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DURBAN 2 (et 3 ?)

Envoyé par Victor 
DURBAN 2 (et 3 ?)
30 mars 2008, 13:51
Le Canada et Durban 2 : le chemin vers le désengagement

27/03/08

- - Thème: Antisémitisme

Nous publions ci-après une note qui nous a été transmise par le Congrès juif canadien (CJC), que nous remercions. Cette note revient sur la décision canadienne de ne pas participer dès le 23 janvier 2008 à la prochaine conférence de Durban 2. Elle permet également de mesurer ce qui a été mis en œuvre dans ce pays par le CJC pour inciter le Canada à prendre cette décision.

Marc Knobel


L’été dernier, lorsqu’il a été question que la Conférence d’examen de Durban (CED) dont la tenue est prévue pour le printemps de 2009, le Congrès juif canadien (CJC) a identifié comme ministre responsable du dossier Jason Kenney, secrétaire d’Etat (Multiculturalisme et Identité canadienne). Il a alors entamé un dialogue avec lui et ses fonctionnaires.

Le CJC a fait part au ministre de son opinion sur le processus de Durban. Il a partagé avec Jason Kenney son propre point de vue ainsi que des briefings. Le CJC a confié au secrétaire d’Etat des faits indéniables dans la mesure où il avait identifié des signes qui se sont dégagés du "prepcomm" (réunion préparatoire) de l’automne, que voici :

Les préparatifs de la conférence sont présidés par la Libye (avec des délégués de pays tels l’Iran, le Pakistan et la Cuba).
- Le premier prepcomm est prévu pour le mois d’avril et doit coïncider avec la Pâque juive, tandis que le second arrivera en même temps que le prochain Yom Kippour.
- Il sera question d’islamophobie. On tentera sans nul doute de faire de ce dossier un tremplin pour condamner les démocraties occidentales, notamment les États-unis et Israël.
- Le processus de Durban se servira d’Israël pour mettre l’Occident sur le banc des accusés.
-Des pays musulmans ont également essayé de semer des doutes sur le bien-fondé du concept « d’antisémitisme », en rappelant qu’ils sont eux-mêmes des sémites.

À mesure qu’il est devenu clair que l’ordre du jour avait été imposé en ces termes, le Canadian Council for Israel and Jewish Advocacy (CIJA) a assumé le rôle de coordinateur parmi les principales organisations au Canada sous son égide (notamment le Congrès juif canadien et le Comité Canada-Israël).

Le gouvernement conservateur, actuellement en pouvoir au Canada, s’est montré sensible aux inquiétudes qui ont été exprimées par le Canadian Council. Finalement, le gouvernement du Canada a exprimé sa position :

Ayant déterminé que le processus était déjà corrompu et politicisé contre Israël, les États-Unis et l’Ouest sans aucun espoir que ce processus puisse être sauvé, le gouvernement a agi par principe et a décidé que le Canada devrait se retirer de la Conférence d’examen de Durban, en 2009.

Enfin, le Canada a tranché sur la décision cruciale de ne pas fournir de financement direct à des ONG canadiennes pour participer à la Conférence de Durban, comme c'était le cas en 2001.

Par ailleurs, le CIJA, le CJC et le CIC ont joué un rôle décisif afin d’expliquer aux partis d’opposition du Canada qu’ils devaient entériner les prises de position du gouvernement. Le CJC a également été en étroite relation avec des associations aux Etats-Unis et en Europe, par l’entremise du Congrès juif mondial en vue de la formulation de stratégies et d'un partage de l’information.

D’autres pays devraient suivre l’exemple du Canada. Le CJC prévoit par ailleurs de rencontrer des ambassadeurs au Canada venant de pays qui sont potentiellement prêts à se distancer de la Conférence d’examen de Durban.

Le CJC pense que tout dialogue avec les gouvernements, ambassades et ONG doit être axé sur le besoin de se concentrer tant sur les projets d’antiracisme que sur ceux qui favorisent les droits de la personne. Il doit y avoir également un dialogue sur les démarches à prendre pour aller de l’avant dans une atmosphère internationale dépolitisée. Malheureusement, il ne sera pas possible d’y parvenir à Durban II.

[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
30 mars 2008, 14:08
Durban II : redéfinir le racisme

27/03/08

- - Thème: Racisme

Nous reproduisons ci-après un article de Pamela Taylor dans la Tribune des droits humains (1). Ce texte a été publié sur le blog Internet de Malka Marcovich. Dans ce commentaire, Pamela Taylor rappelle qu’après être apparu en lien avec la liberté d’expression et la religion, le thème de la discrimination sur la base de la religion semble faire son chemin dans l’agenda de la prochaine conférence sur le racisme, Durban II qui se tiendra en 2009.

« C’est le sujet sparadrap, celui qui a dominé la majorité des discussions de la présente session du Conseil des droits de l’homme jusqu’ici. Les représentants des pays musulmans ont introduit le thème de l’islamophobie particulièrement en relation avec la libre expression, la religion, et maintenant le racisme.
Les pays occidentaux ont répliqué que la liberté d’expression ne devait pas être menacée par la diffamation des religions, qui est déjà prise en compte dans les législations civile et internationale. La question de la discrimination sur base religieuse, ont-ils ajouté, est couverte par le mandat actuel du Conseil sur la liberté de religion.
Loin de se décourager, les délégués des pays musulmans ont abordé le sujet dans le débat sur l’agenda de la conférence sur le racisme, connue sous le nom de Durban II, qui doit se tenir en 2009. Ils insistent pour dire que suite aux évènements du 11 septembre 2001 [attaques contre les Etats-Unis] la définition du racisme doit être revue pour inclure la xénophobie, le profilage racial et la discrimination religieuse.

« La gravité de la diffamation des religions »

Dans son rapport annuel, présenté le 19 mars dernier, l’expert des Nations Unies sur le racisme, le sénégalais Doudou Diène, a souligné « que le processus de révision de Durban [devait être] l’occasion d’une expression politique ferme de la part de la communauté internationale pour prendre la mesure de ces phénomènes ».
Le rapporteur a attiré l’attention de la salle sur « la gravité de la diffamation des religions, de l’antisémitisme et de la christianophobie et plus particulièrement de l’islamophobie ». Cela a été perçu par les observateurs occidentaux comme une tentative d’obtenir un plus grand soutien pour inclure la discrimination des religions dans la définition du racisme.
Toutefois, selon Anh Thu Duong, de la mission suisse auprès des Nations Unies, le document adopté par la conférence de l’ONU sur le racisme - réunie à Durban en 2001 - contient déjà une référence à l’islamophobie. Elle rappelle que « le but est de protéger les individus, pas les religions ».
Parlant au nom du groupe africain, l’Egyptien Omar Shalaby a fait référence à « l’augmentation alarmante des cas d’incitation à la haine raciale et religieuse ». Alors que l’Egypte mène le mouvement pour faire inscrire la discrimination contre les musulmans à l’agenda de Durban II, certains délégués au Conseil des droits de l’homme se demandent si tous les pays africains vont suivre. En effet, certains d’entre eux pourraient bien se ranger du côté occidental, arguant qu’à trop insister sur la discrimination religieuse, on risque de détourner l’attention du cœur même du racisme.
Un diplomate européen a confié à Tribune des droits humains qu’un « fossé était en train de se créer entre l’Afrique sub-saharienne et celle du nord. » Le thème de la discrimination religieuse serait « plus important pour le nord, alors que l’Afrique sub-saharienne considérerait la discrimination raciale comme le cœur de la conférence ». Mais quel que soit le résultat du vote qui se tiendra la semaine prochaine, il semble bien que la discrimination religieuse s’invitera à l’agenda de Durban II, d’une manière ou d’une autre.

Contours flous pour Durban II

Pour l’instant, on ne connaît ni le lieu, ni la date, ni la présidence de cette conférence de suivi de Durban I. L’Afrique du Sud a proposé d’accueillir à nouveau la manifestation à Durban en 2009, mais Genève et New York sont sur les rangs. La personne qui présidera la conférence est inconnue, puisque l’actuelle Haut-commissaire aux droits de l’homme a annoncé qu’elle ne se représenterait pas à la fin du mois de juin.
En janvier 2008, le Canada a annoncé qu’il allait boycotter la conférence de Durban II disant qu’elle allait sans doute « dégénérer en expression d’intolérance et d’antisémitisme ». En février Israël a menacé de suivre, à moins « qu’il soit prouvé que la conférence ne sera pas utilisée comme plateforme pour de nouveaux comportements anti-israéliens et antisémites ». En 2001, les Etats-Unis et Israël avaient quitté Durban I à cause des attaques arabes contre l’Etat hébreu, mais Washington n’a pas annoncé ses intentions pour 2009. »

Source : [malkamarcovich.canalblog.com]

Lien vers le site [malkamarcovich.canalblog.com]

Note :

1. La Tribune des droits humains est une diffusion en ligne de différents articles qui concernent les droits humains, parfois publiés ou non dans d'autres journaux.
Re: DURBAN 2
03 avril 2008, 13:15
Chroniques sur Durban 2

Jean Ziegler au Conseil des droits de l'homme !

03/04/08

- - Thème: Racisme

Le sociologue suisse Jean Ziegler (1) a été élu par les 47 pays membres du Conseil des droits de l'homme à un poste d'expert au comité consultatif (2). Il a rallié sur son nom tous les pays non-alignés, latino-américains, africains et asiatiques. Jean Ziegler a obtenu le plus de voix parmi les sept candidats proposés par le groupe occidental, soit 40 voix sur 47, (Swissinfo.ch, 26 mars).

Le scrutin ayant eu lieu à bulletin secret, l'identité des sept pays qui n'ont pas donné leur voix à Jean Ziegler n'est pas connue. Plusieurs ONG et parlementaires avaient auparavant fait pression sur la Suisse pour qu'elle retire la candidature de Jean Ziegler au comité consultatif du Conseil des droits de l'homme. Le groupe occidental présentait sept candidats pour trois postes. Le Français Emmanuel Decaux, avec 24 voix, et l'Allemand Wolfgang Stefan Heinz, avec 24 voix également, ont été aussi élus. Les candidats grec (19 voix), suédois (15 voix), américain (12 voix) et espagnol (six voix) ont échoué. Tous les candidats du groupe africain (cinq), du groupe latino-américain (trois) et du groupe asiatique (cinq) ont été élus par acclamation, faute de concurrents. Du côté des pays d'Europe orientale, le Russe Vladimir Kartashkin a obtenu le plus de voix (42), devant le candidat de l'Azerbaïdjan Latif Hüseynov (30) et le Polonais Roman Wieruszewski (14 voix).

La Suisse a soutenu son élection :


La Suisse avait soutenu son élection et elle s’était fendue d’une brochure pour l’appuyer. La brochure aux couleurs helvétiques éditée par la Confédération suisse appelait les 47 États du Conseil à choisir Jean Ziegler comme membre de son Conseil consultatif.
La Suisse, sujet de multiples controverses dans les livres et les mandats politiques de Ziegler, présentait son « enfant terrible » comme un « excellent connaisseur » des droits économiques, sociaux et culturels, habité par « une grande indépendance d’esprit ». Il serait « une personnalité à même de promouvoir activement l’importance des droits de l’homme tant auprès de la société civile qu’au sein de la communauté internationale », quelqu’un de compétent « par son engagement et sa personnalité ».

La « brochure Ziegler » de 8 pages en format A5, arborait un rouge confédéral. Elle était distribuée aux délégations du Conseil, preuve du soutien exceptionnel du Département Fédéral des Affaires Étrangères (DFAE), rappelle la Tribune des Droits Humains.
« La Suisse attache une grande importance aux droits humains et se félicite de l'élection du candidat suisse qui pourra apporter son expertise au Comité », a réagi dès son élection le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

Protestation européenne :


Le chef de la délégation du parlement européen pour les relations avec l'ONU Alexander Graf Lambsdorff a également envoyé une lettre de protestation à l'ambassadeur de Suisse à Bruxelles, en regrettant le soutien de Berne à Jean Ziegler. Il accuse l'ex-professeur genevois d'avoir soutenu des dictateurs comme Mengistu en Ethiopie, Robert Mugabe au Zimbabwe, Fidel Castro à Cuba et Moammar Kadhafi en Libye. « Jean Ziegler ne remplit d'aucune manière les critères d'indépendance et d'objectivité en matière de droits de l'homme », affirme Alexander Graf Lambsdorff. Dans un communiqué, une vingtaine d'ONG ont accusé en outre Jean Ziegler d'avoir été co-fondateur en 1989 du Prix Kadhafi pour les droits de l'homme. Elles ont critiqué aussi sa récente visite, en novembre, comme rapporteur pour le droit à l'alimentation à Cuba, où "il a refusé de rencontrer des dissidents ».

Protestation américaine :


La vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants Ileana Ros-Lehtinen avait écrit à la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey pour lui demander de retirer son soutien à Jean Ziegler.

Dans un communiqué publié à Washington jeudi matin, elle affirme que «l'élection de Jean Ziegler montre l'étendue de la déchéance morale du Conseil» des droits de l'homme.

«Il est au-delà du domaine de la raison que le Conseil croie que M. Ziegler qui a justifié les attaques du Hezbollah, comparé les Israéliens aux nazis, défendu Fidel Castro et Robert Mugabe, puisse donner des avis sur les droits de l'homme», affirme le communiqué. « La rhétorique anti-israélienne de Jean Ziegler ajoute une nouvelle voix au choeur des représentants de l'ONU qui dénoncent Israël plutôt que de condamner l'extrémisme islamiste », ajoute la représentante républicaine de l'Etat de Floride.

Quelques controverses sur Jean Ziegler :


L’amitié de Jean Ziegler avec le Che :

En 1964, Jean Ziegler fait une rencontre qui renforce son engagement. Le jeune avocat-stagiaire sert de chauffeur au ministre cubain de l'industrie, Che Guevara, en conférence pendant dix jours à Genève. Le dernier soir, il l'emmène au Grand-Saconnex où le Che lui dit, en pointant la ville, que c'est là le cerveau du monstre contre lequel il doit se battre. Jean Ziegler dit n'avoir compris que plus tard qu'il était plus efficace en Suisse en se battant au niveau politique, dans le monde universitaire et avec ses écrits (RSR, 29 octobre 2007).

Jean Ziegler et la Suisse :

La plume acérée de Jean Ziegler ne lui attire pas que des admirateurs. Dans les années soixante-dix, après la parution de son livre « La Suisse au-dessus de tout soupçon », il a bien failli perdre son poste de professeur à l'Université de Genève. C'est le soutien indéfectible de son ami, le conseiller d'Etat André Chavanne, qui a permis à Jean Ziegler de résister aux attaques de la droite helvétique. Celle-ci l'accusait d'avoir violé la loyauté due à l'Etat, raconte RSR (29 octobre 2007).

D'autres écrits lui ont valu plusieurs procès pour diffamation, des procès qu'il a perdus et qui l'ont pratiquement ruiné (plus de six millions de francs). Voici ce qu'il en disait en février 2007, dans l'hebdomadaire « Lausanne Cités » : «Ils oublient de dire que je les ai tous perdus et qu'il s'agissait surtout de procédures en dommages et intérêts ! La Suisse est une république de marchands. Incapables de combattre sur le plan des idées, ils n'ont d'autre ressource que d'attaquer ma personne, de détruire ma crédibilité.»

Jean Ziegler et le prix Kadhafi :

Selon l’encyclopédie Internet Wikipédia, une controverse est née au début des années 1980 lorsque Jean Ziegler a suggéré que le gouvernement fédéral (suisse) invite Mouammar Kadhafi en Suisse. Ziegler a confirmé que Kadhafi l'a invité plusieurs fois en Libye « parce que mes livres sont traduits en arabe et qu'il les lit ».
Il a reconnu avoir été consulté, tout comme d'autres intellectuels européens, quand la Libye a voulu créer un prix pour les Droits de l'Homme en 1989. Aujourd'hui Ziegler dit qu'à l'époque, « il appuyait le prix car cela représentait une étape vers une ouverture. » Time Magazine l'a décrit (en 1989) comme membre du jury du prix Kadhafi. Jean Ziegler a démenti par la suite avoir créé ce prix, l'avoir financé, avoir reçu le prix ou avoir fait parti du jury.

Jean Ziegler provoque la colère du gouvernement brésilien :

Jean Ziegler a provoqué la colère du gouvernement brésilien en qualifiant de génocide la mort de milliers de personnes attribuées à la malnutrition au Brésil. Il ne s'est jamais gêné pour attaquer Peter Brabeck, patron de Nestlé, ou les OGM développés par le géant agro-alimentaire Monsanto.

Le voyage de Jean Ziegler à Cuba suscite la controverse :

Du 28 octobre au 6 novembre 2007, Jean Ziegler part à Cuba pour une mission en qualité de rapporteur spécial de l'ONU sur le droit à l'alimentation. Le sociologue suscite une nouvelle fois la controverse. Se pose notamment la question de l'objectivité de Jean Ziegler, car tout le monde sait les liens privilégiés qu'il a noués au fil des ans avec Cuba. Abordera-t-il la question des Droits de l’Homme ? « Ce sera l'occasion de voir les solutions qu'a trouvées Cuba pour échapper au système d'étouffement imposé par le blocus américain. A Cuba, le droit à l'alimentation est inscrit dans la Constitution. C'est l'un des grands succès de la Révolution. Quand à mon objectivité, je dis que les ONG n'auront qu'à lire mon rapport », répond le sociologue au quotidien Suisse Le Temps.

Jean Ziegler diabolise le Nord :

Il admet quelquefois ses méprises. Il s'accuse par exemple d'avoir commis «un véritable méfait» parce que, en diabolisant le Nord et en lui attribuant la responsabilité historique des souffrances du monde, il a contribué à déresponsabiliser les élites du Sud. «La misère de la Somalie ou du Zaïre ne doit pas grand-chose au capitalisme financier; elle s'est auto produite», écrit-il. «C'est le président Collor qui a fait du Brésil ce qu'il est devenu, ce n'est pas le Crédit Suisse.»

Jean Ziegler « défendrait » le régime de Laurent Gbagbo :

Selon [newsweaver.co.uk], dans Le Monde du 27 décembre 2002, « le sociologue suisse reprendrait la rhétorique mensongère du régime du Président ivoirien Laurent Gbagbo « démocratiquement élu » qui serait attaqué par de sanguinaires « terroristes » et que la communauté internationale se doit de combattre militairement. »

Jean Ziegler agit sur des critères « non objectifs » et il se sert de sa position aux Nations Unies comme d’une tribune politique lorsqu’il dénonce « les violations par Israël du droit à l’alimentation et des droits humains dans les territoires » :

M. Jean Ziegler, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, s’est trouvé sur le banc des accusés pour avoir documenté - sous une estampille officielle - les violations par Israël du droit à l’alimentation et des droits humains dans les territoires occupés.

Dans une lettre du 14 juillet 2004, adressée à l’ambassadeur M. Smith - président de la 60eme session de la Commission au droit de l’homme - avec copie aux plus hautes instances de l’ONU , « United Nations Watch » a accusé en substance M. Jean Ziegler d’avoir agi sur des critères « non objectifs » qui n’auraient pas de rapport avec les termes de son mandat et de s’être servi de sa position aux Nations Unies comme d’une tribune politique pour lancer des déclarations publiques contre Israël. United Nations Watch a demandé au Secrétaire général de l’ONU , Kofi Annan, et au Haut Commissaire aux droits de l’homme, Louise Arbour « de mettre fin au mandat de M. Ziegler. »
Les actions de M. Jean Ziegler, affirme United Nations Watch dans son réquisitoire, « constituent (a) un abus flagrant du mandat qui lui a été confié par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies ; (b) une violation criante des principes d’impartialité, de non - sélectivité et d’objectivité qui régissent le travail des rapporteurs spéciaux ; et (c) une violation ouverte des principes d’égalité de la Charte des Nations Unies(...)Finalement, les mode et pratique de discrimination de Jean Ziegler contre l’Etat Juif contreviennent directement au plan d’action contre l’antisémitisme du 21 juin 2004 du Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan qui rejette la démonisation du sionisme et qui stipule que les Juifs, partout, doivent sentir que les Nations Unies est aussi leur maison, et encourage une action particulière dans ce sens de la part des Rapporteurs spéciaux. »

Marc Knobel

Notes :
1) Selon Wikipedia, Jean Ziegler fut professeur de sociologie à l'Université de Genève jusqu'en 2002 et à l'université de la Sorbonne à Paris. Il a aussi publié de nombreux livres. Il fut conseiller municipal (socialiste) de la ville de Genève de 1963 à 1967[]. Il fut membre du parlement fédéral suisse (canton de Genève) du 4 décembre 1967 au 27 novembre 1983 et du 30 novembre 1987 au 5 décembre 1999 (parti socialiste). Il est le premier dirigeant de la communauté d'Emmaüs genevoise. Il rencontra l'abbé Pierre à Paris en 1952.
2) Les 18 experts du Comité consultatif se réuniront donc pour la première fois en août à Genève. Conçu comme un « groupe de réflexion », ce Comité consultatif sera chargé de livrer des expertises sur des questions « thématiques » concernant « la promotion et la protection des droits de l’homme ». Mais ces membres, soit à titre individuel soit dans des équipes, pourront aussi prendre des initiatives et soumettre au Conseil des « suggestions » et des « propositions », ce qui constituera une vraie tribune à la mesure de Jean Ziegler. Ces 18 experts siégeront publiquement à Genève deux semaines par année. Jean Ziegler doit quitter sa charge de rapporteur de l'ONU sur le droit à l'alimentation, qu'il occupe depuis 2000. Les mandats sont en effet désormais limités à six ans.

Sources :
Info Sud.
Tribune des Droits Humains, www.droits-humains-genève.info
RSR.ch du 29 octobre 2007.
Le Temps.
[www.giussani.com]
[newsweaver.co.uk]
[www.oulala.net]
www.romandie.com
Association Suisse-ONU
[www.tdg.ch]
Romandie news
Tribune de Genève


[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
04 avril 2008, 00:49
Re: DURBAN 2
05 avril 2008, 14:27
Chroniques sur Durban 2

Le Conseil des droits de l’homme fait du blasphème un délit

04/04/08 - - : Racisme

Le 28 mars 2008 lors de sa 7e session, dans la foulée de sa condamnation du film (de Wilders) Fitna pour diffamation envers le Coran, le Conseil des droits de l’homme a également adopté une modification du mandat du rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Cet amendement précise que le rapporteur doit désormais relever les cas où un individu aurait abusé de son droit à la liberté d’expression.
Le Conseil des droits de l’homme a franchi le pas pour reconnaître officiellement le blasphème comme un délit voire une violation des droits de l’homme et pour ficher son auteur ! Cet amendement a été approuvé par 32 voix contre 15 notamment grâce aux pays officiellement musulmans qui siègent au Conseil des droits de l’homme. Ces pays sont membres de l’organisation de la conférence islamique et leur vote a certes été précipité par Fitna, mais il est le résultat d’un long processus engagé par les mollahs pour introduire des notions de respect de l’Islam dans la déclaration des droits de l’homme, pour contester point par point son universalité laïque (au nom de la diversité culturelle). C’est pourquoi, nous avions vu dans Fitna une provocation délibérée pour arriver à cette double transgression :
-Assimilation de la critique des textes religieux à la diffamation
-Transformation des rapporteurs de l’ONU en gendarmes de la charia.

Lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU à New York (le 8 octobre 2007), le Secrétaire général de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, avait évoqué le dialogue inter-civilisationnel. Selon le site Internet, Iran-Resist.org, les mollahs iraniens soutiennent l’idée d’une diversité culturelle, partie intégrante du Dialogue inter-civilisationnel, pour introduire des valeurs religieuses dans les critères des droits de l’homme afin de remettre en cause l’universalité des droits de l’homme et assouplir les critères de contrôle des violations de ces droits.

Source : Iran-Resist.org.


[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
06 avril 2008, 01:53
§§§§...DURBANI YE CHIBANI DURBANI..§§§§§...
Re: DURBAN 2
08 avril 2008, 13:24
Chroniques sur Durban 2

Mort du Conseil des droits de l’Homme et de l’universalité des droits de l’Homme

08/04/08 - - : Droits de l'Homme

Le 1er avril à Genève, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a conclu sa septième session, au cours de laquelle il a adopté une résolution initiée par l’Organisation de la conférence islamique (OCI) modifiant le mandat du Rapporteur spécial sur la liberté d’expression et d’opinion.

Le rôle du Rapporteur spécial, censé promouvoir et protéger la liberté d’expression et d’opinion, a été inversé. Son mandat consiste maintenant à traquer la diffamation des religions et à limiter la liberté d’expression et d’opinion ainsi que la liberté de la presse. Rappelons que certains pays qui sont les pires fossoyeurs de libertés dans le monde, comme l’Arabie saoudite, le Pakistan, la Chine et Cuba, siègent au Conseil des droits de l’Homme.
La résolution a été adoptée vendredi dernier à Genève par 32 voix pour (essentiellement les États islamiques, avec le soutien de la Chine, de Cuba et de la Russie). Il n’y a eu aucune voix contre, et 15 abstentions (dont le Canada).
La veille, le Conseil avait adopté une résolution qui exhorte les États à adopter des lois qui protègent contre la haine et la discrimination résultant de la diffamation des religions. Le Canada a voté contre cette résolution.
La résolution dont il est question maintenant concerne le mandat du Rapporteur spécial sur la liberté d’expression et d’opinion. L’OCI a de la suite dans les idées et mène sur tous les fronts son combat en vue de réprimer, en Occident, la critique de l’islam et de justifier, dans les pays musulmans, l’oppression des dissidents.
Pour Roy Brown, porte-parole au Conseil des droits de l’Homme à Genève pour l’Union internationale humaniste et éthique, les États qui sont véritablement préoccupés par les droits de l’homme doivent immédiatement se retirer du Conseil. L’Union internationale annonce la mort du Conseil des droits de l’Homme et de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Pour Reporters sans frontières, « la modification du mandat du rapporteur spécial sur la liberté d’expression est dramatique. Elle fait d’un défenseur de la liberté d’opinion un procureur qui a pour mission de traquer ceux qui abusent de cette liberté ».
(…)
Avant le vote, un groupe de 40 ONG courageuses de pays islamiques ont diffusé une Pétition demandant aux membres du Conseil de s’abstenir de voter en faveur de la répression de la critique des religions.
Les signataires de la Pétition soulignent que la liberté d’expression est plus importante pour ceux qui vivent sous (…) la loi islamique. Ils rappellent qu’en droit international, « les croyants ont le droit de ne pas être discriminés sur la base de leurs croyances, mais la religion elle-même ne peut pas être exempte de critiques. L’égalité de toutes les idées et convictions devant la loi et le droit d’en débattre librement est la clé de voûte de la démocratie. Comme les tribunaux internationaux des droits de l’homme l’ont souligné, la liberté d’expression vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » qui sont favorablement accueillies, mais aussi pour celles qui peuvent heurter, choquer ou inquiéter l’ensemble ou certains d’entre nous. La résolution proposée peut être comprise comme une tentative de saper ce cadre bien établi ».
Le Conseil des droits de l’Homme a aussi demandé à la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de mener une étude qui doit compiler les lois et jurisprudences existantes relatives à la diffamation et au mépris des religions.
Parlant au nom de l’OCI, le Pakistan a déclaré que « les caricatures discriminatoires constituent un nouveau crime raciste qui s’enracine dans diverses sociétés. Il a condamné ceux qui, par le biais des caricatures, se cachent derrière la liberté d’expression pour diffamer la religion ».
Dans le débat connexe portant sur le mandat du Rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, il a déclaré qu’il était « indispensable de condamner toute tentative d’assimiler le terrorisme à l’islam » et déploré, en parlant des caricatures de Mahomet et du film Fitna, « que les gouvernements concernés n’aient pas pris les mesures nécessaires pour mettre un terme à ces manifestations d’islamophobie ».
Ce texte publié sur le site de point de bascule. Canada est la traduction de Vote on freedom of expression marks the end of Universal Human Rights par Roy W Brown, International Humanist and Ethical Union, Genève, le 29 mars 2008.


[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
08 avril 2008, 13:27
Chroniques sur Durban 2

Israël et les Etats Unis vont coordonner leur position sur le boycott de la Durban II

Par Barak Ravid

08/04/08

- - Thème: Boycott

Il y a quelques semaines, Israël et les Etats Unis ont décidé de boycotter la conférence de Durban II programmée début 2009, à moins que de sérieuses garanties ne soient émises pour que cet évènement ne tourne pas en un festival anti-israélien. De source gouvernementale, cette décision conjointe a été prise après des discussions au sein du département d’Etat américain et du ministère des affaires étrangères d’Israël, et après que le sujet ait été soulevé par la ministre Tzipi Livni avec la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice.

Israël et les Etats Unis ont décidé d’opposer des conditions à leur participation, à savoir notamment que l’événement ne soit pas une répétition de la précédente conférence à Durban en 2001.

“La charge de la preuve reposera sur l’ONU et les organisateurs”, rapporte une source israélienne.

La conférence de 2001, initialement axée autour du racisme et de la xénophobie, a eu lieu en Afrique du Sud (…) Cette rencontre avait vu défiler délégations gouvernementales et ONG, ces dernières étant les promoteurs d’une ligne anti-israélienne et antisémite dure.

Les délégations accusaient Israël de pratiquer l’apartheid, elles assimilaient le sionisme au racisme, et elles relativisaient la réalité de la Shoah.

Les représentants avaient également déclaré qu’Israël était « né dans le péché », à la suite d’un « nettoyage ethnique » dont les Arabes furent les victimes, avant d’évoquer le « génocide » palestinien actuel. Les représentants américains et Israéliens avaient alors claqué la porte afin de protester contre les attaques.

Israël et des organisations juives partout dans le monde ont entamé une campagne contre la conférence à venir, bien que ni le lieu ni la date de celle-ci n’ait encore été fixé. Jusqu’à présent, le Canada a annoncé son intention de boycotter la conférence et Israël est en train de convaincre d’autres pays d’émettre des conditions à leur participation.

Jérusalem estime que les organisateurs vont essayer de masquer le réel agenda de la conférence jusqu’à la dernière minute afin de faire venir le plus de militants possible. « Nous sommes concerné cette fois ci aussi par les critiques et autres attaques antisémites », a déclaré un membre du ministère des affaires étrangères : « Que voulez vous attendre d’une conférence dont Cuba, l’Iran et la Corée du Nord figurent parmi les organisateurs ? »

Mercredi 2 avril, d’importants journaux américains ont publié une page signée par 25 personnalités publique, regroupant d’anciens politiques, des leaders intellectuels et religieux, et appelant le gouvernement à boycotter la conférence. Parmi eux Elie Wiesel, mais aussi l’ancien responsable de la CIA James Wooslsey et le professeur de droit Alan Dershowitz. Les signataires ont appelé Condoleezza Rice à prononcer ce boycott, dénonçant la conférence comme une plateforme antisémite et haineuse à l’égard d’Israël et des Etats-Unis.

La décision américaine et israélienne de boycott a donc été coordonnée. Les deux pays sont tombés d’accord pour publier une déclaration similaire, après que Livni ait annoncé qu’Israël refuserait de participer à une conférence aussi longtemps qu’elle servirait de plateforme antisémite attisant le ressentiment anti-israélien.

Un officiel israélien a exprimé ses regrets face au maintien apparent de l’agenda. « Ceci est une autre exemple illustrant la manière dont une conférence sponsorisée par l’ONU dans le but de lutter contre le racisme et la xénophobie devient une arène violemment anti-israélienne, ignorant ainsi des lieux dans le monde où progressent racisme, persécutions religieuses et intolérance à l’égard des étrangers ». Israël envisage de lutter encore contre le contenu de la conférence, ensemble avec des organisations juives et avec le gouvernement canadien.

Haaretz, 4 avril 2008


[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
10 avril 2008, 08:38
Ils méritent pleins de Darbas...A Dourban...!!!
Re: DURBAN 2
22 avril 2008, 15:12
Arbour : Durban 2 ne sera pas une répétition de Durban 1

22/04/08

- - Thème: Droits de l'Homme

Le Haut-commissaire de l’ONU [chargée des droits de l'homme], Louise Arbour, a déclaré que la Conférence de Durban 2, qui aura lieu en 2009, ne devrait pas être une répétition de la Conférence mondiale contre le racisme de 2001 mais plutôt une plate-forme permettant aux parties prenantes de réaffirmer leurs engagements à combattre les discriminations raciales, la xénophobie et l’intolérance. C’est ce qu’elle a déclaré lundi 21 avril à Genève au début de la conférence de préparation De Durban 2. Cette série de réunions durera deux semaines.

[www.crif.org]

UN rights chief says new racism conference won't be repeat of Durban I (EJP)

"The Durban review conference is not, and should not be seen as, a repetition of the 2001 world conference," Human Rights Commissioner Louise Arbour told the opening of a two-week preparatory meeting in Geneva.

"It is rather a platform to evaluate progress, an opportunity to reinvigorate commitments, and a vehicle to fine-tune responses in a purposeful and contextual manner."

The UN's first World Conference Against Racism, Racial Discrimination, Xenophobia and Related Intolerance, held in 2001 in Durban, was condemned by the United States, Canada and Israel for descending into anti-Semitism.

The conference took place amid the backdrop of the eruption of the second Palestinian intifada in the West Bank and Gaza, and ended just days before the September 11 attacks in New York and Washington.

Washington has repeatedly said it sees no point in taking part in any future United Nations racism conference, which is scheduled to take place some time in 2009.

"Unfortunately, some bad ideas don't ever seem to die," State Department deputy spokesman Tom Casey said earlier this month. "So there are now plans afoot to hold a Durban II conference that is tentatively scheduled for 2009."

"We haven't participated in those discussions. We have ensured that there will be no funding for those discussions. And we see no reason at this point why the United States should participate in the meeting itself."

Arbour, a Canadian jurist and former UN war crimes prosecutor who plans not to serve a second term when her current mandate ends in June, conceded that the idea of a fresh Durban conference remains highly controversial.

"There is no hiding the fact that the Durban review conference, even before moving its first preparatory steps, has already elicited criticism and continues to raise concerns," she said.

She warned that these concerns, "if not squarely confronted and resolved, may ultimately jeopardize a successful outcome of this process".

[www.ejpress.org]
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