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ANNAPOLIS

Envoyé par Emile 
Re: ANNAPOLIS
22 novembre 2007, 09:17
Annapolis: un journal israélien publie le projet de document en négociation

Agence France-Presse

Jérusalem

Un journal israélien a pour la première fois publié mercredi une copie du projet de programme négocié par Israël et les Palestiniens en vue de la réunion du 27 novembre à Annapolis (États-Unis), qui révèle un fossé persistant entre les positions des deux camps.

Selon ce document, publié photocopie à l'appui, par le quotidien Haaretz, les Palestiniens souhaitent qu'un traité de paix soit conclu dans un délai de huit mois ou d'ici la fin du mandat du président américain George W. Bush, en janvier 2009.

«Pas d'accord sur le calendrier», indique une annotation de la délégation israélienne sur le texte daté du 17 novembre.

Des divergences portent aussi sur «les termes de référence» des futures négociations, notamment l'initiative de paix arabe réactivée en mars dernier que les Palestiniens souhaitent inclure.

Les Palestiniens s'opposent pour leur part à ce que le texte fasse référence à Israël comme «la patrie du peuple juif», ce qui reviendrait à renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens poussés à l'exil au moment de la création de l'État hébreu en 1948.

Même le libellé du texte fait l'objet de désaccords, les Palestiniens parlant d'un «document commun» et Israël préférant la formulation «déclaration commune».

Le texte a été rédigé par des négociateurs israéliens et palestiniens au cours d'une rencontre dans un grand hôtel de Jérusalem.

La réunion d'Annapolis, qui aura lieu le 27 novembre près de Washington, est censée relancer les négociations israélo-palestiniennes en vue de la création d'un État palestinien indépendant.
Re: ANNAPOLIS
22 novembre 2007, 10:24
La conférence d’Annapolis Cheval de Troie ou Paix certaine?
By Emile M Tubiana
This article is rated "G"
Last edited: Wednesday, November 21, 2007
Posted: Wednesday, November 21, 2007

La conférence d’Annapolis Cheval de Troie ou Paix certaine? Means the Annapolis conference a Trojan Horse or an enduring peace?

La conférence d’Annapolis Cheval de Troie ou Paix certaine?

Certains disent de Mahmoud Abbas, encore un cheval de Troie? D'autres disent, une paix certaine. Mahmoud Abbas obtiendra certes beaucoup plus qu'Arafat n'avait réussi avec les Intifada de pierres et de bombes humaines.

Abou Mazen qui est plus rusé, va essayer de mettre Israël dans une position défensive de sorte qu'Israël cédera plus qu'il ne le voulait sans contre partie. La conférence permettra aux palestiniens et surtout à Abbas d'obtenir encore une fois une reconnaissance et un meilleur soutien international.

Il faudrait retenir que ce n'est pas pour la première fois que les palestiniens se présentent à une conférence du genre comme l'avait demandé Madame Condoleezza Rice, aux regards de la presse mondiale.

Même les organisations terroristes comme le Hamas et les autres ne vont pas aller contre leurs intérêts, ils ont compris le jeu et ne vont pas déranger. Elles auront plus tard tout le temps pour contester ou saboter comme d’habitude les résultats s'il s'avérera nécessaire.

Elles préfèrent attendre pour le moment avant de déterminer leurs positions. Israël doit rester sur ses gardes du point de vue sécurité et doit être conscient des ouvertures qui seront à ses portés de tout azimut. La position et la situation des palestiniens à l'intérieur et dans le monde s’amélioreront considérablement. Quant à la position et la situation d'Israël, l'assassinat d’un soldat quelques jours avant la conférence d’Annapolis n’arrange pas les choses. Il reste à voir encore une fois si le monde occidental et Israël peuvent faire confiance à Abou Mazen et à son gouvernement
Re: ANNAPOLIS
23 novembre 2007, 08:24
Sondage: une large majorité d'Israéliens soutiennent la Conférence d'Annapolis mais n'en attendent aucun résultat


AP - Vendredi 23 novembre, 10h37

JERUSALEM - Une très large majorité d'Israéliens (près de 70%) soutiennent la Conférence sur la paix au Proche-Orient d'Annapolis parrainée par les Etats-Unis mais n'en attendent aucun résultat pour la résolution du conflit israélo-palestinien, selon un sondage publié vendredi par le quotidien "Yediot Ahronot".

La Conférence d'Annapolis près de Washington doit commencer le 26 novembre avec pour objectif le redémarrage des pourparlers israélo-palestiniens en vue d'un accord final de paix après la rupture de ces pourparlers en septembre 2001.

Si près de 70% des personnes interrogées se disent favorables à ce sommet, sensiblement le même pourcentage (71%) estime qu'il ne contribuera pas à relancer le processus de paix israélo-palestinien, selon ce sondage réalisé par l'Institut de recherche Dahaf.

De même, alors que le Premier ministre Ehoud Olmert estime possible de parvenir à un accord final de paix d'ici la fin 2008, 82% des Israéliens pensent que ce ne sera pas possible.

Sur le démantèlement de la plupart des colonies de Cisjordanie -l'une des principales demandes palestiniennes, 55% des Israéliens interrogés estiment que l'Etat hébreu ne doit pas céder. De même, deux-tiers des Israéliens estiment qu'Israël ne doit accepter aucun compromis sur le contrôle de Jérusalem, une autre des demandes des Palestiniennes qui veulent de la partie est de la ville sainte la capitale de leur futur Etat.

Ce sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 500 personnes et comporte une marge d'erreur de 4,5 points de pourcentage.

Un sondage réalisé auprès des Palestiniens et publié cette semaine avait indiqué des résultats similaires, à savoir une approbation sur la tenue de la Conférence d'Annapolis mais un doute sur d'éventuelles avancées.

Un peu plus de 70% des Palestiniens interrogés souhaitaient que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas participe à ce sommet mais 57% ne pensent pas que ce sommet permettra un quelconque progrès dans le processus de paix.

Ce sondage avait été réalisé par l'institut indépendant Near-East Consulting et comportait une marge d'erreur de plus ou moins trois points de pourcentage. AP
Re: ANNAPOLIS
24 novembre 2007, 19:03
Epidémie de "palestinite" ? (info # 012311/7) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency


La "palestinite" est une maladie très répandue chez les dirigeants politiques du monde occidental. Comme elle est communicative, elle peut toucher aussi, parfois, des dirigeants israéliens. Elle se déclenche lorsque les dirigeants susdits songent à laisser un « héritage de paix » et à se doter ainsi d’une image noble à transmettre à la postérité. Lorsqu’une crise de palestinite se déclenche, le malade se trouve pris d’hallucinations qui lui font perdre le sens de la réalité : il prend des terroristes et des assassins pour des interlocuteurs paisibles, il pense que donner davantage d’argent à des escrocs les détournera définitivement de l’escroquerie, il ne perçoit plus la différence fondamentale qui sépare une démocratie d’une dictature.


Il en résulte une obsession redondante : régler le conflit israélo-arabe en demandant des concessions à Israël, et, pour peu que les concessions ne suffisent pas, davantage de concessions encore. L’obsession conduit à une volonté irrépressible d’organiser des rencontres internationales débouchant sur la signature de feuilles de papier, où figurent des mots tels qu’ « accord », « processus », « promesse ». On doit se défier des effets secondaires des crises de palestinite, car ceux-ci peuvent être mortels et déboucher sur des explosions, des meurtres, des attentats-suicides, voire des guerres.


Une grave crise de palestinite a touché divers dirigeants au début des années 1990. Elle a commencé dans l’entourage de Bush père et de James Baker et s’est prolongée, à intervalles réguliers, sous la présidence de Bill Clinton. Elle a atteint alors différents dirigeants israéliens : Yitzhak Rabin, Shimon Pérès, Yossi Beilin, Ehud Barak (en voie très nette de guérison). Ses conséquences ont été la création de l’entité criminelle appelée Autorité Palestinienne, l’abandon du Sud Liban aux mains du Hezbollah, le retrait de Gaza, qui a permis de transformer ce territoire en "Hamastan". Une base arrière terroriste, où islamistes sanguinaires, et non moins sanguinaires, membres de factions dites « modérées » continuent à s’entretuer, sur fond de population croupissant dans la misère, de lavage de cerveau permanent, et de tous les attentats qui ont marqué la « deuxième Intifada ».


George Walker Bush avait tranché avec son prédécesseur en montrant qu’il disposait d’un système immunitaire robuste contre la palestinite. Parlant du Proche-Orient, il s’était prononcé, certes, pour la création d’un « Etat palestinien », mais avait pris soin de stipuler que celui-ci devait être démocratique, et vivre en paix et de manière constructive à côté d’Israël. Ceci équivalait à demander aux dirigeants palestiniens d’accomplir quelque chose d’aussi impensable que - par exemple - tracer un cercle carré. La fin de son second mandat approchant, on peut se demander si l’immunité n’est pas en train de se fissurer. En ce qui concerne Condi Rice, en tous cas, le diagnostic s’impose : crise de palestinite aigue.


Madame Rice succombe à l’obsession et, comme tous ceux qui ont été atteints auparavant, elle en est sûre et certaine : elle va obtenir « la paix ». Elle incite à cette fin le gouvernement israélien à faire de nouvelles concessions. Et des concessions sont faites, Mahmoud Abbas et Saëb Erekat sont présentés comme des interlocuteurs impeccables, angéliques et probes, au point qu’on leur confie à nouveau des millions de dollars. Une rencontre est convoquée à Annapolis très prochainement. Madame Rice a prévu des feuilles de papier et des stylos, des micros, des caméras et, bien sûr, des poignées de mains à la chaîne.


On peut certes espérer que tout ne se passera pas comme Condoleezza Rice l’anticipe, car Mahmoud Abbas paraît peu désireux de se voir remettre les clés d’un « Etat palestinien », s’il doit, en contrepartie, promettre trop solennellement ce qu’il ne veut pas et ne peut pas promettre : la reconnaissance pleine et entière d’Israël en tant qu’Etat juif, et le renoncement au « droit au retour ». Il sait, de toutes façons, que si l’armée israélienne quittait la Cisjordanie, celle-ci tomberait, sans doute, comme Gaza, aux mains du Hamas et lui retirerait le très lucratif strapontin dont il dispose encore (et puis, chez ces gens là, on sait comment cela se passe : le chef de bande déchu peut aisément se retrouver avec une balle dans la tête, et Abbas ne veut pas risquer de devenir un chef de bande déchu).


Ehoud Olmert sait, quant à lui, jusqu’à quel point il peut céder sans voir éclater sa coalition gouvernementale hétéroclite. Les autres dirigeants arabes de la région savent que les islamistes les regardent et, s’ils craignent un Iran doté de l’arme atomique, ils ne tiennent pas à passer pour des « vendus à l’impérialisme américano-sioniste ».


Le scénario le plus vraisemblable est que, Abbas ayant besoin de conserver son strapontin et d’empocher l’argent de l’aide internationale, fera semblant, sourira, promettra de s’engager sur un chemin, mais non, décidément non, ne pourra accepter un Etat dans les conditions qui lui seront proposées. Olmert parlera d’ « avancées » et maintiendra sa coalition en se montrant l’ « homme du dialogue » et le « partenaire » des Etats-Unis, mais ne signera rien d’autre que des engagements vagues. Condi Rice et George Bush se féliciteront des « immenses progrès » accomplis. Les dirigeants européens aussi. Les dirigeants arabes de la région, pour la plupart, ne seront, on peut encore l’espérer, pas là.


Annapolis marquera-t-elle la fin de la pandémie ? Peut-être. Mais c’est loin d’être certain. Les effets secondaires et les rechutes possibles ne peuvent être sous-estimés : même s’il ne devait pas y avoir de violences anti-israéliennes supplémentaires (ce qui reste à voir), il ne semble faire aucun doute que les discours accusant Israël de « ne pas en avoir fait assez pour la paix » vont se faire entendre avec une intensité redoublée. Il est vrai que vider partiellement les prisons israéliennes permet de grossir les rangs des assassins potentiels et récidivistes.


Il faudra songer aussi que d’autres crises de palestinite sont, de toutes façons, à prévoir à l’avenir : pour peu qu’Hillary Clinton ou un autre Démocrate retrouve la Maison Blanche, en janvier 2009, la reprise du « processus de paix » sera une priorité absolue. Et il paraît certain qu’Israël sera pour partie sacrifié sur l’autel du rapprochement avec l’Europe et de l’apaisement vis-à-vis du monde arabe. Le succès récent de livres tels que « Peace, Not Apartheid » de Jimmy Carter, ou de « The Israel Lobby », de Walt et Mearsheimer, montre dans quelle direction penche aujourd’hui la gauche outre-Atlantique. Parmi les grands candidats, seul Rudy Giuliani a, sur ce dossier, un discours net et noble. Que Norman Podhoretz, Daniel Pipes ou David Frum fassent partie de ses conseillers y est incontestablement pour quelque chose.


Et il faudra, en prévision du risque de nouvelles crises, revenir à l’histoire du Proche-Orient, ne plus laisser passer aucune falsification, rappeler qu’il y a déjà un Etat arabe de Palestine, la Jordanie, et qu’en créer un second n’a rien d’indispensable ; souligner ce qu’est l’OLP, depuis sa fondation et, qu’au sein des dirigeants palestiniens, les uns comme les autres sont porteurs, avec des nuances diverses, d’une culture du meurtre et de la prédation. Il faudra redire qu’Israël a le droit de vivre en paix, que les populations arabes de Gaza et de Cisjordanie ont besoin d’être délivrées du mal que constituent, non pas les Israéliens, mais des chefs abominables, une propagande incessante et immonde, une sous culture de la misère et de la violence, dont ne sortent que des jets de sang et strictement rien de fécond.



Israël a, de son côté, la force immense de la vérité, de la dignité et de la liberté. C’est à Israël de retrouver sa voix et de dire ce qui doit l’être, car nul pays ne peut le faire à sa place. Ce sera, depuis là, aux amis d’Israël de relayer, propager et amplifier la voix d’Israël. La palestinite est une maladie née du ressentiment qui a fermé si longtemps la voie du développement humain au monde arabe. Les dirigeants occidentaux, contaminés par la palestinite (et les dirigeants israéliens qui, parfois les rejoignent dans la contagion) croient servir la paix et l’humanisme alors qu’ils servent, en fait, la guerre perpétuelle et l’antihumanisme absolu qu’incarnent l’antisémitisme arabe, l’obsession arabe et proche-orientale de destruction d’Israël, et le sous-développement économique, politique et culturel de toute une région. Une région dans laquelle Israël est, plus que jamais, le seul pays démocratique et développé. Israël ne demanderait pas mieux de voir la démocratie et le développement se propager ; les dirigeants occidentaux qui cèdent à la palestinite (et les dirigeants israéliens qui parfois les rejoignent dans la contagion) n’aident pas à cette prolifération. Au contraire.
Re: ANNAPOLIS
26 novembre 2007, 08:34
Rebonds

Imposer l’abandon des mythes fondateurs israéliens et palestiniens


Par Ilan Greilsammer, professeur de Science politique à l'université Bar-Ilan (Israël)

QUOTIDIEN : lundi 26 novembre 2007

La route qui mène à une solution juste et durable du conflit israélo-palestinien est complètement encombrée et bloquée, non par un mur de sécurité ou un check-point, mais par deux mythes tenaces, qui occupent une place centrale et destructrice dans les consciences des deux peuples.

Chez nous, les Israéliens, il s’agit encore et toujours du mythe sempiternel des «territoires bibliques qui nous appartiennent», l’idée sous-jacente dans une grande partie de la population que le peuplement des territoires d’Eretz Israel (le grand Israël biblique) par les Juifs est non seulement légitime, mais souhaitable voire indispensable. Ce serait une grave erreur de penser que ce mythe des «territoires bibliques» n’existe que chez les ultranationalistes et les religieux. Il faut rappeler qu’un très large secteur de la gauche socialiste israélienne, comme les mouvement Ahdout Haavoda, ou celui du kibboutz Hameouhad, était persuadé qu’il fallait à tout prix coloniser la Cisjordanie (Judée-Samarie), et y multiplier les implantations juives, qui resteraient là pour l’éternité.

Aujourd’hui encore, même si l’idée d’évacuer une partie des colonies a fait son chemin, une large frange des Israéliens considèrent encore les colons comme des pionniers qu’il faut comprendre, comme des gens désintéressés et courageux dont il faut garantir la sécurité, et c’est avec regret qu’ils pensent à une future évacuation.

Chez les Palestiniens, le mythe parallèle est celui du retour des réfugiés de 1948 sur leurs terres perdues, la «clé rouillée» qui rouvrira un jour la porte vermoulue. Là encore, si on peut rencontrer des Palestiniens qui savent très bien, au fond d’eux-mêmes, que ce retour n’aura jamais lieu, et qu’aucune clé rouillée n’ouvrira plus des maisons de Jaffa ou de Ramla (qui d’ailleurs n’existent plus) la grande majorité des Palestiniens continuent à caresser dans leur cœur l’idée du grand retour, et ne veulent à aucun prix renoncer publiquement à ce mythe.

Or disons le carrément, fermement et définitivement : tant que chacune des deux parties n’aura pas enterré définitivement son mythe, tant qu’Israël ne reconnaîtra pas qu’il n’a aucun droit légal et moral sur la Cisjordanie, et tant que les Palestiniens ne renonceront pas à un droit au retour qui met en danger le caractère juif d’Israël, rien ne se passera, ni à Annapolis ni ailleurs.

La question fondamentale est : qui donc peut imposer, oui j’ai bien dit imposer, à son peuple, la renonciation, incroyablement traumatique, à son mythe identitaire fondamental ? Seule une personnalité de très grande envergure, un vrai chef extrêmement fort et charismatique, serait capable de le faire. Même pas un Yitzhak Rabin, un Ariel Sharon ou un Yasser Arafat, mais un cran plus haut : quelqu’un de la force et de l’envergure de David Ben Gourion. Il est évident qu’avec les deux nains politiques qui dirigent actuellement les deux peuples, Olmert et Abbas, il n’y a aucune chance qu’une renonciation à ces mythes puisse être imposée. «Imposée», voilà le mot-clé. Car étant donné l’existence, au sein de chacune des deux populations, d’une très forte opposition, violente et armée, à cette renonciation, il faudra en arriver un jour à la coercition violente. Ben Gourion, encore lui, avait montré la voie et la méthode, lorsqu’il n’avait pas hésité à faire tirer sur le navire Altalena, qui apportait des armes à l’Irgoun.

Ce n’est pas par la persuasion, les bons mots et l’amabilité qu’on viendra à bout des colons les plus forcenés d’un côté et du Hamas de l’autre, mais bien par la force. Quand donc un leader d’exception, un leader sans états d’âme mettra-t-il au pas ceux qui continuent d’obstruer la voie de la paix avec leurs vieilles rengaines empoisonnées ?

[www.liberation.fr]
© Libération
Re: ANNAPOLIS
01 décembre 2007, 21:06
Annapolis : une Diplomatie Arabe hypocrite à la recherche de la Paix !

Ftouh Souhail de Tunis :

La Conférence d'Annapolis prend fin et elle nous révèle , une fois de plus, que lorsqu' il s'agit d'aboutir à une paix durable basée sur la reconnaissance d'un Etat juif et la garantie de sa sécurité , les responsables palestiniens « les plus courageux soient t-ils» trouveront toujours cette « paix » comme une situation embarrassante à l'heure de la vérité.

L'attitude des négociateurs palestiniens à Annapolis était si claire ; ils se sont comportés avec perfidie en donnant de jolies promesses sur l'acceptation de la solution de deux Etats qui cohabiterons ensemble .Mais en faites, ils parlent de deux futures Etats arabes et non pas d'un Etat juif et un Etat palestinien. Le refus arabe de reconnaître Israël comme un Etat juif, a dévoilé rapidement l'hypocrisie des négociateurs palestiniens qui jouent habilement la carte de ceux qui cherchent la paix !

En rentrant à Ramallah, ils trouveront, comme d'habitude, d'autres moyens subterfuges et des échappatoires pour se désengager du reste de ce qu'ils ont promis au su et au vu de la communauté internationale.

L'obstination de la délégation palestinienne à reconnaître l'identité juive de l'Etat d'Israël durant les pourparlers d'Annapolis, revient donc à réserver aux hypothétiques futures accords de 2008 (qui suivront cette Conférence) le même sort que celui des accords d'Oslo.

En refusant d'accepter Israël comme une patrie pour tous les juives, les palestiniens se sont comportés d'une façon sournoise qui a sans doute frustré les israéliens. Les arabes recommenceront après Annapolis la même « comédie de la paix » pour prouver encore que leur signature ne valait pas le papier sur lequel elle avait été apposée et qu'on ne pouvait accorder aucune foi à leur parole. Comme pour chaque conférence qui devait lui succéder, Israël serait décontenancé en constatant que ses concessions s'étaient transformées en point de départ pour de nouvelles revendications arabes.

Dans le conflit avec les palestiniens , les traités ne seront jamais maintenus parce qu'ils sont signés par deux partis, mais dans l'application c'est Israël seule qui se trouve toujours obligé de payer le prix de ce qui a été signé. De surcroît, dans la diplomatie israélo-arabe, les deux parties ne parlent pas de la même marchandise. Les Israéliens souhaitent obtenir une paix fondée sur l'acceptation d'Israël comme État juif par le monde arabe musulman. L'objectif des palestiniens consiste à annihiler l'État juif, à le remplacer par un État arabe et à se débarrasser des Juifs.

Pour atteindre cet objectif, les palestiniens ont tenté leur chance tantôt sur le champ de bataille, tantôt sur le terrain de la diplomatie de la paix. Dans ce type de diplomatie, la règle principale est fort simple: si le vendeur sait que vous désirez acheter une certaine marchandise, il fait monter les enchères. La marchandise en question est la «paix», les palestiniens donnent l'impression qu'ils la possèdent et enflent le prix, alors qu'en réalité elle ne se trouve pas du tout entre leurs mains.

C'est là toute la philosophie de la « diplomatie de la paix », et si vous êtes suffisamment astucieux, vous pouvez vendre du vent et le faire payer cher. Les palestiniens vendent des mots, ils signent des accords et ils font le commerce de vagues promesses; toutefois, avec les avides clients qui leur font face, ils sont assurés de recevoir de généreux acomptes. Au bazar, seul un acheteur écervelé paye pour quelque chose qu'il n'a jamais vu.

Il existe une autre règle qui s'applique aussi bien au marché qu'à la table des négociations: celui qui présente le premier ses conditions sera le perdant, car l'autre côté prépare son prochain coup en utilisant les cartes étalées par son adversaire comme nouveau point de départ.

Dans toutes ses négociations avec les Palestiniens, Israël s'est toujours précipité pour exposer sa volonté de voir établir un Etat palestinien et a été à chaque fois surpris de découvrir qu'à peine un accord «pré- conclu», il était devenu la base de revendications supplémentaires.

Il est donc facile, de saisir l'absence d'une volonté palestinienne d'accepter Israël comme un Etat juif, avant de s'aventurer dans l'arène de la diplomatie de la paix. Et pour cela, faut t-il se souvenir de cet adage romain: « Si vous désirez la paix, préparez-vous pour la guerre !». Ne vous présentez jamais à la table des négociations en position de faiblesse. Votre adversaire doit toujours être assuré de votre puissance, il doit savoir que vous êtes prêt pour la guerre mieux encore que pour la paix.

Dans le contexte actuel au Moyen-Orient, à court et à moyen terme, la «paix» n'est qu'un vain mot. Israël devrait cesser d'en parler et même effacer le mot «paix» de son vocabulaire, ainsi que les expressions «le prix de la paix» ou «les territoires contre la paix». Pendant 60 ans, les Juifs ont supplié les palestiniens de leur vendre la paix, disposés à payer n'importe quel prix. Ils n'ont rien obtenu parce que les Arabes n'ont pas de paix à vendre; cependant, ils ont payé un prix élevé pour ce néant. Il faut être juste et reconnaître que les palestiniens n'ont jamais caché que ce qu'ils entendaient par le mot «paix» n'était qu'un cessez-le-feu provisoire
!
Israël devrait déclarer ouvertement que la paix ne constitue pas une option dans le conflit israélo-arabe tant que ses voisins négocient la paix avec les armes en mains. Créant une nouvelle donne au Moyen-Orient, l'Etat d'Israël devrait forcer les arabes à demander la paix et à payer pour elle, car contrairement à ses adversaires, Israël possède la vraie marchandise de la paix. Par conséquent, lorsqu'une des parties arabes parle de paix, Israël devrait en exiger le plein tarif.

Si la Syrie désire la paix, comme elle le clame actuellement, cette paix a un prix qu'Israël doit percevoir au lieu de payer lui-même. Une fois l'équation présentée de cette façon, il apparaîtra aussitôt que la Syrie n'offre pas vraiment la paix mais cherche à améliorer sa position stratégique en vue de la prochaine guerre.

Dès aujourd'hui, Israël doit se présenter comme le côté qui réclame un paiement contre la paix. Si les Arabes veulent la paix, Israël doit fixer son prix en termes réels: s'ils parviennent à la conclusion qu'Israël est tellement puissant qu'ils ne peuvent le détruire, il sera versé. Le pouvoir de dissuasion d'Israël est donc un élément crucial de l'équation.

Par conséquent, si une conférence internationale, comme celle d'Annapolis, propose une initiative mal calculée pour fonder aussi vite un Etat palestinien ; la réponse israélienne doit être négative. Il n'y' à pas de concessions systématiques pour un Etat palestinien tant qui il y' a cette vocation essentielle pour détruire Israël .En fait , il n'y pas de pourparlers qui voudrait aboutir sur l' anéantissement de l'Etat juif .

Si le côté palestinien souhaite négocier , qu'il présente d'abord ses plans et ses idées pour la lutte contre le terrorisme .Et au cas où des propositions seraient faites, la première réaction israélienne devrait être invariablement : «Inacceptable ! Essayez de faire mieux »

Quand les Arabes auront complètement perdu l'espoir d'anéantir l'État juif, de véritables négociations pourront être entamées pour un Etat palestinien. Ce jour-là, il faudra observer les dix règles d'actions suivantes :

-Ne soyez jamais le premier à faire une suggestion à l'autre côté. Ne manifestez jamais le moindre empressement à «conclure un marché». Laissez l'adversaire présenter ses suggestions le premier. Dans ce cas de figure, Israël ne devait pas facilite la proposition d'un futur Etat palestinien, avant de voir une vraie reconnaissance arabe qu'Israël sera pour toujours un Etat juif et seulement pour les juifs !

-Rejetez les offres, formulez toujours des objections. Utilisez l'expression: «Ce papier ne satisfait pas les exigences minimales.».Quittez la table des négociations, même cent fois. Le client coriace obtient le meilleur prix. Ce cas de figure est valable pour les conditions sécuritaires que les palestiniens n'ont pas encore remplies. Les palestiniens devront déposer les armes avant de leur formuler une offre d'un Etat palestinien.

- Ne vous dépêchez pas de faire des contre- offres: il sera toujours temps pour cela. Laissez l'autre côté procéder à des amendements, sous la pression de votre «déception» totale. Patience et longueur de temps: voilà la clé du succès !

-Ayez votre propre plan prêt, parfaitement élaboré dans ses moindres détails, avec des lignes rouges bien définies. Toutefois, ne montrez jamais ce plan à une tierce partie car il parviendra à votre adversaire plus vite que vous ne l'imaginez. Confrontez les suggestions de l'autre côté avec votre plan.

-Ne modifiez jamais votre plan afin de couper la poire en deux. Souvenez-vous qu'il n'y a pas de «mi-chemin». (Ce cas de figure est valable pour l'indivisibilité de Jérusalem qui est la capitale unique de l'Etat d'Israël) .L'autre côté possède également un plan directeur. Soyez prêt à quitter la table des négociations quand vous vous heurtez à l'entêtement de l'adversaire.

-Ne laissez jamais les choses dans le vague .Evitez les formulations ou idées «créatives», véritable aubaine pour vos adversaires. Souvenez-vous que les palestiniens sont passés maîtres dans l'art de tirer avantage des ressources du langage, jouer avec les mots est leur sport national. Au marché comme à la table des négociations, restez fermes et précis sur tous les points, même les plus petits.

-Gardez à l'esprit que l'autre côté tentera de vous faire tomber dans le panneau en présentant des questions essentielles comme des détails insignifiants. Considérez chaque détail comme s'il était d'une importance vitale. Ne remettez pas la résolution d'un problème à une «autre occasion», vous en sortiriez perdant. Souvenez-vous que votre adversaire n'est que trop heureux de trouver un motif pour ne pas honorer ses engagements.

-Les émotions n'ont leur place ni au marché ni à la table des négociations. Amabilités, poignées de mains, embrassades et accolades ne doivent pas être interprétées comme des gestes d'un quelconque changement de l'attitude palestinienne.

-N'ajoutez aucune foi aux promesses perfides des palestiniens. Vous avez en Israël tous fait pour avancer les questions négociées. Ne vous laissez pas tenter par des paroles ou des gestes uniquement parce qu'on vous a dit que les palestiniens veulent vraiment une paix durable et globale. Si le côté arabe découvre que vous êtes sur le point de faire plus de concessions, il en profitera pour demander plus.

-Souvenez-vous que l'objectif des négociations est d'en tirer profit. Vous devez vous efforcer à obtenir le plus grand gain réel. Tout gain constitue un avantage pour l'avenir, car il y aura toujours «une autre manche».

Ajoutez à ces dix règles une onzième:

-N'acceptez jamais de négocier avec plus d'une partie à la fois comme ça était le cas à Annapolis. Les Arabes tenteront de faire venir de nombreux participants à la table des pourparlers afin de vous mettre en position inférieure. N'acceptez même pas la présence de participants «amicaux», car cela n'existe pas. Chaque participant possède son propre ordre du jour, qui ne peut en aucun cas coïncider avec le vôtre, car il est destiné à promouvoir uniquement ses intérêts. Par conséquent, ne vous laissez surtout pas inviter à une «Conférence» organisée pour négocier tous les sujets à la fois, car vous vous retrouverez à coup sûr du côté perdant.

Les Arabes ont pratiqué l'art de la ruse et de la fourberie dans les négociations pendant plus de 2000 ans. Ils possèdent en outre une maîtrise parfaite des mots et des mines inépuisables de patience. Les Israéliens (et les Occidentaux en général) en revanche, désirent des résultats rapides et concrets. Dans cette partie du monde, cela ne marche pas: l'impatient est toujours le perdant.

La paix, même signée sur le "papier", ne serait pas si évidente à se voir traduire dans les faits sur le terrain. Les efforts des israéliens pour une cohabitation et l'espérance d'une issue à ce conflit ne résident pas uniquement en un chèque aussi important soit-il. L'espérance réside, et nous le savons bien, en un changement de perspective dans le monde arabe et sur un regard nouveau sur Israël.

Ftouh Souhail de Tunis
souhailftouh@hotmail.com
Re: ANNAPOLIS
01 décembre 2007, 21:12
Ô Annapolis ! (info # 012911/7) [Analyse]

Par Stéphane Juffa © Metula News Agency

Le premier mérite de la conférence d’Annapolis – avant même la participation des Etats de la Ligue Arabe – fut de se montrer réaliste. Jusqu’à présent, en effet, la communauté internationale poussait Israël à faire des concessions, tout en sachant fort bien que l’Autorité Palestinienne n’était pas en mesure de gérer les transferts de souveraineté que Jérusalem pouvait accorder à Ramallah. Sami El Soudi l’a écrit dans plusieurs analyses : si Israël se retirait, - dans les conditions qui prévalent – des territoires qu’elle a conquis sur la Jordanie en 1967, les Palestiniens seraient incapables d’y établir leur Etat.

Sous la direction d’Arafat, chaque concession était immédiatement employée à accentuer les actes de terrorisme contre l’Etat hébreu. Désormais, un retrait unilatéral de Tsahal desdits territoires aboutirait à une prise de pouvoir du Hamas en Cisjordanie, en dépit de la volonté exprimée par la direction actuelle de l’OLP.

Ehoud Olmert a cristallisé cet état de fait par une triple remarque, dépouillé de retenue diplomatique : " (1) Nous avons un partenaire. (2) Il s’agit d’un partenaire faible, incapable, et, comme le dit Tony Blair, "il lui faut encore se forger des outils mais il n’est pas en mesure de le faire". (3) Mais il m’incombe de tout faire afin qu’il (le partenaire) reçoive des outils, et de me mettre d’accord (avec lui) sur les lignes force d’un agrément".

Ceci posé, Annapolis a également constitué le forum ad hoc pour établir que la création d’un Etat palestinien viable, évoluant en bonne harmonie à côté d’Israël, au terme d’une négociation sérieuse, complexe, patiente et sophistiquée, qui devrait aboutir, idéalement, en intégrant les réalités, dans un laps d’un an, participait d’une priorité très élevée. Le poids de cette constatation se reflète dans cette autre remarque d’Olmert, concédée à notre confrère Haaretz : "Le jour où la solution des deux Etats s’effondre, et que nous aurions à faire face à un combat pour des droits de vote égaux (dans un Etat unique), selon ce qui s’est passé en Afrique du Sud, alors, dès que cela adviendrait, l’Etat d’Israël serait fini".

Cette analyse fait miroir aux affirmations d’El Soudi – également connues des renseignements israéliens, bien entendu – selon lesquelles, au vu de l’incapacité de l’AP et du Hamas de procurer aux personnes qu’ils administrent un minimum de sécurité, d’institutions de gouvernement et de conditions économiques, une majorité de Palestiniens espéreraient, actuellement, un rétablissement de l’autorité israélienne sur leur territoire.

Cette alternative, envisageable dans le cas où la chienlit violente régnant en Cisjordanie et à Gaza en venait à poser des menaces existentielles à l’Etat hébreu, aurait des conséquences catastrophiques pour ce dernier. Et l’ombre de cette éventualité est bien plus proche que certains ne préfèrent se l’imaginer, lorsque l’on considère l’option d’une reconquête de Gaza. Une réoccupation qui pourrait se révéler incontournable, si les bombardements quotidiens sur Sdérot s’étendaient à Ashkelon, avec l’usage, par les islamistes, de roquettes plus performantes et, partant, plus destructrices.

Jean Tsadik, dans son papier prémonitoire du 26 novembre dernier Conférence non décisive à prendre très au sérieux, posait plusieurs conditions pratiques à l’amorçage d’une négociation qui aurait quelque chance d’apporter une solution définitive à la situation incroyablement délicate qui prévaut :

L’absence de résolution, lors de la conférence d’Annapolis, établissant une liste d’exigences intenables – et surtout inadaptées et potentiellement cataclysmiques – au seul endroit d’Israël.

L’établissement d’un cadre temps indicatif mais non impératif pour les négociations.

L’établissement d’institutions chargées de la négociation ainsi que d’un cadre de discussion, à l’abri des spots de l’actualité.

Une attitude responsable et non provocatrice des Etats arabes participant à la conférence.

Toutes ces conditions ont globalement été réunies lors de la rencontre qui vient de s’achever dans le Maryland. Au sujet de l’attitude des pays arabes, on peut toutefois regretter la position trop attentiste qu’ils ont adoptée. Ils se sont, en effet, contentés d’obtenir du président Bush qu’il intègre la proposition de la Ligue Arabe – comme projet de solution – dans ses interventions. Pour le reste, ils ont surtout, à l’instar du délégué saoudien, assuré qu’ils suivraient attentivement le déroulement des pourparlers, en attendant de voir d’où soufflera le vent avant de se mouiller.

Les éléments positifs de la position adoptée par ces Etats tiennent à ce qu’ils ont participé à la conférence, en présence de la délégation israélienne, et qu’ils se sont engagés à ne pas jeter de l’huile sur le feu lors des négociations qui vont s’ouvrir, et à ne pas mettre les bâtons dans les roues des négociateurs. Les observateurs s’accordent à remarquer, en dépit de quelques fausses notes lors des allocutions, que ces aspects positifs marquent indiscutablement le lancement d’une ligne pragmatique de la part des Etats arabes non affiliés au front du refus. Ils ajoutent – et c’est important – que, puisque ces pays parrainent, en quelque sorte, la négociation qui va s’ouvrir, ils vont pouvoir cesser de considérer l’Etat hébreu comme un pestiféré, et des contacts, de plus en plus fournis et officiels, vont, immanquablement, se tisser entre eux et Jérusalem. Personne n’oublie de constater, en effet, que les deux mamelles de la discussion sont la création d’un Etat de Palestine et aussi l’intégration d’Israël dans le Moyen-Orient. A noter encore – même si cela procède de l’évidence – que la stabilité et la capacité de s’autogérer d’un hypothétique Etat palestinien à naître constituent, pour les pays arabes, une exigence prioritaire quoique indicible. Ces derniers craignent, juste après la menace iranienne, le foyer de troubles contagieux que constituent les territoires palestiniens.

La déclaration commune israélo-palestinienne, fermement exigée et obtenue par la diplomatie américaine, juste avant l’ouverture des débats, répond aux attentes qu’avait exprimées Jean Tsadik dans son article. A la suite de deux paragraphes en guise de déclaration d’intentions, en chapeau d’un texte minimaliste, les conditions, très terre-à-terre, de la négociation à s’ouvrir sont édictées :

"Nous convenons de nous engager dans des négociations vigoureuses, continues et déploierons tous les efforts possibles pour parvenir à un accord avant la fin 2008. Dans ce but, il a été conclu qu'un comité de guidage, mené conjointement par le responsable de la délégation de chaque partie, se réunira régulièrement.

Le comité de guidage mettra en place un plan de travail conjoint, établira et supervisera l'avancée des équipes de négociations pour résoudre ces questions, dirigées par un représentant clé de chaque partie. La première rencontre de ce comité de guidage aura lieu le 12 décembre 2007. Le président Abbas et le premier ministre Olmert continueront à se rencontrer toutes les deux semaines afin de suivre les négociations et d'apporter toute l'aide nécessaire à leur progression.".

Dans la suite de la déclaration commune, il est essentiel de prendre bonne note des deux principes clés qui conditionneront la négociation : l’un consiste en la réitération des engagements contenus dans la Carte Routière, mise en place par le Quartette en 2003. L’autre, nouveau, dans le remplacement dudit Quartette – USA, Europe, Russie, ONU –, dans le rôle d’arbitre, par les seuls Etats-Unis.

Dans leur déclaration commune, Palestiniens et Israéliens "conviennent", en effet, "de former une structure américano-palestino-israélienne, dirigée par les Etats-Unis, destinée à suivre l’application de la Carte Routière". C’est clair et c’est musclé. Et si cela ne suffisait pas encore, on lit, au paragraphe suivant de la déclaration conjointe : "Les Etats-Unis surveilleront et jugeront de l’accomplissement de l’engagement des deux parties sur la Carte Routière".

Pour bien souligner ses intentions, Washington a d’ores et déjà désigné la personne qu’elle charge de ce rôle de surveillant-coordinateur. Il s’agit du général James Jones, qui fut, jusqu’en 2006, le Commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe. Washington means business !

Cet écartement de la Russie de la position de co-arbitre irrite d’ailleurs royalement Vladimir Poutine, qui n’a pas attendu longtemps pour proposer de convoquer un Annapolis II à Moscou, dès le premier quartier de l’an prochain.

Il nous faut maintenant revenir quelque peu sur les implications de l’importance centrale attribuée à la Carte Routière dans ce document commun israélo-palestinien, de forte inspiration américaine. Ce, pour en détacher trois engagements dont tout le monde sait qu’ils ne peuvent pas être honorés – en l’état - par la partie palestinienne :

1. "Les parties s'engagent également à remplir immédiatement leurs devoirs respectifs édictés par la "Carte Routière" sur une solution permanente à deux Etats résolvant le conflit israélo-palestinien, telle qu'elle a été mise en place le 30 avril 2003 par le Quartette (..)".

2. (Au paragraphe qui suit, le pénultième). "Les parties s'engagent, en outre, à continuer à remplir leurs obligations en cours en vertu de la Carte Routière jusqu'à ce qu'elles parviennent à un traité de paix".

3. (Dernier paragraphe). "A moins que les parties en décident autrement, la mise en oeuvre du futur traité de paix sera soumise à l'application de la Carte Routière, sous la supervision des Etats-Unis".

El Soudi et Tsadik l’ont maintes fois affirmé : Mahmoud Abbas est totalement incapable de combattre le terrorisme qui sévit dans le territoire de l’AP, sans même parler de Gaza, de laquelle le Fatah a été exclu. Or, la mise à plat du terrorisme constitue une pré-condition à la mise en œuvre de la Carte Routière. De fait, c’est, en accord avec Ramallah, l’armée israélienne qui se charge de la sécurité générale, même dans les villes dont le contrôle a déjà été transféré à l’Autorité Palestinienne.

A quoi sert alors de construire toute la négociation autour d’un axe dont ont sait l’un des partenaires incapable de supporter les exigences ? Est-ce un vœu pieux ? Une incitation inutile adressée à Abou Mazen ? Une déclaration d’intention de sa part ? Un moyen illimité de pression future, destiné à lui imposer des réformes fondamentales ? Un outil pour aider Olmert à démanteler les implantations illégales (provision qui figure également dans la Carte Routière) ? Ou simplement, le choix, comme point de départ, d’un document qui avait été accepté par les deux protagonistes ainsi que par les représentants de la communauté internationale ?".

- C’est un peu de tout cela réuni. Faute de mieux à disposition ! A prendre en faute ante initio les partenaires auxquels ont va demander d’accepter des concessions extraordinaires, mieux vaut, a-t-on dû penser au Département d’Etat, se munir de quelques jokers dans sa manche.

Ce qui est sûr, c’est que ceux qui espéraient voir les Etats-Unis s’investir plus avant pour trouver une solution au conflit israélo-arabe seront satisfaits. Sûr aussi qu’une lucarne d’opportunité est ouverte, et que la conférence d’Annapolis lui a fourni quelque appui pour ne pas qu’elle se referme précocement. Reste que, pour parvenir à utiliser cette lucarne, il faut parcourir un labyrinthe dont personne ne sait s’il possède effectivement une issue praticable. Mais, comme l’a dit George W. Bush, si la solution était simple, cela ferait longtemps qu’on l’aurait trouvée.
Re: ANNAPOLIS
07 décembre 2007, 12:01
BERNARD LEWIS S'EXPRIME SUR ISRAËL, ETAT JUIF, TOUJOURS REFUSE PAR LES PAYS ARABES



Par Bernard Lewis, professeur emeritus à l'Université de Princeton, auteur de très nombreux ouvrages sur l'Islam, son dernier livre est "From Babel to Dragomans: Interpreting the Middle East" (Oxford University Press, 2004).

Paru dans le Washington Post du 26/11/07

Traduit par Albert Soued, www.chez.com/soued , pour www.nuitdorient.com dernier livre paru Quand le Moyen-Orient verra-t-il la lumière ? – Ce livre sera dédicacé le lundi 20 janvier 2008 à 20h30 à l'AIU, 45 rue de la Bruyère –Paris 9



Voici quelques idées à propos de la Conférence d'Annapolis et du problème plus large du conflit Israël-Palestine et comment l'appréhender.

La 1ère question devrait être celle-ci "de quoi s'agit-il dans ce conflit ?" Est-ce qu'il s'agit des dimensions physiques de l'état d'Israël ou bien s'agit-il de son existence même ?

S'il s'agit de dimensions, nous sommes face à un problème de frontières, comme il y en eut en Alsace-Lorraine ou au Texas. Ce n'est peut-être pas facile à résoudre, mais c'est soluble à longue échéance et, en attendant, on peut vivre avec. Si d'un autre côté le sujet est l'existence d'Israël, aucune négociation ne résoudra ce problème. Il n'y a pas de compromis possible entre exister ou ne pas exister, c'est l'un ou l'autre, et aucun gouvernement israélien n'entamera de telles discussions.

L'OLP et d'autres porte-parole Palestiniens ont de temps à autre donné des signes qu'ils reconnaissaient l'état d'Israël, dans leur discours en langue étrangère. Mais jamais dans aucun message en arabe, que ce soit dans les livres scolaires, dans les discours politiques ou dans les sermons religieux. Et là, les expressions en usage en arabe dénotent, non la fin des hostilités, mais un armistice, ou au mieux une trêve, en attendant de meilleures auspices, pour gagner la guerre contre Israël.

Sans une acceptation sincère et authentique du droit à l'existence d'un état Juif, comme il existe 22 états arabes dans la Ligue Arabe et 53 états musulmans dans l'Organisation de la Conférence Islamique, aucune paix ne peut être négociée.

Un bon exemple illustrant ce problème concerne la question des réfugiés dont on parle tant. Lors des combats de 1947/48, environ ¾ million d'Arabes se sont enfuis ou ont été amenés à fuir d'Israël pour trouver refuge dans les états Arabes voisins. Au même moment et après, un plus grand nombre de Juifs fuirent ou ont été plutôt chassés d'états Arabes, d'abord de la Palestine du mandat britannique contrôlée par des Arabes, et là aucun Juif n'était autorisé à y rester, et puis d'autres pays arabes où leurs ancêtres ont vécu pendant des siècles, souvent bien avant l'arrivée des Arabes. La plupart de ces réfugiés ont trouvé un havre en Israël.

Ce qui s'est passé en réalité, c'est un échange de populations, comme il y en eut en Asie, quand l'Inde britannique se partagea en Inde et Pakistan. Des millions de réfugiés

ont dû fuir dans les deux sens, les Hindous du Pakistan vers l'Inde et les Musulmans d'Inde vers le Pakistan. On a d'autres exemples en Europe de l'Est, après la 2ème guerre mondiale, quand les Soviétiques eurent annexé une large portion de la Pologne orientale et compensé la Pologne d'une mince parcelle de l'Allemagne de l'est. Là aussi nous avons assisté à un immense échange de populations, des réfugiés Polonais quittant leur terre devenue soviétique, vers la Pologne, et des Allemands quittant leur ex-patrie pour se réfugier en Allemagne. Les Polonais et les Allemands, les Hindous et les Musulmans d'Inde, les Juifs réfugiés des pays arabes ont tous été réinstallés dans leur nouvelle patrie, avec une nouvelle citoyenneté, et surtout, sans une aide internationale.

La seule exception de l'histoire concerne les Arabes Palestiniens restés réfugiés dans les états arabes voisins.



Le gouvernement de Jordanie accorda aux arabes Palestiniens une espèce de citoyenneté, tout en les maintenant dans des camps de réfugiés. Dans les autres pays arabes, ils sont restés apatrides, sans aucun droit, ni aucune possibilité de s'intégrer au pays, entretenus par des fonds de l'Onu. En contraste, tout Palestinien ayant réussi à entrer en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis devenait citoyen du pays au bout de cinq ans et ses enfants, nés dans ces pays, étaient citoyens du pays où ils étaient nés.

Si ce Palestinien avait fui en Syrie, au Liban ou en Irak, lui et ses descendants restaient apatrides, et aujourd'hui nous sommes déjà à la 4ème ou à la 5ème génération de réfugiés.

La raison de cette anomalie a été donnée par divers porte-parole arabes. Il fallait absolument garder les Palestiniens comme une entité séparée jusqu'au jour du retour dans leurs foyers, afin de réclamer la totalité de la Palestine, Israël, la Cisjordanie et Gaza. La demande continue du "retour des réfugiés" signifie clairement la destruction d'Israël, et cela aucun gouvernement Israélien ne peut l'accepter.

Il y aurait des signes de changement dans certains cercles arabes, une volonté d'accepter Israël et de voir même sa contribution à la vie publique dans la région. Mais ces opinions restent discrètes, car ceux qui les expriment publiquement sont jetés en prison ou pire. En tout cas, ces opinions n'ont aucune influence sur les dirigeants arabes.



Et ceci nous ramène à Annapolis. Si le problème n'est pas les dimensions physiques de l'état d'Israël, mais son existence, les négociations sont vouées à l'échec. Et à la lumière du passé, cette question restera en suspens, jusqu'au jour où les dirigeants arabes atteindront leur but ou qu'ils y renonceront --- je veux dire la destruction d'Israël.

Et les 2 issues semblent peu probables aujourd'hui.





On the Jewish Question

By BERNARD LEWIS
November 26, 2007; Washington Post



Herewith some thoughts about tomorrow's Annapolis peace conference, and the larger problem of how to approach the Israel-Palestine conflict. The first question (one might think it is obvious but apparently not) is, "What is the conflict about?" There are basically two possibilities: that it is about the size of Israel, or about its existence.

If the issue is about the size of Israel, then we have a straightforward border problem, like Alsace-Lorraine or Texas. That is to say, not easy, but possible to solve in the long run, and to live with in the meantime.

If, on the other hand, the issue is the existence of Israel, then clearly it is insoluble by negotiation. There is no compromise position between existing and not existing, and no conceivable government of Israel is going to negotiate on whether that country should or should not exist.

PLO and other Palestinian spokesmen have, from time to time, given formal indications of recognition of Israel in their diplomatic discourse in foreign languages. But that's not the message delivered at home in Arabic, in everything from primary school textbooks to political speeches and religious sermons. Here the terms used in Arabic denote, not the end of hostilities, but an armistice or truce, until such time that the war against Israel can be resumed with better prospects for success. Without genuine acceptance of Israel's right to exist as a Jewish State, as the more than 20 members of the Arab League exist as Arab States, or the much larger number of members of the Organization of the Islamic Conference exist as Islamic states, peace cannot be negotiated.



A good example of how this problem affects negotiation is the much-discussed refugee question. During the fighting in 1947-1948, about three-fourths of a million Arabs fled or were driven (both are true in different places) from Israel and found refuge in the neighboring Arab countries. In the same period and after, a slightly greater number of Jews fled or were driven from Arab countries, first from the Arab-controlled part of mandatory Palestine (where not a single Jew was permitted to remain), then from the Arab countries where they and their ancestors had lived for centuries, or in some places for millennia. Most Jewish refugees found their way to Israel.

What happened was thus, in effect, an exchange of populations not unlike that which took place in the Indian subcontinent in the previous year, when British India was split into India and Pakistan. Millions of refugees fled or were driven both ways -- Hindus and others from Pakistan to India, Muslims from India to Pakistan. Another example was Eastern Europe at the end of World War II, when the Soviets annexed a large piece of eastern Poland and compensated the Poles with a slice of eastern Germany. This too led to a massive refugee movement -- Poles fled or were driven from the Soviet Union into Poland, Germans fled or were driven from Poland into Germany.

The Poles and the Germans, the Hindus and the Muslims, the Jewish refugees from Arab lands, all were resettled in their new homes and accorded the normal rights of citizenship. More remarkably, this was done without international aid. The one exception was the Palestinian Arabs in neighboring Arab countries.

The government of Jordan granted Palestinian Arabs a form of citizenship, but kept them in refugee camps. In the other Arab countries, they were and remained stateless aliens without rights or opportunities, maintained by U.N. funding. Paradoxically, if a Palestinian fled to Britain or America, he was eligible for naturalization after five years, and his locally-born children were citizens by birth. If he went to Syria, Lebanon or Iraq, he and his descendants remained stateless, now entering the fourth or fifth generation.

The reason for this has been stated by various Arab spokesmen. It is the need to preserve the Palestinians as a separate entity until the time when they will return and reclaim the whole of Palestine; that is to say, all of the West Bank, the Gaza Strip and Israel. The demand for the "return" of the refugees, in other words, means the destruction of Israel. This is highly unlikely to be approved by any Israeli government.

There are signs of change in some Arab circles, of a willingness to accept Israel and even to see the possibility of a positive Israeli contribution to the public life of the region. But such opinions are only furtively expressed. Sometimes, those who dare to express them are jailed or worse. These opinions have as yet little or no impact on the leadership.

Which brings us back to the Annapolis summit. If the issue is not the size of Israel, but its existence, negotiations are foredoomed. And in light of the past record, it is clear that is and will remain the issue, until the Arab leadership either achieves or renounces its purpose -- to destroy Israel.

Both seem equally unlikely for the time being.



Mr. Lewis, professor emeritus at Princeton, is the author, most recently, of "From Babel to Dragomans: Interpreting the Middle East" (Oxford University Press, 2004).
Re: ANNAPOLIS
07 décembre 2007, 12:29
Rien, sinon le pire (info # 010612/7) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency


Je n’attendais rien de la rencontre d'Annapolis, sinon le pire. Je ne suis donc pas déçu. Il ne s’est rien passé, et ce rien, comme je le prévoyais, peut conduire au pire.


Ce que George W. Bush souhaitait semble évident : une réunion du monde arabe destinée à montrer aux dirigeants de celui-ci que les Etats-Unis ne se désintéressent pas du conflit israélo-palestinien. Et qu’un front peut exister, unissant les Etats-Unis et le monde arabe face au danger principal dans la région : le régime des mollahs en Iran, dont il est absolument impératif qu’il ne se dote pas de l’arme nucléaire. Le monde arabe est venu. Il a vu. Il a entendu. En déduire qu’il a reçu le message serait néanmoins très hasardeux. D'autant plus que la perspective d'une action militaire américaine contre l'Iran semble désormais écartée.


Ce que Condoleezza Rice et le Département d’Etat américain souhaitaient semble plus évident encore : une relance du tristement célèbre et meurtrier « processus de paix », et un retour du « conflit israélo-palestinien au centre des débats sur le Proche-Orient », de façon à ce que le monde arabe comprenne que les Etats-Unis ne sont pas leur ennemi. Le « processus de paix » semble effectivement relancé, pour la plus grande joie de tous les ennemis implicites ou explicites d’Israël, qui, les uns et les autres, se demandent déjà ce qu’ils vont pouvoir extorquer à l’Etat hébreu.



Le replacement du conflit israélo-palestinien au centre des débats permet d’oublier une multitude d’autres données, telle l’absence de développement humain dans l’essentiel du Proche-Orient musulman, par exemple. Les Etats-Unis n’apparaîtront pas davantage comme des « amis » du monde arabe : il leur faudrait, pour ce faire, produire bien davantage encore, ne pas en rester à l’antisionisme soft, dont madame Rice a fait preuve ces derniers jours, et passer à un antisionisme hard. Mais une conjoncture de facteurs, politiques, traditionnels et de valeurs, interdira toujours à un gouvernement américain d’aller jusque là, quoi que puissent penser les « réalistes » façon James Baker et Brent Scowcroft.


Les souhaits de Mahmoud Abbas et d’Ehoud Olmert semblent avoir été plus limités, plus médiocres, plus cyniques encore.


Abbas n’est presque plus rien. Un parrain déchu, qui règne sur un territoire en ruines dont la superficie ne cesse de se rétrécir, assiégée qu’elle est par des maffieux plus cruels, meurtriers et fanatiques que lui. Il existe encore grâce à la perfusion internationale et israélienne qu’il reçoit. Peut-il espérer s’entendre avec les crapules du Hamas ? J’en doute. Disons qu’il tente de durer, de maintenir la perfusion. Peut-être, se dit-il qu’à la faveur d’une aide internationale massive, il pourra changer la donne et reprendre la main : cela ne fera ni de lui ni de sa clique des « modérés ». Un totalitaire « modéré » est un homme qui peut cacher son jeu et passer des compromis provisoires en attendant son heure. En écoutant Abbas à Annapolis, j’ai très bien vu le totalitaire. J’ai eu bien plus de mal à voir le « modéré », sauf sur un point, que les antisémites du monde entier lui pardonneront difficilement : Abbas a serré la main d’un Juif, ce que ses collègues saoudiens et syriens se sont bien gardés de faire.


Olmert est fort peu de chose, lui aussi : un Premier ministre qui a perdu toute légitimité, à qui la justice demande des comptes, et vis-à-vis de qui il est vraisemblable que l’histoire ne se montrera pas tendre. Veut-il durer et retarder l’échéance lui aussi ? Croit-il qu’il va faire la « paix » et sauver ainsi in extremis un mandat, qui, sur tous les plans, a aujourd’hui les apparences d’un désastre ? Je ne peux le dire.


Ce qui me semble clair est qu’un gouvernement israélien fort aurait pu accorder à George W. Bush le « geste » minimal qu’il souhaitait, sans céder quoi que ce soit sur l’essentiel, et sans se plier aux exigences de madame Rice et du Département d’Etat ; quand, comme Israël, on a la vérité pour soi et qu’on fait face à des terroristes sans scrupules, on le dit haut et fort. On ne signe pas un document flou et relativiste, qui parle de « propager une culture de paix et de non violence, de faire face au terrorisme et aux incitations à la violence, que les actes répréhensibles soient commis par des Israéliens ou des Palestiniens ». Si Madame Rice et le Département d’Etat ne comprennent pas que ce ne sont pas les Israéliens qui recourent au terrorisme et aux incitations à la violence, ce serait le rôle minimal d’un gouvernement israélien de leur expliquer ce qui doit l’être.


Ce qui me semble clair, également, est que le gouvernement israélien a accepté l’inacceptable, en admettant de discuter d’un tracé des frontières qui pourrait permettre d’en revenir aux tracés de 1967, d’un éventuel partage de Jérusalem, susceptible d’impliquer l’abandon des lieux saints, et, même, du « problème » du « retour des réfugiés ». Olmert et Tzipi Livni ont-ils abandonné tout reste de principes, ou jouent-ils un jeu, et, en ce cas lequel ? Ont-il délaissé les plus essentiels de leurs devoirs : préserver des frontières compatibles avec la sécurité d’Israël, préserver Jérusalem et les lieux saints, maintenir le caractère juif d’Israël ? Rien ne dit que des concessions majeures seront faites, mais il est certains engrenages dans lesquels il ne faut pas mettre le doigt sans risquer de se trouver entièrement avalé. La position d’Israël, jusque là, avait été, de surcroît, qu’il n’était pas question de discuter des « points essentiels » tant que la partie arabe n’aurait pas, au préalable, fait ce qu’il fallait pour en finir avec la violence et le terrorisme. Le préalable semble désormais avoir été jeté par dessus bord.


Que dire, dans ce contexte, d’une phrase comme celle-ci : « Je sais que cette douleur et cette humiliation sont la fondation sur laquelle a été fomentée la haine contre nous » ? Israël a infligé douleur et humiliation aux Arabes palestiniens ? C’est là, précisément, le fondement de la haine antijuive des Arabes palestiniens ! En maintenant des gens dans des camps de réfugiés, plusieurs décennies durant, les pays arabes de la région n’ont-ils créé, quant à eux, aucune humiliation ? La corruption des « dirigeants palestiniens » et l’extrême pauvreté des populations ne sont-elles pour rien dans la douleur ? La haine qui est disséminée dans tout le monde arabe et qui existait déjà il y a soixante ans, n’a-t-elle rien à voir avec les impasses idéologiques dans lesquelles s’est enfermé le monde arabe ?


Que dire des propos où Olmert a parlé tel un lecteur du dernier livre de Jimmy Carter ? « Si le jour vient où la solution de deux Etats s’effondre, et que nous nous retrouvons dans une lutte à la Sud-africaine pour des droits de vote égaux, …c’en est fini de l’Etat d’Israël ». Il n’y aurait donc de choix que la création d’un Etat palestinien, avec les restes de l’OLP, ou l’Apartheid ? Olmert ferait mieux de laisser des raisonnements aussi triviaux et biaisés aux antisémites qui se cachent derrière le masque de « l’antisionisme ».


Après avoir insisté sur la nécessité impérative que ses interlocuteurs reconnaissent Israël en tant qu’Etat juif, Olmert a non seulement cédé sur ce point, mais semble avoir accepté de renoncer à toute opération militaire contre ceux qui bombardent Sderot depuis des mois. En revanche, ni Mahmoud Abbas, ni Saëb Erekat, ni quiconque du côté des « dirigeants palestiniens » n’a reconnu le caractère juif d’Israël, ce qui signifie que les « dirigeants palestiniens » ne reconnaissent même pas la résolution de l’Onu de 1947, qui a abouti à la création d’Israël. Dans son discours à Annapolis, Mahmoud Abbas a parlé, sur un mode obscène, de ce que vivaient les Arabes palestiniens comme d’un « holocauste ». Il a repris ce qu’on a trouvé, des décennies durant, dans toutes les déclarations d’Arafat. Il a déclaré, depuis, que l’Autorité Palestinienne serait au côté du Hamas si Israël s’en prenait aux terroristes retranchés à Gaza. Qu’ajouter de plus ?


Dans un entretien accordé à Wolf Blitzer, diffusé dimanche dernier sur CNN, George Bush vient de redire explicitement qu’il n’attend aucun résultat précis d’Annapolis. Il a réitéré son souhait de voir émerger un Etat palestinien libre, démocratique et à même de vivre en paix avec Israël. Il a réaffirmé clairement qu’il défendrait la sécurité d’Israël et qu’il reconnaissait la légitimité de la volonté d’Israël de lutter contre le terrorisme. Bush n’est pas sur la ligne de Condi Rice et du Département d’Etat. Il demande clairement, et sans circonlocutions, aux « dirigeants palestiniens » de montrer qu’ils peuvent être des partenaires, qu’ils peuvent se plier aux règles du droit et de la démocratie et qu’ils peuvent renoncer totalement au terrorisme. Je pense qu’ils ne montreront rien du tout et qu’ils ne se plieront à rien. Le serpent change de peau, disait un dissident russe que je cite quelquefois, mais il n’en reste pas moins un serpent.


Si Israël avait des dirigeants dignes de leurs prédécesseurs, ces dirigeants n’auraient pas signé le texte d’Annapolis. Ils ne cèderaient rien, et resteraient fermement campés sur leurs principes. Je remarque, avec une infinie tristesse, qu’Israël a, actuellement, des dirigeants qui ont failli à leur mission. Je souhaite, comme une grande majorité des Israéliens, depuis des mois, que la page Olmert soit tournée. Cela devient extrêmement urgent. Cela n’a jamais été aussi urgent.


Il est des engrenages dans lesquels il ne faut pas mettre le doigt, disais-je. Olmert a mis le doigt dans l’engrenage. Si ce comportement suicidaire ne concernait que lui, cela le regarderait : chacun fait ce qu’il veut de sa vie. Mais Olmert, en ayant mis le doigt dans l’engrenage, engage toute la société israélienne, et même la région. Quand Israël est faible, les criminels se sentent revigorés et, aussi, les alliés des criminels. Au Liban, la Syrie est en train de reprendre le pays en main. Le Hamas continue à se trouver armé impunément. Ahmadinejad vocifère ses menaces de génocide. Aux Etats-Unis, nombre de gens, à Washington notamment, espèrent que, dans quatorze mois, ce sera l’après Bush, et qu’il sera alors temps d’appliquer une politique plus « conciliante » vis-à-vis du monde arabe et de l’Iran. Condi Rice et le Département d’Etat ne sont pas parvenus à leurs fins, mais ils ne désespèrent pas de l’engrenage mis en route. En Europe, on espère qu’une attitude américaine plus « conciliante » et plus « islamo-compatible », après Bush, permettra un rapprochement américano-européen, dont, à l’évidence, Israël ferait les frais. Une forme de compte à rebours aux implications multiples semble enclenché. Il faut un gouvernement israélien à la hauteur de ses responsabilités, très vite, oui. Je le dis au nom de l’amitié profonde que j’ai pour Israël et pour son peuple.
Re: ANNAPOLIS
08 décembre 2007, 21:11
LE 29 NOVEMBRE DOIT-IL ETRE UN JOUR DE FETE ?


Par Caroline B. Glick - collaboratrice du Middle East Fellow au "Center for Security Policy" à Washington, et la rédactrice en chef adjointe du Jerusalem Post. Elle contribue fréquemment à

Jewish World Review 28 novembre 2007

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La conférence d’Annapolis a eu lieu la même semaine que le 60ème anniversaire de la résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU, qui recommande au Mandat britannique sur la Palestine de donner naissance à 2 états, un Etat juif et un Etat arabe. Cette coïncidence un peu perverse montre que peu de choses ont changé en 60 ans.

Aussi bien la résolution de l’ONU de 1947 que la conférence d’Annapolis de 2007 s'évertuent à amener le Peuple juif à renoncer à ses droits, mais nous nous soumettons pour nous concilier les voisins d’Israël. Or 60 ans après, ces voisins persistent à refuser au Peuple juif le droit à la souveraineté sur sa terre. Et ces 2 Assemblées sont cependant présentées comme des réussites diplomatiques par le gouvernement israélien.


Soutenu par les médias de la gauche israélienne, le gouvernement Olmert a présenté comme une percée majeure la décision des Etats arabes et musulmans, comme l’Arabie saoudite, la Syrie, le Pakistan et l’Indonésie - qui n’acceptent pas le droit d’Israël à l’existence – de participer à la conférence d’Annapolis. Mais c’est une absurdité. Les représentants de ces Etats utilisent cette occasion fournie par l’Amérique pour condamner Israël, exactement comme ils utilisent toute autre scène internationale dans ce but.


De même, soutenu par les médias de la gauche israélienne, le gouvernement Olmert célèbre la résolution de 1947 de l’ONU, comme si c’était le fondement de la légitimité internationale d’Israël. Non seulement cela est faux, mais avec le temps, la perception qu’Israël doit sa légitimité à cette résolution de l’ONU a un effet néfaste sur la capacité d’Israël à mener une politique étrangère qui fasse avancer ses propres intérêts nationaux. Le résultat est évident dans la conduite de la politique étrangère du gouvernement Olmert.

Le 29 novembre 1947, l’Assemblée Générale de l’ONU a adopté la résolution 18. Comme résolution de l’Assemblée Générale, la "181" n’a pas force de loi internationale. Le fondement légal international de l’Etat juif reste donc le Mandat sur la Palestine de 1922 de la Ligue des Nations, qui a chargé le gouvernement britannique d’administrer un territoire désigné comme le futur Etat juif.

De fait, la résolution 181 a cherché à légitimer des décisions illégales prises par les Britanniques tout au long de son mandat. Comme le Mandat de la Ligue des Nations le stipulait clairement, la Grande Bretagne était supposée gérer le territoire de la Palestine mandataire, et encourager l’établissement d’un Etat juif qui remplacerait le Mandat britannique en fin de période. Pourtant, pratiquement depuis le début, les Britanniques firent juste le contraire. Ils établirent le royaume hachémite de Transjordanie sur la plus grande partie du territoire qui était destiné à l’Etat juif. De plus, ils prirent toutes les mesures possibles pour empêcher les Juifs d’établir un Etat sur le reste du territoire. Ils bloquèrent l’immigration juive, et limitèrent à un petit territoire les droits des Juifs d’acheter et d’aménager la terre, territoire qu’ils pensaient être trop exigü pour justifier un Etat souverain.

Devant l’échec britannique de détruire le sionisme et d'empêcher la population juive d’établir un Etat, le plan de Partition de l’ONU a été introduit. C'est-à-dire que, loin de fonder un Etat juif, la résolution 181 acceptait simplement une entité nationale déjà existante. En dépit des efforts de la Grande Bretagne, les Juifs avaient déjà établi leur Etat en 1947. Il aurait existé même si la résolution n’avait pas été adoptée.



Malheureusement, plutôt que de reconnaître son vrai fondement légal et à travers lui, ses propres droits sur la Judée, la Samarie et Jérusalem, Israël agit comme si ses frontières légales étaient déterminées par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Sa gratitude mal placée envers l’ONU a entraîné les gouvernements israéliens successifs à ignorer et à minimiser le mauvais traitement d’Israël par l’ONU.

Pendant les dernières 40 années, malgré la haute opinion qu'Israël avait de l’ONU, celle-ci a été le principal moteur d'une campagne refusant à Israël le droit d'exister. L’ONU a relégué Israël au statut d'état de seconde classe, qui subitt une discrimination systématique dans tous les rouages de l’ONU. Le traitement inique de l’ONU lui fait violer sa propre Charte stipulant que tout Etat doit être traité avec équité. Et de fait, l’organisation s'est corrompue au-delà de toute réparation possible.

Si l’on en revient à 1975, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Chaim Herzog, se dressa devant l’Assemblée Générale et déchira la résolution antisémite assimilant le sionisme au racisme. Mais au cours des 15 dernières années, la capacité d’Israël à s'opposer à la discrimination de l’ONU s’est affaiblie. Sous le gouvernement Olmert, cette érosion de la capacité d’Israël à reconnaître l’agressivité de l’ONU comme telle a atteint des sommets. Loin de laisser l’ONU en dehors, le Premier Ministre Ehoud Olmert et sa ministre des affaires étrangère Tzipi Livni ont introduit cet organisme hostile, et l'ont laissé déterminer leur politique étrangère, notamment au niveau des trois menaces les plus importantes pour la sécurité nationale d’Israël: le programme d’armes nucléaires de l’Iran; la puissance du Hezbollah au Liban; et le terrorisme palestinien et la guerre menée contre l’Etat juif.


- Depuis que le programme nucléaire de l’Iran a été dénoncé pour la première fois en 2002, Israël a soutenu la politique américaine, laissant le Conseil de Sécurité de l’ONU résoudre cette menace. A la lumière du soutien chinois et russe à l’Iran, cette politique n’a jamais eu aucun résultat. Et pourtant depuis cinq ans, alors que l’Iran progresse plus que jamais vers l'armement nucléaire, Israël a laissé faire un organisme incapable d'empêcher l’Iran d’obtenir la bombe.

- Pendant la guerre contre le Hezbollah en 2006, le conseil de Sécurité de l'ONU a condamné Israël. Pourtant, plutôt que d'ignorer cet organisme hostile, le gouvernement Olmert choisit de lui claisser encore plus de pouvoirs. Teanat quotidiennement des sessions particulières pour condamner Israël, l’accusant de crimes de guerre, le Conseil de Sécurité a été autorisé à poser les termes du cessez-le-feu. Et Israël adopta la résolution qui permettait au Hezbollah de se réarmer et d’affirmer son contrôle non seulement au Sud Liban, mais au Nord de la rivière Litani. Israël accepta aussi avec enthousiasme l’expansion de la force de la FINUL au Sud Liban, sous le contrôle de laquelle le Hezbollah a été autorisé à se réarmer, et Israël a été empêché de mener des actions militaires pour neutraliser les menaces croissantes contre son territoire.

- Et enfin il y a les Palestiniens. Le jour où Israël fête le 60ème anniversaire de la résolution 181, l’ONU porte le deuil, au cours d’une journée officielle de solidarité avec le peuple Palestinien. De fait, l’ONU marque cet anniversaire en adoptant une douzaine de résolutions condamnant Israël – la plupart rédigées par ces mêmes pays qui ont envoyé des représentants à Annapolis.


Comme avec l’Iran et le Hezbollah, de même avec les Palestiniens, le gouvernement Olmert a répondu à la radicalisation croissante de la société palestinienne par l’élargissement de l’autorité de l’ONU sur le conflit. Et ceci est encore plus visible dans la promotion de l’UNWRA (Agence de l’ONU pour les Réfugiés Palestiniens) par le gouvernement. Après que le Hamas eut remporté les élections palestiniennes en janvier 2006, Israël a appelé la communauté internationale à augmenter son soutien financier à l’UNWRA. Celle-ci, qui gère les camps de réfugiés palestiniens, a permis que ceux-ci soient utilisés comme bases terroristes. Le seul objectif de l’UNWRA est de perpétuer la détresse des soi-disant réfugiés palestiniens et de leurs descendants, en les empêchant de se réinstaller de façon permanente dans les pays où ils ont vécu pendant quatre générations. Et pourtant, le gouvernement est devenu l’une des avocats les plus fervents de ces agences….


Le gouvernement Olmert dénigre ses critiques qui soulignent que la conférence d’Annapolis porte préjudice à la sécurité nationale d’Israël. Dans la même veine, il attaque les partisans d’Israël qui critiquent l’ONU pour sa stratégie anti-israélienne. Le 18 novembre, des experts internationaux, des législateurs américains et des diplomates israéliens en retraite se sont réunis à New York pour une conférence intitulée: "Piratage des droits de l’homme: la diabolisation d’Israël par les Nations Unies" , parrainée par le Touro College, le Hudson Institute (l’un des plus anciens et plus prestigieux centres de réflexion stratégique aux Etats-Unis) et l’Association Américaine des Avocats et Juristes Juifs. Le seul défenseur de l’ONU à ce conclave était l’ambassadeur adjoint d'Israël à l’ONU, Daniel Carmon. Carmon minimisa l’effet du traitement discriminatoire d’Israël par l’ONU, en le déclarant seulement déplaisant, et soutint l’utilité de l’ONU dans les 3 menaces extérieures l’Iran, les Palestiniens et le Hezbollah, état dans l'état au Liban. Il réprimanda les Israéliens qui s'attaquaient à l’ONU, et fit tout son possible pour démoraliser l’auditoire.

Esther Kandel est une militante juive qui a participé à un groupe de pression au Congrès Américain pour interrompre le financement de l’UNWRA, du fait de son soutien au terrorisme. Elle a déclaré à la revue Jewish Week: "Quand nous oeuvrons pour informer les membres du Congrès de la fraude et de la duplicité de l’UNWRA, il n’est pas utile d’avoir un représentant d’Israël qui dise que l’UNWRA est une bonne chose. Je me sens minée et sabotée par le gouvernement d’Israël sur ce problème".


Le problème auquel les partisans d’Israël sont confrontés quand ils s'opposent au gouvernement Olmert est le même que celui éprouvé par les Israéliens qui comprennent combien la politique étrangère du gouvernement est dangereuse et autodestructrice. Dans les deux cas, ces mêmes "officiels" aveuglés qui croient qu’ils ont accompli quelque chose de grand quand des Etats Arabes et islamiques acceptent de siéger à la même table qu'eux (sans leur serrer la main), alors que face à eux, ils condamnent l’Etat juif. Or ces "officiels" qui considèrent la résolution adoptée à Annapolis ou celle de l'Onu comme un grand succès diplomatique, dictent la loi.


Jusqu’à ce qu’Israël ait des dirigeants qui mènent une politique étrangère fondée sur la reconnaissance des faits réels et qui célèbrent les réalisations du Peuple juif pour bâtir un Etat sûr, les partisans d’Israël continueront d’être déconcertés par ce gouvernement israélien, et le peuple israélien se sentira agressé et humilié.
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