Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

ISRAEL a 60 ans

Envoyé par Braham 
Re: ISRAEL a 60 ans
09 mai 2008, 07:34
Cher palestinien.

Il y a vraiment de quoi être Fier !!

Palestine est un nom qui a été donné par un Conquerrant (la Rome Antique) pour se convaincre de sa victoire sur le Peuple d'Israël et repris par un autre conquerrant (la Grande Bretagne, qui a remplacé un autre conquerrant, l'Empire Ottoman).
Ils l'ont fait pour soudoyer un cheikh d'Arabie, en lui créant le Royaume de Jordanie..

Les seuls sur qui vous pouvez compter, aujourd'hui, sont les Juifs !

Et pourquoi ?
Parce qu' inconsciemment les Juifs pensent que leurs ancêtres rescapés, après 2000 ans de conquêtes et de conversions, ont du vous transmettre plus d'une goutte de sang Juif

Les pays arabes le savent aussi, tres bien. Ils se fichent bien de votre sort, et se servent de vous comme OTAGES.
Re: ISRAEL a 60 ans
10 mai 2008, 22:46
jeudi 8 mai 2008



Ref: 60 ans d’Israel en page 20 et 21.





Aujourd’hui, 8 mai 2008 au centre ville de Montréal, plus de 20 000 Montréalais ont manifesté leur solidarité avec l’état d’Israel à l’occasion de la célébration de ses 60 ans d’existence. En me rendant à l’événement en métro c’est avec grand plaisir que j’ai constaté que votre journal consacrait 2 pleines pages à l’événement.

Malheureusement ma satisfaction n’a duré que quelques lignes jusqu’au paragraphe « chronologie » qui nous expliquait « 1922 : Début du mandat britannique en Palestine, approuvé par la Société des Nations » seulement voilà, en 1922 il s’est passé bien d’autres choses et non les moindres. En 1922, sans y avoir été au préalable autorisé, l’Angleterre a amputé unilatéralement la Palestine de l’époque de plus de 80% de son territoire pour le donner à un roi en quête de royaume, l’Angleterre venait de créer la Transjordanie (la Palestine des arabes) ce n’est que plus tard que la Société des Nations, devant le fait accompli, a entériné la chose. Pour moi omettre un événement d’une telle importance porte un nom « langue de bois »

Maintenant dans l’article « Voix dissidente au sein de la communauté » vous « oubliez » de dire que ce sont les arabes qui ont refusé en 1947 le plan de partage et que s’ils l’avaient accepté, la Palestine existerait depuis longtemps. D’ailleurs ils ont refusé à plusieurs reprises de créer leur état. Si en 1937 suite aux recommandations de la commission Peel les Arabes avaient accepté la création de deux états, l’un arabe l’autre Juif, si les Arabes avaient accepté la Résolution 181 de l’ONU en 1947, s’ils avaient fait la paix en 1967, en 1973, ou après Oslo en 1993, s’ils avaient accepté de négocier en 2000, un État Palestinien existerait aujourd’hui, et Israël ne serait pas obligé de se défendre.



Je vais m’arrêter là car autrement ma lettre pourrait faire plusieurs pages.



Québécois pour un journalisme informé, honnête et responsable

Edmond Silber

Président



Events and News

[www.lesamisdisrael.org]
Re: ISRAEL a 60 ans
10 mai 2008, 22:47
Faites venir vos amis le 25 mai et adhérez à cet évènement

60 ans, 6000 personnes sur cet évènement, 60.000 personnes au Trocadéro ?

Visionnez ce site et écoutez la Hatikvah
[www.togethercelebrating60.org]
Re: ISRAEL a 60 ans
10 mai 2008, 22:58
Israël/ Un livre qui balaie les mythes

S'il ne faut lire qu'un seul livre à l'occasion du 60e anniversaire de l'Etat hébreu, c'est assurément celui-ci. Dans son "Roman d'Israël", Michel Gurfinkiel résume quatre mille ans d'histoire juive et deux cents ans de sionisme - et renverse les uns après les autres tous les mythes de la propagande totalitaire arabe.

PAR LAURENT MURAWIEC


Ce qui me frappe le plus dans la « couverture » médiatique d'Israël et du conflit arabo-israélien, tout comme dans les vues qu'expriment sans cesse les hommes politiques et les intellectuels européens sur ce sujet, c'est un extraordinaire degré d'ignorance. En règle générale, les soi disant « experts » n'ont lu que deux ou trois livres, qui leur ont livré un « background » vite bâclé. L'histoire du Proche-Orient moderne, à leurs yeux, commence en 1948, sinon même en 1967.

Ils ne savent rien du judaïsme, de l'histoire du peuple juif, et s'en fichent royalement : les pires, à cet égard, étant ceux qui, d'origine juive proche ou lointaine, mettent un malin plaisir à mépriser la culture ou la religion de leurs parents et grands-parents.

Ils ne savent rien non plus de la théologie et de la jurisprudence musulmanes, de l'histoire de l'Orient depuis l'Hégire, des géopolitiques des Empires islamiques, et préfèrent s'en tenir à des clichés : la splendeur de l'Espagne musulmane - al-Andalus ! - ou la tolérance extrême que l'islam aurait constamment manifestée envers les autres « religions du Livre »…

Cet analphabétisme mène, fatalement, à des analyses sans relief ou des « décryptages » qui tournent à vide. Ils ont cru successivement à la modernisation de l'Egypte sous Nasser et à la symbiose islamo-chrétienne au Liban, au caractère laïque de l'Irak baathiste et à l'élan démocratique de l'Iran khomeiniste, à l'ancrage pro-américain du wahhabisme saoudien ou à la volonté de paix de Yasser Arafat. Ils ont été sincèrement surpris par l'effondrement de leurs rêves. Ce qui ne les a nullement empêchés de continuer à vaticiner, en termes toujours plus tranchants.

A contrario , ce qui fait le prix de l'ouvrage de Michel Gurfinkiel, Le Roman d'Israel, c'est le souci de la profondeur historique, de la longue durée, de la perspective, de l'aventure humaine. Le lecteur y découvre successivement les itinéraires des Hébreux, des Judéens, des Juifs, du judaïsme, de l'Israël ancien et de l'Israël moderne. Il rencontre les Juifs de Babylone, d'Alexandrie, les Ladinos expulsés d'Espagne, les foules du Yiddishland, la Palestine véritable – la juive et non celle qui fut inventée pour les besoins de la cause soviéto-arabe. Il y trouvera de grands éléments de la théologie qui éclaire cette longue saga, une histoire rapide du sionisme – ce pelé, de galeux, d'où venait tout le mal - et l'histoire en miroir déformé de la haine arabo-musulmane envers les dhimmi , les inférieurs, les tributaires, les « protégés ». Il y trouvera que l'origine exclusive et unique du « conflit israélo-palestinien » est arabo-musulmane. J'exagère ? Lisez.

Le lecteur y trouvera également des indices, des traces, des développements qui permettront à qui est pourvu d'imagination et de curiosité de reconstituer en plus large l'immense histoire du est celle des Juifs, tant Michel Gurfinkiel s'est plongé avec bonheur chez les grands historiens et en a souvent tiré la substantificque moelle.

Reprenons, donc : apprenez ce qu'est Amalek, l'empire du Mal absolu, tiré des mystérieux Amalékites de la Bible, et pourvu de ces incarnations vouées à la destruction totale du peuple d'Israel ; que c'est l'Islam d'Espagne qui inventa le rouelle jaune, signe distinctif obligatoire, que les Nazis reprirent après divers tueurs de Juifs du Moyen Age ; que Friedrich Nietzsche, auquel on fait souvent une mauvaise réputation, fit de l'antisémitisme un cas d'exclusion de l'intelligentsia européenne, alors que le libertaire de gauche Proudhon écumait de rage antijuive permanente, comme d'ailleurs Blanqui, Fourier, Jules Guesde, la fine fleur du socialisme français.

Découvrez comment au Moyen Orient, les Jordaniens firent sauter à la dynamite le vieux quartier juif (« Jérusalem-Est ») et même la vieille synagogue – ce qui permet aujourd'hui aux imbéciles de parler de la « Jérusalem arabe » et de s'insurger contre les « implantations » ; qu'en 1939, les 450 000 Juifs de Palestine représentaient le tiers des habitant, alors même que l'infâme gouvernment britannique, qui violait ainsi tous ses engagements internationaux, restreignait massivement l'immigration depuis des années , alors que cette population avait crü de 600 pour cent au cours du XIXe siècle, de 500 pour cent entre 1914 et 1939, et que c'est elle, et l'intense activité économique qui était sienne, qui attira une grande partie de la populations arabe venue de Syrie, du Liban et de « Jordanie » ; que les Mamelouks d'Egypte avaient antérieurement conduit une politique systématique de destruction de la côte méditerranénne pour dissuader de futurs Croisés, ce qui ruina le « pays du miel et du lait » , en faisant ce paysage lunaire que décrivent les voyageurs du XIXème siècle.

Apprenez que c'est Yehudah Alkalaï, né en 1798 à Sarajevo, qui le premier énonça le besoin et l'idée d'un Etat juif en Terre promise, suivi de son tout juste senior Zvi Hirsch Kalischer, né en 1795, de Moses Hess dont le livre de 1862 Rome et Jérusalem fit date, puis de Leo Pinsker. La ruée des Juifs vers la Terre promise précède d'un siècle la Shoah !

Et Lord Shaftesbury, homme d'Etat anglais, qui se fit l'infatigable partisan du retour d'Israël dans sa patrie, d'écrire en 1853, « La Grande Syrie [Liban, Syrie, Israel, Jordanie d'aujourd'hui] est une terre dépourvue de NATION, qui a grand besoin d'une nation sans terre », ce que confirment les données démographiques d'alors. La judéophobie contemporaine, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite, et ses « décrypteurs », journalistes, pseudo-historiens et idéologues, attribuent cette citation à David Ben Gourion, en y voyant d'ailleurs un appel à l'éviction des Arabes, alors qu'il plaidait précisément pour la coexistence.

L'auteur fait également justice de la fable d'une continuité historique ininterrompue de la présence arabe en Palestine. Les villages « palestiniens » qui font tant pleurnicher les bonnes âmes, avec leurs vergers et leurs oliviers souillés par les vilains soldats israéliens, furent créés ou recréés au XVI ou XVIIème siècle par les Ottomans en important des Yéménites ou en fixant les clans bédouins. Ce n'est pas négligeable, mais on est fort loin des Cananéens, des Philistins… ou des Chrétiens et des Juifs qui en furent les habitants historiques.

Les Arabes de Terre sainte – que nul n'appelait alors Palestiniens, appellation réservée aux Juifs – ne manquaient pas au début du XXème siècle de nationalistes qui préconisaient une alliance anti-ottomane avec les Juifs de l'Empire, comme Salim Nadjar en 1908 ou en 1913 Daoud Barakat, rédacteur en chef d'al-Ahram, le grand quotidien égyptien.

Successeur de Shaftesbury, Lord Balfour émit la fameuse déclaration de 1917 en faveur du « Foyer National Juif ». Ce que le lecteur ne sait pas, c'est que la Société des Nations lui emboîta le pas, et les deux chambres réunies du Congrès des Etats-Unis, conduits par le sénateur républicain Henry Cabot Lodge. Il ne sait rien non plus de la constitutions d'une manière de société secrète anglo-arabe qui se chargea de mettre sur pieds et de mobiliser une milice armée arabe afin de conduire les pogroms, dans le but de démanteler l'organisation juive de la Palestine, tant la haine des Juifs , le mort n'est pas trop fort, animait une grande partie de l'Establishment britannique.

A lire le livre de Michel Gurfinkiel, on assistera en effet aux violents pogromes déchaînés par le Mufti Hadj Amin al-Husseini, l'Amalécite arabe du siècle passé, en 1920, en 1929, et les massacres d'Arabes (2 000 morts au bas mot dont une moitié de civils) qu'il déclencha contre ses coreligionnaires pour gagner un pouvoir total, à la manière hier d'Arafat ou aujourd'hui du Hamas si cher au cœur de Jimmy Carter, et des éditoriaux du Monde . On sera témoin des faits et gestes d'Ezzedine al-Qassam, soufi syrien proche des Frères musulmans de l'Egyptien Hassan al-Banna, proche du Mufti, et d'après lequel sont nommés, aujourd'hui, les missiles lancés sur le sud d'Israël.

On observera également comment le monde, après une révulsion initiale devant les lois raciales nazies, s'habitua tout proprement à l'horrible persécution, au point qu'en 1939, la Terre entière était une « planète interdite aux Juifs » – le moindre des complices n'étant pas Franklin Roosevelt. « Surtout, Mein Führer, il ne faut pas qu'un seul Juifs survive », dit al-Husseini, et Hitler de répondre : « Pas un seul ». Ah ! l'innocence arabo-musulmane dans le Crime de l'Holocauste ! Leur coup réussit presque en Europe ; si Rommel avait pris Le Caire, il aurait réussi au Moyen Orient.

Faute de cela, les pays arabes et islamiques expulsèrent 900 000 juifs dont les communautés prédataient souvent l'Hégire et les premiers califes. Et on nous parle des « réfugiés » palestiniens, dont, Gurfinkiel le note, la « condition » est devenue « héréditaire et inextinguible ». En 1949, Mohammed Salah ed-Din, ministre égyptien des Affaires étrangères, déclara, résumé et symbole : « Quand nous demandons le retour des réfugiés arabes en Palestine, nous entendons par là un retour en tant que maîtres et non en tant qu'esclaves [sic]. Le but de ce retour est de détruire Israël. »

Voilà ce qu'apprendra le lecteur, et bien plus. Voilà un livre qui a la richesse modeste et abondante. Voilà un balayeur de clichés. Lecteur, s'il vous plaît, lisez !

« Le Roman d'Israël » (Editions du Rocher). 307 pages, 19,90 euros.

© Laurent Murawiec, 2008

RETROUVEZ LES DEBATS ET LES ACTIVITES DE L'INSTITUT JEAN-JACQUES ROUSSEAU (JJRI) SUR [www.jjri.net]
KEEP IN TOUCH WITH THE JEAN JACQUES ROUSSEAU INSTITUTE (JJRI) AT [www.jjri.net]
Re: ISRAEL a 60 ans
11 mai 2008, 01:19
Merci Jero d'indiquer ce livre.

A n'en pas douter, Michel Gurfinkiel écrit là un livre de poids, à lire et à offrir à ceux qui, hors la communauté, voient les israeliens comme des envahisseurs des "pauvres palestiniens".
Re: ISRAEL a 60 ans
12 mai 2008, 12:06
De ma correspondante en Israël.
Opinion personnelle.


hier ai dit a une copine israelienne je n’ai pas le coeur heureux pr ce yom haatsmaut ; 60 ans Ok mais quel est le bilan ?



Israel n’a plus l’ideal des pionners, la societe est fracturee entre religieux et non relig qui se vouent une haine feroce- les religieux deviennent extremistes et les non relig le plus seculaires possibles pr faire chier les religieux, l’etincelle divine qui devrait y regner n’est plus, il y a des russes devenus neo-nazis sur la terre meme d’israel pays des survivants de la shoah epargnes par la folie nazie, des enfts ne mangent pas a leur faim ts les jours, sont parfois violes ds une erreur absolue indigne de nos lois morales (et ce meme chez les religieux qui disent avoir a cœur la volonte divine !), des femmes sont battues ou tuees par leurs conjoints violents, il y a des pedophiles meme au sein des yeshivot, on a des voleurs, des gens corrompus, des prostituees et des proxenetes, l’homosexualite est devenue une normalite et meme une fierte qui s’exhibe, les soldats rechignent a aller au combat et les jeunes ne veulent plus faire l’armee, les arabes continuent de nous tirer dessus depuis gaza et ont gagne la compassion du monde en jouant la carte victimaire, notre armee jadis si forte et vibrante est devenue faible, le hezbollah nous a battu pdt la derniere guerre du liban, sur la scene internationale nous sommes attaques et critiqués, avant le monde avait de la pitie pr nous, desormais le monde nous montre du doigt avec degout et montre nos soldats comme des monstres qui ont le sang des palestiniens sur les mains etc etc

Quelque part Israel est le reflet de tte la fragilite du peuple juif ds ses moments les plus intenses de son Histoire ; Comme nous venons de passer Pessah, je pense que les Hebreux qui sont sortis d’egypte avaient bcp des caracteristiques et forces et faiblesses du peuple juif tel que nous le voyons de nos jours en eretz Israel.

Oui je sais ca parait trop noir et pessimiste Mais Israel est devenu un pays comme un autre pas un pays juif qui doit porter l’ideal humain et divin a un niveau superieur ; oui je suis decue ; ts les travers de la societe occidentale ont atteint israel. A la place Israel se targue d’avoir des tours a Tel Aviv comme les tours de NY, d’avoir des societes high tech de haut niveau, de faire fleurir le desert ou d’y faire pousser la vigne, d’avoir des medecins et scientifiques de haut niveau ; OK c’est vrai mais faut bien se rassurer comme on peut ! il faut arreter l’auto satisfaction ; et se remettre en question un peu chose que Israel ne sait plus faire.. or c’est ca la particularite du peuple juif et a la difference des autres peuples nous avons l’obligation de nous remettre en question.. et maintenant plus rien.. on se complait ds notre situation de reussite eco ! big deal !

Mais ou est l’ideal humain et divin que cette terre doit porter au nom de sa saintete ?? si Israel est devenu un pays comme un autre alors nous avons desacralise cette terre qui est sainte car donnee par Dieu pas donnee par l’assemblee des Nations seulement (or c’est ca qui se passe- on se comporte comme si cette terre avait ete donne uniquement par l’assemblee des Nations- Erreur historique !) c’est ecrit ds les textes; c’est pas juste une terre comme une autre ! sinon on aurait pu avoir l’ouganda a la place !

Pr moi la societe israelienne est tres loin de la vision divine. Je crois que Dieu veut autre chose sur SA terre et n’est guere rejouit de ce qu’il voit mais il a une grande compassion, amour et patience avec nous ses enfants…

Alors oui les juifs ont un foyer mais pas la neshama (ame) qui va avec.

Voila mon constat douloureux.
Re: ISRAEL a 60 ans
13 mai 2008, 13:47
La paix au cœur

13/05/08

- - Thème: Israël

A l’occasion du 60e anniversaire de l’Etat d’Israël, un grand rassemblement est organisé le dimanche 25 mai dans les jardins du Trocadéro de 18h30 à 23h.

Films, animations, danses folkloriques, et un grand concert imaginé par Arthur avec Noa, Dany Brillant, Julie Zenatty, Coxy, Martin Solveig, Frédéric Leiner, et de nombreuses autres personnalités.

Entrée libre
Re: ISRAEL a 60 ans
14 mai 2008, 07:51
Edito du Monde

Israël, 60 ans, et après

LE MONDE | 13.05.08

Israël a 60 ans, et bien des raisons de fêter cet anniversaire. Il est l'une des rares démocraties de la région. Ildispose de l'économie la plus brillante du Proche-Orient. Il est l'un des pôles mondiaux des nouvelles technologies. Il compte plus d'habitants que n'auraient osé en rêver les militants sionistes de la fin du XIXe siècle : plus de sept millions d'habitants, dont un million et demi d'Arabes israéliens. L'hébreu est une langue chérie, celle de romanciers et essayistes traduits dans le monde entier. Le cinéma israélien est à l'affiche des plus grands festivals. Si écrivains et réalisateurs auscultent les fractures de l'identité nationale, c'est parce qu'elle existe bel et bien...


Bien sûr, il y a la sécurité. Créé par l'ONU en 1948, Israël est sans doute le seul pays au monde qu'un autre membre des Nations unies, la République islamique d'Iran, veut voir "rayé" de la carte. Sans que l'expression de ce voeu ait ému le moins du monde le Conseil de sécurité ou l'Assemblée générale de l'ONU ! Mais, même au chapitre de la sécurité, Israël est en meilleure position qu'il y a seulement trente ans. L'alliance militaire avec Washington est plus forte que jamais. La paix a été faite avec certains des Etats arabes voisins (l'Egypte et la Jordanie). Jamais Israël n'a bénéficié de relations aussi bonnes avec les grandes puissances du moment, de la Russie à la Chine et de l'Europe aux Etats-Unis.

Le projet sioniste - que les juifs se dotent d'un Etat comme les autres peuples et normalisent leurs relations avec ceux-ci - paraît presque pleinement réalisé. Pourtant, les Israéliens n'ont pas l'humeur à la fête. Leur système politique est en panne, ils ont perdu la foi dans des dirigeants qui paraissent faibles, incapables de prendre des décisions à la mesure du vrai défi qui se pose au pays : établir la paix avec les Palestiniens.

Cela n'est pas seulement affaire d'élémentaire justice pour ces derniers. Cela commande la normalisation qui compte le plus pour Israël : son insertion dans son environnement arabe - la vraie sécurité. Cela se fait à deux, dira-t-on, et les Palestiniens, au leadership tout aussi affaibli, portent leur part de responsabilité. Mais l'incessant renforcement des implantations israéliennes aussi, qui torpille le projet même de création d'un Etat palestinien viable. Le statu quo actuel, plus déprimant que jamais, est le vrai danger. Pour les Israéliens et les Palestiniens.



Article paru dans l'édition du 14.05.08

[www.lemonde.fr]
Re: ISRAEL a 60 ans
14 mai 2008, 07:55
Alain Dieckhoff, directeur de recherche au CNRS

"D'une nation pionnière à une société mosaïque"

LE MONDE | 13.05.08

Vous avez dirigé l'ouvrage L'Etat d'Israël (Fayard, 2008). En quoi la société israélienne a-t-elle le plus changé depuis soixante ans ?

En 1948, le modèle des pères fondateurs était celui de "la fusion des exilés", les juifs de la diaspora étaient censés venir s'établir en Israël pour devenir ce que les pères fondateurs voulaient fabriquer : des Hébreux, comme la rhétorique sioniste les désignait afin de les différencier des juifs de la diaspora. Le modèle, c'était une nation pionnière, à dominante laïque. Deux groupes n'étaient pas inclus : les Arabes devenus citoyens israéliens, car le modèle s'adressait aux seuls juifs, et les ultraorthodoxes ashkénazes, considérés comme une survivance historique vouée à être digérée par l'entreprise de modernisation. Comme l'émigration dans l'entre-deux-guerres avait été surtout d'origine européenne, ce projet pouvait paraître réalisable. Il a été confronté dès 1949 à l'arrivée des juifs des pays d'islam, provenant d'un monde beaucoup plus traditionnel, auxquels l'Etat a demandé de s'adapter. Ce processus d'intégration, impulsé par le haut, est resté en vigueur jusqu'à la fin des années 1960, où on s'est rendu compte qu'il ne fonctionnait qu'imparfaitement.

Il y a eu la contestation séfarade, l'arrivée au pouvoir du Likoud en 1977. Que se passe-t-il après ?

Le modèle du creuset est abandonné. Pourtant est bien apparue une "israélité" commune, à savoir un socle que les juifs d'Israël partagent, par-delà leur diversité : la langue hébraïque ; l'attachement à un temps qui est celui du calendrier juif, avec les fêtes religieuses comme nationales ; un territoire dont les contours ne sont sans doute pas les mêmes pour tout le monde, mais qui repose sur l'idée qu'Israël est la terre du peuple juif ; l'étude de la Bible ou le rituel des excursions à travers le pays. Il y a enfin les expériences communes, en particulier le service militaire.

Comment définir cette société ?

Après la renonciation à une identité nationale forte, Israël a évolué vers ce que j'appelle une société mosaïque, avec la multiplication des mobilisations de type communautaire de la part des séfarades, des Russes, des Arabes israéliens... En même temps, j'aimerais insister sur un processus silencieux : la constitution d'une classe moyenne, qui réalise à sa manière la fusion des exilés, au sein de laquelle la différence entre séfarades et ashkénazes n'a pas beaucoup de sens, comme on le voit à travers les mariages "mixtes". Cette classe moyenne (environ 40 % de la population) se définit essentiellement comme israélienne. Plutôt aisée et laïque, elle exprime un attachement culturel au caractère juif de l'Etat, mais pas une adhésion religieuse. Cette réalité rapproche Israël des sociétés occidentales, même si cette base est plus étroite. Cette assimilation sociale ne s'opère guère, en revanche, dans les couches populaires, où l'appartenance de classe recoupe l'appartenance communautaire, séfarade en l'occurrence, ni pour les Arabes israéliens. Pour les Russes, c'est autre chose, l'identité culturelle est décisive, elle est même "transclasses".

Propos recueillis par Gilles Paris
Article paru dans l'édition du 14.05.08

[www.lemonde.fr]
Re: ISRAEL a 60 ans
15 mai 2008, 14:45
La dernière publication du

Centre d'Etudes Hébraïques de

l'INALCO

Institut National des Langues et Civilisations Orientales

Pièces jointes:
INALCO-Tel Aviv-architecture-YOD-0508.jpg
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved