française du texte de David Solway



En 1839, le romancier russe Mikhaïl Lermontov, publiait, Un Héros de nos Temps, le récit de Grigory Pechorin, romantique mélancolique. Dans la préface du livre, Lermontov explique que son protagoniste est "un portrait ne se référant pas à un unique individu, c'est plutôt un portrait basé sur les vices de notre génération." Pechorin est présenté comme un complaisant cynique, sujet à la mélancolie, dans un état d'exhaustion émotionnelle et un nihilisme pré-existentiel. "Qu'est-je à attendre du futur?" se demande-t-il et répond, "Rien du tout."

La rencontre récente avec un autre genre de « héros de nos temps," un qui n'a rien de commun avec Pechorin, duquel il diffère sur deux aspects décisifs, est un événement de valeur. Pour commencer, il ne représente certainement le type du genre pusillanime contemporain, mais possède une présence singulière, très courageuse, genre Geert Wilders, qui retient l'attention de notre époque. En second lieu, il n'a rien de cynique en lui, au contraire, c'est un homme remarquable pour son sens de la justice, dans sa croisière déterminée et sa croyance au triomphe ultime de la vérité—un homme qui attend tout de l'avenir.

Il s'agit évidemment de Philippe Karsenty, qui livra un discours à Montréal, le 14 Octobre courant, concernant l'infâme canular de Mohammed al-Dura, monté par la chaîne télévisée France 2. Karsenty, adjoint au maire de Neuilly-sur-Seine et directeur de l'entreprise parisienne Médias-notes, est devenu à juste titre, célèbre pour avoir à lui seul, défié les médias français, le synode de l'éventail politique et intellectuel qui a fermé ses rangs pour défendre la version officielle de ce qui s'est prétendument passé le 30 septembre, 2000, au carrefour de Netzarim à Gaza. L'épisode et ses séquelles étant toutefois largement connues, n'excluent pas un bref rappel à nos lecteurs.

Jamal al-Dura, originaire de Gaza et son fils âge de 12 ans, avaient été filmés prétendument pris entre un échange de coups de feu entre des palestiniens et des soldats israéliens au carrefour de Netzarim, situé à environ cinq kilomètres de la ville de Gaza. Selon le journaliste israélo-français Charles Enderlin, correspondant de la chaîne télévisée France 2 TV à Jérusalem, qui publia le clip, et son cameraman Talal Abu Rhama, témoin de l'événement, les Israéliens avaient délibérément pris pour cible les deux victimes pendant plus de quarante-cinq minutes, blessant le père et tuant le fils. Une version censurée du court métrage fut distribuée autour du globe aux médias internationaux, accusant naguère les israéliens d'être des assassins d'enfants. Avec la connivence de la presse occidentale, les palestiniens s'étaient concoctés un autre martyr pour orner leur fausse hagiographie.

Subséquemment, le poète national palestinien Mahmoud Darwish publiait son Requiem pour Muhammad al-Dura, un échantillon de balivernes versifiées qui devint un succès instantané à répercussions continuelles. "Mohammad," Darwish écrivait, "les chasseurs abattent des anges, quand l'unique témoin est l'œil de la caméra…" des timbres de postes commémorant l'événement furent émis et diffusés dans le monde islamique, des monuments érigés, la seconde intifada qui venait à peine de poindre prit de l'ampleur, le journaliste juif Daniel Pearl fut décapité en vengeance et les citoyens israéliens assassinés dans les rues de leurs villes par des kamikazes palestiniens. Personne ne mettait en doute le barbarisme israélien et l'innocence des palestiniens. Même les pouvoir établis politiques et militaires israéliens n'avaient pas osé contester l'opinion mondiale et se dépêchèrent de s'excuser. Entre-temps, un sérieux problème dans la transcription universellement reconnue de l'échange des coups de feu, ne rimait pas. L'unique reportage incontestable avait été performé par l'équipe de la caméra.

La révélation que TV France 2 possédait une bande de 27 minutes mais n'en avait livré qu'un métrage de 59 secondes du matériel de valeur, intriguait. Enderlin, absent durant l'échange des coups de feu à Netzarim, justifia la diffusion fragmentaire de son reportage, usant l'échappatoire : "certaines fractions du film étaient trop pénibles à révéler, mais les images présentées se référaient à la situation réelle," lui permettant ainsi d'enterrer le bêtisier. Ce qui évidemment faisait de lui un complice de ce qui devint rapidement une campagne diffamatoire et désinformatrice mondiale et une fausse accusation dans tous ses aspects. Une enquête ultérieure menée par les Forces de Défense Israéliennes, aboutissait à la conclusion que les balles israéliennes, venant d'une position oblique, ne pouvaient pas causer les trous circulaires dont le mur contre lequel les al-dura étaient accroupis, était grêlé.

Une équipe médico-légale allemande, qui examina les évidences en mars 2002, fit mieux en déterminant que selon les angles et les trajectoires des avants postes des soldats israéliens, les balles israéliennes ne pouvaient en aucun cas atteindre les al-Duras, du moins pas dans notre monde familier euclidien, dominé par les lois balistiques et la géométrie.

Karsenty entra dans la mêlée peu de temps après, aérant sa réfutation sur son site Web, et se retrouvant aussitôt, essuyant un procès de diffamation. Dans une reprise partiale du scandale tristement notoire de l'affaire Dreyfus, le Tribunal français de Première Instance, malgré la recommandation du procureur général d'acquitter Karsenty, condamna ce dernier pour diffamation contre TV France 2 et Charles Enderlin. Pour couronner cette belle bouffonnerie, le gouvernement de Sarkozy, décora plus tard Enderlin de la Légion d'Honneur.

Karsenty prépara une présentation diapositive/vidéo qu'il annexe à ses conférences, données dans plusieurs villes du monde. Les éléments qu'il avait rassemblés par le truchement de sources diverses, incluent le court métrage des 18 minutes de TV France 2 que la Cour fut contrainte de révéler, réduisaient définitivement l'offensive anti-israélienne des médias sur l'affaire al-Dura, la reléguant au niveau de farce abjecte. (Qu'est-il advenu des 9 minutes manquantes du court métrage reste un mystère). Séquelle après séquelle, la profondeur de l'ignominie forgée par les diffamateurs d'Israel, choque l'être le plus indifférent.

Le court métrage révèle :

- L'ambiance prédominante à la première rafale de balles,

- L'homme touché à la jambe, dépêché de façon incongrue sur une civière,

- L'ambulance stationnée à proximité, son moteur en marche, qui commence à se mouvoir bien avant que le blessé ne touche le sol.

- Le témoignage de Rhama, attestant que des centaines de balles avaient été tirées sur les al-Dura, ne concordant pas avec l'actuel état du mur qui ne révèle que la présence de huit trous,

- La revendication que le Al-Dura père fut touché par douze balles, (assez pour le tuer à maintes reprises), et à part le fait qu'il n'avait pas bougé (puisque prétendument atteint), sans qu'aucune trace de sang ou de blessure ne soit visible sur son corps…

- Des tâches de sang déambulantes ??? sur le pansement sur son bras droit, déplacées d'un jour à l'autre, lorsqu'il fut photographié sur son lit d'hôpital, et une liste infinie de détails désaxés.

Un problème dans le timing des faits est aussi à noter. Le court trajet du carrefour de Netzarim à l'hôpital Al- Shifa dans la ville de Gaza, qui ne dure pas plus d'une demi-heure, a du franchir plusieurs fuseaux horaires dans les conceptions palestiniennes. Comme Nidra Poller s'évertuait à expliquer, Arlette Chabot, directrice du réseau d'information, a été prise au dépourvu, lorsqu'elle fut informée que le corps de l'enfant mort, identifié comme étant Mohammad al-Dura, avait été reçu par l'hôpital tard dans la matinée, alors que les actuels échanges de coups de feu avaient pris place dans l'après-midi. Singeant les gestes de quelqu'un qui fait revenir les aiguilles d'une horloge en arrière, Madame Chabot expliqua qu'il y avait "un étrange changement d'heures ce jour-là à Gaza." Karsenty recréa ce hoquet insolite du timing dans son rapport, rajoutant les heures précises des événements: 10 heures du matin à 4 heures de l'après midi. Il rajouta aussi que le biométricien Palestinien en charge qui avait émis une déposition que l'enfant mort n'était pas Mohammed al-Dura, précisait qu'au fait, que le corps reçu était celui d'un garçon beaucoup plus âgé que lui de plusieurs années.


à suivre.....

Source : [therese-zrihen-dvir.over-blog.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
25 octobre 2010, 02:14
Le Héro de nos Temps, Philippe Karsenty, vous n'êtes pas seul, Part II - Par Thérèse Zrihen-Dvir

Adaptation française du texte de David Solway

Comme si cela n'était pas assez, Karsenty révélait encore à l'audience le contenu ahurissant du court métrage de dix secondes de France 2 : après que le speaker ait annoncé que "l'enfant est mort", apparaît sur l'écran l'image choquante et incongrue du garçon mort qui lève sa tête, ses bras et ses jambes. Karsenty se demande comment sommes-vous arrivés à croire qu'un enfant déclaré "mort" puisse encore se déplacer. Il semble que l'effet des médias sur les structures de notre vie mentale réussit incontestablement à influencer nos pouvoirs perceptuels, au degré de ne plus voir ce que nous voyons, de ne plus croire aux évidences de nos sens, qu'incarne notre refus de reconnaître les images qui violent notre jugement. Comme l'écrivait Eluyahu m'Tsiyon, "Nous avons ici un témoignage du pouvoir de suggestion dans une situation de perpétuelle endoctrinement et émotion."

Malgré le "sens des faits", Théodore Dalrymple commente dans "Le Syndrome d'un Nouveau Vichy, ce ne sont pas les actes seulement, mais l'esprit aussi qui les évalue" - Un truisme dans la perspective, s'il en existe un, perdure dans le devoir intellectuel et moral d'un individu décent, et sépare ce qui est (mis)interprétation crue, d'une donnée claire et absolue. Un fait n'est pas toujours ou nécessairement une fonction de parallaxe, désir ou préférence, et Mohammed al-Dura n'est guère Lazare. Aucun doute que certains spectateurs, auxquels la bande fut diffusée, désiraient ardemment voir le jeune garçon "tué" par les israéliens, au point qu'ils n'étaient plus en mesure de voir qu'il était bien en vie et d'admettre en conclusion que toute cette épisode mise en scène par les palestiniens avec la connivence de France 2, leur échappe. Comme Karsenty le démontre, tous ceux impliqués dans ce scénario, hormis les soldats israéliens diffamés, étaient des "acteurs".

Karsenty est un Émile Zola moderne, sans sa renommée internationale d'écrivain célèbre français, et sans l'appui que Zola pouvait escompter de tous ceux qui partageaient son indignation envers les boucs émissaires de l'armée française et leurs fausses imputations de trahison contre Alfred Dreyfus. Karsenty, ne perdant pas courage, a lancé son "J'accuse" contre les forces dévastatrices des médias français et leurs complices dans les couloirs du pouvoir, de la magistrature, et dans les masses de la classe suprême qui se sont précipités à condamner Israël d'un crime fictif, basé sur des preuves viciées.

Karsenty a dû faire face à la pression exercée par le président Jacques Chirac sur la Cour, réclamant la décharge de toute accusation de France 2, malgré le verdict initial de diffamation prononcé contre elle et le fait qu'elle ait opéré indépendamment, abandonnée par tous ceux qu'elle considérait comme ses alliés naturels. Le gouvernement israélien, mortifié, ne cherchant qu'à se laver les mains de toute cette affaire, garda une distance, apparemment recommandée par les ambassadeurs et les consuls, mais laissa à Karsenty carte blanche.

Même le sympathique compatriote Bernard Henri-Lévy, membre distingué de l'école des nouveaux philosophes et auteur renommé, restait réticent face au risque d'un ostracisme publique et professionnel et n'offrit aucune aide à Karsenty. "Je suis complètement seul en France," disait ce dernier. Malgré son isolation et le manifold d'obstacles érigé contre la demande de justice, Karsenty persistait. En Mai 2008, son premier procès fut rejeté par la Cour d'Appel de Paris qui déclarait qu'il n'existait aucune diffamation et clôtura l'affaire contre France 2 et Enderlin. Cette victoire à la Pyrrhus augurait des procès renouvelés. D'après le Mena News Agency, seule une poignée de journalistes dans la salle d'audience illustrait l'indifférence à la vérité témoignée par les médias français.

En addition à ses tribulations, Karsenty devra à nouveau affronter et défaire le méprisable Charles Enderlin qui a publié un nouveau livre, intitulé "Un enfant est Mort" dans lequel il déclare sa bonne foi et s'embarque dans une orgie d'auto-revendication, prétendant que ses ennemis souhaitent "à abattre un journaliste gênant". Enderlin peut s'attendre à recevoir du renfort de la Gauche française et israélienne, et probablement, à un certain niveau, du corps diplomatique. Comme le dit Karsenty, "Charles Enderlin s'est érigé une muraille d'amis qui le protège contre la critique". Raphy Walden, gendre du Président Shimon Péress et docteur, avait témoigné en faveur de la fausse histoire de meurtre, devenant de ce fait un pion non négligeable pour Enderlin.

L'erreur effrontée de défendre l'indéfendable est aussi indéniable qu'elle est décourageante. Karsenty néanmoins, intrépide et résolu, a mis son scénario en marche, convaincu qu'il réussira ultimement à l'emporter en exposant les faits incontestables à l'attention d'un monde blasé et sceptique. "Mon but," écrit Karsenty, "est d'obtenir de France 2, de l'ensemble de la société Française et enfin du monde entier, la reconnaissance que l'affaire al-Dura est une trappe préfabriquée," et "d'identifier l'emblématique symbole de la haine du juif et de la fustigation d'Israël". Ce sera une victoire formidable! Comme la chroniqueuse du National Post admet avec regrets, "de tels mythes peuvent seulement être contrés par les scrutateurs de la vérité, mais le principal narrateur dans le cas de Mohammed al-Dura, Philippe Karsenty, a découvert que lorsque les diffamations ciblent les juifs, raconter la vérité devient une ascension très escarpée.

Si nous croyons que les dramatis personae palestiniennes et les médias collaborateurs se sont rassérénés après la révélation de leurs actions clandestines, nous sommes dans l'erreur. Nous avons assisté récemment à une autre pièce de théâtre du répertoire palestinien à Silwan à l'est de Jérusalem, impliquant une attaque de jet de pierres contre un véhicule israélien et ses deux passagers (père et fils) dans une embuscade préparée par des jeunes palestiniens (quelques uns affublés de capuchons).

Dans une tentative d'esquiver le barrage, le chauffeur heurte un assaillant, le blessant légèrement. Un autre, balayé par la déviation de la voiture s'en sortit indemne. Naturellement, une troupe de photographes, confortablement aux aguets, attendait pour immortaliser leur descriptif sympathique d'un colon israélien se ruant avec sa voiture vers les enfants palestiniens durant leurs protestations contre l'occupation.

Conformément à la ligne propagandiste coutumière, l'agence AFP des nouvelles Françaises informait qu'"un responsable des colons juifs" a pris la fuite après avoir "tenté d'écraser" les jeunes palestiniens jeteurs de pierres." (Le responsable colon, n'est autre que David Be'eri, directeur de la fondation archéologique du projet biblique "Ville de David" actuellement en excavation).

Philippe Karsenty est un homme qui a causé aux timorés, calomniateurs, menteurs, hypocrites et humiliants parmi nous, à avoir honte! Il mérite amplement le titre de "héros de nos temps"—pas parce qu'il le personnifie, mais surtout parce que, comme peu d'entre nous, il conteste leurs mythes, dérobades et malhonnêteté. Il a compris que la tempête de l'antisémitisme et de l'anti-israélisme secouant le globe n'est seulement que l'autre façade de la croissante tendance d'apaiser l'Islam et la capitulation aux armées menaçantes d'un D.ieu inconnu, avec Israel comme première offrande. Il cible les médias, (France 2 n'est seulement qu'un exemple) comme étant les collaborateurs principaux dans la guerre contre l'état juif et, bien entendu, contre les principes moraux d'intégrité et de rectitude qui supportent la responsabilité professionnelle. Karsenty a, en effet, traîné les humeurs de l'époque à la Cour.

Israël nécessite beaucoup de courageux comme lui, tout comme la vérité en a un besoin vital.


Source : [therese-zrihen-dvir.over-blog.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
27 octobre 2010, 12:25
Interview exclusive de Philippe Karsenty : « Il est temps que la vérité sur « l’affaire al-Doura » sorte au grand jour, on ne peut accepter l’inacceptable »- 27 octobre 2010

Une interview exclusive de Philippe Karsenty, conjointement préparée par Aschkel, Marc Brzustowski, le magazine Méteor, et réalisée par Michaëla Benhaim.



« Il est temps que la vérité sur « l’affaire al-Doura » sorte au grand jour, on ne peut accepter l’inacceptable »



Malgré un emploi du temps chargé, Philippe Karsenty nous a fait le plaisir de nous accorder une interview pendant son bref séjour en Israël. Depuis huit ans, Philippe Karsenty se bat pour rétablir la vérité sur « l’affaire al- Doura ». Suite à la récente sortie du livre de Charles Enderlin « Un enfant est mort », Philippe Karsenty s’est déplacé pour rencontrer des officiels israéliens.

Pas de mausolée pour l’enfant martyr ?

Michaëla Benhaim : Mohammed al Dura est-il bien mort et connaît-on le lieu de sa tombe avec certitude, car il est étrange que les Palestiniens, vu l’ampleur de l’affaire, n’en n’aient pas fait un lieu de culte, voire même un lieu de pèlerinage ?

Philippe Karsenty : Ce que l’on peut affirmer et certifier, c’est que l’enfant que l’on voit à la fin du reportage de France2 n’est pas mort. Ce reportage de Charles Enderlin est une mise en scène pure et simple. Pour le reste, cela fait dix ans que cela s’est passé, Gaza est une zone dangereuse. Je n’ai aucun moyen de savoir ce qui s’est passé dans les heures, les jours, les années qui ont suivi. Mon « travail » s’arrête lorsque le caméraman de France 2 coupe sa caméra et que Charles Enderlin affirme que l’enfant est mort alors que ce n’est pas vrai.

M.B : Pour quelle raison le rapport d’expertise prouvant que c’est une supercherie n’a pas été publié à travers le monde ? Ce rapport figure t-il dans le dossier judiciaire ?

P.K : Le rapport balistique qui dénonce la supercherie est accessible à tous sur le site de Media-Ratings (www.M-R.fr [www.m-r.fr]) depuis deux ans. Ce rapport figure dans le dossier judiciaire.

M.B : le 22 octobre 2010, un communiqué officiel du bureau du 1er ministre Benyamin Netanyahou a été publié. Il est très accusateur contre France2 et Charles Enderlin. Comment expliquez-vous ce revirement et pourquoi ?

P.K : L’attitude des autorités israéliennes a, pendant plusieurs années, été décevante. J’ai l’impression qu’ils n’avaient pas saisi l’ampleur et l’importance de cette affaire. Aujourd’hui, grâce - et j’insiste sur le mot grâce - à la sortie du livre de Charles Enderlin et au tapage médiatique qu’il a entraîné en France, les Israéliens se sont réveillés et ont réalisé que cette histoire n’a eu de cesse de prospérer dans le monde entier et a continué à causer des ravages. D’autant plus qu’Enderlin a rajouté dans son livre des éléments concernant les Israéliens. A chaque intervention dans les médias (France 2, France Culture, France Inter, le Monde…) il a soutenu certains arguments, entre autre des plus saugrenus : il a affirmé qu’Israël confirme que son cameraman palestinien, Talal Abu Rahma est « blanc comme neige » et qu’il a le soutien de l’armée israélienne. Ainsi, il continue à embarquer les Israéliens dans ses analyses mensongères et accusatrices contre Israël.

Notre silence est instrumentalisé !

« L’affaire al Doura » est une des accusations les plus graves contre l’Etat d’Israël depuis sa création. C’est l’image qui a sans aucun doute le plus choqué dans le monde, cette dernière décennie.


Bamako

Le travail de fourmis effectué par un grand nombre de personnes, dont moi, a donné ses fruits pour, finalement, atteindre un grand nombre d’intellectuels, de journalistes et enfin d’hommes politiques israéliens, mais aussi français. Beaucoup ont ouvert les yeux et se demandent comment se fait-il qu’avec un montage aussi grossier, nous nous soyons tous fait manipuler !

M.B : Pourquoi, le gouvernement israélien ne poursuit-il pas Charles Enderlin devant un tribunal du pays tout en sachant qu’il est également Israélien ?

P.K : Je n’ai pas à me mêler de la justice israélienne. L’objet de mes passages en Israël est, d’une part, d’avancer au niveau des rencontres avec des politiques, et d’autre part d’avancer au niveau médiatique, faire passer le message afin que gouvernement comprenne que la situation est intenable. Il y a quelques personnes qui bloquaient- on va parler au passé, sans les nommer - parce que cette affaire ne les arrangeait pas. « L’affaire al Doura » est une affaire d’un intérêt général contre l’intérêt privé. Personne n’a d’intérêt particulier à ce que la vérité sorte au grand jour. « Seuls » l’ensemble des citoyens israéliens, des Juifs et des hommes épris de vérité dans le monde entier, y compris les Français, y ont intérêt ! C’est bon pour la démocratie, celle de la France, entre autres, qui devrait faire le ménage dans ses medias. En revanche il y a beaucoup de gens qui ont à perdre dans cette affaire, dont certains en Israël continuent à défendre Charles Enderlin pour couvrir leurs propres erreurs passées. Au sein de l’establishment israélien, Enderlin est encore très puissant et soutenu malgré ses « états de service ». Mais les choses sont en train de changer.

M.B : Justement, nous assistons à une prise à partie virulente de Ben Dror Yemini dans le quotidien « Maariv », contre la mollesse des gouvernements sur cette question depuis l’année 2000 : peut-on parler de pression médiatique sur l’actuel gouvernement, ou qu’il était tout simplement temps de percer l’abcès ?

P.K : Je rencontre beaucoup d’officiels israéliens et je pense que oui, les medias les motivent un peu. Cette histoire montre une fois de plus le pouvoir des médias. C’est un média, France 2, qui a créé ce « bidonnage », et ce sont les medias qui se sont unis pour le défendre. J’ai rencontré des gens de presse formidables, également des gens de bonne volonté en Israël qui m’ont confié « tu comprends, on connaît Charles depuis tellement longtemps, ça m’embête de …. ». Pour moi, le problème n’est pas Charles Enderlin mais, le tort que cette histoire a causé à Israël et au reste du monde. Il est grand temps que cette histoire soit rectifiée.

M.B : Vous allez rentrer en France. Charles Enderlin y dispose toujours d’appuis officiels qui n’hésitent pas à prendre en otage le public par voie de presse ou par l’entremise d’un livre « Un enfant est mort ». Ces milieux continuent d’accuser une grande partie de la communauté juive et vous-même de « thèse conspirationniste ». Ce communiqué vous permet-il de rouvrir le dossier en vue de l’établissement des faits, malgré l’ostracisme qui règne dans ce pays sur cette question ?

P.K : Tout se fait par étapes. J’avance progressivement au niveau politique et médiatique en France et en Israël, et à un moment donné cela va couter trop cher à France 2, et à l’Etat français, de s’entêter et de couvrir ce bidonnage. Ils seront obligés de lâcher. Le nouveau président de France Télévisions, Remy Pflimlin , qui semblait avoir de bonnes dispositions lors de sa prise de fonction, ne serait-ce que pour découvrir la vérité, n’a rien fait jusque-là et a refusé toute avancée. Il a aussi largement donné l’antenne à Enderlin à la parution de son livre sans lui apporter de contradiction. C’est absolument scandaleux. A un moment donné, tous ceux qui ont participé à cette mascarade avaleront leur chapeau !

Il y a aussi un problème avec certains diplomates en Israël, pas tous : il existe une pseudo élite, un establishment, qui entretient des relations consanguines avec les medias et qui a peur de les confronter. Mais de la même façon que l’on n’apaise jamais les terroristes ni les dictateurs, l’apaisement n’a jamais fonctionné avec les medias diffamateurs. S’ils se comportent de façon criminelle comme l’a fait France 2, il faut les traiter comme tels. Quand un media donne une information fausse, il faut la réfuter et faire payer un prix aux médias et aux journalistes menteurs.

Le mensonge ne peut être combattu que par la vérité !

En Israël, les autorités savent très bien se défendre face aux attaques militaires. Mais je déplore que lorsque cela devient médiatique, elles perdent leurs moyens. Diplomatiquement, c’est carrément la catastrophe ! Le bilan diplomatique du ministère des Affaires étrangères israélien est mauvais si on analyse leurs résultats sur les 10 dernières années. Médiatiquement et diplomatiquement, l’image d’Israël est en faillite. Il est grand temps de changer leur façon de faire de la diplomatie et leurs méthodes de communication pour obtenir des résultats plus favorables !

M.B : Pensez-vous que cette position officielle de l’Etat d’Israël ouvre un nouveau chapitre diplomatique qui contraint des personnalités comme Valérie Hoffenberg à revoir leur jugement, alors qu’il ne s’agissait auparavant que du combat d’un « franc-tireur » ?

P.K : Il y a une réponse toute simple à faire au sujet de Valérie Hoffenberg : elle ne m’intéresse plus et les seules choses qui parlent « en sa faveur » sont les remerciements que lui a fait Charles Enderlin dans son livre, pour n’avoir pas participé au combat « al-Doura ». Je suis uniquement à la recherche de la vérité. A un moment donné, j’ai été contraint de cibler certaines personnes, car elles faisaient obstacle à la progression de la vérité, car j’ai toujours dit que ceux ou celles qui se mettraient entre moi et la vérité, je les écarterai. Quand ces personnes qui ont fait obstruction se sont manifestées de façon bruyante ou en coulisses pour m’empêcher d’atteindre mon objectif, j’ai été obligé de les neutraliser. Je n’ai plus aucune raison de me plaindre de Valerie Hoffenberg puisqu’elle ne s’occupe plus de cette affaire.

M.B : Jusqu'à présent, la France se contentait de surfer sur le silence d’Israël, comme la commission Golstone ou comme l’enquête de l’ONU sur la flottille. Cette reconnaissance tardive peut-elle permettre de faire voler en éclats cette omerta, face à laquelle celui qui se tait a toujours tort ?

P.K : C’est indéniable, celui qui se tait a toujours tort. Je pense que l’on a une trop grande indulgence actuellement envers la diplomatie française. Par exemple, Bernard Kouchner a fait remettre la Légion d’Honneur à Charles Enderlin après qu’il ait perdu son procès contre moi. Je constate que l’on a tous un regard assez critique sur la diplomatie américaine de Barak Obama. Moi aussi. Néanmoins, je note que la diplomatie américaine d’Obama s’est beaucoup mieux comportée vis-à-vis d’Israël que celle de la France de Sarkozy. L’analyse précise du vote des résolutions à l’ONU, effectuée par des expertes telles que Malka Marcovitch ou Ann Bayefsky, prouve que l’administration américaine a voté contre le rapport Goldstone, ainsi que contre la plupart des résolutions qui accablaient Israël à l’ONU. Il n’en n’est pas de même pour l’administration Sarkozy - un président mal influencé, mal entouré, avec des conseillers diplomatiques peu compétents - et qui s’est laissé guider pour finalement épouser la ligne diplomatique du Quai d’Orsay.

M.B : Est-ce finalement la reconnaissance du caractère d’exemple que vous attribuez à « l’affaire al-Doura », avec toutes les conséquences en terme de délégitimation, que nous commençons juste à comprendre et à voir sous un autre angle aujourd’hui ?

P.K : Dans « l’affaire al-Doura », comme dans l’affaire Goldstone, les antisémites se servent à chaque fois d’un Juif : Charles Enderlin d’un coté, ou Richard Goldstone de l’autre, pour valider leurs accusations les plus accablantes envers l’Etat d’Israël.

On a toujours besoin d’un Juif pour accabler les juifs. C’est une histoire qui se répète depuis 3000 ans.

Lors d’une conférence à laquelle j’avais participé à Jérusalem en février 2010, l’assistance m’avait hué au départ parce que j’avais commencé en remerciant Goldstone pour son rapport. En réalité, je remerciais Richard Goldstone d’avoir ouvert les yeux à de nombreux Israéliens. Le fait de ne pas répondre aux mensonges des medias a un prix. On constate que le rapport Goldstone est fait de plusieurs choses : de mensonges médiatiques répétés dans le rapport et de mensonges d’ONG qui n’ont fait que pomper leurs mensonges dans ceux des medias.

Grace à Golstone, il y a eu un déclic en Israël. Toute cette campagne qui est menée contre I’ Etat juif est une vraie campagne antisémite internationale et si vous pensiez que l’antisémitisme est démodé, c’est faux ; ils lui ont juste trouvé une autre dénomination : « l’antisionisme », ce qui est en fait la même chose. En France, en 2009, il y a quand même eu un Parti Antisioniste qui a été autorisé à se présenter aux élections européennes ; c’est vous dire la tolérance que l’on a aujourd’hui envers ce phénomène !

Nous sommes actuellement dans une situation d’antisémitisme pur avec malheureusement des Juifs en Israël qui servent ces ennemis là.

M.B : Un dernier mot sur le livre de Charles Enderlin « Un enfant est mort » qu’il est d’ailleurs possible de lire directement sur internet

P.K : La grande thèse du livre d’Enderlin est de dire qu’en fin de compte on s’est attaqué à « l’affaire al-Doura » afin de décrédibiliser ses livres « d’histoire » tel que le « Rêve brisé ». Charles Enderlin est celui qui a tenté et réussi en France à reconstruire l’Histoire, il est parvenu [selon lui] à casser le consensus historique international. Ainsi, à l’époque, en l’an 2000, lorsque tous les négociateurs avaient constaté qu’Arafat avait refusé les offres généreuses d’Ehoud Barak ; Enderlin, lui, avait totalement démenti cette version des faits en 2002 en affirmant que Barak n’avait jamais fait d’offre généreuse à Arafat. Il affirme que c’est uniquement pour lutter contre ses livres « d’histoire » que l’on cherche à le décrédibiliser sur al-Doura. C’est faux. al-Doura est un bidonnage. Le livre qu’il vient de publier sur l’affaire n’est qu’un tissu de mensonges. Quand on voit comment il peut mentir sur des choses aussi facilement vérifiables que celles qui se trouvent dans ce livre, quand on observe sa mauvaise foi et sa capacité à écarter les faits qui gênent le message idéologique qu’il souhaite répandre, on doit légitimement douter du contenu de ses précédents livres. Par conséquent, dès mon retour à Paris, je vais mettre en place une équipe de chercheurs qui va éplucher ses livres, regarder les faits et interroger les personnes citées (si elles sont encore en vie) pour voir si elles confirment ou infirment, les propos avancés par Enderlin. Nous publierons un rapport dans les mois qui viennent.


Source : [www.aschkel.info]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
27 octobre 2010, 13:27
Pour ceux qui lisent et comprennent l'anglais.
L'intervention de Philippe Karsenty le 12 octobre 2010 au colloque de Montréal
Mon combat pour la vérité contre les pouvoirs établis français.


My Battle for the Truth Against the French Establishment

A briefing by Philippe Karsenty
October 12, 2010
[www.meforum.org]

Philippe Karsenty, a former stockbroker, was elected deputy mayor of Neuilly, France, in 2008 (where President Sarkozy was formerly mayor). Most of his time is currently dedicated to combating the "al-Dura hoax": in 2000, France 2 television showed a Palestinian boy, 12-year old Mohammed al-Dura, being killed by Israeli soldiers during a gun battle in Gaza, sparking widespread anti-Israel hysteria. Doubting the veracity of the tape, Mr. Karsenty spent several years exposing how the network had broadcast staged footage of the alleged killing. France 2 sued him for libel, but Mr. Karsenty succeeded at the appeals level and had the lower court judgment overturned in May 2008. The network has appealed the decision to France's highest court. On October 12, Mr. Karsenty addressed the Middle East Forum in Philadelphia on his struggle against the al-Dura hoax.

Mr. Karsenty began by providing some cultural background, including Europe's traditional bias against Israel. He characterized the situation as a "need to demonize Israel" in order to force concessions from the Israeli government to its enemies. Next, Mr. Karsenty offered his audience a glimpse at some of the controversial footage, indicating the discrepancies that caught not only his eye, but also the attention of the researchers and scientists who first discovered the hoax. Yet, despite the evidence, lamented Mr. Karsenty, broadcaster Charles Enderlin strongly maintains the veracity of the footage as broadcast.

During the question-and-answer period, some asked about the curious reluctance of Israeli officials to take a proactive approach in debunking the hoax. Mr. Karsenty believes that part of the answer lies in the Israeli government's concern that, by pursuing the matter, the Sarkozy government may become isolated. Another question regarding the relationship of the media and the French government illustrated why the matter is not as simple as one might expect, considering that the latter subsidizes much of the former. Regardless, Mr. Karsenty ruled out the notion that the French government was maintaining the hoax because it feared further alienating its Muslim population, which, he argued, has no voice in the media anyway.

Mr. Karsenty suggests that the significance of the al-Dura affair is that it served as the starting point in the new campaign to delegitimize Israel. Indeed, because the hoax has not yet been properly debunked, Mohamed al-Dura's image continues to feature prominently in Arab and Muslim propaganda. At one point, Mr. Karsenty argued that "you cannot live in a democracy when the media are lying." The only antidote, then, is to fight back with the truth—as he has been doing.

Summary written by MEF intern Sean Alexander

Ecouter son exposé en anglais sur :
[www.meforum.org]


Pièces jointes:
Karsenty-MEMRI-121010.jpg
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
27 octobre 2010, 14:13
Philippe Karsenty donne une conférence à Herzliya samedi 30 à 20h
Chers amis,

Comme je vous l’avais écrit récemment, j’ai prolongé mon séjour en Israël (à Tel-Aviv) jusqu’au dimanche 31 octobre afin de favoriser l’évolution positive des médias et des autorités israéliennes au sujet de l’Affaire al Doura.
Le bureau du Premier Ministre israélien a diffusé jeudi dernier le communiqué suivant qui a été repris sur le site de l’ambassade d’Israël en France :

Communiqué du Bureau du Premier Ministre israélien sur l’affaire Mohammed Al-dura

Le communiqué en français cliquez ici [www.terredisrael.com]

Charles Enderlin y a répondu de la façon suivante : Le Directorat national de l’information et le complot… cliquez ici [blog.france2.fr]

Même s’il reste de nombreux journalistes qui prennent la défense de Charles Enderlin en France (ici, ici ou là), mais aussi en Israël (ici), les médias (principalement israéliens et américains) comprennent de mieux en mieux l’Affaire et ses conséquences historiques.

Concentré sur mes objectifs politiques et médiatiques, je n’avais pas l’intention d’effectuer de présentation publique.
Néanmoins, à la suite de ces derniers développements favorables, je ferai une présentation ce samedi soir (30 octobre) à 20h à Herzliya Pitouah à l’adresse suivante : Wingate 90.
J’y présenterai les preuves de la mise en scène de France 2 et je ferai le point sur l’évolution du dossier, tant en France qu’en Israël.

A bientôt,

Philippe Karsenty

philippe@karsenty.fr

[www.terredisrael.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
31 octobre 2010, 15:02
«Pourquoi avoir attendu dix ans ?» - Par Yéochoua Sultan - Pour Israel7.com - 31 octobre 2010

Le document du 21 octobre qui met Tsahal et l’Etat d’Israël hors de cause, et qui fait suite à une campagne de désinformation qui dure depuis dix ans, n’a été révélé dans la presse israélienne que le 31 octobre. En effet, Philippe Karsenty, qui lutte depuis huit ans contre cette campagne calomnieuse, accusant Israël du meurtre d’un enfant arabe au carrefour de Netzarim, a obtenu gain de cause. L’urgence de cette dernière démarche, consistant à la publication de ce document, a été justifiée par un regain de l’intérêt suscité par cette affaire, en raison de la publication médiatisée d’un livre, Un enfant est mort, dont l’auteur n’est autre que le correspondant par qui le scandale arriva. Ce dernier a réfuté récemment sur les plateaux de télévision les objections rappelant les verdicts des différents procès, en faveur de Karsenty, accusé par lui et par son employeur, de diffamation. Enderlin a effectivement soutenu qu’aucun démenti officiel n’avait jamais été émis par les autorités israéliennes, prouvant donc selon lui qu’il ne mentait pas.

Yuli Edelstein, le ministre de l’Information, a reconnu qu’il eût mieux fallu que ce courrier délivré en français et en hébreu fût publié bien plus tôt, peu après le début de l’affaire. «Dans le monde entier, cette affaire d’al-Dura alimente la propagande antisémite, a-t-il déclaré. Aujourd’hui encore, sa « mort » est marquée comme un jour de deuil national auprès de l’AP et de plusieurs autres pays.» Il a évoqué l’obligation qui incombait à Israël d’effectuer une enquête approfondie au plus vite, et que cette lenteur a contrasté avec l’empressement du côté adverse prompt à monter cette affaire en épingle.

Il a ajouté: «Aujourd’hui, il est clair qu’il a été injuste de faire endosser la responsabilité de cette affaire à Tsahal et à l’Etat d’Israël. Les éléments d’enquête démentent radicalement les accusations qui ont été soutenues à l’encontre d’Israël. Ces accusations n’ont pas alors été vérifiées par les médias internationaux. »

Edelstein reconnaît que les efforts qui ont été fait pour rejeter ces accusations «sont le fait de quelques personnes de bonne volonté, en Israël et dans le monde, à l’image de Philippe Karsenty, qui a été jusqu’à être traîné devant les tribunaux mais qui a eu raison de ses contradicteurs. En revanche, aujourd’hui, nous avons un courrier officiel du bureau du Premier ministre, et il représentera un tremplin en faveur de l’avancement de la position israélienne aussi bien en Israël qu’à travers le monde.»

Il a cependant considéré qu’un tel démenti à l’époque des faits aurait été interprété comme une tentative de refuser d’assumer ses responsabilité, bien qu’il critique dans un même élan la rapidité avec laquelle le porte-parole de Tsahal avait fait part des excuses de l’armée. «A présent, il convient également de réexaminer le film produit par le caméraman de France 2. Il faut faire éclater au grand jour s’il s’agissait d’un vrai ou d’un faux, fabriqué de toutes pièces. Dans ce contexte, il faut savoir que même les tribunaux français, quand ils ont exigé que leur soit présenté le film dans son intégralité, n’ont pas obtenu ce qu’ils demandaient. »

Le ministre reste pourtant sceptique, bien qu’il reconnaisse l’importance de cette victoire: «Il faut certes se servir de cette annonce officielle émanant du bureau du Premier ministre, mais il ne faut pas perdre de vue que ce document n’aura aucun effet sur ceux pour qui nous pouvons être accusés a priori de tout crime possible.» En outre, il réfute l’analyse selon laquelle le mutisme voulu des autorités à la suite de ce scandale a été une maladresse. Il soutient en effet qu’une telle prise de position aurait pu au contraire provoquer des attaques encore plus virulentes contre l’Etat d’Israël.
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
01 novembre 2010, 09:25
A-Dura : c’est maintenant qu’il y a complot (1ère partie) (info # 010111/10) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency


Cela fait une quinzaine de jours déjà que j’ai lu "Un enfant est mort", la mise au point de Charles Enderlin sur la Controverse de Nétzarim. Certes, maintes fois diffamée dans cet ouvrage, la Ména prépare sa réaction, qui devra se faire de manière à être disponible par tous ceux qui ont pu consulter le livre d’Enderlin, mais à cela ne se limite pas notre réflexion.

Depuis que j’ai terminé la lecture du credo du reporter de FR2, une démangeaison m’assaillait ; l’impression tenace que la publication d’ "Un enfant est mort" et du happening médiatique qui l’a entourée dépassait le seul cadre de la dispute au sujet de l’ "assassinat" de Mohamed A-Dura.

Le sentiment que quelque chose de grave venait de se produire, quelque chose qui allait modifier la vie d’un grand nombre de personnes de façon profonde et même irréversible.

Cette sensation fut encore accentuée après ma rencontre fortuite, à la résidence Bet Shalom de Metula, avec Charles. Se pouvait-il en effet, que cet homme, au regard fuyant, sans éclat ni expertise particuliers, qui ment à tout le monde depuis dix ans, se trouvât au centre d’une querelle intéressant tous les media français ? D’un intérêt si pressant, que pratiquement tous l’ont longuement interviewé afin qu’il s’exprime sur son bouquin ?
Avait-on jamais observé semblable engouement pour un événement survenu il y a de cela une décennie, sans qu’aucun élément nouveau attenant à l’actualité ne soit intervenu dans les mois qui ont précédé la parution ?

La France et ses media se passionneraient-ils pour l’Affaire autant que nous nous y intéressons ? Pourquoi pas, mais si c’est le cas, comment expliquer alors que quasiment aucun support d’info français n’ait annoncé la décision de la Cour d’Appel de Paris, d’annuler la décision de première instance liée à la controverse. Une décision qui donnait raison à Enderlin et FR2 et condamnait Philippe Karsenty pour avoir fait siennes les conclusions de l’enquête de la Ména ; tandis que celle prise en appel inverse évidemment la tendance.

Soit on s’intéresse à une affaire – au point de lui accorder partout de très longues minutes de prime time -, soit on ne s’y intéresse pas ; ceci procède d’un truisme qu’on aurait pu confier à La Palice.

C’est alors, sans qu’aucune pomme ne me soit tombée sur la tête, que j’ai hurlé à ma seule attention : "Euréka !".

Ca n’est donc pas l’Affaire qui passionne la presse tricolore, ni même Charles, ses défauts et ses qualités, et c’est encore moins de savoir si Mohamed A-Dura a été assassiné le 30 septembre 2000 dans la Bande de Gaza. C’est autre chose.

J’oserai même cette affirmation audacieuse : les media français ne veulent surtout pas connaître la vérité sur cette histoire, elle les dérangerait plus qu’autre chose. D’ailleurs, à force de tendre l’oreille et d’analyser la posture des journalistes français, j’ai acquis la conviction intime qu’ils connaissent déjà, pour la plupart, la vérité.

Reste que dans ce genre de disputes, la "conviction intime" ne séduit personne, et ce serait lui rendre service que d’en informer Charles. A ce stade du vieillissement de l’Affaire, il faut des preuves, ou au moins des éléments objectivement troublants, pour espérer faire bouger les murailles de quelques millimètres.

Voilà donc un événement saisissant, qui prend sa source aux pages 62 et 63 du livre, l’auteur y écrit les lignes suivantes :

"Le 30 septembre 2002, je demande des explications à Talal sur les déclarations qu’on lui prête selon lesquelles les militaires israéliens auraient intentionnellement tué Mohammed Al-Dura (sic). Cette dernière phrase commence à courir sur les divers sites Internet. Il (Talal) m’explique qu’il s’est contenté de répondre aux questions. C’était le 3 octobre 2000, au Palestinian Center for Human Rights. « On m’a demandé si, d’après moi, les soldats voyaient sur quoi ils tiraient. J’ai répondu que je pensais que c’était le cas. Ils ont donc écrit que les tirs étaient intentionnels. » A tout hasard, il me fait parvenir une attestation stipulant qu’il n’a jamais accusé les soldats israéliens de meurtre [le contenu de ladite attestation est parvenu à la Ména. Ndlr.].".

Or cela se déroulait certainement "au Palestinian Center for Human Rights" (Centre Palestinien pour les Droits de l’Homme), mais cela ne reflète que la partie accessoire de la réalité ; quant à affirmer que Talal s’était "contenté de répondre aux questions", ou que c’était "on" qui les posait, nous dirons que Charles, pour ne pas le charger davantage, par son récit, s’essaye à minimiser outrageusement l’occurrence.

Et ça n’est pas la première fois qu’il se lance sur ce sujet dans cet exercice très malhonnête. La fois précédente, c’était dans les colonnes de Télérama, livraison n°2863 du 19 novembre 2004 – répondant à l’interview de Nicolas Delesalle – Charles Enderlin y assume les déclarations suivantes :

Talal Abou Rahma "a donné des dizaines d’interviews, à beaucoup de médias, y compris des chaînes israéliennes, et la seule dont parle la Ména, c’est celle donnée à une ONG [le Palestinian Center for Human Rights. Ndlr.] non reconnue par l’ONU, qui lui fait tenir (à Talal) des propos qu’il n’a pas tenus".

En fait d’ "interview", c’est d’une déposition sous serment [accéder à la déposition sur le site palestinien] effectuée par Talal Abou Rahma face à Maître Surani - dans laquelle le caméraman de France 2 affirme avoir reçu le libre choix de ses déclarations ainsi qu’avoir été dûment averti des conséquences légales d’une déclaration mensongère – Abou Rahma y décrit précisément l’assassinat de Mohammed par l’armée israélienne, lit, persiste et signe (traduction française en annexe). Voilà ce qu’y déclare notamment le cameraman de FR2 :

"C’est pourquoi, de par ma longue expérience acquise en couvrant des incidents vigoureux et des affrontements violents, et ma capacité à distinguer les bruits produits par les fusillades, je puis confirmer que l’enfant a été tué intentionnellement et de sang froid, de même que son père a été blessé par l’armée israélienne".

Ce passage se situe manifestement en totale contradiction avec ce qu’affirme Enderlin dans "Un enfant est mort" et dans Télérama. Cette contradiction avait déjà fait l’objet, le 13 décembre 2004, d’une analyse détaillée de la part d’Ilan Tsadik, Faux témoignage sur faux témoignage.

Tsadik m’avait demandé d’interviewer Maître Surani afin de dissiper d’éventuels malentendus, révélateurs quant à l’identité du "on" et au cadre dans lequel les questions furent posées à Abu Rahma. Suite à notre entrevue, l’avocat gazaoui avait menacé Enderlin de l’assigner en justice, et Enderlin lui avait présenté ses excuses écrites, mettant ses contrevérités sur le compte du stress qui l’assaillait. Visiblement, le stress ne l’a toujours pas lâché.

J’avais préalablement lu à Me Surani l’entièreté de l’article de Télérama, dûment traduit par mes soins, mot pour mot, en anglais :

Stéphane Juffa Vous avez interviewé M. Talal Abou Rahma ? Pourtant, ce qui est publié sur votre site possède les apparences d’une déclaration faite sous serment dans votre bureau ?

Raji Surani Que devrais-je clarifier ? Vous parlez à un avocat et l’avocat en question a reçu une déclaration effectuée sous serment, comme il en recueille tous les jours et il l’a publiée. C’est tout (en français, Ndlr.)

Cela ne nécessite aucun commentaire de ma part.

Stéphane Juffa La signature de M. Abou Rahma n’apparaît pas sur le fac-simile de sa déclaration publiée sur le site du PCHR. La déclaration originale est-elle signée par M. Abou Rahma ?

Raji Surani Yeeees ! [Maître Surani nous a conviés à consulter tous les originaux, les documents, les enregistrements et les enregistrements vidéo relatifs à cette déposition dans son étude à Gaza. Ndlr.].

Stéphane Juffa Cela n’avait donc rien à voir avec une interview ?

Raji Surani Je ne permets à personne de mettre en doute ma crédibilité d’avocat (...).

Je vais assurément envoyer à l’avocat palestinien la traduction du passage des pages 62 et 63 du livre de Charles, ce, afin qu’il apprécie la valeur des excuses d’Enderlin.

Mais au-delà de ce nouveau flag de manipulation du public par le reporter de France Télévisions, se pose une autre interrogation : comment se fait-il qu’aucun confrère français n’ait été, comme nous, saisi par l’antinomie existant entre les affirmations renouvelées de Charles et la déposition de Talal ?

En prenant soin d’ajouter que la Ména, bien que citée par le correspondant de Fr2 à Jérusalem, et que ce soit elle qui a porté à la connaissance du public l’existence de ladite déposition, n’intervient absolument pas dans la contradiction. Celle-ci ne concerne que Talal, Charles et Me Surani.

En d’autres termes, si la Ména n’existait pas, la contradiction existerait tout de même. La Ména, faisant son travail d’informateur, dévoile les deux versions dans leur incompatibilité et les a soumis à l’appréciation des autres commentateurs de l’Affaire et à celle du public.

En vain, semble-t-il, puisqu’aucun parmi les confrères français n’a jugé "digne d’intérêt" de soulever le problème lors de tous les entretiens qu’ils ont eu avec Charles.

Alors, superficialité dans la connaissance du dossier ou volonté d’éviter la révélation de la vérité ? Je poursuivrai la réponse à cette interrogation rhétorique dans la suite que j’entends donner à cet article.

Mais avant cela, je désire attirer l’attention du lecteur sur la centralité de la déposition de Talal. Car, en l’absence d’Enderlin au carrefour de Nétzarim le jour de l’incident, elle constitue la thèse de nos contempteurs, de ceux qui affirment qu’un enfant est mort, à cet endroit, tué par l’Armée israélienne, ce 30 septembre 2000. Ce témoignage est rédigé par le témoin principal – nous disons le réalisateur de la mise en scène - dans les circonstances les plus sérieuses qui soient : une déposition légalisée. De plus, Talal n’a jamais produit d’autre témoignage de cette sorte, ce qui fait de ce document le manifeste incontestable de la thèse de l’assassinat.

C’est cette déposition qui détermine seule que, de l’aveu de son auteur, il avait filmé 27 minutes de l’évènement (et non 18 !) ; qu’importe alors si, en aval, dans le bureau de Fr2 à Jérusalem ou à la réception des rushes au service juridique de la chaîne, à Paris, on ait pris la peine ou non de noter précisément leur durée : ce n’est pas eux qui les ont filmés, et celui qui les a filmés a pris soin de les minuter !

Cette déposition définit également le contenu des 27 minutes, sur lequel le témoin-réalisateur ne saurait être plus précis. Tout ce qu’Enderlin peut dire des éléments de cette déposition appartient à la catégorie des commentaires, et s’inscrivent dans son long combat pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas et pour interpréter ce qu’ils disent, à la manière que l’on vient d’observer.

Le fait que ces éléments ne suscitent aucune curiosité de la part de l’ensemble des journalistes français pose un très sérieux problème. Un problème qui a dépassé depuis longtemps la personnalité d’Enderlin. Il n’est plus qu’un enjeu dans un match qui le dépasse, et peu importe, dans ce sport politico-médiatique, si le commentateur de la mise en scène continue de débiter ses contrevérités ou s’il se mettait soudain à proclamer des choses sensées. Pour les intérêts en jeu, du point de vue de nos adversaires, mieux vaut qu’il continue à affirmer des choses marquées d’irresponsabilité.

A suivre...

Annexe :


Déposition sous serment du photographe de France 2 Talal Hassan Abu Rahma


« Je, soussigné Talal Hassan Abu Rahma, résident de la bande de Gaza portant le n° d’identité 959853849, déclare ce qui suit sous serment, après avoir reçu notification légale de Maître Raji Sourani, et de mon plein gré, concernant le meurtre de Mohammed Jamal A-Dura et les blessures infligées à son père Jamal A-Dura, tous deux touchés par des tirs des Forces israéliennes d’occupation.

Le 30 septembre 2000, je me trouvais à mon travail, dans le quartier de Netzarim depuis 7h00, effectuant un reportage sur les affrontements. A midi, alors que je m’apprêtais à terminer mon travail et à retourner au studio de télédiffusion, j’ai entendu de vives fusillades partant de toutes les directions. À ce moment, je me trouvais dans la partie nord de la rue menant au carrefour Ash-Shohada (carrefour de Netzarim). De là où je me trouvais, je pouvais voir et observer l’avant-poste des militaires israéliens, au nord-ouest du carrefour, ainsi que les deux immeubles d’appartements palestiniens situés au nord du carrefour. Je pouvais également voir l’avant-poste des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne, situé au sud du carrefour, et un autre poste avancé des Palestiniens, 30 mètres plus loin, qui constituait un poste provisoire, où des membres des forces palestiniennes faisaient la pause.

Soudain, des tirs nourris commencèrent en travers de la rue, qui a une largeur d’une trentaine de mètres. Shams Oudeh, un photographe de l’agence Reuters, frappa mon attention, parce qu’il se tenait auprès d’un homme et d’un enfant. Tous trois se réfugiaient derrière un bloc de béton. Ce que le journaliste était en train d’observer attira mon attention. Je tentai de mettre au point sur l’avant-poste des forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne, d’où les tirs étaient partis, et sur lesquels tirait, à son tour, l’armée israélienne, pendant les premières minutes. Soudain, j’entendis le cri d’un enfant. A ce moment, je braquai ma caméra sur le petit Mohammed Jamal A-Dura qui venait d’être touché à la jambe droite. Le père tentait de calmer son enfant, de le protéger et de le couvrir avec ses mains et son corps. Parfois, le père levait les mains pour demander de l’aide.

Les autres détails de l’incident sont tels qu’on peut les voir dans le film. J’ai passé 27 minutes environ à filmer l’incident, qui dura au total 45 minutes. Après que le père et l’enfant aient été conduits à l’hôpital en ambulance, je suis encore resté 30 à 40 minutes. Je n’arrivais pas à quitter le quartier, parce que tous ceux qui s’y trouvaient, moi compris, se trouvaient en danger, exposés aux tirs.

Les tirs provenaient d’abord de différentes sources, israéliennes et palestiniennes. Cela n’a pas duré plus de 5 minutes. Ensuite, il a été assez clair pour moi que les tirs se concentraient sur le jeune Mohammed et son père, provenant de la direction qui leur était opposée. Des tirs serrés et intermittents étaient dirigés sur eux deux, et sur les deux avant-postes des forces de sécurité de l’A.P. Ceux-ci ne tiraient pas, ils ont cessé leurs tirs après les cinq premières minutes, et à ce moment l’enfant et son père n’étaient pas encore blessés. Les blessures et le massacre n’ont eu lieu qu’au cours des 45 minutes qui ont suivi.

Je puis affirmer que les tirs qui ont touché le petit Mohammed et son père Jamal provenaient de l’avant-poste israélien susmentionné, car c’était le seul endroit à partir duquel il était possible de les atteindre. (NOTE : Voir photo et croquis des lieux. L’avant-poste en question est le seul endroit d’où il est quasiment impossible de les atteindre). C’est pourquoi, de par ma longue expérience acquise en couvrant des incidents vigoureux et des affrontements violents, et ma capacité à distinguer les bruits produits par les fusillades, je puis confirmer que l’enfant a été tué intentionnellement et de sang froid, de même que son père a été blessé par l’armée israélienne.

Le jour qui a suivi ces événements, je suis allé à l’hôpital Shifa de Gaza, pour interviewer le père du jeune Mohammed A-Dura. Cette interview a été enregistrée et diffusée. Au cours de l’interview, je lui ai demandé pour quelles raisons et dans quelles circonstances il se trouvait à cet endroit au moment des incidents. J’étais le premier journaliste à l’interviewer sur cette question. M. Jamal A-Dura répondit qu’il s’était rendu, accompagné de son fils, au marché de voitures d’occasion, qui se trouve à plus ou moins 2 km au nord du carrefour Ash-Shohada, dans l’intention d’y acheter une auto.

N’ayant pas trouvé ce qu’il cherchait, il décida de rentrer à la maison. Il prit un taxi avec son fils. Lorsqu’ils approchèrent du carrefour, ils ne purent plus avancer, à cause des combats et des fusillades. Ils descendirent alors du taxi et tentèrent de rejoindre Al-Bureij à pied. Comme les tirs s’intensifiaient, ils durent s’abriter derrière un bloc de béton. C’est à ce moment que les incidents se produisirent et que la fusillade dura pendant 45 minutes.

Je suis un journaliste professionnel et spécialisé. J’ai travaillé pendant de nombreuses années dans ce domaine. Je me sens tenu par les principes qui régissent le journalisme et engagé à communiquer la réalité sans discrimination, objectivement et en toute neutralité. C’est ce qui fait de moi un journaliste apprécié. Je dispose de mon propre bureau de presse, et je travaille comme correspondant pour la chaîne française de télévision, France 2. Je travaille également pour CNN, par l’intermédiaire du bureau de presse Al-Wataneya.

Par la présente, j’ai rendu témoignage sous serment, de mon plein gré et après avoir reçu notification légale. Je jure que tout ce qui précède est vrai et conforme à la réalité et à la loi. »


Signé : Talal Hassan Abu Rahma en présence de Maître Raji Sourani qui contresigne,

Gaza, le 3 octobre 2000
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