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Le chanoine de Latran

Envoyé par cacouboulou 
Le chanoine de Latran
16 mars 2008, 02:46
Au Grand Orient de France : Discours de JEAN LUC MELENCHON, Sénateur, ancien Ministre

LE DISCOURS DE LATRAN DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE CONTRE LA LAïCITE REPUBLICAINE


Sommaire

I/ Le discours de Latran

Un manifeste global 4
Une relecture orientée de l’Histoire de France 5
Une lecture cléricale de la Loi de 1905 10
Une amnistie de la violence cléricale 14
La haine des Lumières 15

II/ Laïcité, choc des civilisations

Le choc des civilisations 18
Le monde post idéologique selon Nicolas Sarkozy 19

III/ Lever le verrou de la laïcité française

Un discours pour l’actualité 24
Reconfessionaliser la société 25

IV/ La laïcité républicaine en danger

L’ancrage intime du fait religieux 30
La question du sens de la vie chez Nicolas Sarkozy 33
La « laïcité positive »

V/ Un projet concret de remise en cause de la Loi de 1905

Le rapport Machelon 38
Un moment de vérité 39


LE DISCOURS DE LATRAN DU PRESIDENT DE LA
REPUBLIQUE FRANCAISE CONTRE LA LAïCITE
REPUBLICAINE

« J’ai été invité à présenter devant le Grand Orient de France un travail sur le discours prononcé par le président de la République au Vatican. Ce discours a en effet soulevé une grande émotion. Il a donné lieu à interpellations du gouvernement par l’opposition dans les deux assemblées. Il a provoqué une série d’interventions publiques du grand maitre du Grand Orient de France Jean Michel Quillardet. De nombreux intellectuels ont pris position.

En France, la laïcité de l’Etat est une question sensible. Car le pays a connu trois siècles de guerre civile religieuse, ouverte ou larvée. Les principaux courants qui en ont été protagonistes sont toujours présents et actifs. L’instauration de la laïcité comme principe organisateur et pacificateur de notre république est le résultat de cette histoire. Depuis la loi fondatrice de 1905 instituant la séparation des églises et de l’Etat, le débat a été ouvert à de nombreuses reprises sous des formes diverses et les citoyens s’y sont toujours engagés avec force. Le discours du président de la république, par la radicalité de sa rupture avec les principes constant de la République sur ce sujet, semble devoir ouvrir une nouvelle période de confrontation.

Le discours de Latran

1) UN MANIFESTE GLOBAL

Ce discours ne doit pas être lu comme l’expression de la sensibilité personnelle de Nicolas Sarkozy en matière religieuse. Certes, le président est, selon ses propres termes, un « catholique de tradition et de coeur ». Personne ne lui en fait grief. C’est une conviction qui relève de la sphère privée. Au demeurant il n’est pas le premier président de la république française à être croyant et pratiquant.

Le discours du président de la République devant le chapitre de saint jean de Latran, est une parole officielle prononcée au nom de la République française. C’est celle du président de la République es qualité, représentant tous ses concitoyens français, au moment ou il accepte d’endosser une fonction honorifique liée par tradition folklorique à sa charge, celle de chanoine de Latran, paroisse de l’Etat du Vatican dans la ville de Rome. Sur le moment, puis à la suite de son allocution, le président a souligné à diverses occasions l’importance particulière de ce discours. Il s’agit bien d’une définition des principes et de la vision auxquels il entend se référer à propos de la place du fait religieux dans la vie des sociétés modernes en général et de la religion catholique en France en particulier.

Les discours qu’il a ensuite prononcé à Ryad en Arabie saoudite, puis pour ses voeux devant le corps diplomatique ou à l’occasion de la réception des chefs religieux à l’Elysée ont confirmé l’importance du discours de Latran dans la définition de la politique que veut conduire le chef de l’Etat. Il existe ainsi une sorte de continuité entre ses différentes expressions qui se complètent de façon assumée. Elle dessine un tableau d’ensemble. Il se fonde sur une analyse du rapport de la société humaine au fait religieux. Il s’articule, par degré, avec une approche qui prétend ancrer la démonstration dans une prétendue aspiration irrépressible des individus pour la transcendance.

Le discours de Latran est assumé comme un discours de rupture avec les précédentes prises de position des présidents de la république française à propos des rapports avec l’église catholique. Mais cette rupture n’est pas seulement l’énoncé d’un nouveau cadre conceptuel. Elle fonctionne comme une transgression, c'est-à-dire comme une inversion du point de vue qui avait prévalu jusqu'à présent.

On constate en premier lieu que le président Nicolas Sarkozy a adopté l’angle sous lequel l’église catholique romaine se situe dans ses controverse avec la république française depuis sa fondation et même face à ses rois sous l’ancien régime. De bien des façons c’était le préalable à l’énoncé de la nouvelle politique.



A suivre....

Pièces jointes:
melenchon.jpg
Re: Le chanoine de Latran
16 mars 2008, 06:30
Je ne vais pas laisser passer ce mélange de haine stérile anti républicaine et anti démocratique. sarkozy a été élu démocratiquement par 53% de français lesquels n'avaient pas le couteau sur la tempe.

Couteau que la gauche marxiste ou pas sait parfaitement utiliser et dont les avatars ont pour nom :
NationalSOZIALISMUS pour Hitler
Fascisme pour Mussolini qui fut un parfait socialiste
Sans oublier l'URSS dont le premier de SS ( SS tiens comme c'est rigolo ! )signifiait socialistes, Doriot, et Mitterrand passant allègrement de Pétain et Bousquet à la rue Solférino

D'abord - et ça commence bien pour un copié-collé - monsieur cacou par mal-chance se mal-lanche les pinceaux en attribuant à malanchon ce qui revient à mélanchon ( en minuscule ça ne vaut pas plus ).
lequel ne représente que lui même et encore.

Tout le reste n'est ou ne sera - le looooong plan et déjà ennuyeux à lire - que fariboles procès, d'intention et langue de bois

Mais qu'est que je vais m'amuser de ce ranz des vaches d'un nouveau genre !!!
Re: Le chanoine de Latran
16 mars 2008, 14:29
Cher Cacou, je crois que Sarkophile a raison sur un plan: le remarquable travail de Jean Luc Melenchon qui s'adresse à un public de haut niveau culturel et qui peut paraître long et fastidieux à ceux qui, soit ne sont pas habitués à ce genre d'élévation d' esprit, soit n'ont ni les bases nécessaires, ni la curiosité d' étudier des arguments de poids.

Vous nous parlez ici de démocratie, monsieur Sarkophile, et je vous en félicite: vous arrivez justement au seuil de ce débat là: un des piliers fondamentaux de notre démocratie.

Mais votre pseudo l'indique déjà, c'est en "Sarkophile" que vous parlez, alors permettez moi de vous dire que:

- Les hommes ne sont rien face à la République et à ce qui en est l'essence, et aucun suffrage universel ne les autorise à ébranler ce que, de haute lutte, leurs pères ont réussi à construire dans notre Pays.

- Puisque vous rappelez l'élection de Nicolas Sarkozy pour arguer du fait qu'il ne serait pas critiquable puisque élu, je suppose que vous n'avez jamais critiqué Jacques Chirac ou François Mitterand et qu'en bon citoyen, vous avez eu à coeur d'approuver chacun de leurs gestes.

Quant à votre "galimatias":


NationalSOZIALISMUS pour Hitler
Fascisme pour Mussolini qui fut un parfait socialiste
Sans oublier l'URSS dont le premier de SS ( SS tiens comme c'est rigolo ! )signifiait socialistes, Doriot, et Mitterrand passant allègrement de Pétain et Bousquet à la rue Solférino

Vous feriez rire n'importe quel historien ou n'importe quel observateur politique, c'est donc par charité que je ne vous reprendrais pas, sauf pour constater...tiens, tiens...que vous oubliez votre sens de la démocratie pour critiquer Mitterand, élu démocratiquement, vous voilà pris la main dans le sac, vous me rejoignez ainsi, moi qui ne me suis pas privée de critiquer ce Président là...et les autres...parce que, en tant que citoyen de mon pays, appartenant au peuple souverain, je me réserve le droit de critiquer ce qui ne me convient pas, je n'ai, voyez vous, aucun goût pour la dictature, et un mandat n'est pas un blanc seing.

Quant à ça:


D'abord - et ça commence bien pour un copié-collé - monsieur cacou par mal-chance se mal-lanche les pinceaux en attribuant à malanchon ce qui revient à mélanchon ( en minuscule ça ne vaut pas plus ).
lequel ne représente que lui même et encore.

j'avoue n'avoir absolument pas compris ce que vous vouliez dire, j'espère seulement pour vous que vous n'aurez pas fait une légère confusion (rires) entre Melenchon et le rapport Machelon.

Je demande donc instamment à Cacouboulou de continuer cette publication qui est du plus haut intérêt pour tous ceux pour qui la loi de séparation de l'Église et de l'Etat est fondamental pour la France.

Personne n'est obligé de lire.
Re: Le chanoine de Latran
16 mars 2008, 14:30
LE DISCOURS DE LATRAN



Suite...

2)Une relecture orientée de l’histoire de France.

Quand l’histoire de France cesse d’être une matière scientifique pour devenir un récit politique, deux lectures se présentent le plus souvent. La version républicaine traditionnelle raconte l’émergence progressive et douloureuse de la nation et de la souveraineté populaire au fil d’une histoire de conflits avec l’église et l’ancien régime monarchiste. L’autre raconte la supposée permanence chrétienne de l’histoire des français et positionne faits et jugements dans leur relation à cette fidélité. C’est, pour faire simple, la « gesta deii per francos » de Grégoire de Tours, la « geste de dieu à travers les Francs ».

Evidemment cette histoire est censée être construite en osmose étroite avec la papauté. Parmi tant d’autres cet état d’esprit est celui qu’évoque cette mise en garde du pape Léon XIII dans les années de la République française renaissante : « La France ne saurait oublier que sa providentielle destinée l'a unie au Saint-Siège par des liens trop étroits et trop anciens pour qu'elle veuille jamais les briser.

De cette union, en effet, sont sorties ses vraies grandeurs et sa gloire la plus pure. Troubler cette union traditionnelle, serait enlevé à la nation elle-même une partie de sa force morale et de sa haute influence dans le monde ». (Allocution aux pèlerins français, 13 avril 1888.)

Cette vision se réfère volontiers à de supposées « racines » qui lieraient le présent au passé profond et dont l’amputation menacerait l’identité même du pays. Comme si chacun était uni au passé par cet organe mystérieux et comme si le passé était autre chose qu’une reconstruction opérée par chacun en fonction des préoccupations du présent !

Le président de la république a fait sienne cette seconde lecture de l’histoire de France. « Comme Benoît XVI, déclare le président, je considère qu„une nation qui ignore l„héritage éthique, spirituel, religieux de son histoire commet un crime contre sa culture, contre ce mélange d„histoire, de patrimoine, d„art et de traditions populaires, qui imprègne si profondément notre manière de vivre et de penser. Arracher la racine, c„est perdre la signification, c„est affaiblir le ciment de l„identité nationale, c„est dessécher davantage encore les rapports sociaux qui ont tant besoin de symboles de mémoire ».

Dés lors, à propos de son installation comme chanoine honoraire de saint jean de Latran il proclame. « J„assume pleinement le passé de la France et ce lien si particulier qui a si longtemps uni notre nation à l„Eglise ». En effet… La démonstration va donc être un florilège de poncifs éculés. Rien n’est plus parlant que cette phrase d’accroche du début de son propos. « C„est par le baptême de Clovis que la France est devenue Fille aînée de l.Eglise. Les faits sont là. En faisant de Clovis le premier souverain chrétien, cet événement a eu des conséquences importantes sur le destin de la France et sur la christianisation de l„Europe..

C’est, collées l’une derrière l’autre, plusieurs légendes chère à l’historiographie catholique la plus désuète. Le fait, quoiqu’en dise le président, est très loin « d’être là »…En effet le baptême de Clovis n’est pas du tout un fait historique avéré. Ses rares mentions sont extrêmement évasives dans les textes religieux de référence. En vérité le roi franc fut allié avec l’Église romaine au moment ou l’un et l’autre y avait un intérêt mutuel.

Le roi franc pour entrer dans le sud gallo romain bien christianisé, l’église romaine pour réprimer la contagion de l’hérésie arienne qui menaçait son autorité dans le clergé. En fait de conversion et autre prodige spirituel c’est en réalité la première forme d’alliance entre Eglise et pouvoir politique en vue d’un objectif commun de domination mutuellement assistée. Le reste des évocations historiques ne vaut pas mieux.

Clovis n’est pas du tout le premier souverain chrétien. Avant lui l’empereur Constantin et quelques autres ou bien l’empereur Théodose l’étaient déjà. De même nombre de princes et princesses burgondes comme la propre épouse de Clovis l’étaient avant lui. On mesure aux erreurs flagrantes du récit historique sa vocation purement allégorique. Le Président fait sienne une légende pour suggérer l’évidence de la leçon qu’elle est censée porter. « Au-delà de ces faits historiques, c„est surtout parce que la foi chrétienne a pénétré en profondeur la société française, sa culture, ses paysages, sa façon de vivre, son architecture, sa littérature, que la France entretient avec le siège apostolique une relation si particulière.

" Les racines de la France sont essentiellement chrétiennes "

Essentiellement, c'est-à-dire en ce qui concerne son essence même, sa nature intime. L’inné des français, pour Nicolas Sarkozy serait chrétien.

On doit s’attarder un peu sur le recours à l’histoire profonde du pays pour comprendre que l’exercice n’est pas neutre en lui-même. Tant que le président cite des écrivains et des gens d’églises, il est dans son rôle d’évocation de la participation des français à une histoire religieuse qui a beaucoup compté pour eux. Mais quand ces évocations portent sur des personnages politiques il en va tout autrement. Notamment quand il s’agit d’évocation de personnage d’ancien régime. Entre l’ancien régime et la République, c’est la rupture qui fait sens, et non l’apparente impression de continuité que donnent la permanence des lieux et la suite des générations.

La rupture est celles des principes, des valeurs, des mobiles d’action, des objectifs. Se référer à une histoire commune avec l’ancien régime pour un gouvernant républicain, c’est prendre le risque permanent du contre sens politique. Sans aucun doute le président ne le sait pas. Peut-être n’y a-t-il jamais réfléchi. Il n’empêche. La Référence à Louis IX, canonisé par l’église et connu sous le nom de « saint Louis » est particulièrement malheureuse. On comprend qu’il s’agit de montrer que le pouvoir lui-même en France a été si près du catholicisme qu’il a été reconnu par lui comme figure exemplaire de ses propres valeurs.

C’est d’ailleurs un classique des admonestations des papes à tous les souverains français avec qui ils ont été en conflit : citer comme contre modèle « saint louis » leur ancêtre ! Le président veut donc en saluer la « contribution spirituelle » et la « signification morale de portée universelle ».

Rien n’est plus discutable. Les raisons qui ont valu au roi Louis IX d’être canonisé par l’église et l’expression de sa piété dans ses décisions politique ne méritent pas l’hommage d’un républicain. Et peu nombreux sont ceux qui voudraient s’en réclamer s’ils ne s’arrêtaient pas à la légende aimable du roi rendant la justice sous son chêne. En effet le roi Louis IX (1214-1270) fut l’initiateur des boucheries et du fiasco de la 7ème (1248-1254) et de la 8ème croisades (1270).

Il s'illustra surtout dans des persécutions sans précédent contre les hérétiques et les juifs. C’est ainsi qu’il institutionnalisa une répression féroce du blasphème par le supplice du pilori et du percement de la langue au fer rouge. En 1242, il soutient une controverse théologique contre le Talmud et ordonne un autodafé de Talmuds à Paris.

En 1254, il bannit de France les Juifs qui refusent la conversion. Le succès n’ayant pas été total, il revient à la charge en 1269 pour instaurer le port par les Juifs de signes vestimentaires distinctifs : la rouelle pour les hommes et un bonnet spécial pour les femmes. Le but, annoncé publiquement à l’époque, est de prévenir tout risque de mariage mixte en application d’une recommandation papale de 1215 qui n’avait jamais été appliquée jusqu’alors en France.

On voit que le maniement des références et des symboles d’osmose avec la papauté comporte le risque de prendre à son compte une histoire et des préoccupations qui sont précisément ce avec quoi la laïcité de l’Etat Républicain a voulu rompre. Le discernement serait tout aussi utile quand il s’agit d’évoquer une sainte figure comme celle de Bernard de Clairvaux (1090-1153) grand prédicateur de la 2ème croisade (1147-1149) qui s'était alors rendu célèbre par ses mots d'ordre radicaux « le baptême ou la mort » ou encore « conversion ou extermination »…

La pertinence des références louangeuses à l’ancien régime dans le discours d’un président de la République n’est pas seulement sujette à caution du point de vue des principes républicains. Elle ne l’est pas seulement à l’égard de l’exactitude des faits sur lesquels il pense pouvoir prendre appui. Elle l’est aussi du point de vue du choix partisan que le président opère à l’intérieur de cette histoire quand il résume les rapports des rois avec la papauté à une fidèle allégeance.

Ainsi quand il affirme qu’après le supposé baptême de Clovis, «à de multiples reprises ensuite, tout au long de son histoire, les souverains français ont eu l„occasion de manifester la profondeur de l„attachement qui les liait à l„Eglise et aux successeurs de Pierre ». Car les rapports des rois de France avec la papauté sont aussi une longue histoire de conflits très durs où l’une et l’autre des deux parties a cherché à se rendre maitre de l’autre pour utiliser à son profit le pouvoir dont il disposait dans son domaine temporel ou spirituel.

Le fait est que ce sont les papes qui ont été à l’initiative de ces tentatives de prises de contrôle et qu’ils ont échoué. Les rois de France ont été souvent beaucoup plus efficaces quand à leur tour ils ses ont mêlés de vouloir contrôler la papauté. Certes le pape Boniface VIII à tenté en 1300, d’imposer son autorité au roi de France Philippe le bel avec la bulle « Unam sanctam ». Sans succès.

Mais les rois de France ont fabriqué la papauté d’Avignon…. Ils ont dénoncé dès 1418 les « abus » du pape et limité son pouvoir sur l’église de France. Ils ont instauré ou rétabli, à de multiples reprises, des mesures de contrôle ou de rétorsions contre les menées des « successeurs de Pierre ». La vérité historique est donc très loin de la légende papale de rois humblement agenouillés à leurs pieds pour prendre conseil…. On ne peut oublier que deux rois de France, Henri III et Henri IV, furent assassinés par des « fous » sous influence directe des ligues catholiques.

Enfin on sait que les papes condamnèrent toutes les législations royales de tolérance depuis les décrets du roi Henri II autorisant en France le séjour des juifs chassés d’Espagne jusqu’à l’édit de Nantes. On mesure mieux alors combien cette histoire concrète est loin de la légende que le président de la république a choisi de prendre à son compte.


A suivre....


Pièces jointes:
melenchon.jpg
Re: Le chanoine de Latran
16 mars 2008, 16:39
1 - c'est bien la photo de melanchon non ?

2- je ne conteste pas l'election de mitterrand mais je rappelle son parcours suspect allant de l'extreme droite a la gauche mais dans ce cas uniquement pour le pouvoir.

Il a fait fleurir chaque annee la tombe de petain

Il a continue a recevoir bousquet pousant la perversite a le recevoir a sa table en presence de jacques attali.

le reste je suis arrive la par hasard,au gre d'un surf imprudent et ne reviendrai probablement pas j'aurai trop peur de mourir de rire
Re: Le chanoine de Latran
17 mars 2008, 01:03
Mourrir de rire,
Voila une belle mort, non?
A choisir entre mourrir de faim,ou mourrir de froid, ou mourrir de peur,ou mourrir d'ennui, il vaut mieux faire le bon choix et mourrir de rire, mais en bonne sante.
Hedhak, il vaut mieux rire que mou rire.
Re: Le chanoine de Latran
17 mars 2008, 04:59
sarkophile a écrit:
-------------------------------------------------------
> 1 - c'est bien la photo de melanchon non ?

Oui, de Mélenchon (avec un "e") je n'ai toujours pas compris en quoi Cacouboulou "se mélangeait les pinceaux"
>
> 2- je ne conteste pas l'election de mitterrand
> mais je rappelle son parcours suspect allant de
> l'extreme droite a la gauche mais dans ce cas
> uniquement pour le pouvoir.
>
> Il a fait fleurir chaque annee la tombe de petain
>
> Il a continue a recevoir bousquet pousant la
> perversite a le recevoir a sa table en presence de
> jacques attali.

Je n'ai personnellement pas voté Mitterand et j'ai condamné avec la plus grande fermeté les faits que vous exposez, évidemment.
Je ne faisais, dans ma réponse, que allusion à ma liberté de citoyen de critiquer tel ou tel Président, même si j'ai voté pour lui, liberté que vous contestiez à un de nos amis harissiens.

>
> le reste je suis arrive la par hasard,au gre d'un
> surf imprudent et ne reviendrai probablement pas
> j'aurai trop peur de mourir de rire

Mourir de rire, comme le dit si bien Henri est une bien belle mort.

Et si le comportement du roi Louis IX dit Saint Louis, vis à vis des juifs vous fait mourir de rire, libre à vous, mais je ne suis pas sûre que ce rire là soit unanimement partagé sur ce site.

Mais restez, les Sarkophiles sont très nombreux ici, et de toutes façons, en l'occurrence, ce n'est pas la sympathie ou l'antipathie pour le Président qui est en cause ici, restez donc, la discussion est toujours un plaisir, simplement le poids des arguments est toujours supérieur à l'agressivité d'une réaction passionnelle.
Re: Le chanoine de Latran
17 mars 2008, 11:02
3)UNE LECTURE CLERICALE DE LA LOI DE 1905


...Suite

Le choix partisan des références prise dans l’histoire de l’ancien régime ne fait que préparer dans le discours de Latran un alignement du vocabulaire du président de la République bien plus spectaculaire et politiquement alarmant dans le jugement porté sur la loi de séparation de l’église et de l’Etat de 1905.

Cette loi n’a jamais été analysée par l’Eglise de Rome comme une simple loi d’organisation de la vie commune d’un pays démocratique. Son opposition porte sur le fond de ce qu’implique la séparation des églises et de l’Etat. Cette opposition est totale. Elle est constante. Elle a été rappelée jusqu’en 2005 par le pape Jean-Paul II.

La citation de son propos est indispensable pour comprendre l’état d’esprit qui anime le Vatican à ce sujet et dont le vocabulaire choisi par ses porte parole rend compte. On sera alors d’autant plus stupéfait de retrouver les mêmes termes dans la bouche du président de la République française. Voici ce qu’écrit Jean-Paul II aux évêques de France le 11 février 2005 : « En 1905, la loi de

séparation des Églises et de l.État fut un événement douloureux et traumatisant pour l.Église en France.» Retenons ces deux adjectifs : douloureux et traumatisant. Ce n’est pas de l’inventaire des biens d’église dont il est question ni du refus de la masse des français de répondre aux appels à la résistance que leur lançait le clergé dont il est question à propos de ce traumatisme.

C’est du fond. L’explication du pape est claire : c’est la rupture avec le modèle de la religion d’Etat qu’il dénonce. Voici comment il résume cette « souffrance » à propos de la loi de 1905: « Elle réglait la façon de vivre en France le principe de laïcité et, dans ce cadre, elle ne maintenait que la liberté de culte, reléguant du même coup le fait religieux dans la sphère du privé et ne reconnaissant pas à la vie religieuse et à l.Institution ecclésiale une place au sein de la société.

La démarche religieuse de l.homme n.était plus alors considérée que comme un simple sentiment personnel, méconnaissant de ce fait la nature profonde de l.homme, être à la fois personnel et social dans toutes ses dimensions, y compris dans sa dimension spirituelle. » Chaque mot compte dans cette présentation.. Ce que dit le président de la république n’en est que plus stupéfiant. « Je sais les souffrances que sa mise en OEuvre a provoquées en France chez les catholiques, chez les prêtres, dans les congrégations, avant comme après 1905. »

C’est très exactement le point de vue clérical. Et le président poursuit de façon tout aussi incroyable en donnant raison après coup aux rébellions de l’Eglise : « Je sais que l„interprétation de la loi de 1905 comme un texte de liberté, de tolérance, de neutralité est en partie, reconnaissons le, une reconstruction rétrospective du passé. » Enfin il conclut : « C„est surtout par leur sacrifice dans les tranchées de la Grande guerre, par le partage de leurs souffrances, que les prêtres et les religieux de France ont désarmé l„anticléricalisme ; et c„est leur intelligence commune qui a permis à la France et au Saint Siège de dépasser leurs querelles et de rétablir leurs relations » Tout est blessant dans cette déclaration. La stigmatisation de la loi au motif qu’elle n’aurait pas été à l’époque une loi de liberté, acquitte la papauté de l’époque de ses appels à la désobéissance à la loi.

La présentation du clergé comme la victime de la situation donne raison au refrain constant de la propagande cléricale. Et plus choquant encore l’évocation du rôle des prêtres dans la guerre de 14 non comme citoyens faisant leur devoir mais comme représentants d’un corps constitué. Sur ce sujet, si mal choisi, il reste à apprendre au président de la République que dans sa condamnation de la loi de 1905 le pape de l’époque protestait aussi contre le fait que l’on décide d’ « […] arracher les clercs à leurs études et à la discipline ecclésiastique pour les astreindre au service militaire ». Comme si c’était l’anticléricalisme qu’il fallait désarmer alors et non plutôt le cléricalisme forcené qui se déchaina contre la loi de 1905.

Le Président aurait du lire, avant de parler, le texte de l’encyclique « Véhementer nos » publiée en 1906. La violence du ton rappelle assez bien le niveau de tensions que l’église s’est efforcé de créer à l’époque. Jugeons sur pièce. « Qu'il faille séparer l'Etat de l'Eglise, dit l’encyclique, c'est une thèse absolument fausse, une très pernicieuse erreur. Basée, en effet, sur ce principe que l'Etat ne doit reconnaître aucun culte religieux, elle est tout d'abord très gravement injurieuse pour Dieu, […] Nous lui devons donc, non seulement un culte privé, mais un culte public et social, pour l'honorer. » «En vertu de l'autorité suprême que Dieu nous a conférée, déclare le pape, nous réprouvons et nous condamnons la loi votée en France sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat comme profondément injurieuse vis-à-vis de Dieu, qu'elle renie officiellement, en posant en principe que la République ne reconnaît aucun culte. » Et l’encyclique appelait ouvertement à l’insoumission à la loi: « En conséquence, nous
protestons solennellement de toutes nos forces contre la proposition, contre le vote et contre la promulgation de cette loi, déclarant qu'elle ne pourra jamais être alléguée contre les droits imprescriptibles et immuables de l'Eglise pour les infirmer. »

Le Vatican mènera ensuite une politique de provocation systématique contre la loi de 1905 et son application. Ainsi Pie X interdit aux catholiques d’organiser les associations cultuelles sur lequel reposait le système d’attribution des locaux religieux prévus par la loi de 1905. L’interdit ne sera officiellement levé par le Vatican qu’en 1924.

* Pendant 20 ans donc, le Vatican incita donc au sabotage de la loi et contribua directement aux conditions difficiles de son application.

Ce qui était en cause, pour l’église catholique, ce n’était pas seulement la séparation de l’Eglise et de l’Etat mais toutes les mesures de laïcisation de la société. Le pape dénonçait en effet que les lois républicaines prévoient de « violer la sainteté et l'inviolabilité du mariage chrétien par des dispositions législatives en contradiction formelle avec elles […] laïciser les écoles et les hôpitaux […] On a abrogé la loi qui ordonnait des prières publiques au début de chaque session parlementaire et à la rentrée des tribunaux […] supprimé les signes traditionnels à bord des navires le Vendredi Saint […] effacé du serment judiciaire ce qui en faisait le caractère religieux […] banni des tribunaux, des écoles, de l'armée, de la marine, de tous les établissements publics enfin, tout acte ou tout emblème qui pouvait, d'une façon quelconque, rappeler la religion. » Cette indignation, nous nous contentions de la trouver risible, rétrospectivement. Mais s’il faut entendre le président de la

République la justifier après coup comme une « souffrance » et plaider que la loi ait été à l’époque moins tolérante et soucieuse de liberté qu’il y parait, on doit alors rappeler au nom quelle conception obscurantiste de la tolérance et de la liberté le pape condamnait la loi dans son encyclique ! Voici ce qui serait en cause selon lui : « Les dispositions de la nouvelle loi sont, en effet, contraires à la Constitution suivant laquelle l'Eglise a été fondée par Jésus-Christ. Il en résulte que cette Eglise est par essence une société inégale […] dans le corps pastoral seul, résident le droit et l'autorité nécessaires pour promouvoir et diriger tous les membres vers la fin de la société. Quant à la multitude, elle n'a pas d'autre devoir que celui de se laisser conduire et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs. (…) la religion est la règle suprême et la souveraine maîtresse quand il s.agit des droits de l.homme et de ses devoirs »

A suivre...


Pièces jointes:
melenchon.jpg
Re: Le chanoine de Latran
19 mars 2008, 03:36
4) Une amnistie de la violence cléricale



...Suite...

Ce rappel du point de vue réel de la papauté face à la loi de 1905 montre à quel point son vote et son application a été un rapport de force et non un compromis, du fait de l’église et d’elle seule. Ce qui est une reconstruction du passé c’est de passer sous silence les motifs dogmatiques qui sont à l’ origine du comportement politique agressif du pape à l’époque et de ses successeurs depuis. Les extraits de leur expression officielle, cités précédemment, le montrent.

Mais on pourrait aussi bien rappeler le contexte politique d’alors qui vit, par exemple, le pape refuser de recevoir le président de la République française de l’époque parce que celui-ci avait rencontré le président de la république italienne à Rome, ville sur laquelle le pape maintenait une revendication territoriale ! Surtout on devrait, pour bien comprendre la tension du moment, rappeler quels avaient été les plus récents rappels officiels de la doctrine catholique, car c’est eux qui ont aussi fortement contribué à la réaction de bons sens qu’a été la loi de 1905. Les papes les avaient opposés de façon constante aux revendications et aux avancées républicaines. L’étroitesse et la violence du ton et des énoncés sont stupéfiante. Elles rappellent pourquoi le modéré Aristide Briand avait pu conclure à une « incompatibilité fondamentale » entre l’église traditionnelle et la démocratie. Ainsi l’encyclique « Mirari Vos » de 1832 dénonce de la liberté d’opinion et de conscience : « De

Cette source empoisonnée de l.indifférentisme, découle cette maxime fausse et absurde ou plutôt ce délire : qu.on doit procurer et garantir à chacun la liberté de conscience ; erreur des plus contagieuses (…) » Ou la dénonciation de la liberté de la presse : « À cela se rattache la liberté de la presse, liberté la plus funeste, liberté exécrable, pour laquelle on n.aura jamais assez d.horreur et que certains hommes osent avec tant de bruit et tant d.insistance, demander et étendre partout. » Puis l’encyclique « Quanta Cura » de 1865 fait l’inventaire des « principales erreurs de notre bien triste époque, comme idées fausses et opinions trompeuses et perverses ». Par exemple l’idée que « la volonté du peuple constitue la loi suprême dégagée de tout droit divin ».

C'est la légitimité du suffrage universel et des travaux parlementaires qui sont ainsi niées! Il y a aussi la condamnation de la « liberté de manifester hautement et publiquement les opinions » présentée comme « liberté de perdition ». Et, plus peccamineux si cela est possible, « le plein pouvoir laissé à tous de manifester ouvertement et publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jette plus facilement les peuples dans la corruption des moeurs et de l'esprit, et propagent le fléau de l'indifférentisme »

Quand les débats qui vont conduire à la loi de 1905 se nouent de longue main dans les sociétés progressistes et les loges maçonniques le discours de l’église de l’époque est celui de cette incroyable dogmatisme. Peut-être a-t-on oublié qu’il va jusqu'à contester l’idée même d’une autonomie de la raison et de la morale. L’encyclique « Quanta Cura » (1865) en dénonce « le principe impie et absurde du naturalisme » qui voudrait « que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la Religion ». Elle théorise le cléricalisme en affirmant que « la puissance de salut de l.Eglise catholique doit s.exercer librement, non moins à l'égard des individus que des nations, des peuples et de leurs chefs »et réaffirme la nécessité « que la religion catholique soit considérée comme l'unique religion de l'État ». Telle est l’ambiance intellectuelle qu’organise à l’époque la papauté en face des doctrines républicaine de souveraineté populaire pleine et entière dans tous les domaines de la vie en société.

Comment comprendre que le président de la République, dont la fonction est l’héritière de cette lutte davantage que de mythique baptême de roitelet francs ou de prédicateurs de croisades puisse, quand il l’évoque, ne puisse retenir que les « souffrances » du clergé sectaire et violent qui s’y est opposé de toutes ses forces ?

... a SUIVRE...

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Re: Le chanoine de Latran
20 mars 2008, 11:36
5)LA HAINE DES LUMIERES.



...Suite...

Cette interrogation n’est pas de pure forme polémique. Le discours de Latran répond sur ce plan spécifique. Le Président considère que le processus dont le siècle et le courant des Lumières sont l’apothéose n’est pas le mouvement qui compte à ses yeux, quand bien même a-t-il fait « naitre l’ère moderne » selon le mot de Goethe à propos de la grande révolution française. Au contraire. Pour Nicolas Sarkozy, le président de la République, les lumières appartiennent à un espace intellectuel auto limité. De ce fait même elles sont intrinsèquement dangereuses. Son analyse à ce sujet, telle qu’elle est formulée dans le discours de Latran, sert de matrice pour d’autres discours et interviews de presse.

Son importance n’a d’égal que sa gravité.« Depuis le siècle des Lumières, déclare le président, l„Europe a expérimenté tant d„idéologies ! Elle a mis successivement ses espoirs dans l„émancipation des individus, dans la démocratie, dans le progrès technique, dans l„amélioration des conditions économiques et sociales, dans la morale laïque. Elle s„est fourvoyée gravement dans le communisme et dans le nazisme. Aucune de ces différentes perspectives -que je ne mets évidemment pas sur le même plan -n„a été en mesure de combler le besoin profond des hommes et des femmes de trouver un sens à l„existence. »

Ce serait assez que ces mot aient été prononcés pour que n’importe quelle conscience républicaine se sentent profondément blessée par la violence de l’injure qui est ainsi faite. Mais ce qui sans doute est le plus affligeant et consternant est que ces mots aient été empruntés quasi littéralement au pape Jean-Paul II lui-même pour qui le rejet des lumières est un élément central de la construction dogmatique du catholicisme. Pour ce dernier en effet, les Lumières sont le terreau des crimes et tragédies politiques du vingtième siècle. Dans le texte intégral du chapitre « Lumières et idéologies du mal » du document intitulé « Mémoire et Identité » paru en mars 2005, Jean-Paul II étend sa condamnation à la Renaissance elle-même.

La raison de fond est parfaitement cohérente. C’est la négation de toute part de vérité pour tout ce qui ne procède pas de la révélation. Ces prémices sont d’ailleurs rappelées avec force en conclusion des raisonnements exposés par le pape : « « Le code moral provenant de Dieu est la base intangible de toute législation humaine dans n.importe quel système, en particulier dans le système démocratique.

La loi établie par l.homme, par les parlements et par toute autre instance législative humaine, ne peut être en contradiction avec la loi naturelle, c'est-à-dire, en définitive, avec la loi éternelle de Dieu. » Cette conclusion doit être connue pour bien mesurer toute la portée du raisonnement papal et comprendre la radicale incongruité du ralliement qu’y proclame le président de la République. Le moment est donc venu de citer ce qui se rapporte à l’analyse des lumières dans le texte de Jean-Paul II pour mesure quel « copié/collé » est le discours du président sur ce point !

« Les idéologies du mal sont profondément enracinées dans l.histoire de la pensée philosophique européenne, écrit le pape ! […] Dans la mentalité des Lumières, le grand drame de l.Histoire du Salut, le fait que l.homme a été racheté et est devenu participant de la vie même de Dieu par l.action du Christ, tout cela avait disparu. L.homme était resté seul : seul comme créateur de sa propre histoire et de sa propre civilisation ; seul comme celui qui décide de ce qui est bon et mauvais, comme celui qui existerait et agirait même si Dieu n.existait pas. Et si l.homme peut décider par lui-même, sans Dieu, de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, il peut aussi disposer qu.un groupe d.hommes soit anéanti.

Des décisions de ce genre furent prises sous le IIIème Reich. […] Des décisions analogues furent prises par le parti communiste de l.Union soviétique et des pays soumis à l.idéologie marxiste.

[…] Cela est arrivé parce que Dieu en tant que Créateur a été rejeté, et du même coup la source de détermination de ce qui est bien et de ce qui est mal. » Les lumières « drame dans l’histoire du salut », c'est-à-dire dans la relation de Dieu à sa création, à l’origine des crimes nazis ! On apprécie mieux après cela toute l’impudence hypocrite de l’accusation mille fois répétées par les cléricaux quand ils dénoncent le « sectarisme » et « l’intolérance » des laïques.

...A suivre...

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