Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Les choix diplomatiques de Sarkozy vus par Boualem Sansal

Envoyé par girelle 
Les choix diplomatiques de Sarkozy vus par Boualem Sansal
13 janvier 2008, 05:37
Voici un extrait de l'interview de Boualem Sansal par le Nouvel Observateur.Ces lignes concernent la France, mais je vous invite à lire ce remarquable interview en entier.

"Un grand entretien avec Boualem Sansal (version intégrale)
«La frontière entre islamisme et nazisme est mince»
Par Grégoire Leménager

Alors qu'il publie «le Village de l'Allemand», le grand romancier algérien s'explique ici sur les liens entre hitlérisme et islamisme, la politique de Bouteflika et les choix diplomatiques de Sarkozy. Ce qu'il dit est terrible



N.O. - Votre Ministre des Anciens combattants a récemment déclaré que Nicolas Sarkozy devait son élection, en France, à l'appui d'un «lobby juif». Faut-il y voir une sorte de résurgence - ou de symptôme - du passé qu'évoque votre roman? Et que pensez-vous de la façon dont Sarkozy a réagi à cette provocation? De son attitude, en général, vis-à-vis des dirigeants algériens et sur les relations franco-algérienne?

Boualem Sansal. - N'était la réaction française qui a éveillé notre attention, les propos scandaleusement antisémites d'un de nos ministres, comme ceux du chef du gouvernement contre Enrico Macias, seraient passés inaperçus chez nous. Il faut le savoir, nos oreilles sont saturées, nous n'écoutons jamais les insanités de nos sinistres gouvernants. De Ben Bella à Bouteflika, c'est le même discours de haine, enseigné dans nos écoles et nos mosquées, relayé et amplifié par la télévision et les officines de la propagande.

Je trouve que Sarkozy a été pusillanime, il aurait dû différer sa venue, et demander officiellement à Bouteflika de désavouer publiquement son ministre. Il aurait dû maintenir Macias dans sa délégation. Sarko et sa délégation étaient les invités de l'Algérie, pas seulement de M. Bouteflika.

Sarko et Boutef qui se donnaient allègrement du «Mon ami Abdelaziz» par-ci, «Mon ami Nicolas» par-là, n'ont pas été au bout de leur soudaine amitié. Pour nous, la chose est sacrée: L'ami de mon ami est mon ami. En foi de quoi, Macias, l'ami de Sarko, aurait dû, obligatoirement, trouver sa place dans le cœur de Boutef. Je ne me souviens pas, soit dit en passant, que celui-ci ait été mis devant pareil et inutile affront lorsqu'il est allé en France, à l'invitation de Chirac. Au contraire, il eu droit au grand jeu, Parlement, Champs-Élysées, petits fours et tutti quanti. En se dérobant, Sarko lui a donné quitus de son insulte (car nul ne doute qu'il ne soit derrière les déclarations de son ministre), il l'a même encouragé à récidiver et pour nous qui espérions voir les relations algéro-françaises enfin se tourner vers l'avenir et nous apporter un peu d'air et de progrès, c'est décevant. "

A la date/2008/01/09/ la-frontière-entre-islamisme-et-nazisme-est-mince


[bibliobs.nouvelobs.com]
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved