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La neutralité de la Suisse

Envoyé par Victor 
Re: La neutralité de la Suisse
07 mai 2008, 14:32
Voici le sommaire de ce colloque auquel ont participé des chercheurs, des historiens, des diplomates, suisses pour la plupart, et des témoins, tous originaires de plusieurs pays.
Re: La neutralité de la Suisse
08 mai 2008, 08:09
Il n'est bien sûr pas possible de reproduire tous les comptes-rendus du colloque (178 pages).
C'est pourquoi il sera seulement présenté l'éditorial écrit par Georges Bensoussan qui résume bien l'ensemble de ce qui a été exposé et discuté au cours des différentes séances. La responsabilité de la Suisse y apparaît profonde et indiscutable.

Dans cette première partie il faut noter en particulier ce qu'écrit Hans-Ulrich Jost, un historien suisse, au bas de la page de droite, sur l'intégration de l'industrie suisse dans l'espace économique allemand. On voit en particulier que la Suisse a procédé à la fourniture d'armements jusqu'en avril 1945, soit un mois avant la capitulation, alors que la défaite du régime nazi était évidente.

Georges Bensoussan est Professeur d'Histoire, Rédacteur en chef de la Revue d'Histoire de la Shoah (CDJC), et auteur de plusieurs ouvrages sur la Shoah, sur l'antisémitisme et sur le sionisme.

La liste de ses oeuvres sur [fr.wikipedia.org]

Pièces jointes:
Suisse-Revue Histoire-Shoah-No163-Editorial1-PP-Agr-comp.jpg
Re: La neutralité de la Suisse
08 mai 2008, 09:54
La Suisse pendant la seconde guerre mondiale

Colloque du CDJC des 6 et 7 décembre 1997.

Editorial de Georges Bensoussan (suite).


Cette deuxième partie de l'éditorial traite d'abord du rôle des banques suisses qui ont participé de façon importante au blanchiment de l'or volé par les nazis, soit aux états occupés soit aux juifs spoliés puis assassinés dans les camps de la mort. Puis il est montré que les autorités suisses connaissaient la réalité de ces camps dès la fin de l'année 1941.

Pièces jointes:
Suisse-Revue Histoire-Shoah-No163-Editorial2-PP-Agr-comp.jpg
Re: La neutralité de la Suisse
08 mai 2008, 10:41
La Suisse pendant la seconde guerre mondiale

Colloque du CDJC des 6 et 7 décembre 1997.

Editorial de Georges Bensoussan (suite).


La troisième partie traite du problème des réfugiés et des refoulés juifs aux frontières de la Confédération Helvétique.

Environ 28000 juifs ont pu se réfugier en Suisse.
Entre 45000 et 100000 juifs ont été refoulés ou reconduits à la frontière. L'incertitude est due au fait que de nombreux dossiers ont été détruits après 1945. On sait quel a été le sort de ces derniers malheureux.

Le 13 août 1942 il est stipulé "ceux qui n'ont pris la fuite qu'en raison de leur race (sic),les juifs par exemple, ne doivent pas être considérés comme des réfugiés politiques".


Pièces jointes:
Suisse-Revue Histoire-Shoah-No163-Editorial3-PP-Agr-comp.jpg
Re: La neutralité de la Suisse
08 mai 2008, 11:55
La Suisse pendant la seconde guerre mondiale

Colloque du CDJC des 6 et 7 décembre 1997.

Editorial de Georges Bensoussan (fin).

Pièces jointes:
Suisse-Revue Histoire-Shoah-No163-Editorial-fin.jpg
Re: La neutralité de la Suisse
09 mai 2008, 02:36
Lu sur le site :


[www.sens-public.org]

Au Tolerance Museum de Los Angeles, comme dans l’ensemble des musées de la Shoah aux Etats-Unis, on met également l’accent sur l’accueil des survivants de la Shoah à la fin de la guerre. Notamment, on nous propose le témoignage suivant : « Pour nombre d’entre eux, venir aux Etats-Unis était une possibilité de recréer une idée de la Palestine, d’un endroit à eux, sans violence. Mais pour cela, ils devaient attendre et se battre ».

Dans le même temps, certains musées semblent omettre presque entièrement les aspects sombres de l’histoire américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale.

On parle rarement (à l’exception peut-être du USHMM) des causes de la réticence des Américains à accueillir les réfugiés juifs à la veille de la guerre et du non bombardement des camps de concentration par les troupes américaines.

Par exemple, le seul élément proposé dans cette perspective aux visiteurs du Spertus Museum, est le passeport d’un Juif allemand ayant réussi à partir à Chicago en 1941, l’économie étant faite de toute explication complémentaire. Le Holocaust Memorial Center de Farmington Hills mentionne uniquement

qu’ « en 1937-1940, les Etats-Unis n’ont jamais rempli les quotas d’émigration autorisée de l’Allemagne et de l’Autriche ».

Par ailleurs, si l’idée de la plupart des musées est de mettre l’accent sur les moyens non verbaux de la transmission de l’information, on n’y parvient pas toujours avec la même finesse. Pour en citer un exemple : dans une des salles du Holocaust Memorial Center, le mur « négatif » sur le côté droit, peint en rouge, présente des éléments sur la discrimination des Juifs en Allemagne ; le mur d’en face, « positif », est peint en vert, avec des éléments sur les relations interethniques et sur la réaction de certains artistes et intellectuels allemands.
Re: La neutralité de la Suisse
09 mai 2008, 04:15
Les réfugiés juifs et la Suisse.


[www.memo.fr]

Les cas les plus douloureux concernent les juifs. L'attitude de la population fut contrastée et l'on trouvera toujours un témoin pour attester l'humanité débordante de celui-ci ou la dureté révoltante de celui-là. Il existait un certain antisémitisme, déclaré ou latent, on craignait le chômage, la pénurie alimentaire ; «la barque est pleine», disait-on. Le pasteur Paul Vogt, la directrice du Service chrétien pour la paix, Gertrud Kurz à Berne, payèrent de leur personne, alors que les chefs du département de Justice et Police, Edouard von Steiger, et de la division de police, Heinrich Rothmund, eurent des comportements «administratif» ; le Conseil fédéral les suivit.

En 1938, craignant de voir la Suisse décréter l'obligation du visa pour tous ses ressortissants, le Reich entreprit des pourparlers qui aboutirent à l'apposition du fameux J sur les passeports des juifs allemands ; il semble que l'idée ait plutôt germé dans le cerveau d'un négociateur allemand, mais quoi qu'il en soit, les Suisses s'y rallièrent. Lorsque l'afflux de réfugiés devint massif, en 1942, le gouvernement durcit sa position : si l'on pouvait faire des exceptions en faveur des réfugiés politiques, on précisa que ceux qui fuyaient en raison de leur appartenance à une race ne devaient pas être considérés comme tels. Les entrées se poursuivirent malgré tout, les officiers de police étaient souvent désemparés et invoquaient la clause échappatoire de la «mesure extrêmement dure» pour renoncer au refoulement.

Connaissait-on la situation réelle ? Oui et non, car «recevoir des informations» ne signifie pas «avoir l'intime conviction». Les bruits qui commençaient à courir sur les camps de concentration étaient si horribles que beaucoup se refusaient à les croire ou les jugeaient pour le moins exagérés.

Toutefois l'opinion publique s'émut lorsque la presse publia, en juin 1944, le récit de deux juifs évadés d'Auschwitz en avril, qui mentionnait chambres à gaz et fours crématoires - alors que les premiers exemplaires, parvenus à Pilet-Golaz et aux légations américaines et britannique, avaient été enfouis dans des tiroirs.

Ce furent néanmoins 22'000 juifs - dont près de 3000 sauvés des camps de Bergen-Belsen et Theresienstadt - qui furent accueillis, alors que la Suède, par comparaison, en reçut 12'000. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, puissance mandataire en Palestine, ne furent pas moins restrictifs.

Quant au nombre des refoulements, que les données officielles ont estimé pendant longtemps à 10'000, il s'élèverait, selon la commission Bergier, à 24'000 ; ce chiffre est contesté à son tour, deux études récentes avancent, pour le canton de Genève, une proportion de renvois de 8 ou 9 % seulement.
Re: La neutralité de la Suisse
09 mai 2008, 05:49
Un défenseur à tous crins de la Suisse collaboratrice de l'Allemagne nazie reproduit :

"Toutefois l'opinion publique s'émut lorsque la presse publia, en juin 1944, le récit de deux juifs évadés d'Auschwitz en avril, qui mentionnait chambres à gaz et fours crématoires - alors que les premiers exemplaires, parvenus à Pilet-Golaz et aux légations américaines et britannique, avaient été enfouis dans des tiroirs."

Il ne sert à rien de nier la réalité !!!
C'est travestir la vérité démontrée par des historiens sérieux et reconnus


Dans le post

Re: La neutralité de la Suisse
Auteur: Victor (IP enregistrée)
Date: 8 May 2008, 19:54

il est montré de façon indiscutable que les autorités suisses savaient l'essentiel des camps dès la fin de 1941, et non pas courant 1944. Malgré cela elles ont continué de refouler et de reconduire les Juifs à la frontière.

Voici à nouveau le passage qui traite de ce point précis

Pièces jointes:
Suisse-Revue Histoire-Shoah-No163-Editorial2-bis.jpg
Re: La neutralité de la Suisse
09 mai 2008, 06:26
Voyons Monsieur Victor,,,


Si tu n'es pas d'accord avec ce que publie le site :

[www.memo.fr]

Et bien c'est à eux que tu dois t'en prendre, on n'est pas obligé d'être d'accord , ou pas d'accord, avec ceci ou cela, ni avec memo.fr ni avec Bensoussan, en fait de collaborateur avec l'allemagne nazie, IBM se posait là !

Si tu veux en savoir plus sur cette étroite collaboration, tu n'as qu'à demander, tout le monde sur ce forum le sait, que je me ferai un grand plaisir, d'éclairer ta lanterne,,,

Pièces jointes:
kidmonster_etonne2.gif
Re: La neutralité de la Suisse
09 mai 2008, 06:46
«la barque est pleine, disait on»

Voilà une expression qui ne s'est pas démodée, semble-t-il, puisque nous l'entendons encore aujourd'hui,très souvent, dans toutes les nations de haut niveau social, oh, pas contre nous bien sûr!


Mais pourquoi évoquer aujourd'hui l'attitude de la Suisse pendant la seconde guerre mondiale?

- Tous les pays étaient terrorisés par Hitler.

- L'attitude de la Suisse a été beaucoup moins infamante que celle de l'état français qui a livré ses juifs, leur a fait porter l'étoile jaune et a en plus livré aux allemands les enfants que ces derniers ne leur demandaient pas.

- A titre individuel, il s'est trouvé nombre de suisses pour accueillir des enfants et des adultes.

- Les banques, les compagnies d'assurances se sont conduites là comme ailleurs comme des salauds, mais est ce que cela empêche certains juifs d'avoir des comptes en Suisse? (je ne parle évidemment pas là des juifs suisses ou résidents), ou d'être assurés chez Axa?

- C'est la neutralité de la Suisse qui est ici en cause, mais pouvons nous penser sérieusement que l'engagement de la Suisse dans le conflit aurait changé grand chose? Il y avait à l'époque 3.000.000 de suisses (du bébé au vieillard) face à une armée suréquipée de 16.000.000 d'hommes...et qui dit que les cantons allemaniques, tessinois, et romans n'auraient pas pris des directions politiques différentes les uns des autres?

Facile de dire qu'un pays est nazi, tout en publiant des documents montrant qu'il ne l'était pas...Oui, il y avait un J sur les passeports (uniquement sur les passeports des juifs de nationalité allemande - ce qui prouve que des juifs allemands avaient pu y trouver refuge) et c'est affreux, mais quel juif allemand réfugié avait envie de sortir de Suisse pour faire du tourisme en ces temps là? Il n'y avait pas de port de l'étoile jaune en Suisse que je sache et aucune distinction religieuse entre suisses .

- Je crois que aujourd'hui, le seul problème est le plus que curieux déplacement d'une ministre au tchador pour acquérir du gaz.

a) d'habitude quand on est vendeur on se déplace! déjà que la visite de la dame a fait un tollé en Suisse, pas la peine de demander ce que ça aurait été si elle avait reçu le tyran iranien en Suisse !!

b) Quand on parle de la neutralité d'un pays, c'est en cas de guerre, pas de paix

c) Pouvez vous m'énumérer les pays par lesquels le gazoduc qui va transporter en 2012 ce gaz va passer? Pas par l'Italie de Berlusconi, tout de même!!

d) J'ai bien peur que tous les pays utilisent du pétrole iranien, mais ça passe plus discrètement par des accords commerciaux et non pas gouvernementaux...et ils diront que c'est par stratégie pour que, quand le pétrole viendra à manquer, l'Iran ne soit pas le seul à en détenir encore et ainsi à être le plus grand des maîtres chanteurs.

En conclusion, sans vouloir diminuer la Suisse, je n'ai pas l'impression que son rôle ait une importance mondiale et je suis étonnée que cette question supplante l'élection américaine qui, elle, est primordiale, bien que l'on n'en dise pas un mot ici.
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