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La neutralité de la Suisse

Envoyé par Victor 
Re: La neutralité de la Suisse
05 avril 2008, 09:21
Cacou, mon cher, tu auras compris que pour certains tu es pire que Tariq Ramadan et Vergès, je crois que la prochaine citation fera de Hitler un ange à coté de toi.

Alors pour ne pas voir cette réhabilitation de Hitler qui aurait trouvé pire que lui, arrêtes cette conversation.

Tout le monde se fout de ce Ziegler qui est sur une voie de garage pour finir ses vieux jours en débarrassant la Suisse.

Re: La neutralité de la Suisse
05 avril 2008, 13:23
Je ne crois qu'un fumier tel que ce Ziegler ne mérite vraiment pas qu'on s 'attarde encore sur son lamentable cursus.
Dans son précèdent post Cacou (pas douda) nous relatait sans détours les hauts faits de répugnant personnage.

Je pense qu'il est temps de clore ce chapitre et de laisser Ziegler pourrir dans son coin



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Re: La neutralité de la Suisse
05 avril 2008, 14:21
Jean Ziegler qualifie le recours aux biocarburants de ’crime contre l’humanité’



26 octobre 2007
samedi 27 octobre 2007

popularité : 1%
Le Rapporteur spécial sur le droit à l’alimentation, Jean Ziegler, s’est inquiété aujourd’hui à l’ONU de l’augmentation du nombre d’affamés dans le monde et a dit craindre que la production massive de biocarburants comme l’éthanol n’aggrave encore le problème en diminuant les surfaces agricoles consacrées aux cultures vivrières.

Il a appelé à un moratoire de cinq ans, le temps nécessaire, a-t-il espéré, pour que la recherche trouve le moyen de tirer de l’éthanol des déchets agricoles, essentiellement des parties non comestibles de plantes comme le maïs ou le blé. « Il est légitime de vouloir fabriquer des biocarburants mais le résultat va être désastreux dans l’immédiat », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York (webcast).

Il n’a pas hésité à parler d’un « crime contre l’humanité qui est commis lorsque l’on convertit un sol productif pour l’alimentation en terre à produire du biocarburant ».

M. Ziegler, qui s’est aussi exprimé hier devant la Troisième Commission de l’Assemblée générale, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, a dit craindre que le premier Objectif du Millénaire pour le développement (OMD), la réduction de l’extrême pauvreté et de la faim, ne soit pas atteint à l’échéance de 2015.

Il a rappelé que le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition a augmenté tous les ans depuis 1996 pour dépasser les 850 millions, alors que l’on estime que la Terre pourrait nourrir 12 milliards d’êtres humains, soit deux fois la population mondiale actuelle.

En réponse à l’argument selon lequel le nombre d’affamés n’a en fait pas augmenté, en chiffres relatifs par rapport à la croissance de la population mondiale, l’universitaire suisse a répondu : « Je n’accepte pas ce raisonnement car un enfant qui meurt de faim n’est pas une statistique ».

Selon les estimations de l’ONU, six millions d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année dans le monde à cause de la malnutrition et des maladies associées.

Parlant d’un « massacre de la faim qui n’obéit pas à la fatalité », il a estimé qu’un « enfant qui meurt de faim est assassiné ».

Jean Ziegler a mis en cause en particulier les subventions agricoles européennes qui permettent d’inonder les marchés africains à prix bradés et qui entraînent la ruine des agriculteurs locaux. Selon lui, « l’Union européenne crée de la faim en Afrique par son dumping agricole ».

Le Rapporteur spécial est aussi alarmé par l’augmentation des « réfugiés de la faim » qui tentent de gagner l’Europe et l’Amérique du Nord pour survivre et qui sont considérés comme des délinquants lorsqu’ils arrivent à destination quand ils ont la chance de ne pas mourir en chemin.

Il a estimé qu’il est grand temps de renforcer les mécanismes de protection nationaux et internationaux en réaffirmant concrètement « le droit de se nourrir ». Les droits de l’homme ne sont pas uniquement politiques et civiques, a–t-il souligné, mais ils touchent aussi à l’économique, au social et à la culture. Jean Ziegler a estimé que l’Europe doit trouver une réponse autre que militaire pour repousser les miséreux à ses frontières. Il a proposé de créer un nouveau droit de l’homme –le droit d’accueil provisoire– qui protégerait les réfugiés de la faim », dont l’existence n’est actuellement pas reconnue dans les conventions internationales.


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Re: La neutralité de la Suisse
05 avril 2008, 14:31
Histoire de la bombe atomique suisse.


Chronologiquement, la Suisse s'est d'abord intéressée à l'énergie nucléaire pour son usage militaire et ensuite seulement pour son usage civil comme nouvelle source d'approvisionnement énergétique.

A la fin de la seconde Guerre mondiale, une commission fut instituée par le Département militaire fédéral pour étudier la question de l'utilisation de l'énergie atomique à des fins militaires. Elle travailla sous l'égide du physicien Paul Scherrer. A l'époque, le gouvernement était favorable à ce que la Suisse se dote d'un armement atomique. En 1959, des contacts étroits ont même été établis avec l'état-major des armées françaises en vue de l'acquisition par la Suisse de l'arme atomique.

L'opposition politique contre l'arme atomique s'est manifestée au début des années 60 au travers de deux initiatives successivement votées en 1962 et 1963. Elles furent toutes les deux refusées par la population, mais eurent le mérite de provoquer une prise de conscience. Dans le cadre de l'ouverture de négociations internationales sur la non-prolifération des armes nucléaires, le Conseil fédéral a abandonné sa stratégie atomique au milieu de la décennie.

C'est à peu près au même moment qu'on a commencé à planifier le futur approvisionnement nucléaire civil de la Suisse. Suite à une grave avarie à la centrale expérimentale construite à Lucens (VD), le rêve d'un réacteur entièrement produit en Suisse a toutefois dû être abandonné. La première centrale nucléaire, de facture américaine, a été mise en fonction à Beznau (AG) en 1969.

Le mouvement antinucléaire a commencé à se constituer à la fin des années 60. La première grande mobilisation a eu lieu en 1973, contre la construction d'une centrale à Kaiseraugst. Des dizaines de milliers d'antinucléaires manifestaient régulièrement dans toute la Suisse contre la politique atomique du Conseil fédéral.

La catastrophe de Tchernobyl en 1986 a profondément changé l'optique de l'opinion sur la question du nucléaire. Le projet de Kaiseraugst a été abandonné en 1988 et deux plus tard, le peuple suisse acceptait un moratoire de dix ans sur la construction de nouvelles centrales. Parallèlement, le problème du stockage des déchets radioactifs a fait son apparition et s'est heurté à l'opposition féroce des communes choisies pour leur entreposage.

Aujourd'hui, l'opinion semble hésitante sur l'avenir du nucléaire en Suisse. C'est moins le spectre d'une catastrophe atomique que le problème épineux de l'entreposage des déchets à long terme qui continue de faire peur. Un problème qui n'a d'ailleurs toujours pas trouvé de solution définitive. A moyen terme, les centrales nucléaires existantes devront être fermées. Se pose alors la question de leur remplacement, soit par d'autres sources d'énergie dites «renouvelables», soit par la construction de nouvelles centrales. Le débat n'est pas clos.

Liens sur ce thème
Dictionnaire historique de la Suisse - Les armes atomiques
Dictionnaire historique de la Suisse - L'énergie nucléaire


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Re: La neutralité de la Suisse
05 avril 2008, 14:50
Quand la Suisse rêvait de la bombe atomique


Berne a collaboré avec l'OTAN, mais sans dépasser les limites du permis. (Keystone)Une récente étude d'une historienne du King's College de Londres révèle comment la Suisse a tenté de se doter d'armes nucléaires à l'étranger.

Elle nous apprend aussi jusqu'où est allée sa collaboration avec l'OTAN pendant la guerre froide.

Que pensaient, à l’époque, les grandes puissances de la neutralité de la Suisse et du fait qu’elle envisageait d’acquérir la bombe atomique? Et y a-t-il eu violation de la neutralité helvétique?

Docteur en sciences militaires du King's College de Londres, la jeune universitaire suisse Stefanie Frey tente de répondre à ces questions.

Pour ce faire, elle a passé à la loupe la politique de défense de la Suisse depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale jusqu'au début des années 70.

La grande originalité de ce travail est d'analyser non seulement les positions du gouvernement et des militaires suisses, mais également – et c'est un peu une première – la manière dont la Suisse était perçue à l'époque par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

Stéfanie Frey s'est fondée à cet égard sur un nombre impressionnant de documents d'archives français, britanniques et américains, dont certains étaient classés «secret» jusqu'à peu

La Suisse a sollicité l’aide de la France
La jeune universitaire profite de l’occasion – et c'est son deuxième grand mérite – pour apporter de nouveaux éléments sur les efforts déployés par la Suisse pour se doter de l'arme atomique.

On apprend par le biais d'une note diplomatique française (entête: «très secret») que, le 13 octobre 1959, lors d'une rencontre entre des membres de l'Etat-major général helvétique et le chef d'Etat-major des Armées françaises, la Suisse a expressément demandé à la France de l'aider «pour son armement atomique».

Cette demande était tout à fait logique dans la mesure où, depuis 1945 - la chose sera maintenue secrète jusqu'en 1958 -, le gouvernement était favorable au fait que la Suisse se dote d’un armement atomique.

A ce propos, Stéfanie Frey révèle que Berne avait également demandé à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis s'ils étaient prêts à lui livrer des armes atomiques «clé en mains». Mais Londres et Washington auraient refusé.

Les documents qui existeraient à ce sujet auraient «malheureusement été très fortement censurés» et leur consultation ne serait «probablement jamais possible».

Une collaboration étroite avec l'OTAN
Cela dit, le sujet principal de recherche de Stéfanie Frey, c’est le respect par la Suisse des règles que lui imposaient alors son statut international de neutralité.

Selon l’étude, la Suisse a collaboré avec l'OTAN de matière parfois assez intense, notamment dans l’acquisition de matériel militaire. Mais elle n'a jamais vraiment outrepassé ce qui lui était permis.

Lors de rencontres secrètes entre des membres de l'Etat-major helvétique et des militaires britanniques, des informations très importantes auraient été échangées sur la manière dont le commandement de l'OTAN et la Suisse pourraient ou devraient coopérer en cas de guerre.

Et certaines positions adoptées du côté suisse n'auraient pas toujours été conformes «à l'idée que l'on peut se faire d'une politique traditionnelle de neutralité».

Mais ces positions auraient été minoritaires. Et aucun document n'indiquerait qu'elles avaient l'appui du gouvernement fédéral.

A plusieurs reprises, la Suisse se serait d'ailleurs opposée, au nom de la neutralité, à des projets qui auraient pu donner l'impression d'une institutionnalisation poussée de la collaboration avec l'OTAN.

swissinfo, Michel Walter

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Re: La neutralité de la Suisse
06 avril 2008, 05:49
DANS LES COULISSES DU CRÉDIT LYONNAIS


JOURNALISTE d’investigation de renommée internationale, Jean- Noël Cuénod est doué de capacités analytiques et d’un courage personnel peu communs. Armé d’une patience de bénédictin, il explore les sentiers tordus, les marais et les récifs de la jungle bancaire contemporaine. Chroniqueur judiciaire de La Tribune de Genève, le principal quotidien d’une des principales places financières de la planète, il se tient aux premières loges.

Son livre - Echec aux juges. L’affaire Crédit lyonnais-Sasea (1) - met au jour les méfaits et les coups tordus quasiment géniaux de l’un des plus admirables requins de la finance contemporaine, M. Florio Fiorini. Par la corruption, ce dernier crée en moins de cinq ans un empire bancaire, commercial, industriel et de services de 443 sociétés dans trente-cinq pays, fait de holdings imbriqués et de circuits financiers totalement opaques.

Mais l’aventurier le plus génial n’est rien sans de grandes banques d’affaires : l’avidité effrénée et la mégalomanie des dirigeants du Crédit lyonnais (de Paribas et autres instituts de première catégorie) - de MM. Jean-Yves Haberer, François Gille et quelques autres - ont « fait » M. Fiorini. Ils lui ont prêté, souvent sans réelles garanties, les dizaines de milliards de francs français dont il avait besoin pour organiser ses coups tordus. Enfin, le livre de Jean-Noël Cuénod montre la tragique impuissance des juges (suisses et français en l’occurrence) qui, face à des criminels d’envergure, sont aussi désarmés qu’un nouveau-né devant un serpent.

M. Fiorini est arrêté par la police genevoise le 20 octobre 1992 : pour faux dans les titres, exportation de viande avariée au Gabon et une kyrielle d’autres délits. La faillite est prononcée le 30 octobre : elle porte sur 16 milliards de francs français, une des plus grandes déroutes financières que l’Europe ait jamais connues. Le juge Jean-Louis Crochet instruit le dossier : 200 000 pièces et moyens de preuve, quatre ans de travail. Le procès a lieu en 1995, à Genève : il dure exactement 48 heures ! M. Fiorini est condamné à six ans de prison. Son séjour en préventive lui est décompté. Condamné en juin, il sort de prison en octobre. Aujourd’hui, il vit dans sa somptueuse villa à Montepulciano, en Toscane, libre comme l’air et probablement toujours riche comme Crésus.

UN désastre, la Sasea ? Pas pour l’escroc et ses complices, ni d’ailleurs pour les distingués banquiers, bailleurs de fonds du margoulin, mais bien plutôt pour le contribuable français qui doit éponger l’astronomique ardoise laissée par M. Haberer et ses collègues. Désastre aussi pour la justice : la quasi- impuissance face aux escrocs et aux banquiers, la montrant dans toute sa nudité humiliante.

Par un étrange hasard du calendrier éditorial, le plaidoyer pro domo de M. Jean- Yves Haberer - Cinq Ans de Crédit lyonnais, 1988-1993 (2) - paraît pratiquement au même moment que le fulgurant livre de Jean-Noël Cuénod. M. Haberer nie tout en bloc : il a voulu résister aux Japonais, donner à la France une des premières banques du monde ; la crise boursière en a décidé autrement. En bref, M. Haberer n’est coupable de rien, sauf de « visions trop généreuses » et d’une ambition patriotique trop ardente. Pour un inspecteur général des finances, ce plaidoyer est d’une pure indigence et, par endroits, d’une indécence crasse.

Jean Ziegler.

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Re: La neutralité de la Suisse
06 avril 2008, 06:06
Neutralité perpétuelle de la Suisse


Cet article fait partie de la série sur l'Histoire de la Suisse, sous-série sur l'Histoire.

Périodes historiques :

La Suisse préhistorique
La Suisse antique
La Suisse au Haut Moyen Âge
La Confédération des III cantons
La Confédération des VIII cantons
La Confédération des XIII cantons
La République helvétique
La Confédération des XXII cantons
Historiographie :

Les mythes fondateurs
Neutralité
Les bailliages communs
Les pays alliés
Histoires cantonales :

Genève
Question jurassienne
Valais
Vaud

Portail Histoire :

La Neutralité perpétuelle de la Suisse a été conclue le 20 mars 1815 au Congrès de Vienne par les puissances signataires du traité de Paris. En conséquence la Suisse, État souverain, bénéficie du statut de pays neutre dès le 20 novembre 1815 qui garanti l'intégrité et l'inviolabilité de son territoire.

1 Histoire
2 Droit de neutralité et politique de neutralité
3 Les fonctions de la neutralité suisse
4 Critique vis-à-vis de la neutralité suisse
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Liens internes
6.2 Lien externe

Histoire

Jusqu'au XVIe siècle, les différents cantons suisses sont partie prenante des conflits diplomatiques et militaires qui secouent l'Europe occidentale : guerres contre les Habsbourgs, guerres contre les ducs de Bourgogne, bataille de Marignan,…

La Suisse évolue vers la neutralité au XVIIe siècle. La guerre de Trente Ans, qui ravage l'Europe centrale, a un grand écho en Suisse, où les diverses formes du christianisme coexistent. Mais les Suisses se tiennent à l'écart des opérations militaires, tout en fournissant des armes aux différents belligérants.

En 1647, les cantons s'engagent à se défendre contre tout agresseur, grâce à la direction d'un Conseil composé de catholiques et de protestants. À l'issue de la guerre, aux traités de Westphalie, l'empereur germanique et les différentes puissances européennes reconnaissent l'indépendance de la Confédération helvétique.

La Suisse est entraînée dans les remaniements territoriaux dus à la Révolution française et au Premier Empire. Dès 1798, l'armée française intervient en Suisse, qui doit renoncer à la neutralité.

Les Français imposent la formation d'une République helvétique soumise aux directives de Paris. En 1803, Napoléon Bonaparte impose l'Acte de médiation et des contingents suisses participent à la campagne de Russie de 1812.

Après la défaite française de Leipzig en 1813, la Suisse proclame sa neutralité, mais est néanmoins envahie par les armées des Alliés. Au traité de Paris de 1814, la Suisse fait reconnaître sa neutralité et l'inviolabilité de son territoire par les vainqueurs de Napoléon Ier.

Elle retrouve les territoires annexés par la France : Genève, Neuchâtel, le Valais et quelques parties du Jura.

Pendant le XIXe siècle, la Suisse pratique la neutralité. Il y a quelques crises avec la Prusse au sujet de Neuchâtel en 1856, avec la France au moment du rattachement de la Savoie en 1860.

En 1871, la Suisse recueille les débris vaincus de l'armée française de Bourbaki. Attirées par la neutralité suisse, de nombreuses organisations internationales s'y installent : en 1868 le Bureau de l'Union télégraphique internationale, en 1874 le Bureau de l'Union postale universelle. En 1859, Henri Dunant y fonde la Croix-Rouge et en 1864, une conférence internationale débouche sur la Convention de Genève sur les blessés de guerre.

Pendant la Première Guerre mondiale, la Confédération, entourée par les deux camps belligérants, reste neutre tout en commerçant et en accueillant divers opposants au conflit (conférence socialiste de Zimmerwald en septembre 1915).

Après le conflit, Genève est choisie pour être le siège de la Société des Nations (SDN).

La Suisse, membre de l'organisation, fait reconnaître par la Déclaration de Londres du 13 février 1920 sa neutralité et sa non-participation à d'éventuelles sanctions militaires que décideraient la SDN.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse est totalement encerclée par les puissances de l'Axe (Allemagne et Italie). Elle reste neutre malgré la tentation de certains hommes politiques, non suivis par la population, de rejoindre l'Europe nouvelle d'Hitler.

La Suisse accueille de nombreux réfugiés civils et militaires malgré quelques « bavures ».

Droit de neutralité et politique de neutralité :

Lorsque l'on parle de neutralité, il faut distinguer le droit de neutralité et la politique de neutralité.

Le droit de neutralité est codifié par le droit international reconnu depuis 1907 par le traité de neutralité de La Haye et est appliqué en cas de conflit armé international.

Le droit de neutralité contient dans l'essentiel le devoir d'impartialité et de non-intervention au conflit ainsi que le droit de l'État neutre de rester en dehors du conflit.

La politique de neutralité, en temps de paix, vise à l'application, à la crédibilité et à l'efficacité de la neutralité. La politique de neutralité est flexible et peut être adaptée aux circonstances extérieures.

La Suisse a toujours utilisé la neutralité comme moyen dans le but d'adapter sa politique de sécurité et sa politique extérieure.

Les fonctions de la neutralité suisse :

Selon Riklin, la neutralité a eu les fonctions traditionnelles suivantes :

Intégration : la neutralité est utilisée à des fins de cohésion interne du pays.

Indépendance : la neutralité doit servir à assurer l'indépendance de la politique étrangère et de sécurité suisse.

Liberté du commerce :

Équilibre :

La neutralité était la contribution de la Suisse à la stabilité sur le continent européen.

Bons offices :

Toutes sortes d'activités visant à aplanir les conflits internationaux.

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Re: La neutralité de la Suisse
06 avril 2008, 08:17
Awouda Cacou .....tu vas pas nous servir la soupe de la neutralité suisse à tous les repas !! c'est bon - on a compris !!! tu aimes et respectes ton pays d'adoption! *** je t'ai félicité pour ca ! mais là je vois que la Douda pointe son nez. je te répéte fok ya blid!


***D'abord pourquoi tié pas hélvetik??? hein ils zaiment pas les blids ou koi !!!!


Re: La neutralité de la Suisse
06 avril 2008, 08:52
Neutralité perpétuelle jusqu'à 120 ans


Je pense que chacun doit faire des concessions.
Re: La neutralité de la Suisse
06 avril 2008, 12:19
Neutralité Suisse


Généralités :

Il s’agit d’abord de distinguer différents aspects de la neutralité :

La neutralité occasionnelle :

Consiste, pour un état, à renoncer volontairement à s’engager aux côtés d’un belligérant lors d’un conflit. C’est ce qu’a, par exemple, fait la Suède lors des deux guerres mondiales.

La neutralité permanente :

Résulte d’un traité qui engage l’état signataire à ne pas intervenir lors d’un conflit international.

La Suisse quant à elle a un statut de neutralité permanente dès le congrès de Vienne de 1815. Nous allons donc nous préoccuper des devoirs et des droits d’un état ayant le statut de neutralité permanente.

Un état neutre a des obligations internationales résumées dans une convention internationale. Son premier devoir est de ne pas prendre parti dans les conflits internationaux ni de prendre les armes excepté pour sa défense. Il ne peut donc pas faire partie d’une alliance militaire offensive ou d’une quelconque union qui pourrait l’amener à s’impliquer dans un conflit. Il doit avoir une armée suffisamment bien préparée pour défendre son indépendance et sa neutralité. Il doit s’efforcer de faire respecter l’inviolabilité de son territoire et de son espace aérien. Il doit empêcher que des opérations militaires aient lieu sur son territoire et que ce dernier ne soit traversé par des troupes étrangères ou qu’un belligérant étranger n’y ouvre des bureaux de recrutement.

L’état neutre a le devoir, même en temps de paix, de ne pas être économiquement trop dépendant d’un seul pays étranger. Il évite de participer à un blocus économique. En temps de guerre il ne peut pas soutenir financièrement les belligérants mais pourra leur apporter un soutien matériel équitable envers les différentes parties. En Suisse, afin de n’avantager personne, le volume du commerce serait fixé par des quotas. Lors d’un conflit les organes officiels d’un pays neutre doivent s’abstenir d’exprimer leur penchant pour l’un ou l’autre des partis. La presse, quant à elle, ne subit pas de restrictions, même si pendant la guerre de 14-18 elle fut invitée à la réserve...

Les pays ayant reconnu la neutralité d’un autre état se doivent de la respecter. C’est à dire de ne pas utiliser son territoire comme champ de bataille, comme voie de passage ou de lui faire subir un blocus économique. Ils doivent également intervenir pour protéger cette neutralité, que ce soit militairement ou pas. Un autre avantage pour un état neutre est qu’il peut continuer de commercer avec des états en guerre.

Historique :

Dès Marignan, en 1515, la Confédération n’était plus intervenue dans les guerres européennes, les cantons laissant toutefois d’importants contingents de mercenaires être recrutés. Déjà durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648) la Diète avait adopté une attitude de neutralité et avait, avec un succès relatif, interdit le passage des troupes étrangères sur son territoire. En 1647 l’armée fédérale est levée pour faire respecter la neutralité. Jusqu’en 1798 les cantons s’en tinrent à leur politique de neutralité. Puis sous l’Helvétique et sous la Médiation la Suisse était vassale de la France et plus libre de choisir. Sa neutralité était reconnue mais pas appliquée. En 1813, insuffisamment armée elle n’avait pas pu empêcher le passage des Alliés et elle adhéra à l’alliance dirigée contre Napoléon. En échange les puissances avaient promis de reconnaître la neutralité perpétuelle de la Confédération. C’est ce qu’elles firent au Congrès de Vienne en 1815. Ce même acte régit encore et garantit la neutralité suisse.

Les pourquoi de la neutralité :

Après la défaite de Marignan, en 1515, l’élan de conquête de la Confédération est brisé. La Suisse prend conscience qu’elle n’est pas une grande puissance et qu’elle ne peut pas rivaliser. Alors les Suisses concluent toute une série d’alliances et de pactes avec les pays d’Europe. Puisque ceux-ci sont constamment en guerre les uns contre les autres, ces alliances s’annulent. Il est impossible à la Suisse de soutenir chacun de ses alliés.

Les divisions religieuses, linguistiques et culturelles ne permettent pas à la Suisse de mener une politique étrangère commune. Toute alliance de l’un des blocs suisses avec l’étranger entraînerait une réaction des autres et pourrait provoquer une guerre civile. De peur de l’éclatement des " trois Suisses " le gouvernement doit s’efforcer de maintenir la cohésion nationale. Une politique étrangère neutre paraît être une bonne solution, puisque elle permet le maintien des différentes alliances sans que la Suisse ait à prendre parti dans les conflits européens. La Suisse mène ainsi une politique de prudence...

Une neutralité non respectée par les pays voisins est inutile. Voyons donc les raisons qui ont poussé les autres pays à la respecter. Il y a tout d’abord le respect du pacte de 1815 qui garantit la neutralité perpétuelle " dans les vrais intérêts de la politique de l’Europe entière ". En effet, de par sa position géographique et sa taille, la Suisse se prête particulièrement bien à un statut neutre. Etant placée entre les grandes puissances européennes, elle facilite les négociations en cas de conflit. Il y a donc un intérêt diplomatique certain dans le respect de cette neutralité. De plus la Suisse a de tout temps fourni un grand nombre de mercenaires aux belligérants, ce qu’elle n’eût point pu faire si elle avait dû entrer en guerre. Le manque-à-gagner pour les armées étrangères eût été important. Notons que durant la première guerre mondiale 12000 Suisses se sont engagés dans les armées étrangères.

La forte industrialisation de la Suisse lui permet de fournir une aide matérielle aux pays en guerre, une aide considérable qu’ils ne veulent pas perdre.

La position géographique de la Suisse favorise également l’aide humanitaire qu’elle peut apporter. Sa neutralité lui permet, pendant la guerre franco-allemande(1870-71), l’évacuation des civils assiégés dans Strasbourg. Elle soutient l’action humanitaire de la Croix-Rouge et donne l’asile à des troupes battues qui se réfugient chez elle, après avoir été désarmées.

Pour toutes ces raisons ainsi que pour le coût élevé et la difficulté de la conquête du hérisson helvétique, le respect de la neutralité suisse est un avantage pour tous et donne une importance certaine à la petite Suisse.

Restrictions :

Dans la nouvelle conception de la guerre totale, la neutralité économique n’est qu’une illusion. Les opérations militaires sont indissociables du commerce et de l’économie. Pour assurer son approvisionnement la Suisse doit renoncer à sa souveraineté économique, se soumettre aux conditions des belligérants qui contrôlent son commerce et utilisent son industrie pour leurs besoins civils et militaires. Les belligérants disposent ainsi de moyens de pression considérables.

La neutralité d’opinion paraît également très difficile à appliquer. En effet il est facile de ne pas intervenir dans un conflit, mais peut-on ne pas se forger une opinion ?

La Suisse, tenant à rester fidèle à sa politique de neutralité, éprouve des difficultés à faire partie d’organisations telles l’ONU ou la CEE, même alors qu’elles visent des fins humanitaires. On peut par exemple mentionner le cas de la Suisse qui avait tenu à faire partie de la SDN en 1920 et à qui on avait dû accordé un statut spécial de neutralité différentielle. Ainsi elle participait entièrement aux sanctions financières et économiques, mais aucunement aux interventions militaires. Cela lui permettait de garder de sa neutralité, tout en étant active dans la politique internationale.



Analyse d’un document

Cette caricature date de la première guerre mondiale. On y voit un homme, qui marche sur un fil, symbolisant la neutralité suisse, tenant un balancier sur lequel sont perchés le coq français et l’aigle allemand. Sous l’équilibriste, les deux armées respectivement sous leur emblème. Les deux armées sont représentées par des figurines en plomb, peut-être pour montrer leur immobilisme ou leur inhumanité, contrairement à la Suisse qui doit continuer d’avancer pour atteindre la stabilité. On note que l’équilibriste porte l’habit militaire traditionnel des confédérés d’après une gravure représentant la bataille de Marignan (marquant le début de la politique de neutralité). C’est une neutralité traditionnelle, qui se trouve sur le fil depuis ses débuts. On peut également voir que l’aigle est en dessous du coq, il a plus de poids, mais le coq est plus fier et plus haut(ain), il semble le dominer.

Le commentaire " il s’agit d’arriver au bout ! " nous montre que c’est une caricature romande, pouvant expliquer la domination du coq.

En effet, pendant la guerre, la Suisse se trouvait entre les deux armées, subissant des pressions de part et d’autre, menacée dans sa neutralité. Son économie n’était pas suffisamment indépendante et préparée pour assurer l’approvisionnement de la population en denrées alimentaires et celui des industries en matières premières. Basée sur l’importation, l’économie suisse ne pouvait guère pratiquer la neutralité.

L’armée, elle aussi, menaçait la neutralité du pays, car déjà en 1915 le général Wille, chef de l’armée suisse, suggérait l’entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne. Reprise par quelques autres officiers, cette opinion creusait un fossé entre la Suisse romande, proche de la France et la Suisse alémanique, plus attachée à l’Allemagne. Les intellectuels et le gouvernement s’efforçaient de maintenir la cohésion de la Suisse, par la sauvegarde de la neutralité. Il faut que la Suisse se révolte contre les crimes de guerre, les injustices et la violation de sa neutralité, sans pour autant s’impliquer dans la guerre, elle doit jouer un rôle pacifiste, humanitaire.

Vu sa très forte industrialisation la Suisse a aussi profité de la guerre. Elle a soutenu les belligérants en leur fournissant matériaux, habits, armes et munitions. Ceci est-il compatible avec sa neutralité ? En quelque sorte puisqu’il s’agit d’un commerce de privés et non de l’Etat même si certains réprouvent ce trafic car il prolonge la guerre. Les industriels disent qu’ils n’avaient pas le choix, la reconversion de leur production était impérative, la guerre menaçait de réduire à néant les exportations et de provoquer un grave chômage. Cela nous ramène à la difficulté du maintien de la neutralité due à la dépendance de l’économie et à l’insuffisance de l’armée.


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