Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Enquête sur la mort de Mohamad al-Dura

Envoyé par lapid 
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
15 juin 2008, 00:07
Chère Lola,
Il serait intérèssant de connaître, les résultats et les conclusions de l'enquête, menée par le Gouvernement Israélien, à la suite du drame car la mort d'un enfant est toujours un drame.
Qui aurait des informations sérieuses en ce sens?
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
17 juin 2008, 20:27
Sept ans (info # 011506/8) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Sept ans. Voilà sept ans qu’une campagne obstinée et haineuse mobilisant la plupart des journalistes français s’efforce de salir la dignité professionnelle de leurs confrères de l’agence de presse Ména. Voilà sept ans que les mêmes individus, bafouant les règles fondamentales de leur profession, tentent de présenter comme un reportage d’actualité authentique la "supercherie" et la "série de scènes jouées" mettant en scène la mort de Mohammed a-Dura, filmée par le cameraman Talal Abou Rahma et commentée à distance par le correspondant de FR2 à Jérusalem, Charles Enderlin. Ce dernier, affirmant, sans la moindre preuve à l’appui et au mépris des faits établis par les enquêtes de la Ména et de l’armée israélienne, que le jeune Palestinien a été tué par des tirs venus de la position israélienne, le 30 septembre 2000, dans la bande de Gaza, lors d’un affrontement entre l’armée israélienne et des éléments armés palestiniens.

Contrairement aux nombreux journalistes français qui se sont ligués sous l’égide du Nouvel Observateur afin de lancer une pétition de soutien en faveur d’un faussaire fauteur de guerre, allant jusqu’à endosser l’affirmation selon laquelle le reportage d’Enderlin a montré la mort de Mohammed A-Dura, les journalistes de la Ména n’appellent pas le public à manifester son soutien pour la vérité. La vérité se passant de soutien.

Ce, parce que le souci d’établir l’assassinat ou la mise en scène de l’assassinat de Mohammed A-Dura procède de la criminologie et non d’empathies politiques ou personnelles. Parce que toutes les pétitions du monde ne parviendront jamais à prouver que John Kennedy n’a pas été assassiné, à Dallas, le 22 novembre 1963, et que cela tient d’une arrogance corporatiste et d’un militantisme consommés que d’appeler des professionnels de l’information à signer un appel qui contredit l’histoire. Que, de la part des journalistes signataires, l’acceptation de participer à une semblable mascarade procède d’une faute corruptive, et l’endossement d’une contrevérité factuelle revient à y prendre part.

Parce que le reportage en question n’est pas de Charles Enderlin mais de Talal Abou Rahma, qu’Enderlin y a ajouté son commentaire faisant état de l’assassinat du garçon et de la culpabilité de l’armée israélienne. Ce, en dépit du fait qu’aucune personne de bonne foi ne peut, en aucun cas, déduire des images d’Abou Rahma l’évidence de la mort d’un être humain. Et, qu’au contraire, un enfant qui agite la main et regarde en direction du metteur en scène sur la pellicule, est, en principe, un être vivant.

L’auteur de cet article pense que l’Appel en faveur de Charles Enderlin est symbolique d’un journalisme qui court à sa perte. Parce que ses auteurs et ses signataires se sont appropriés le droit, non seulement de rapporter et de commenter les faits d’actualité, mais de les façonner à leur guise. Qu’à l’occasion de cette pétition, sans peut-être s’en rendre compte, ils ne font pas que reconnaître cet égarement, mais encore, ils revendiquent, avec agressivité, le droit d’inventer des actes qui n’ont pas eu lieu et celui de vouer aux gémonies leurs confrères sains d’esprit qui déconstruisent les mises en scène.

L’auteur de cet article voit dans le rejet de la pétition – exprimé dans leurs commentaires - par les lecteurs de l’Obs un avertissement cinglant adressé aux commanditaires et aux signataires de la pétition. S’exprimant à vingt contre un contre la démarche des pétitionnaires, l’opinion publique de la gauche française a montré qu’elle ne faisait plus confiance à ses journalistes et qu’elle rejetait massivement leurs méthodes.

Aux fins de sauver l’apparence d’un soutien populaire, l’Obs a initialement censuré les opinion qui s’exprimaient contre la pétition, et, dans l’incapacité d’endiguer le mécontentement des lecteurs, l’hebdomadaire a ensuite purement et simplement cessé de permettre aux internautes de commenter sa pétition. Cette réaction des journalistes instigateurs de la pétition dévoile la tentation totalitariste certaine qu’il y a, pour des gens qui pratiquent notre métier, à sortir de leurs compétences, à jouer avec la vérité et à se placer hors d’écoute de l’expression de la sensibilité des consommateurs d’informations.

Ce "privilège de distanciation" s’est déjà exprimé dans la Controverse de Nétzarim, en cela que les media des signataires, soit la quasi-totalité des media généralistes tricolores, ont choisi de ne jamais présenter, en sept ans que dure le différend, les conclusions circonstanciées de notre enquête. Ces confrères ont, durant cette période, préféré s’époumoner, en diffusant des articles apologétiques, à placer Charles Enderlin hors de portée des critiques légitimes, ainsi qu’à invectiver, de la manière la plus primaire qui fut, les auteurs des enquêtes et ceux qui ont adopté leurs conclusions.

Nous, de redire que ce comportement est étranger à l’exercice honorable du journalisme, mais, plus encore, il est symptomatique de réflexes dangereux, que nous avions remarqués notamment dans l’incapacité des mêmes media à investiguer sereinement la participation de l’armée de leur pays dans le génocide des Tutsis au Rwanda, en 1994. Durant les débats du comité d’investigation juridique qui analysait cette participation, à Kigali, on ne vit la présence que d’un seul journaliste français (hormis celui de la Ména), et encore, pour un laps extrêmement court. En dépit du poids de l’accusation et de sa signification pour la société française, les media généralistes se sont abstenus, dans leur presque totalité, d’interviewer les témoins – souvent français et européens – qui affirmaient avoir vu l’armée française participer au génocide au côté des force génocidaires hutues.

Partant de ces deux expériences que nous avons suivies du premier rang, nous serions fort étonnés que nos confrères ne fonctionnent pas de la même manière pour toutes les affaires qu’ils couvrent. Un mode opératoire qui consiste à fabriquer (et/ou à sélectionner, lorsqu’ils existent) des faits correspondants à leur grille de lecture – politiquement corrects -, à les répéter d’une manière obsessionnelle à l’opinion et à priver d’éclairage tous les événements qui contredisent le message qu’ils entendent faire adopter.

Le rejet massif de l’appel à soutenir Enderlin par les lecteurs doit être considéré comme un avertissement majeur fait aux responsables des media et aux confrères d’abandonner cette approche sinueuse de leur métier et d’en revenir et de coller aux fondamentaux de notre profession. Parce que la vision d’untel ou d’untel sur une question d’actualité n’intéresse que modérément et temporairement le public. Le public veut plus d’information, de l’information fiable, et moins du cocktail imbuvable qui s’appelle information-mon opinion.

Sûr qu’il existe d’autres facteurs qui participent à la crise de la presse écrite, mais l’orientation du récit des faits d’actualité, particulièrement à propos des avatars du conflit israélo-arabe, qui tient très à cœur à un nombre important de Français cultivés, ne saurait être exclue des raisons des difficultés économiques que traversent de nos jours la quasi-totalité des titres français de la presse écrite.

Les signataires de la pétition réfèrent à leur public une image fortement déformée du conflit moyen-oriental. Une image dans laquelle Israël est responsable de pratiquement tous les problèmes entravant l’avancement de la paix dans la région et même sur l’ensemble de la planète. C’est outrancier et c’est faux, et un nombre important de Français lettrés n’est pas prêt à autoriser tous ces excès, poussant vers un conditionnement psychologique à un nouveau génocide d’Israël.

Les mentors de la pétition et leurs signataires ont réclamé le droit d’accabler Israël, à leur main, de fautes, même lorsqu’Israël n’a, de toute évidence, pas commis ces fautes. Lors, le public s’est rebiffé, nonobstant la célébrité de quelques signataires, creusant ainsi un fossé énorme entre la revendication des pétitionnaires et le refus circonstancié, poli et intelligent des internautes.

Ces derniers, en reprenant largement et précisément les arguments développés par notre agence, montraient, du même coup, que les efforts de sept ans, de la presse généraliste française, d’ostraciser la Metula News Agency avaient eu des effets contraires. Qu’il n’a pas suffi de nous ignorer ou de rapporter les insultes de Charles Enderlin à notre encontre, comme dans le texte même de la pétition, pour que les Français ne lisent pas la Ména. Les instigateurs de l’appel et ses signataires avaient à nouveau et gravement sous-estimé la curiosité et le niveau intellectuel des consommateurs lambda d’information : de leurs lecteurs !

Ces derniers ont pu se rendre compte que nos analyses ne sont ni extrémistes ni biaisées – au contraire de ce qu’ils font -, et qu’elles ne sont les otages d’aucun dogme, nationalisme ou courant politique. A la suite de cette manifestation de force de la Ména, que nous n’avons ni commandée ni incitée, les partisans français du "reportage symbolique" auront pu évaluer enfin le rayonnement effectif des articles de nos journalistes-actionnaires. Gageons qu’il se passera un temps certain avant qu’ils ne provoquent à nouveau le public.

Quant à la proposition de M. Prasquier, le président du Crif, de mettre sur pied une commission d’enquête indépendante chargée de faire la lumière sur la Controverse, elle ne nous emballe pas. Tout d’abord, parce qu’il y a maintenant deux controverses qui doivent faire l’objet d’un verdict : l’interrogation reportage authentique versus mise en scène, mais également, l’attitude retardante, les manœuvres, les contrevérités d’Enderlin et de France2, visant à empêcher l’avènement de la lumière, qui doivent impérativement faire l’objet d’une enquête et, le cas échéant, d’une sanction exemplaire, proportionnée à la faute.

Or, au lieu d’aller chercher dans le temps des indices qui ont disparu, ne serait-il pas plus efficace et rapide de faire procéder à l’examen des cicatrices de Jamal A-Dura (le père, dans la mise en scène) par des médecins légistes indépendants et confirmés, dont le choix serait agréable aux deux camps de la controverse initiale. N’est-ce pas là la façon la plus civile et la plus sûre de trancher, une suggestion qui devrait faire frémir d’enthousiasme toutes les femmes et les hommes curieux de connaître le fond de cette histoire.

Car, si les cicatrices de Jamal proviennent de blessures infligées par des balles, en septembre 2000, il ne resterait plus qu’à la Ména et à un certain nombre d’individus "habités par la haine de Charles Enderlin" de présenter leurs excuses et de poser définitivement leurs plumes. Si, en revanche, comme notre enquête médicale nous permet de l’affirmer, les médecins découvriront que ces cicatrices datent de 1992, qu’elles sont le résultat de coups de haches, et d’une intervention chirurgicale subie en Israël en 1994, il y aura lieu de prononcer que Jamal A-Dura n’a pas été blessé par balles au carrefour de Nétzarim, comme le soutiennent Abou Rahma et Enderlin, et qu’il s’agit effectivement d’une mise en scène. Auquel cas, il y aura un certain nombre de places disponibles dans le paysage médiatique tricolore, en vue de la résurrection du vrai journalisme en ce pays, Alléluia !

Refaire une enquête indépendante est donc inutile. De plus, ce serait long et rien ne permet d’affirmer, que sept ans après les faits, la commission parviendrait à un résultant exploitable. De plus, la suggestion de Prasquier a ceci de désagréable, qu’elle ne tiendrait pas compte du travail colossal des enquêteurs qui ont dévoilé la supercherie. Or, ce n’est pas parce que Nahum Shahaf (le chef civil de la commission d’enquête de Tsahal) et les investigateurs de la Ména sont israéliens qu’on devrait déconsidérer leurs conclusions. C’est ce qu’ont tenté de faire les media généralistes français pendant sept ans, et même certains juges du Tribunal Correctionnel, et ils n’ont pas besoin de l’aide de Prasquier pour persévérer.

Avant que de se lancer dans une nouvelle et délicate prospection [1], si l’analyse des cicatrices d’A-Dura se révélait impossible (mais pour quelle raison ?), une commission indépendante pourrait commencer par analyser les résultats des deux enquêtes existantes. Croyez-en ma connaissance de l’Affaire, ils n’en auraient pas pour longtemps avant de découvrir le pot aux roses, tant l’imposture est grossière, mal ficelée et inconsistante.

Bon réveil à M. Prasquier et à certains intellectuels respectables tels Alain Finkielkraut et Elie Barnavi, nous cela fait depuis 2003 que nous avions proposé à la direction de Fr2 de coopérer ensemble à la recherche de la vérité. A l’époque, Olivier Mazerolle m’avait déclaré, avec la finesse de verbe qui le symbolise "qu’il n’en avait rien à foutre".

Si c’était la vérité qui intéressait Enderlin, FR2 et leur fan club, cela ferait longtemps qu’ils l’auraient rendue publique ; ils n’auraient pas attendu une injonction de justice pour présenter les images qu’ils détiennent du 30 septembre 2000 et qu’on ne peut, décemment, appeler "rushes de l’assassinat de Mohamed A-Dura". On n’aurait pas eu à "salir" aussi longtemps la dignité de Charles Enderlin si tout le monde avait vu plus tôt que les rushes mentionnés dans le témoignage légalisé du cameraman de FR2 n’existent pas, de même que les images "insoutenables" montrant l’agonie de l’enfant et s’il avait su, le monde, que Talal Abou Rahma n’avait pas toute sa tête lorsqu’il accusa les Israéliens d’avoir assassiné Mohamed A-Dura (Enderlin dixit au procès Karsenty).


Note :

[1] Avec les enquêteurs de laquelle nous collaborerions sans réserve, en dépit de notre réticence de principe
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
20 juin 2008, 08:29
Important message de Phillipe KARSENTY


[www.terredisrael.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
23 juin 2008, 05:02
Justice, Censure et Pétition


Par Sydney Touati pour Guysen International News

19 juin 2008 21:36

La pétition parue le 27 mai 2008 dans le « Nouvel Observateur » en soutien à Charles Enderlin, est exemplaire de l’attitude des responsables d’une certaine Presse et de son mode de fonctionnement.
On se souvient du terrible reportage diffusé le 30 septembre 2000 par Antenne 2 montrant « en direct » la mort de l’enfant Al Dura pris sous les tirs opposant israéliens et palestiniens. Le commentaire de Charles Enderlin (qui n’était pas présent sur le lieu du drame) greffé sur ces terribles images, ne laissait aucun doute sur l’origine des tirs. Pour lui l’enfant est la victime des balles israéliennes. Une expertise met cependant en cause l’authenticité de cette interprétation.

Ce film très bref a provoqué dans le monde une émotion considérable et a contribué à la diabolisation des Juifs et d’Israël.

Cour d’Appel de Paris : le principe de la liberté de critique validé.
Charles Enderlin, journaliste professionnel qui couvre le Moyen-Orient depuis de nombreuses années, ne peut ignorer que les palestiniens sont passés maîtres dans l’art de la manipulation des images à des fins idéologiques et politiques. A-t-il réellement pris toutes les précautions avant de passer ce terrible film ? A-t-il été l’objet d’une manipulation ? A-t-il commis une erreur voire une faute ?

Une polémique virulente, oppose ceux qui soutiennent le film et ceux qui estiment qu’il s’agit d’un faux. Charles Enderlin, s’estimant diffamé, a saisi la justice. Dans l’arrêt extrêmement argumenté qu’elle a rendu le 21 mai 2008, la Cour d’Appel de Paris a censuré le jugement rendu en première instance. Elle valide un principe qui est de règle dans toutes les grandes démocraties : le droit de critiquer librement les journalistes. Le reporter d’Antenne 2 a perdu ; la toute puissance de la censure que le « politiquement correct » fait régner sur notre pays a essuyé un sérieux revers.

La stratégie des censeurs : Judiciariser le « débat ».

Cette décision a provoqué une mini tempête dans le microcosme parisien. Selon une vieille tradition, on s’indigne ; on pétitionne, le but étant de préserver l’essentiel : ne pas débattre. Cette presse a pris l’habitude de régner de manière hégémonique sur l’information ; elle ne tolère aucun véritable dialogue. Quand la contradiction apparaît, elle organise la riposte ; comme les loups, elle attaque en bande.

Sa stratégie est limpide : dans un premier temps, enterrer sous l’épaisse couche du silence la pensée qui va à l’encontre du dogme ; puis, si le refoulement échoue, stigmatiser l’auteur, en faire un déviant qu’il faut non pas écouter, mais diaboliser. Au bout de ce processus, le contradicteur est transformé en ennemi. Passer alors à la troisième phase : coller les étiquettes infamantes telles celles de réac, néo-réac, communautariste…

Comme dans les régimes totalitaires, « l’opposition » est réduite à une forme de délinquance. Celui qui critique, entendez celui qui sort du dogme dominant, est traduit en justice. On enferme ainsi la libre critique dans la norme judiciaire. On criminalise le débat pour mieux l’occulter. Mais dans le cas dont il s’agit, la justice ne s’est pas prêtée au jeu. Elle a pleinement rempli son rôle ; elle a rappelé ce qu’était la règle dans une démocratie : la liberté de critique.
Nos modernes dévots, héritiers d’un totalitarisme qui a fait régner un véritable climat de terreur dans le monde intellectuel français pendant des décennies, (Le Livre noir des victimes de cette terreur est encore à écrire ! N’oublions pas que se sont ces méthodes qui sont parvenues à faire taire Albert Camus sur le sujet qui lui tenait le plus à cœur, la Guerre d’Algérie), ne s’avouent pas vaincu. Les adeptes du « politiquement correct » n’argumentent pas. Ils n’apportent aucune idée au soutien de leur cri. La vérité résulte pour eux non de la démonstration rationnelle mais du nombre des signatures (et du caractère prestigieux des signataires !) qu’ils peuvent aligner au bas d’un texte. La force « intellectuelle » de leur propos est fondée sur le nombre !

Héritiers de la pensée totalitaire, la vérité est pour eux le résultat d’un rapport de force ; la morale, une question de statut social. Ceux qui possèdent des titres ont a priori raison contre ceux qui n’en ont pas. Dans cette pétition, tout est poussé jusqu’à la caricature : les contradicteurs sont qualifiés « d’individus », c’est-à-dire d’êtres sans statut défini, sans position sociale élevée ; autrement dit, de « gueux », de « manants » ! A l’inverse, Charles Enderlin ne peut se tromper puisque c’est un « grand journaliste », qui plus est d’une chaîne publique ! C’est un « professionnel de l’information ». Pour nos pétitionnaires, ce « label » le place ipso facto au dessus de toute critique, de tout risque d’erreur ou de faute ! Enfin, les « signataires prestigieux » sont séparés de la masse des « pétitionnaires de base » !

Information ou propagande ?

La qualité professionnelle donne certes des droits, mais elle implique le respect scrupuleux des règles. Elle ne peut admettre la manipulation et le mépris du public. Il n’est pas certain que Charles Enderlin, en passant à une heure de grande écoute un reportage aussi dramatique que « la mort d’un enfant » filmée quasiment en direct, de surcroît dans un contexte extrêmement sensible, ait respecté toutes les règles de prudence et d’objectivité. Il n’est pas certain non plus, qu’en diffusant mondialement et gratuitement ce reportage, la chaîne publique n’ait pas franchi la frontière qui sépare l’information de la propagande.

Comme le rappelle Joel Fishmann (in “The subtext of the Muhammad al-Dura Affair” 30 nov. 2OO7) “Dans le monde musulman, ces images confirmaient le sentiment victimaire. A une échelle plus large, elles fournissaient un prétexte pour exercer des violences contre les Juifs, Israël et l’Occident. Par exemple, les meurtriers de Daniel Pearl introduisaient des images de Mohamed Al-Dura dans leur vidéo de l’exécution du journaliste américain… »

Face à la déferlante de haine et de violence que ce reportage a nourrie, Charles Enderlin a-t-il manifesté le moindre doute ? A-t-il fait part d’un quelconque regret ?

Il est vrai, nos pétitionnaires ne s’embarrassent pas de scrupules. L’histoire retiendra cette scène surréaliste, sommet de la mauvaise foi, où au cours de l’émission « Apostrophe » (A2 du 11 avril 1975), Jean Daniel (directeur du Nouvel Observateur) fait la leçon à Soljenitsyne parce que les propos du dissident soviétique risquaient de contrarier la politique d’union de la gauche prônée en ce temps par François Mitterrand ! Au« Taisez-vous Soljenitsyne » ! répond en écho le « Taisez-vous Karsenty » !

Espérons que la jurisprudence Karsenty marquera la fin de l’ère de la dictature du « politiquement correct ».

On peut rêver d’une presse réellement libre et imaginer qu’au lieu de pétitions assassines la parole soit donnée aux protagonistes afin qu’en toute connaissance de cause, le lecteur se prononce. Rêvons d’un débat mettant face à face Enderlin et Karsenty…Quel média relèvera ce défi ?

[www.guysen.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
01 juillet 2008, 01:54
L’affaire Enderlin : Être un journaliste français implique de ne jamais s’excuser, A.-E. Moutet


Ce texte d'une journaliste chevronnée, admirablement bien écrit et pertinent, m'a donné beaucoup de fil à retordre. Son anglais, très littéraire et riche en expressions qui ne me sont pas familières, est difficile à rendre dans la langue de Voltaire. Je demande donc à celles et ceux qui ont une bonne maîtrise des deux langues d'avoir la gentillesse et la simplicité de me relire soigneusement et de me signaler les fautes et/ou les imperfections de ma traduction. Quant au contenu du présent article, s'il est vrai qu'il ne contient aucune révélation, il a, sur beaucoup d'autres, l'avantage de mettre l'accent sur des aspects de l'affaire et de la controverse à son propos, qui n'ont pas suffisament retenu l'attention des analystes. Les trois dernières pages, en particulier, dessinent un tableau haut en couleurs et d'une cruelle vérité, de la mentalité de certains journalistes. A.-E. Moutet est, à ma connaissance, la seule à avoir pris l'initiative de téléphoner à plusieurs des signataires de la pétition en faveur d'Enderlin, et de leur demander pourquoi ils ont soutenu le journaliste, et accablé ses critiques, alors que les preuves s'accumulent - l'arrêt récent de la Cour d'Appel en témoigne - que la thèse de l'exécution délibérée de Mohammed al-Dura par les soldats israéliens, émise par Enderlin - et sur laquelle il refuse obstinément de revenir, depuis près de huit années - n'est pas soutenable. Un texte passionnant, que je vous invite à faire circuler largement. Il en vaut la peine. (Menahem Macina).

Pour lire l'intégrale du texte :


[www.upjf.org]
Pièces jointes:
aemoutet.jpg
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
01 juillet 2008, 14:16
La Haute Cour de Justice d'Israël a rejeté la requête présentée par l'organisation Shurat Hadin (la lettre de la loi) qui demandait de retirer l'accréditation délivrée par le Bureau de Presse du Gouvernement au journaliste de la télévision française qui avait rendu compte de l'affaire Al-Durah dans la bande de Gaza en septembre 2000.

Court allows al-Durrah affair reporter to keep press pass

Israeli group files petition to revoke press cards form television reporter who aired film of 2000 incident, after investigation proved footage was staged

Roni Sofer Published: 07.01.08, 18:52 / Israel News

The High Court of Justice has rejected a petition filed by the Shurat Hadin ("letter of the law") organization, asking to revoke the press credentials given by the Israeli Government Press Office (GPO) to the French television reporter who covered the killing of Muhammad al-Durrah in the Gaza Strip in September 2000.

La suite dans


[www.ynetnews.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 juillet 2008, 06:04
Prasquier : «établir la vérité sur cette affaire»
07/07/08

- Thème: Médias

Lors d’une conférence de presse le 2 juillet dernier à laquelle une cinquantaine de journalistes ont répondu présent, le président du CRIF, Richard Prasquier a demandé la création d'une "commission d'enquête indépendante" destinée à analyser un reportage de France 2 montrant un jeune Palestinien, Mohammed al-Doura, 12 ans, tué dans une fusillade en 2000.
« Le Crif entend relancer le débat afin d’«établir la vérité» sur cette affaire », a déclaré le président du CRIF. « Je ne suis ni pour les uns, ni pour les autres. Je ne suis pas non plus contre France 2. La recherche du CRIF est celle de la vérité pleine et entière, car les conséquences de ce reportage ont été considérables : l’image de l’Israélien « tueur d’enfant palestinien » a fait le tour du monde, a importé le conflit en France et a directement entraîné les violences faites à la communauté juive entre 2000 et 2002. Pour la première fois depuis la deuxième guerre mondiale, les cris de « mort aux juifs » ont été entendus en octobre 2000 à Paris, pendant une manifestation où l’on portait un petit cercueil symbolisant la mort du jeune Mohamed. Le journaliste Daniel Pearl a été pendu sous le portrait de Mohamed Al Doura, et des Israéliens ont été lynchés par des Palestiniens en colère ».
Richard Prasquier a écrit une lettre au président de la République, Nicolas Sarkozy, afin de lui demander de créer une commission d’enquête indépendante, composé d’« un président et de personnalités indiscutables ».
Selon le président du Crif, cette commission devrait compter des spécialistes de balistique, de médecine légale, de traumatologie et des images de télévision, choisis par le président de cette commission, "une personnalité indiscutable", ainsi que des représentants de France 2.


[www.crif.org]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 juillet 2008, 06:05
Le CRIF demande une commission d’enquête indépendante composée d’experts afin d’établir la vérité dans l’affaire al-Dura


Par Véronique Chemla pour Guysen International News

Jeudi 3 juillet 2008

Le 30 septembre 2000, France 2 diffusait un reportage commenté par Charles Enderlin qui attribuait la « mort de Mohamed al-Dura » à des « tirs venus de la position israélienne » au carrefour de Netzarim (bande de Gaza). Le 21 mai 2008, l’arrêt de la Cour d’appel de Paris a souligné les invraisemblances et incohérences de ces images devenues emblématiques de l’Intifada II. Pour établir les faits survenus ce 30 septembre 2000 à ce carrefour, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a réitéré lors d’une conférence de presse le 2 juillet 2008 sa demande de constitution d’une commission indépendante d’experts. Une demande adressée au Président de la République Nicolas Sarkozy et accueillie froidement par France 2.

S’il n’y avait que deux leçons qu’un journaliste doit toujours garder en mémoire, c’est de respecter les faits, donc de relater la réalité, et de répondre dans son article aux six questions fondamentales : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?[1]

Force est de constater, plus de sept ans après la diffusion au JT de 20 h de France 2 du reportage controversé de son correspondant à Jérusalem, Charles Enderlin, sur des images du cameraman palestinien Talal Abu Rahma, que les réponses à ces questions sont loin d’être connues.

L'article complet et détaillé sur toute l'affaire dans

[www.guysen.com]
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 juillet 2008, 06:13
Je serais assez favorable, en plus à ce que le CRIF réclame un examen des blessures de al-Dura père.

Ca me parait indispensable.
Re: Enquete sur la mort de Mohamad al-Dura
07 juillet 2008, 09:06
Si Mohamed al-Doura , a été abattu volontairement c'est un crime .
Reste à savoir à qui le crime profite .

Moi je designerai , celui qui depuis longtemps , avait découvert que dans ce genre d'affrontement ,l'enfant , est un atout maître , la carte qui gagne à tous les coups , surtout dans la guerre des médiats .
Un enfant qui affronte un char blindé , c'est bon en photo , et en film , parce qu'on ne peut voir , le mal que se donnent les militaires pour l'éviter , et quand par malheur , le pire arrive , sa pauvre dépouille cause un impact bien plus effectif , que la pierre qu'il a jetée .
Je ne veux pas nommer le vrai coupable , celui qui était prêt à sacrifier bien des enfants pour la noble cause , mais qui a d'abord mis a l'abri sa propre fille .
À l'heure qu'il est , il a été jugé depuis longtemps .
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved