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ISRAEL a 60 ans

Envoyé par Braham 
Re: ISRAEL a 60 ans
15 mai 2008, 14:49
Présentation de la revue de l'INALCO

Pièces jointes:
INALCO-Tel Aviv-architecture-YOD-0508-2.jpg
Re: ISRAEL a 60 ans
17 mai 2008, 14:34
Par le mensonge et la manipulation
(info # 010905/8)

Par Stéphane Juffa

Friday 09 May [19:22:00 BST]

© Metula News Agency

Des dizaines de milliers de Palestiniens sont soignés chaque année dans les centres médicaux de l’Etat hébreu.

Certes, nous recevons des appels inquiets de nos correspondants à Beyrouth, nous informant que le pays aux cèdres est en train de sombrer dans une guerre civile totale, et que le Hezbollah contrôle désormais le Sud et l’Ouest de la capitale libanaise. Il y a également le scandale financier au centre duquel se débat le 1er ministre israélien, Ehoud Olmert, qui retient notre attention, mais c’est à un reportage du JT de France2 d’hier soir (jeudi) que notre rédaction a décidé de consacrer l’article de ce jour.
La raison de notre choix ? Ce qui s’y est dit est très grave. Cela procède d’un travestissement inacceptable, non seulement de la vérité, mais encore de l’œuvre et des initiatives d’individus qui nous semblent en tous points remarquables, et que les téléspectateurs français ont été invités à prendre pour ce qu’ils ne sont pas.
Le sujet du 60ème anniversaire de l’Etat d’Israël était déjà mal parti dans le JT présenté par David Pujadas. On y vit, l’espace de quelques secondes, des images de l’accident d’un parachutiste sur la plage de Tel-Aviv. Ce malheureux homme volant, poussé vers l’Est par des vents plus violents que prévus, a été l’auteur d’un atterrissage dramatique sur la foule. Bilan : dix personnes blessées, le parachutiste, qui est moyennement atteint, et trois spectateurs qui se trouvent, ce vendredi, dans des conditions jugées sérieuses par le personnel médical.
Or les images de FR2 ont montré l’accident, mais Pujadas, qui n’était visiblement pas au courant de ce qu’elles illustraient, a fait un commentaire généraliste, parlant des festivités du Jour de l’Indépendance.
Il s’agit, plus que probablement, d’une erreur non intentionnelle, qui, néanmoins, traduit la légèreté et l’indolence avec lesquelles les sujets traitant d’Israël sont montés sur la chaîne publique d’information tricolore.
Le sujet-Israël s’est poursuivi avec un reportage de Charles Enderlin, consacré aux soins apportés par l’admirable association israélienne des Médecins pour les droits de l’Homme à des patients palestiniens, situés dans des villages reculés et privés d’attention médicale spécialisée.
Le choix du sujet était certes digne d’intérêt, mais on ne peut pas s’empêcher d’observer, qu’en ce jour où Israël fêtait le 60ème anniversaire de son existence, il ne pouvait symboliser à lui seul, ni l’expérience israélienne, ni les réalisations de l’Etat hébreu, non plus que les sentiments et pensées de 7.3 millions de personnes en train de célébrer leur liberté.
Soixante ans d’Israël, ce n’est pas que le différend avec les Palestiniens, ni les problèmes de santé que ces derniers rencontrent. Enderlin avait toutefois choisi de traiter, c’est une déviance que l’on retrouve fréquemment chez lui, une réalité particulière du pays dont il est citoyen. Une réalité qui demeure marginale, mais qui donne prétexte à de nombreuses critiques de la société et de l’establishment israéliens. Happy birthday to you !
Encore eût-t-il fallu qu’Enderlin parlât fidèlement des objectifs et des réalisations de cette association de médecins, ce qui, vous allez vous en rendre compte assez vite, fut loin d’être le cas. Médecins pour les droits de l’Homme compte un millier de docteurs volontaires – un chiffre en tous points considérable, qui n’a pas retenu l’attention de l’imposteur de la Controverse de Nétzarim – qui passent fréquemment leurs week-ends à prodiguer des consultations @#$%& au fin fond de la Cisjordanie.
Sur le film de la chaîne publique française, on voit, initialement, le docteur Rafi Walden administrer des soins à un Palestinien sur le bord d’une route de campagne. On retrouve ensuite le Dr. Walden dans une maison du village arabe de Bet Dajan, livré aux praticiens israéliens et à des dizaines de patients faisant la queue dans l’attente de leurs attentions.
Le Dr. Walden s’adresse aux malades en hébreu. On entend le début de l’une de ses phrases, dont la fin est couverte par la traduction française d’Enderlin. Le spécialiste israélien des affections vasculaires dit, littéralement, d’après la traduction : 'Nous sommes venus exprimer notre solidarité avec le peuple palestinien et son combat'.
Son combat ? Les Qassam sur Sdérot et les terroristes suicidaires venant se faire exploser dans les restaurants et les bus des villes israéliennes ? Cela ne correspondait en aucun cas avec la description apologétique – et méritée ! - que m’avaient fait de Rafi Walden certains de ses confrères que je fréquente de longue date. Aussi, connaissant les manipulations de DVD que l’on peut réaliser lors du montage d’un sujet, et sachant ce dont est capable l’inamovible correspondant de FR2 à Jérusalem, je décidai d’appeler ce matin le Dr. Walden à son domicile.
Il n’avait pas eu l’occasion de visionner le JT de France2 ; je lui répétai donc, mot pour mot, au téléphone, le commentaire que Charles Enderlin lui avait prêté. 'Je n’ai pas pu dire une chose pareille', fut la réaction immédiate de mon interlocuteur, 'je suis un fervent patriote israélien, très au fait des dangers sécuritaires posés par des Palestiniens', poursuivit-il. 'Il y a des raisons à cela, non seulement j’ai fait mon service militaire dans les parachutistes, mais il m’arrive fréquemment, à l’Hôpital Sheba de Tel Hashomer, de soigner les blessés des attentats perpétrés par des terroristes'.
'Ce que j’ai pu dire', continua Walden, 'c’est qu’à Médecins pour les droits de l’Homme nous luttons pour les droits des Palestiniens à avoir accès aux soins'. Pour éviter tout malentendu, je répète lentement et distinctement la phrase qu’il vient de me soumettre et le médecin approuve.
Les Médecins pour les droits de l’Homme, outre les soins qu’ils prodiguent dans les zones éloignées de l’Autorité Palestinienne, exercent un travail de lobby louable sur les autorités militaires afin que les Palestiniens nécessitant des soins urgents ou approfondis ne soient pas empêchés de se rendre dans des hôpitaux israéliens. Le Dr. Walden me cite le cas d’une Palestinienne âgée, qu’un jeune soldat a refoulée à un barrage, à deux reprises, et qui est décédée d’une crise cardiaque lorsqu’elle eut réintégré son domicile. Mais le médecin, qui est tout sauf naïf, me rapporte également des cas de terroristes, porteurs de faux certificats médicaux, qui tentent de franchir les mêmes barrages pour déposer leurs bombes à Tel-Aviv.
Rien de tout cela n’existe dans le reportage d’Enderlin. Rafi Walden y soutient 'le combat du peuple palestinien' ; difficile, en tous cas de défigurer à ce point la réputation et le patriotisme d’un médecin israélien d’exception, honnête et dévoué corps et âme à son art et à toutes les personnes qui en ont besoin. Un docteur qui n’a pas hésité, voici quelques semaines, à sauter dans le premier avion, à ses frais, pour partir sauver la vie d’une jeune fille, hospitalisée en Espagne, et qui n’était même pas israélienne.
Le reportage de FR2 ne fait aucune mention des soins, à très grande échelle, apportés à la population palestinienne par tout le reste de l’institution médicale israélienne, y compris militaire. A regarder le documentaire d’Enderlin, les téléspectateurs français vont croire que l’action des Médecins pour les droits de l’Homme est exceptionnelle et unique. A trois ou quatre reprises, des figurants du film parlent de ces Israéliens-là, différents des autres, qui ne sont pas forcément méchants (à notre instar ?).
C’est le cas d’un transplanté cardiaque palestinien, traité à Tel-Aviv, qui déclare au micro de FR2 'Il y a des Israéliens qui traitent humainement les Palestiniens (…) d’autres veulent nous faire partir'. Partir où, Ahmed Shahar ? Charles Enderlin ?
La vérité est fort différente de cette fiction malhonnête : même en plein bombardement de Sdérot, et au milieu des attaques islamistes visant sciemment à assassiner le plus grand nombre de civils israéliens possible, chaque jour, les médecins de Gaza transfèrent plusieurs cas graves à leurs homologues israéliens.
Il y a quelques jours, à Hébron, un médecin militaire de la 50ème brigade a ausculté de la tête aux pieds un Palestinien qui venait d’être appréhendé, et qui était considéré comme une bombe humaine à retardement ; l’un de ces Shahyds dont l’explosion en Israël était programmée pour les jours suivants. Le 'martyr' en puissance se plaignait de douleurs abdominales. Il avait été vu par les médecins de l’hôpital palestinien de la ville, qui n’avaient rien décelé de particulier.
En fait, la bombe humaine avait, quelques jours auparavant, été victime d’un accident de la circulation. Le Dr. David conclut rapidement à une rupture de la rate, un diagnostic médical qui s’accompagne d’une hémorragie interne de plusieurs litres de sang et qui nécessite une intervention chirurgicale, faute de quoi le patient décède. Tsahal a immédiatement pris les dispositions pour que cet individu, qui s’apprêtait à faire un carnage parmi nos civils, soit transporté dans un hôpital, opéré et sauvé.
Des dizaines de milliers de Palestiniens sont soignés chaque année dans les centres médicaux de l’Etat hébreu. L’unité du Dr. Walden à Sheba, en traite, ces jours, entre 60 et 80. Beaucoup d’enfants, suivis pour des malformations congénitales, beaucoup de patients en oncologie.
Entre 1980 et 2000, le chirurgien Yehuda David a ainsi opéré, dans le même hôpital de Tel-Aviv, 'des centaines de Palestiniens'. Dans le nombre, il pratiqua une greffe sur la personne de Jamal A-Dura - une autre vieille connaissance de Charles Enderlin - en 1994, pour lui rendre l’usage de sa main droite, sectionnée, en 1992, à Gaza, à coups de hache donnés par des 'activistes'. Des blessures ayant entraîné des cicatrices présentées par France2, en 2004, lors d’une conférence de presse exceptionnelle destinée à contrer nos arguments, comme les traces laissées par des balles israéliennes.
Fin du nouveau reportage frelaté de la chaîne d’Etat française, on croit qu’on va pouvoir reprendre son souffle. Erreur grossière, espoir déçu : Pujadas, en plein JT, édition principale, présente, sans critique ni commentaire, la photo du dernier bouquin d’Enderlin 'Par le feu et par le sang' (Albin Michel éditeur). Gros plan sur le livre sur toute la largeur de l’écran, Pujadas et le studio lui cèdent leurs places.
Charles ne pouvait rêver meilleure publicité pour un livre qui ressemble au reportage d’hier : gros plan sur des organisations marginales d’extrême droite, ayant participé au combat d’Israël pour son indépendance. A croire que la Haganah et le Palmach, les constituants de la première armée d’Israël, faisaient de la figuration… Enderlin y rappelle même que certains leaders de groupuscules ultranationalistes microscopiques avaient brièvement fricoté avec l’Allemagne nazie.
Impossible cependant de comparer ces quelques dizaines d’égarés avec les millions de sympathisants du courant collaborationniste en France occupée, avec le pétainisme, ce qui n’empêche pas Enderlin de faire, dans son livre, des mouvements d’extrême droite des acteurs centraux de l’accession d’Israël à l’indépendance. Cela procède d’un rhabillage de l’histoire à la sauce néosioniste. D’une tentative forcenée et partant écoeurante de tirer un trait d’union entre les actes terroristes – moyens de prédilection des Palestiniens islamistes – et ceux d’une petite minorité des organisations sionistes combattantes, qui plus est, rejetées sans équivoque par le main stream de la révolution nationale juive.
Mais je fais dans la critique littéraire, alors qu’il s’agit de publicité @#$%&, intentionnelle et dévoyée. Au Journal de 20 heures.
Et à la Ména, nous ne nous y trompons guère : la rédaction de France2, en faisant aussi grossièrement l’article pour un livre d’Enderlin, a voulu signifier son mépris à l’Etat d’Israël, qui, par la voix de son responsable national de la presse, M. Daniel Seaman, a publiquement accusé l’intéressé d’avoir mis en scène l’assassinat de Mohamed A-Dura. De loin la plus grande faute que l’on puisse reprocher à un journaliste.
Difficile de ne pas voir, aussi, dans cette pub illicite, un bras d’honneur de la chaîne à notre agence de presse, destiné à nous indiquer qu’elle se sent assez forte et sûre d’elle-même pour déroger aux principes de sa charte éthique et aux prescriptions du CSA. Et pour nous dire qu’elle se moque bien de notre enquête aboutissant à la culpabilité incontestable de Charles Enderlin dans la plus grande imposture de l’histoire de la Télévision.
Nous prenons bonne note, les assurant bien que ce n’est pas cette démonstration militante de soutien à un fauteur de guerre qui sauvera le coquin de la justice des hommes et du verdict de l’Histoire. L’Histoire authentique, s’entend, cette fois-ci. Et que nous y veillerons avec une persévérance infatigable, qui n’a d’égale que notre passion de la justice et de la profession.
Ceci dit, cette forme d’expansion provocatrice à l’antenne est corruptrice par delà l’intention. FR2 feint d’ignorer que le comportement professionnel du journaliste qu’elle plébiscite de façon si voyante est à l’analyse à la Cour d’Appel de Paris. Un tribunal qui a déjà pu se rendre compte que les images de l’assassinat de Mohamed A-Dura, que FR2 déclarait détenir, n’existent pas, de même que celles de l’agonie de l’enfant, que l’auteur de Par le feu et par le sang a déclaré épargner au public, au prétexte qu’elles étaient insupportables à regarder. Enderlin avait inventé purement et simplement l’existence de ces images afin de soutenir la crédibilité chancelante du reportage.
La chaîne de Mademoiselle Chabot aura-t-elle voulu également avertir le tribunal qu’on ne confond pas son faussaire national, quels que soient ses torts, dans un prétoire d’Ile de France ? Au point où nous en sommes, toutes les intimidations peuvent avoir cours.
Re: ISRAEL a 60 ans
19 mai 2008, 14:14
Bertrand Delanoë, au nom de la ville de Paris, a fait don d'une fontaine à la ville de Jérusalem, à l'occasion du soixantième anniversaire d'Israël.

Elle sera installée sur la Place de France (Kikar Tsarfat), connue aussi sous le nom de Place de Paris, en plein centre de la capitale.

Paris gives Jerusalem a fountain

Gift from City of Lights' mayor in honor of State of Israel's 60th anniversary to be placed in capital's Place de France

Itamar Eichner Published: 05.19.08,

From Paris with love: A 4-meter (13-feet) fountain – a duplicate of one of the fountains located in the City of Lights – will be placed in the coming days in Jerusalem's Place de France (also known as Paris Square) in the heart of the Israeli capital.

The fountain was given to Jerusalem as a gift from Paris Mayor Bertrand Delanoë in honor of the State of Israel's 60th anniversary. The cost of its construction is estimated at hundreds of thousands of shekels.

"Fountains are beautiful corners of life and tourist attractions," Jerusalem Mayor Uri Lupolianski said Saturday evening. "There is no reason why Jerusalem, which is a city of tourism, should not have such charming corners."


[www.ynetnews.com]
Re: ISRAEL a 60 ans
20 mai 2008, 08:14
Re: ISRAEL a 60 ans
20 mai 2008, 08:30
Meyer on ne pourra pas dire Fontaine je ne boirais pas de ton eau.smiling smiley
Re: ISRAEL a 60 ans
20 mai 2008, 08:38
"Fontaine je ne boirai pas deux tonneaux"
Re: ISRAEL a 60 ans
20 mai 2008, 13:34
La force de Machal : témoignages des volontaires étrangers de la guerre d’indépendance


20/05/08 - - : Israël

Machal (Mitnadvei Chutz LaAretz) c’est la force et le courage de 4000 volontaires étrangers juifs ou non juifs à être partis combattre en Israël au moment de la guerre d’indépendance. Parmi eux, 630 Français et francophones. Sans cette aide extérieure, Israël n’aurait certainement pas pu vaincre ses ennemis. Itzhak Rabin leur a d’ailleurs rendus hommage lors de l’inauguration, à Shaar Hagaï, du mémorial dédié aux volontaires tombés en 1948 : « Ils sont venus à nous lorsque nous en avions le plus besoin pendant ces jours durs et incertains de la guerre d’indépendance. Le peuple d’Israël, l’Etat d’Israël, ne l’oublieront pas. Nous nous souviendrons toujours de cette contribution unique que vous avez apportée, vous les volontaires du Machal. Et pour cela, merci beaucoup. »

Le 29 novembre 1947, l’ONU vote le partage de la Palestine en deux Etats : un Etat juif et un Etat palestinien. Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël. Pour ce grand homme peu importe le sort des armes : si les Juifs doivent mourir, ce sera avec une patrie. Le lendemain, les Etats arabes déclarent la guerre. Pour l’ensemble des Juifs qui viennent de subir la terrible tragédie qu’est la Shoah, il est indispensable de défendre ce pays qui représente l’espoir et de prendre les armes pour combattre. « Il est vrai que nous venions d’univers différents, mais une même foi nous animait : celle des temps immémoriaux dont nous étions les héritiers, celle de ce peuple juif se soulevant contre l’injustice et les persécutions qu’il n’a cessé de subir au cours des siècles passés », explique l’ancien secrétaire général de Machal France, Maurice Schwartz. C’est d’ailleurs grâce à lui et à son ami, un autre Machalnik, Marcel Blumenzak, que le recueil de témoignages de 67 combattants français et francophones a pu être réédité cette année.

« Chaque Machalnik a servi l’Etat d’Israël comme militaire dans les forces de défense d’Israël durant la guerre d’indépendance et, de ce fait, a contribué à la lutte historique pour la renaissance du peuple juif dans sa patrie », indique le président de Machal France, Maurice Fajerman, dans une lettre introductive du livre. Ce Français, d’origine polonaise, caché pendant l’occupation, s’engage avec son frère ainé, qui malheureusement comme tant d’autres sera tués au combat. « Notre éducation sioniste nous ayant préparés à accomplir cet engagement, nous l’avons fait sans aucun regret. » Maurice Fajerman intègre le corps de police militaire à Jaffa. « Je peux dire que jamais les Arabes n’ont été chassés de Jaffa. Je discutais avec certains commerçants arabes de la ville qui m’ont raconté comment ça s’est passé : le grand Mufti de Jérusalem leur a dit de partir sinon les Juifs les tueraient. Il leur a promis qu’au retour, ils tueraient tous les Juifs et les lanceraient à la mer », se souvient-il. « Je n’ai jamais oublié l’enthousiasme, la ferveur, l’abandon de soi qui nous guidaient lorsque nous avons mis le pied en Israël. Nous avions le sentiment de participer comme volontaires à un évènement historique. » Et c’était le cas.

Un enthousiasme et une volonté infaillibles caractérisent ces volontaires pour qui la participation à la renaissance d’une nation après 2000 ans d’exil est un évènement majeur de leur vie. Âgés de 16 à 30 ans, anciens déportés, résistants, immigrés… tous n’ont qu’un seul objectif : aider Israël à survivre ; Israël qui est la seule solution pour le peuple juif.

Dans les premières pages de l’ouvrage, de nombreuses personnalités politiques israéliennes rendent hommage à ces volontaires qui ont apporté « une aide inestimable à l’Etat d’Israël en danger de mort ». « Ils sont l’incarnation de notre liberté retrouvée. Ils sont Israël », estime Nissim Zvili, ancien ambassadeur d’Israël en France. De son côté, Ariel Sharon évoque la mémoire de « Teddy Eytan qui a commandé avec distinction l’unité appelée le ‘commando français’ ». De son vrai nom Thadée Diffre, ce Français catholique ancien capitaine de l’armée Leclerc, s’est engagé dans l’armée israélienne en 1948. Il devient peu de temps après commandant du ‘commando français’ qui se battra avec succès pour la prise de Beer-Sheva, phase décisive de la victoire d’Israël. Le contrôle de Beer-Sheva « donne à Israël le contrôle du Néguev, lève l’hypothèque qui pesait sur les kibboutzim du sud, assure la voie aux convois vers Tel-Aviv, désorganise le système de l’ennemi et signe l’arrêt de mort du gouvernement fantôme de Gaza », explique Teddy Eytan dans son témoignage.

Dans des conditions totalement dérisoires, sans aucune expérience militaire pour une grande majorité d’entre eux, avec des problèmes de communication (puisque ne maitrisant ni l’hébreu ni l’anglais), ces Machalnikim font preuve d’un courage exemplaire. Marcel Kisielevoska, qui faisait partie de l’unité d’aviation à Sarona en tant que mécanicien, raconte : « Ma mission consistait à refaire le moteur de l'unique Spitfire en état de voler. J’y parviens en moins d’une semaine, en utilisant des pièces prélevées sur d’autres avions endommagés. Puis je suis chargé de réparer avec des moyens de fortune, des draps en particulier, un Piper Cub (un avion léger) qu’on envisage d’utiliser comme bombardier, le premier de l’Etat d’Israël ». C’est avec une grande fierté, qu’ils partagent leurs diverses expériences et nous plongent ainsi dans l’histoire de ce jeune pays en nous communiquant leur émotion et leur satisfaction. Ne pas rester sans rien faire, aider les Juifs à se battre, voilà leur motivation. Cette raison est d’ailleurs suffisante pour Marc Leizorovici, qui se porte à nouveau volontaire le 20 janvier 1991 à l’âge de 63 ans au moment de la guerre du Golfe. Il passera trois semaines dans le Néguev à Mitspé Ramon, dans une base d'officiers.

La guerre d’indépendance, qui s’est achevée en janvier 1949, a fait plus de 6000 morts du côté israélien. Un recueil de soldats tombés pendant les combats est publié à la fin de l’ouvrage. « Nous étions trois amis descendants du bateau. (…) Au pays tant rêvé est mort le survivant, l’autre a laissé sa vie dans un désert aride. (…) Ils gisent dans le sein de ce qui fut leur rêve. Ils sont morts, mes amis, mais ce n’est pas en vain. Et symboliquement nous cheminons sans trêve, Eux morts et moi vivant, toujours main dans la main », écrit un des Machalnikim, Isaac Appel, au retour d’Israël en 1949.

Alors qu’Israël fête aujourd’hui ses 60 ans d’existence, ces témoignages prennent une signification particulière et rappellent qu’Israël n’aurait certainement pas été ce qu’elle est aujourd’hui sans les forces du Machal.

Stéphanie Lebaz

« La Guerre d’indépendance d’Israël. 1948-1949. Témoignages de volontaires français et francophones », Editions Machal, 2008, 338 p.


[www.crif.org]
Re: ISRAEL a 60 ans
20 mai 2008, 22:17
L’Epopée d’Israël (info # 011905/8) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

Israël vient de fêter ses soixante ans. C’est un chiffre symbolique. Six décennies. L’âge de la maturité. En parallèle, les Arabes de Judée-Samarie et de Gaza ont, eux, fêté ce qu’ils appellent la nakbah, la catastrophe, je sais. Ils ont vociféré, sur fond de champs de ruines et dans le contexte d’une misère crasse, que leur ont infligée des dirigeants immondes, et ils ont scandé à nouveau les slogans répugnants qui ont été à l’origine des champs de ruines et de la misère crasse, je sais aussi.

Je sais même qu’ils vont continuer à abreuver les médias occidentaux de fragments de propagande et de falsifications qui conduiront ceux qui croiront propagande et falsification à penser que les Palestiniens sont les opprimés et les Israéliens les oppresseurs, qu’Israël a chassé un peuple des terres qu’il occupait et qui demande « justice ».

Je sais, hélas, que divers journalistes vont reprendre, colporter, disséminer. Je sais que, quand bien même le Hezbollah broie le Liban, c’est seulement si Israël combat le Hezbollah que les « belles âmes » occidentales vont s’émouvoir. Il y a si longtemps que cela dure. J’ai entendu moi-même tout cela, déjà, et tellement de fois.

Israël vit au milieu de la haine et des caricatures grossières depuis sa naissance : ceux qui ont fondé Israël ont connu haine et caricatures bien avant même la naissance d’Israël. Ceux qui ont imaginé la renaissance d’Israël l’ont fait précisément dans un contexte où la haine et les caricatures abondaient déjà. Certains de ceux qui se sont battus, les armes à la main, pour que la renaissance d’Israël ait lieu étaient des rescapés des conséquences absolument effroyables de la haine et des caricatures, puisqu’ils avaient survécu à la Shoah. La haine et les caricatures antijuives sont tellement plus anciennes que les Palestiniens…

Israël a fêté ses soixante ans dans un contexte de menaces persistant à peser sur l’existence d’Israël, mais il y a si longtemps que l’existence d’Israël est menacée, et il y a si longtemps aussi que la menace est surmontée… L’histoire d’Israël est un défi permanent et le défi est sans cesse relevé. Elle est une affirmation de liberté et la preuve, toujours renouvelée, de la force de l’esprit et de celle de la volonté, quand l’une et l’autre sont au service de la plus juste et de la plus légitime des causes.

Davantage qu’une histoire, c’est une épopée, un récit imprégné de lumière, d’opiniâtreté, d’héroïsme simple et superbe. C’est cette épopée que narre, avec son talent de conteur et son érudition d’historien, Michel Gurfinkiel, dans Le roman d’Israël [1], et si de nombreux livres paraissent en ce moment qui traitent du sujet, je recommanderai celui-là : pour le plaisir qu’on prend à sa lecture, pour le savoir qu’on en retire.

Le livre commence au temps des Romains et de la destruction du Temple : « Isaïe annonce à la fois les dévastations qui vont s’abattre sur Israël et la rédemption qui suivra ». Suit une explicitation de ce dont était porteuse, bien avant cela, la « famille d’Abraham » : « une nouvelle idée de la Divinité », « un nouvel idéal de justice ».

Les épisodes ultérieurs sont traités avec minutie : l’irruption de l’islam et de colons arabes, l’arrivée des croisés qui massacrent musulmans et Juifs de Palestine, la reconquête par Saladin, qui « encourage la réinstallation des Juifs », le passage du territoire aux mains des Ottomans, conséquence des « révolutions d’Occident », à la fin du dix-huitième siècle, qui, après tant d’ostracisme et de persécutions, « rendent aux Juifs leur plein droit de cité ».

Accroissement rapide de la population juive en Europe, montée de l’antisémitisme moderne (« à partir des années 1880, les pratiques antijuives, devenues culturellement acceptables, se généralisent dans la société civile, et les législations antisémites se multiplient »).

Yehuda Alkalaï, à Sarajevo, Zvi Hirsch Kalischer, Peretz Smolenskine, Leo Pinsker, Moshe Leib Lilienblum posent, au fil du temps, la question d’une renaissance de la nation juive, qui va se cristalliser dans les écrits et les actes de Théodore Herzl. A la fin du dix-neuvième siècle, trois cent mille habitants seulement vivent entre le Jourdain et la Méditerranée, le monde musulman est en pleine stagnation, les Juifs forment plus de la moitié de la population de Jérusalem, tout en étant condamnés par les discriminations à s’entasser sur vingt pour cent seulement de la superficie de la ville.

L’immigration juive, qui a repris depuis ce que Gurfinkiel appelle la « révolution de 1840 » s’accentue. Un « petit homme malingre » venu de Lituanie, Eliezer Yitzhak Perlman, va entreprendre de « refaire de l’hébreu une langue vivante ». « La nouvelle nation juive d’Eretz-Israël atteint sa masse critique au milieu des années 1890 » : « une population distincte, une terre balisée, une langue maternelle, un vouloir-vivre ».

Au moment de la Première Guerre Mondiale, le projet sioniste est déjà bien avancé, la renaissance est en marche, même si les difficultés conduisirent Herzl, l’année de sa mort prématurée, en 1904, à penser que la situation était désespérée. Vont émerger de nouvelles figures, et Gurfinkiel insiste sur Vladimir Jabotinsky, « moins sensible aux scrupules humanitaires ou utopistes de l’auteur de l’Etat juif (Herzl.Ndlr.) et qui comprend, d’emblée, que « le monde musulman sera particulièrement hostile », et que « le sionisme ne réussira qu’en se dotant au plus tôt d’un mur de fer ».

Le livre parle, bien sûr, de la Déclaration Balfour et de « celui qui l’a inspirée, Weizman », il rappelle le rôle très délétère et pervers joué par des généraux, des officiers et intendants britanniques au moment du Mandat, la façon dont ils tenteront de vider la Déclaration Balfour de tout son contenu, et de mobiliser les Arabes contre les Juifs ». La création de l’Etat arabe de Transjordanie, sur quatre vingt pour cent environ des terres du Mandat. La population juive sur le territoire restant passe, entre 1919 et 1948, de cent mille à six cent mille Juifs, malgré l’hostilité britannique croissante. Les Britanniques mettent en place un « leadership arabe déterminé » capable d’organiser une « résistance efficace » et confient cette tâche à Hadj Muhammad Amin al-Husseini, très antisémite, organisateur de pogroms, qu’on retrouvera plus tard à Berlin allié du Troisième Reich, et qui sera ensuite le « père spirituel » du « mouvement palestinien ».

Tandis que la population juive s’accroît, la population arabe sur le futur territoire d’Israël s’accroît davantage encore : « c’est l’immigration juive qui génère l’immigration arabe » en créant de la richesse et des emplois.

Gurfinkiel aborde ensuite la personnalité de Ben Gourion, son rapport au socialisme qui imprégnait alors l’air du temps, la prééminence qu’il accorde à l’ « intérêt national » et qui en fait un homme d’Etat. L’opposition, qui ne cessera de croître avec Jabotinsky, quand bien même, fondamentalement, ils étaient « d’accord sur tout ». Se trouve citée très amplement une déclaration de Jabotinsky en 1937, que je pense utile de rapporter ici : « A aucun moment, les sionistes n’ont envisagé d’expulser les Arabes de Palestine. Nous croyons qu’il y a assez de place dans ce pays pour des millions de juifs, pour les Arabes qui y vivent actuellement, et pour leurs descendants. Je ne nie pas que, par un processus naturel, les Arabes soient destinés à devenir une minorité en Palestine du fait de l’immigration juive. Ce que je nie est que ce soit une souffrance. Ce ne peut en être une pour un peuple, une nation qui possède d’ores et déjà de nombreux Etats souverains… Je comprends parfaitement que les Arabes de Palestine préfèrent que ce soit l’Etat arabe mais quand je compare cette demande à celle des Juifs qui ont besoin d’un seul Etat pour littéralement sauver leur vie, j’ai l’impression que l’appétit fait un procès à la famine. ».

Gurfinkiel passe alors à la description accablante des lâchetés des pays occidentaux face à la montée du nazisme et au glissement vers l’extermination des Juifs d’Europe. « On sait tout », écrit-il, sur l’Holocauste, le Hurban, la Shoah… et pourtant il faut toujours réapprendre ce que ce fut… le meurtre élevé à la hauteur d’une métaphysique ».

Une résistance s’organise sur le territoire du Mandat, contre les Arabes antisémites, mais aussi contre les Britanniques. Bien que les Britanniques, après la guerre, après Auschwitz et l’évidence de l’horreur absolue, poursuivent une politique incontestablement antisémite.

A l’époque, les tensions sont telles qu’un projet de partition des vingt pour cent résiduels du Mandat est proposé, le 13 mai 1947, par une commission onusienne formée de 11 Etats membres. L’exécutif juif accepte, les autorités arabes refusent, comme chacun le sait ou devrait le savoir.

Le Plan de Partage, endossant la naissance de l’Etat d’Israël, est voté le 29 novembre 1947 à l’ONU, grâce à une majorité des votants, parmi lesquels les Etats-Unis et, plus inattendu, l’Union Soviétique (Staline, bien qu’antisémite, dit Gurfinkiel, voit dans la naissance d’Israël un moyen de « discréditer les Britanniques dans le monde arabe »).

La guerre commence dès la fin du mois de novembre 1947. La naissance d’Israël est promulguée le 15 mai 1948 à Tel-Aviv. Les Britanniques, qui ont pris le parti des Arabes, et ces mêmes Arabes, pensent que le nouvel Etat va mourir écrasé dès le moment de sa naissance. Ce n’est, on le sait, on le voit, pas ce qui s’est passé. Israël a aujourd’hui une population dix fois plus nombreuse qu’il y a soixante ans. L’espérance de vie en Israël est la plus élevée du monde, après le Japon. Le PNB israélien dépasse les 150 milliards de dollars en 2007, « deux autres pays seulement on connu, au cours de la même période, un développement d’une telle ampleur : Singapour et le Japon ».

Israël a tout réussi, conclut Gurfinkiel, sauf la paix. Mais pour faire la paix, il faut avoir en face de soi des gens prêts à faire la paix, or le monde arabe reste imprégné d’une haine anti-israélienne par laquelle il excuse et justifie tous ses échecs. Le fanatisme fielleux reste omniprésent et trouve sa pointe avancée dans le régime iranien actuel. Les Palestiniens, disais-je en commençant cet article, ont fêté la « catastrophe ». La « catastrophe » réelle est le discours autiste, sanguinaire et destructeur dans lequel ils continuent à se trouver enfermés.

La « catastrophe » est la complicité du monde arabo-musulman (et de l’Iran) avec les tenants de ce discours autiste, sanguinaire et destructeur. Elle est la complicité, aussi, de tant de bien pensants et de dirigeants politiques occidentaux avec le monde arabo-musulman et l’Iran. En attendant que lâchetés et cécités cessent, Israël vit. Et Israël vivra.


Note :

[1] Michel Gurfinkiel, Le roman d’Israël, 309p., Editions du Rocher, 2008, 19 € 90.
Re: ISRAEL a 60 ans
21 mai 2008, 09:21
EVENEMENT : La Paix au coeur dans les jardins du Trocadéro

FETONS TOUS ENSEMBLE

LES 60 ANS D’ISRAEL !!!!

EN BLEU ET BLANC,

AVEC LES DRAPEAUX EUROPEENS, FRANCAIS ET ISRAELIENS

PROGRAMME

18H30 - Spectacle présenté par Francky Perez
Danses et chansons d’Israël par la Troupe Adama et Sem Azar
Film : l’histoire d’Israël, commenté par Daniel Haïk
Défilé des mouvements de jeunesse
Film : Nations Unies – New York - 29 novembre 1947
60 ans – 60 shoffars
Film : Tel-Aviv 14 mai 1948
Danses et chansons par la Troupe Adama et Rika Zaraï

20H30 - Cérémonie solennelle du 60ème anniversaire de l'Etat d'Israël présentée par Robert Parienti
Hynmes nationaux, Hatikva et Marseillaise, interprétés par Noa

21H00 - Grand concert pour les 60 ans d’Israël présenté par Arthur et Nikos Aliagas
Avec Raphaël, Jenifer, Peter Cincotti, Vitaa, Sheryfah Luna, Stanislas, Sofia Essaidi, Martin Solveig, Noa, Julie Zenatti, Les Yeux Noirs, Michel Boujenah, Lara Fabian, Dany Brillant, Frédéric Lerner, Louisy Joseph, la Star Ac 7, Dan Kamit, Lââm, Hocus Pocus, Enrico Macias, Rika Zaraï et de nombreuses autres surprises...

23H30 - Fin de l’événement


Accès : Place de Varsovie et jardins du Trocadéro

Les consignes de sécurité étant particulièrement strictes, merci d’avance pour votre compréhension.

Conseils :
1. Pour ceux qui viennent en voiture se garer rive gauche de la Seine.
2. Métro : la station Trocadéro sera partiellement ouverte.
3. Pas de restauration sur place. Prévoir éventuellement un encas.
4. Privilégier pour les vêtements les couleurs bleu et blanc.


Pièces jointes:
pub_Israel_troca3-250508.jpg
Re: ISRAEL a 60 ans
21 mai 2008, 09:32
Hatikva

Pièces jointes:
Hatikvah.jpg
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