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Antisemitisme

Envoyé par sarel 
Re: Antisemitisme
02 février 2009, 08:17
Attentat contre une synagogue en Turquie
02/02/09 - - : Antisémitisme

Alors que des officiels turcs et israéliens se sont rencontré pour tenter d’apaiser les tensions diplomatiques entre les deux pays depuis l’incident de Davos entre Recep Tayyip Erdogan et le président Shimon Pères, la communauté juive de Turquie informe, lundi 2 février 2009, que des vandales ont attaqué et mis à feu la synagogue de la ville de Bursa, selon Haaretz du même jour.
Ces attaques n’ont apparemment pas fait de blessés et les dommages matériels n’ont pas encore été totalement évalués. Il s’agit de la première agression antisémite en Turquie depuis l’annonce israélienne du cessez-le-feu unilatéral, il y a une quinzaine de jours. Le premier ministre Ehud Olmert s’était déclaré « inquiet », dimanche 1er février, à propos de la situation diplomatique et de la communauté juive en Turquie.

Photo : D.R.

[www.crif.org]

[Cette Information annoncée dans un premier temps dans Haaretz, aurait été démentie par la communauté juive de Turquie.]

Last update - 15:01 02/02/2009
Turkish Jews deny reports that synagogue was vandalized

By Yoav Stern, Haaretz Correspondent, and Haaretz Service

The Jewish community in Turkey is denying a report that a synagogue in the northwestern part of the country was set ablaze by vandals.

"The reports published in foreign media organs saying that a synagogue in the northwestern part of Turkey was set ablaze are not correct," the Turkish Jewish community said in a written statement delivered to the Turkish Hurriyet Web site on Monday.

Earlier Monday, sources within the Turkish Jewish community said vandals set a synagogue in northwest Turkey ablaze on Sunday.

No one was apparently wounded in the attack, which took place in the city of Bursa. The extent of property damage has yet to be fully assessed.

The incident came amid a rift between Israel and Turkey that was sparked by fierce Turkish censure of Israel's offensive against Hamas in Gaza.


The synagogue is not currently in use for daily prayer, since it was shut after the city's Jewish community shrank over the past few decades.

Sunday's attack was the first such incident to take place in Turkey following Israel's campaign in Gaza, which ended about two weeks ago.

The operation triggered a spate of anti-Semitic attacks across the world, most recently the vandalizing of a synagogue in Venezuela's capital late on Friday night.

Outgoing Prime Minister Ehud Olmert, meanwhile, on Sunday warned the cabinet against deepening the schism with Turkey, a key ally of Israel.

"[I'm] very concerned by the behavior in public on the subject of Turkey," Olmert said. "Our relations with Turkey are important, and I recommend that we don't intensify our statements on the subject."

But Olmert added, despite his warning, that Turkey was "not exempt from domestic considerations... being a Muslim state on the eve of elections."

[www.haaretz.com]
Re: Antisemitisme
02 février 2009, 08:25
Israël proteste après la profanation de la principale synagogue de Caracas

LEMONDE.FR avec AFP et AP | 01.02.09 | 08h32

n responsable israélien a dénoncé, dimanche 1er février, la profanation de la principale synagogue de Caracas en soulignant que de telles exactions n'auraient pu avoir lieu sans "un regard bienveillant des autorités au plus niveau".
Une quinzaine de personnes a fait irruption dans la nuit de vendredi à samedi dans la principale synagogue de Caracas où ils ont détruit des objets de culte et inscrit des slogans antisémites, ont indiqué des porte-parole de la communauté juive. "Ils sont restés dans la synagogue environ cinq heures, ont ligoté et bâillonné les gardiens, détruit les bureaux et profané le lieu où sont conservés les rouleaux de la Torah", a déclaré Elias Farache, président de l'Association israélite du Venezuela, où la communauté israélite est forte d'environ 15 000 personnes.

"Jamais dans l'histoire de la communauté juive du Venezuela nous n'avions été la cible d'une agression semblable. Le climat est brûlant autour de nous. Nous nous sentons menacés, intimidés, attaqués", a ajouté M. Farache. Selon lui, l'expulsion de l'ambassadeur israélien du Venezuela et la rupture des relations diplomatiques avec l'Etat hébreu, décidés par le gouvernement du président Hugo Chavez en guise de protestation contre l'offensive militaire israélienne menée dans la bande de Gaza ces dernières semaines, ont contribué à créer ce climat de tension envers la communauté juive. Le 28 janvier, Israël avait répliqué en déclarant "persona non grata" le chargé d'affaires vénézuélien à Tel-Aviv.

Une plainte a été déposée au parquet et M. Farache a demandé au gouvernement que la communauté bénéficie de toute la protection nécessaire. Le chef de la diplomatie vénézuélienne Nicolas Maduro a condamné cette attaque et promis que les responsables seraient punis.

[www.lemonde.fr]
Re: Antisemitisme
04 février 2009, 06:38
Lettre ouverte au camarade Olivier Besancenot
04/02/09 - - : Antisémitisme

Lu dans le mensuel Les Nouvelles d’Arménie, à la veille de lancer son Nouveau parti anticapitaliste, une interview exclusive d’Olivier Besancenot. Le journaliste évoque l’incrimination de la négation du génocide des Arméniens et demande si, prendre en compte, dans une action politique nationale, des revendications de nature catégorielle, ne serait pas prêter le flanc au « communautarisme » ? Besancenot répond : « Même si la loi dont vous parlez concerne l’Arménie, nous pensons qu’elle concerne tout le monde politique, et pas seulement la communauté. C’est bien pour cela que l’Assemblée nationale s’est saisie de la question. Dans la reconnaissance du génocide, nous voyons non seulement la justice pour les victimes et leurs descendants, mais aussi la possibilité de défendre tous les peuples qui sont victimes aujourd’hui, je pense par exemple au peuple palestinien. »

Quelle incroyable confusion des genres que voilà ?! Si l’on comprend bien Olivier Besancenot, la reconnaissance du génocide arménien viserait non seulement à rendre justice aux victimes de ce génocide (ce qui est tout à fait compréhensible par ailleurs et juste) mais elle pourrait stimuler, encourager, alerter, rassembler les militants du NPA (ou/et d’autres) pour défendre une (seule) cause : la cause palestinienne. Bref, le porte-parole de l’ex LCR -mais, ai-je bien compris ?-, pense qu’en reconnaissant l’atrocité du génocide arménien, on défendrait mieux les victimes palestiniennes !

D’où cette question : par quel tour de passe-passe grandguignolesque peut-on mettre sur le même plan les victimes d’un génocide et les souffrances des Palestiniens ? Un tour de passe-passe arithmétique peut-être ? Où il semblerait qu’il faille faire un parallèle entre un million et demi de morts d’un côté et le conflit israélo-palestinien ? A moins que le conflit au Proche-Orient soit tellement passionnel et irrationnel, que pour être politiquement correct il faudrait mentionner obligatoirement les souffrances des Palestiniens, lorsque l’on parle d’un ou des génocides ?

Vu maintenant dans les rues de Paris, le 24 janvier 2009, lors d’une manifestation pour défendre les Palestiniens (ou le Hamas ?), des slogans enflammés sont scandés, autant de comparaisons malhonnêtes, insidieuses et perverses. Des manifestants portent un grand panneau « Rien ne peut justifier un génocide ! ». Un peu plus loin, une femme brandit un pancarte, il est écrit : « S.S. = soldat sioniste !» avec une croix gammée et une étoile de David. Un peu plus loin toujours, « Israël aS.S.aS.S.in » (même croix gammée, même étoile de David). Plus loin encore, une femme arpente un « Israël criminel, halte au génocide ! ». Toujours plus loin, un homme brandit la maquette d’une roquette qassam du Hamas, plus loin toujours, un drapeau israélien, l’étoile de David est remplacée cette fois par un croix gammée.

Vous étiez dans cette manifestation Olivier Besancenot. Il est vrai que vous étiez juste devant, en tête du cortège. Vous n’avez peut-être pas tout vu et entendu ?

Mais, maintenant que vous savez, dénoncerez-vous ces slogans perfides ? Refuserez vous que l’on fasse le moindre amalgame entre un génocide et le conflit israélo-palestinien ? Direz-vous enfin qu’il n’est pas tolérable d’affubler les symboles nationaux, historiques et/ou religieux du judaïsme avec des croix gammées et les lettres de la S.S. ou de la gestapo, surtout après la Shoah ? Comprendrez vous que ces excès desservent la cause que vous défendez ?

Et si vous ne dîtes rien camarade, votre père idéologique, Léon Trotski -de son vrai nom Lev Davidovitch Bronstein- s’en retournera-t-il dans sa tombe ? Cette question vous paraît incongrue ? Tant mieux ! Je veux seulement vous rappeler que le Juif Bronstein savait ce que voulait dire une croix gammée. Il savait ce que les nazis faisaient aux Juifs. Et, je pense qu’il n’aurait jamais imaginé de son vivant que l’on colle des croix gammées à des étoiles de David ! Alors, oui camarade, on ne peut pas tout dire ! On ne peut pas brandir n’importe quoi, n’importe quelle image, n’importe quel slogan, n’importe quel texte ! On ne peut pas non plus salir impunément ! Et, il faut raison garder !

Camarade Besancenot, vous qui pensez et dîtes (aussi) combattre l’antisémitisme, j’ose espérer que vous y penserez la prochaine fois… !

Marc Knobel

[www.crif.org]
Pièces jointes:
Besancenot-Gaza-CRIF-040209.jpg
Re: Antisemitisme
04 février 2009, 07:10
mercredi 4 février 2009
Philippe Val dénonce un « antisémitisme hallucinant » en France

Philippe Val, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire satirique français Charlie-Hebdo, est un partisan de la gauche qui, comme Point de Bascule, dénonce la tolérance inacceptable d’une certaine gauche pour l’antisémitisme virulent des groupes islamofascistes auxquels ils s’associent. On l’a vu exprimé dans les rues de Montréal lors des manifestations du 5 janvier et du 10 janvier.

Invité le 10 janvier chez FOG, Philippe Val s’en est pris à la gauche anti-européenne, anti-libérale, et qui défile aux côtés des antisémites dans les manifestations contre la guerre de Gaza. Les Verts, le PC et la LCR sont les cibles du « libre penseur »... Selon Val, le devoir de mémoire n’a pas été assez intense et durable en France. Un défaut qui a rendu possible les débordements de Dieudonné, selon le patron de Charlie Hebdo.

Transcription d’une autre partie de l’émission par Catherine Leuchter sur Primo Europe :

Nicolas Demorand : l’augmentation ces derniers temps du nombre d’actes antisémites et racistes en France fait craindre une importation ici du conflit du Proche-Orient.

Philippe Val : Et oui, la guerre au Moyen-Orient a ceci de singulier qu’elle suscite des passions pacifistes paradoxales. Les tragédies qu’ont vécues et que vivent ces deux peuples appellent au moins le respect de ceux qui, à des centaines de kilomètres du conflit, ne s’y sont engagés que pour des raisons morales et politiques et non pour des raisons de survie et de sécurité quotidiennes. Faute de constater que la justice est forte, la guerre c’est se résigner à croire que la force est juste.

Ni les tirs de roquettes du Hamas sur les populations civiles, ni la réplique de l’armée israélienne ne relèvent de l’expression d’une justice forte, mais d’une force qui se prétend juste.

Nous qui sommes au loin, et quelque soit notre opinion sur le conflit, ne pourrait-on pas mettre de côté nos passions et exprimer autre chose que la haine d’un des deux camps.

Car une autre question se pose. Est-ce la connerie qui cause la guerre ou la guerre qui cause la connerie ? Il y a de quoi hésiter. Mais je penche plutôt pour la première proposition.

Arrêtons-nous deux minutes, calmons-nous et regardons avec la tête froide l’obscénité et le ridicule qu’il y a à s’engager ici en France dans ce conflit, au point de vociférer dans les manifestations la haine d’un pays, la haine d’un peuple, et la haine de ceux qui se sentent solidaires de ce peuple. Les actes de violence entre Juifs et Arabes en France, le racisme et l’antisémitisme qui s’expriment à l’occasion de cette guerre, sont sans doute la manifestation de ce qu’il y a de plus profondément méprisable chez l’être humain.

Se croire un héros à bon compte, humilier son voisin en raison de son origine, en ne risquant au pire que quelques ennuis judiciaires, revient à vouloir obscurément attiser la vraie guerre, sans prendre soi-même aucun risque sérieux.

On peut d’ailleurs remarquer que d’autres conflits comme le Darfour, où des musulmans sont massacrés par des musulmans, ou la Tchétchénie, où des musulmans sont massacrés par l’armée russe, comme la répression discrète mais implacable des musulmans ouïghours par l’armée chinoise, ne soulèvent aucun indignation comparable.

Les ressortissants français d’origine russe, chinoise ou soudanaise ne se font jamais insulter ni casser la gueule en France. De même, pendant les guerres en Yougoslavie, à part quelques intellectuels, personne en France ni à l’Elysée ni dans les banlieues, ne se souciaient beaucoup du sort des musulmans bosniaques et kosovars.

En revanche, le sort des Palestiniens, objectivement révoltant, suscitent des réactions irrationnelles par le fait que l’ennemi n’est ni russe, ni soudanais, ni chinois, ni serbe, ni croate, mais juif.

Les actes de violence commis ici, ainsi que certaines prises de parole, y compris à la radio parfois, hélas, n’expriment qu’une haine rendue arrogante par la certitude que le bon droit permet enfin tous les excès. C’est à vomir.

Il s’y exprime aussi, et c’est plus grave, une réelle indifférence au sort des victimes de Gaza, dont ils n’ont au fond rien à foutre. Pour les extrémistes, les ratés, les démagogues, les Israéliens et les Palestiniens ne sont que prétextes pour injecter leur venin dans la cohésion du pays où ils vivent.

Si nous arrivions à nous convaincre que, quelque soit notre origine ou notre religion, nous sommes tous citoyens d’une démocratie, et qu’à ce titre, nous avons le devoir de cultiver le vivre ensemble.

En donnant l’exemple d’une concorde possible, est-ce qu’on ne servirait pas mieux la cause de la paix et de la justice ? Si vous trouvez la bonne réponse, vous avez droit au super banco.

Val est l’auteur de : Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous., chez GRASSET, janvier 2009.


Philippe Val et la liberté d'expression

Re: Antisemitisme
07 février 2009, 18:48
Antisémitisme : l'animateur Arthur réagit dans une tribune du journal Le Monde à paraître dimanche. ''Jamais je n'aurais imaginé, que dans mon propre pays, dans ce pays que j'aime tant, dans ce pays qui m'a tant donné et auquel j'essaie de rendre un peu, on puisse manifester contre moi uniquement parce que je suis juif'', écrit-il après que plusieurs de ses spectacles ces dernières semaines ont été émaillées de manifestations anti-israéliennes et antisémites, sur fond d'opération Plomb durci à Gaza. (Guysen.International.News)
Re: Antisemitisme
08 février 2009, 01:40
Arthur est animateur de télévision et humoriste.

D'où vient cette haine des incendiaires des âmes ?, par Arthur

LE MONDE | 07.02.09 | 14h14

Après Vals-les-Bains et Lille, alors que je suis dans ma loge, on m'annonce que, pour la troisième fois cette semaine, des manifestants propalestiniens sont devant le théâtre où je dois me produire. Encore. Muni d'une banderole, un groupe scande "Arthur sioniste, Arthur complice !" Un autre : "Arthur Essebag finance la colonisation !" D'autres encore, brandissent à bout de bras des photos d'enfants palestiniens ensanglantés avec écrit "Arthur soutient la guerre !" Et puis, se voulant sans doute blessant, mais juste ridicule, pathétique : "Arthur larbin !"

Par la fenêtre, au milieu d'un imposant service de sécurité, je les regarde. Ils sont moins nombreux qu'à Lille et Vals-les-Bains. Mais calmes. Organisés. Déterminés. Le plus effrayant, c'est qu'ils semblent sincèrement convaincus de ce qu'ils disent...

Après l'étonnement, l'incompréhension. Puis, le silence. Puis, ce dilemme que, pour la première fois de ma vie, je découvre : répliquer au risque de donner trop d'importance à une minorité de sots qui ne rêvent que de jeter le feu dans les esprits - où me taire en espérant, ainsi, apaiser cette violence folle ? Il m'aura fallu attendre la troisième manifestation pour prendre mon parti. Je ne le fais pas pour moi. Je le fais pour les hommes et les femmes qui sont venus à ces spectacles malgré la menace, je le fais pour tous les amis, connus et inconnus, qui entendent ces inepties, m'écrivent et ne comprennent pas. Je le fais pour tous les simples citoyens qui n'ont pas le même accès que moi aux médias et qui ont à supporter, souvent avec plus de violence que moi, le même type d'injures, de stigmatisation, bref, d'antisémitisme.

D'où vient cette haine ? Et qu'est-ce que je viens donc faire dans le conflit israélo-palestinien ? Tout commence en janvier 2004, quand Dieudonné déclare au détour d'une interview au magazine The Source, qu'il existerait : "Un lobby juif très puissant qui aurait la mainmise sur les médias, dont fait partie Arthur qui, avec sa société de production, finance de manière très active l'armée israélienne. Cette armée qui n'hésite pas à tuer des enfants palestiniens." Qu'est-ce qui fait que ces propos aient été relayés sans commentaire dans les colonnes du Monde ? (NDLR : notre édition du jeudi 8 janvier 2004 citait les propos de Dieudonné au magazine The Source).

Qu'est-ce qui fait que cette pure imbécillité, cette rumeur sans l'ombre d'un fondement, est aussitôt relayée par une grande partie de la presse ? D'où vient que soit pris pour argent comptant le délire d'un humoriste qui eut, jadis, un peu de talent mais qui commence, à ce moment-là, la pathétique dérive qui, à coups d'insultes répétées contre des artistes juifs ou supposés tels, va le mener tout doucement au contact du Front national ? Je l'ignore. D'autres que moi recomposeront l'histoire de cette incroyable indulgence dont les provocations, les mensonges, les constructions énormes de ce personnage auront bénéficié dans les médias.

Pour moi, le mal était fait. Si c'était dans le journal c'est que c'était vrai. Suite à cet article, Dieudonné sera condamné pour diffamation raciale par le tribunal correctionnel de Paris et par la cour d'appel de Paris. Mais, encore une fois, le mal était fait. Et je me trouvais confronté à cette loi d'airain qui veut que, dans ces "batailles", là aussi, la première frappe est souvent, hélas, la plus dévastatrice.

Tous les témoins de ces manifestations racontent. De l'imbécile "Arthur est sioniste, il finance Israël avec son fric !", on est vite passé à l'infect "de toute façon il est juif donc il soutient les bombardements de Gaza !" Juif... sioniste... finance... fric... Tout est dit. Et, sitôt la dépêche AFP publiée, les sites et blogs Internet se déchaînent. C'est comme s'ils étaient dans les starting-blocks et n'attendaient que cela. C'est comme si ceux qui n'avaient jamais pu exprimer leur fiel, leur antisémitisme à mon encontre, pouvaient enfin se lâcher au grand jour. Certains sites, débordés, horrifiés, fermeront leurs commentaires et forums ; d'autres comme celui du Point où du Nouvel Observateur laisseront faire.

Quant à moi, pour la première fois de ma vie, à 42 ans, je découvre cette forme de haine. Fini le cocon douillet de l'animateur vedette. Je prends de plein fouet ce drôle de retour du refoulé. Les vieux démons se réveillent et c'est moi, cette fois, qu'ils pointent du doigt. En surfant sur le Net dans l'encyclopédie Wikipédia, je découvre, dès la première ligne, au milieu de mille inepties, que je suis "d'origine juive, marocaine" et plus loin "déjà multimillionnaire". Laurent Gerra, Jamel Debbouze, les autres artistes, ont-ils droit à ce type de précisions et, dans mon cas, d'imprécisions peu innocentes ? Non. Arthur, juif, argent, marocain, donc pas français. Encore...

C'est aussi sur Internet que Le Figaro a lancé l'odieuse rumeur "Arthur aurait vendu son appartement à Vladimir Poutine !" Non seulement odieuse, la rumeur. Non seulement lancée sur la Toile et aux chiens, sans que nul ait pris la peine d'aller à la source, se renseigner, vérifier. Mais fausse, évidemment. Dénuée - je rougis d'avoir à la préciser - de l'ombre d'un fondement. Mais voilà... Tout le monde connaît Poutine...

Et quelle aubaine de pouvoir ajouter à mon portrait cette délicate nuance : "Arthur... argent... que ne ferait-il pour de l'argent, Arthur ? Ces gens-là, les gens de son espèce, n'ont-ils donc aucun principe, aucune valeur et, quand il s'agit d'argent, aucune retenue ?", "Arthur sioniste ! Arthur finance l'armée d'Israël !" : Cette horrible phrase, ce mensonge repris en boucle par des centaines de sites et d'articles de presse, comme j'aurais aimé qu'un journaliste, un seul, prenne soin de le vérifier.

J'aurais aimé que le maire de Lille réagisse. J'aurais aimé que le maire de Belfort réagisse. J'aurais aimé que tout ceci ne soit qu'un cauchemar. Mais ce n'est pas un cauchemar et le réveil est douloureux.

Même si je suis sonné, je reste debout. Même si c'est compliqué, je mets un point d'honneur à ce que ma tournée se poursuive. Venant de ma part, certains trouveront tout cela anecdotique. D'autres non.

Je m'appelle Jacques Essebag. Je suis né le 10 mars 1966 à Casablanca. Durant la guerre des Six-Jours, ma famille a quitté le Maroc pour s'installer dans la patrie des droits de l'homme. Je suis français.

Jamais je n'aurais imaginé, que dans mon propre pays, dans ce pays que j'aime tant, dans ce pays qui m'a tant donné et auquel j'essaie de rendre un peu, on puisse manifester contre moi uniquement parce que je suis juif. p

Animateur de télévision et humoriste

Article paru dans l'édition du 08.02.09

[www.lemonde.fr]
Re: Antisemitisme
08 février 2009, 06:37
J'au lu le dernier article sur Arthur .
Je plains ce Monsieur Et je m'etonne de sa surprise devant ces manifestations .
A quoi s'attendait il ? tout cela etait prevu 'vus'les evenements.
On avait besoin d'un excitant ou d'une excuse sans qu'ils soient prouves pour declencher la vieille haine qui ne s'est jamais eteinte.
Il ne faut pas essayer de raisonner ; s'excuser ou trouver refuge dans les lois qui a leur origine n'etaient pas destinees a tous /
La surete de soi meme les derange .
En 1947 en allant vers une sortie de scouts a Tunis je passais devant la maison d'en face ; le monsieur{un agent de police} de par le balcon prononce a haute voix "voila le soldat juif qui va liberer la Palestine ?
Deja "il" me craignait de la a ne pas me desirer; ce n'est pas loin.
Il faut rester fier et ne jamais se plier .
Bon courage
sarel
Re: Antisemitisme
09 février 2009, 06:36
Indignation en Belgique à la suite de l’annulation de l’exposition «La Ville blanche, le mouvement moderne à Tel-Aviv»
09/02/09

- Thème: Antisémitisme

L’Ambassade d’Israël s’indigne de la décision d’annulation de l’exposition « La Ville blanche, le mouvement moderne à Tel-Aviv » qui devait être inaugurée le 20 février à Bruxelles dans les locaux occupés par le CIVA (Centre international pour la ville, l’architecture et le paysage) à l’Espace d’architecture – La Cambre.
Une décision qui s’apparente à un boycott culturel. L’Ambassade d’Israël a fait part de son indignation aux Ministres compétents. A l’adresse ci-dessous se trouve le dossier complet :

[www.crif.org]



Un collectif de signataires (*)

Quand le CIVA et La Cambre – Architecture censurent le patrimoine mondial de l’humanité

jeudi 05 février 2009,

L’exposition « La Ville blanche, le mouvement moderne à Tel-Aviv », qui devait avoir lieu dans les locaux occupés par le CIVA (Centre international pour la ville, l’architecture et le paysage) à l’Espace d’architecture – La Cambre à partir du 20 février, a été brutalement déprogrammée à moins d’un mois de son inauguration, sur décision du conseil d’administration du Civa (Le Soir du 4 février).

Au moment où nous écrivons ces lignes, on peut pourtant encore, en cherchant bien, lire le texte suivant sur le site internet du CIVA : « Tel-Aviv est née d’un projet d’aménagement urbain et de création architecturale où se mêlent les influences du Mouvement moderne et les caractéristiques géographiques, culturelles et climatiques locales. En juillet 2003, l’Unesco a proclamé que la Ville Blanche de Tel-Aviv représentait le Mouvement moderne et que le tissu urbain et historique unique de Tel-Aviv constituait un site du patrimoine de l’humanité. Par cette inscription, le monde entier a reconnu les qualités architecturales particulières des bâtiments, des rues, des squares et des avenues de Tel-Aviv. »

Ce texte témoigne à lui seul de l’importance historique, architecturale, culturelle et humaine de l’exposition. Une exposition qui n’est pas sans rapport, d’ailleurs, avec notre pays puisque l’une des figures emblématiques du mouvement moderniste à Tel-Aviv, Genia Averbuch, était elle-même diplômée de l’École des beaux-arts de Bruxelles dans les années 1920, avant de s’établir à Tel-Aviv qui commençait à émerger du sable.

C’est la direction de l’école d’architecture de La Cambre qui a mis le feu aux poudres en décidant unilatéralement, sans en référer au conseil d’administration ni au conseil pédagogique, de se retirer de l’organisation de cet événement et a suggéré au CIVA d’annuler l’exposition. Cette annulation, car il s’agit bien d’une annulation – et d’un boycott qui refuse de dire son nom (la convocation du conseil d’administration extraordinaire du CIVA du 21 janvier portait comme seul objet à l’ordre du jour « annulation de l’exposition Tel-Aviv » sans autre précision, de sorte qu’on pouvait penser qu’il s’agissait de raisons techniques) –, intervient au mépris de la parole donnée à tous les passionnés d’architecture, que le revirement opéré par le CIVA prive d’une exposition de qualité. Au mépris aussi, particulièrement choquant de la part d’architectes, pour la culture et l’architecture elles-mêmes.

Comment des responsables institutionnels peuvent-ils céder à la confusion entre une œuvre, celle des bâtisseurs de la « Ville Blanche » au siècle passé, et une politique, celle de l’actuel gouvernement de l’État d’Israël ? Quelles que soient les positions que nous puissions avoir dans un conflit qui nous déchire tous depuis 40 ans et quelle que soit la compassion que nous ayons envers les populations palestiniennes et israéliennes qui sont les premières à en souffrir, l’annulation de l’exposition constitue un précédent inacceptable.

Une telle attitude est en fait symptomatique d’une manière parfaitement déraisonnable de disqualifier, y compris dans le domaine de la culture, tout ce qui a trait, spécifiquement, à Israël.

À lire le communiqué de la présidente du conseil d’administration du CIVA en date du 26 janvier, l’annulation de l’exposition ne serait pas due « à sa perte d’intérêt », pas plus qu’à une concession qu’elle aurait faite « au politiquement correct » ni par la crainte qu’une telle exposition ne soit considérée comme une « provocation » ?

Mais pour quelle raison alors ? Qu’entend-on exactement quand on affirme que « les conditions d’appréciation d’une telle exposition ne seraient plus réunies » ? À quelles conditions fait-on allusion exactement ?

Une réaction aussi incohérente et brutale est inédite. Les motifs en seraient-ils politiques ? Nous ne nous souvenons pas, et nous nous en réjouissons, que des expositions consacrées à des artistes russes n’aient jamais été annulées pour protester contre la violence en Tchétchénie (100.000 victimes civiles). Nous ne nous remémorons aucune attitude similaire vis-à-vis d’artistes dont le pays aurait été impliqué dans l’un ou l’autre des conflits multiples et meurtriers qui déchirent la planète (Congo, Soudan, Sri Lanka, Myanmar, Haïti…), ou de Cuba malgré la répression des dissidents, sans parler de la Chine. Y aurait-il un traitement d’exception pour Israël et les artistes israéliens ?

L’alternative proposée par le CIVA pour combler le vide de l’exposition censurée, à savoir la tenue d’un colloque « sur les relations entre architecture et politique », sujet galvaudé s’il en est, donne à réfléchir quant aux intentions politiques de ses auteurs.

Les auteurs de ce que nous qualifions d’une véritable voie de fait contre la culture et l’art estiment probablement qu’ils œuvrent pour la paix et pour la démocratie.

Nous estimons, non seulement qu’ils se trompent de cible et de combat, mais que de surcroît, leur attitude ne fait qu’attiser la haine, le refus de l’autre et le rejet alors qu’il faudrait en ce moment plus que jamais œuvrer en faveur de l’intelligence et de la rencontre.

Nous leur suggérons de revoir leur position et de réhabiliter à nos yeux les institutions qu’ils représentent en reprogrammant dans les plus brefs délais cette exposition.

(*) [suit la liste des signataires consultable sur] [www.lesoir.be]
Re: Antisemitisme
10 février 2009, 07:48
Un diplomate arrêté pour propos antisémites
10/02/09

- Thème: Antisémitisme

Un diplomate de haut rang au Foreign Office a été arrêté sur des allégations qu’il aurait proféré de virulentes diatribes antisémites, informe le Figaro du mardi 10 février 2009.
L’expert du Moyen-Orient Rowan Laxton, 47 ans, regardait les nouvelles à la télévision sur l’attaque israélienne contre Gaza tout en faisant du vélo dans une salle de gym.
Des membres du gym et des employés, stupéfaits, l’auraient entendu dire : « putain d’israéliens, putain de juifs ». Il aurait également dit que les soldats israéliens devraient être « éradiqués de la surface de la terre ».
Sa diatribe se serait poursuivie même après qu’il ait été approché par d’autres utilisateurs du gym.
Après qu’une plainte ait été déposée à la police, Rowan Laxton a été arrêté pour incitation à la haine religieuse par des paroles et des comportements menaçants, puis libéré sous caution jusqu’à la fin du mois prochain.
La peine maximale pour incitation à la haine religieuse est de sept ans d’emprisonnement ou une amende, ou une combinaison des deux.

[www.crif.org]
Re: Antisemitisme
11 février 2009, 11:40
Islamisme et antisémitisme : cette gauche qui se couche

Claude DEMELENNE

Mis en ligne le 10/02/2009
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En minimisant la montée, en Belgique, de l’islamisme et de l’antisémitisme, une certaine gauche prépare sa défaite. Morale et électorale.

AP

J’ai toujours défendu la cause palestinienne. Mais sans œillères. Ce n’est, hélas, pas le cas d’une partie de la gauche, spécialiste de l’indignation sélective. Cette gauche-là a fermé les yeux, les 31 décembre et 11 janvier derniers, sur les nombreux dérapages islamistes et antisémites qui se sont produits lors des manifestations de soutien à la Palestine. L’horreur des actions de destruction massive menées par l’armée israélienne à Gaza - que j’ai dénoncé - ne justifie pas les silences de certains progressistes.

La plupart des progressistes n’ont rien dit lorsque, le 31 décembre, la déléguée de la Palestine à Bruxelles, Leïla Shahid, a été chahutée par des musulmans réactionnaires, la traitant d’"occidentalisée". Ils n’ont rien dit lorsque, le 11 janvier, des groupes bien encadrés ont donné au grand défilé pro-palestinien, une tonalité trop souvent pro-Hamas et intégriste. Ils n’ont rien dit face aux dizaines de pancartes nazifiant l’étoile de David. Ils n’ont rien dit, pendant des années, lorsque les roquettes du Hamas s’abattaient sur Israël. Ils n’ont rien dit quand l’Iran des "fous de Dieu" instrumentalisait la juste cause palestinienne. Ils n’ont rien dit quand le Hamas, soucieux de créer un vrai Etat islamiste, reléguait dans l’ombre les femmes de Gaza. Ils n’ont rien dit lorsque le Hamas assassinait les opposants palestiniens à sa ligne islamiste. Ils n’ont rien dit lorsque Dieudonné, l’ami de Jean-Marie Le Pen, proférait des injures antisémites contre l’animateur-humoriste, Arthur. Ils ne disent toujours rien quand, aujourd’hui, les spectacles de ce même Arthur sont perturbés par des manifestants anti-israéliens. Ils n’ont pas davantage protesté lorsque, il y a deux semaines, la direction de La Cambre et du Centre international pour la ville, l’architecture et le paysage (CIVA), ont déprogrammé, moins d’un mois avant son inauguration, l’exposition "La Ville blanche, le mouvement moderne à Tel-Aviv". Une véritable censure, apparemment "justifiée" par le soutien à cet exposition, de l’Ambassade d’Israël. La gauche s’est tue dans toutes les langues. La censure à La Cambre ? Un "incident mineur", une "péripétie", a écrit sur son blog l’intellectuel "rouge-vert", Henri Goldman.

Pourquoi ce comportement étonnant d’une partie de la gauche ? Les motivations sont diverses. Il y a, d’une part, l’aveuglement de ceux qui idéalisent tous les combattants palestiniens - y compris ceux du Hamas - face aux "bouchers" israéliens. Il y a, d’autre part, le clientélisme de ceux qui ne sont pas vraiment dupes mais, à l’approche des élections, souhaitent capter le vote de la population d’origine arabo-musulmane. Pour cela, tous les moyens sont bons. A commencer par l’indignation sélective, érigée au rang de sport national par certains leaders de gauche. Ceux-ci n’hésitent pas à diaboliser ceux qui ne marchent pas en rangs serrés derrière eux dans les manifestations. Et tant pis si, au sein de celles-ci, s’agitent un peu trop de drapeaux du Hamas.

La gauche qui renonce à ses valeurs se prépare à une dure défaite, morale et électorale. Cette gauche se couche devant une réalité qui la gêne et qu’elle fait semblant de ne pas voir : la montée, en Belgique, de l’islamisme et de l’antisémitisme. Le simple fait d’écrire cette phrase suffit à être traité d’"islamophobe" par certains intellectuels de gauche. Il est plus que temps de se ressaisir. Il n’est évidemment pas incompatible d’être à la fois pro-palestinien - c’est mon cas - et de s’inquiéter du discours dangereux de certains défenseurs de la cause palestinienne.

Refuser de banaliser le Hamas - une sorte de Vlaams Belang palestinien - devrait être la règle commune à tous les démocrates. Trop d’intellectuels de gauche se contentent de condamner hâtivement le Hamas au détour d’une phrase, puis passent à ce qui constitue leur fond de commerce : la dénonciation unilatérale des crimes de guerre de l’Etat d’Israël. Moralement, cet unilatéralisme n’est pas acceptable. Dénoncer la montée des comportements d’extrême droite en Israël n’implique évidemment pas de minimiser, voire de nier, la montée de ces mêmes comportements d’extrême droite chez certains (pro) palestiniens. Electoralement, la complaisance d’une partie de la gauche par rapport au prosélytisme de certains musulmans anti-progressistes - sous prétexte qu’ils sont pro-palestiniens - pourrait s’avérer contre productive. C’est peu dire, en effet que la base historique de la gauche est désorientée par l’attitude de ses dirigeants qui s’interdisent toute critique du cléricalisme musulman réactionnaire. Faut-il que la gauche soit en plein désarroi idéologique, pour en arriver à un tel contresens : ménager, par clientélisme, des ennemis de la démocratie, voire estimer qu’ils sont, après tout, présentables, puisqu’ils détestent l’ennemi commun, l’Etat d’Israël !

Faible dans sa réplique économique face à la crise du libéralisme, la gauche peine également à débattre sereinement d’autres questions : le soutien à la Palestine justifie-t-il de ménager le Hamas ? Quelle attitude adopter face au cléricalisme musulman ? Son prosélytisme met-il en danger les valeurs de la gauche et de tous les démocrates ? Sur ces sujets, la gauche bien-pensante impose son politiquement correct. Ceux qui n’adhèrent pas à la "ligne" sont priés de se taire, sous peine de diabolisation. Il est urgent de soulever cette chape de plomb.

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