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Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité

Envoyé par jero 
Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité
08 juin 2008, 09:03
Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité

Par David Amsellem pour Guysen International News

Dimanche 8 juin 2008 à 07:01


Beaucoup se souviennent des propos virulents de Charles de Gaulles, qualifiant les Juifs de « peuple d’élite, sûr de lui et dominateur, dévoré d’une brulante ambition de conquête». Pourtant, parmi les proches du Général, on compte plusieurs amis d’Israël, et notamment, son célèbre ministre des Affaires culturelles, André Malraux. Michaël de Saint-Chéron, enseignant à l’Institut universitaire d’études juives Élie Wiesel de Paris, revient sur l’histoire des liens entre Malraux et les Juifs, à travers des témoignages parfois inédits.


On sait généralement d’André Malraux qu’il était écrivain et fondateur du ministère des Affaires culturelle français.

Cependant, beaucoup ignorent les relations privilégiées qu’entretenait André Malraux avec le peuple Juif et Israël. C’est sur cette page méconnue de la biographie de l’écrivain que s’est penché Michaël de Saint-Chéron.

Ancien président des Amitiés internationales André Malraux et enseignant à l’institut universitaire d’étude juives Elie Wiesel, Michaël de Saint-Chéron, étudie depuis plus de vingt ans, la pensée juive contemporaine.

Dans son ouvrage, Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité, l’auteur trace l’histoire des liens forts entretenus par l’ami fidèle du général de Gaulle avec le peuple Juif. Grace à sa proximité avec André Malraux - Michaël de Saint-Chéron se disant être son « fils spirituel » - l’ouvrage bénéficie de nombreux et précieux documents.

C’est d’abord « le compagnon du peuple Juif » que l’on découvre, qui va, sa vie durant, se préoccuper de la situation des Juifs et de l’avenir du jeune Etat d’Israël.

Malraux est en effet très vite impressionné par le projet sioniste et le courage de Juifs : « l’Etat sioniste est né du courage, sans lui, jamais le sionisme n’eut été arraché à l’utopie » dit-il.

On apprend également que Malraux, très inquiet des menaces qui pèsent sur Israël à la veille de la guerre de 1956, décide de lever une brigade de volontaires pour aller se battre aux côtés d’Israël.

Shimon Pérès, dans un documentaire consacré au 40ème anniversaire de la guerre des Six jours, affirmera d’ailleurs avoir entendu Malraux déclarer : « si j’étais jeune, je m’enrôlerais dans l’armée israélienne ».

En raison de problèmes de santé et d’une fidélité sans limite pour le général de Gaulle, le grand homme ne se rendra jamais en Israël, mais en exprimera toujours le souhait.

« Je ne suis jamais allé à Jérusalem, je n’ai aucunement la foi, mais je trouve que Jérusalem n’est pas un lieu de tourisme. L’idée qu’on va se promener aux jardins des Oliviers me fait horreur. On va à Jérusalem en pèlerinage où on n’y va pas » dit-il dans un entretien datant de 10 juin 1973.

Un souhait partagé par Israël puisque en 1966, le ministre israélien des Affaires étrangères, Abba Eban fait savoir à Paris « qu’Israël attend avec une vive impatience » la visite d’André Malraux, en promettant de lui réserver l’accueil « le plus chaleureusement amical ».

Sa fidélité à l’égard d’Israël est pourtant mise à l’épreuve à la veille de la guerre des Six jours, Malraux plongeant alors dans un mutisme complet.

Michaël de Saint-Chéron explique ce silence par sa loyauté indéfectible envers le Général, lequel avait ouvertement déclaré ne pas vouloir prendre part dans ce conflit en faveur des israéliens.

Pourtant ce mutisme dérange à nouveau alors que d’autres philosophes et écrivains français dénoncent ouvertement la Shoah. Michaël de Saint-Chéron confiant alors que André Malraux le fait, mais à « demi-mot » seulement.

Mais l’amitié d’André Malraux pour les Juifs et Israël apparaitra bien réelle dans ses textes, préfaces et lettres adressés à des amis aussi prestigieux que Chagall, ou encore lors de son célèbre discours pour le centenaire de l’Alliance Israélite Universelle en 1960.

Sa lettre poignante adressée au Directeur général de l’UNESCO, le 13 novembre 1974, dans laquelle Malraux, indigné, proteste contre une décision allant ouvertement à l’encontre d’Israël, témoignant encore de son attachement à la cause juive.

Publié à l’occasion du soixantième anniversaire de l’Etat d’Israël, cet ouvrage étayé par des témoignages et des photos historiques constitue un document incontournable pour saisir l’intégralité et la complexité des rapports qu’entretenait André Malraux avec le peuple Juif.

Malraux et les juifs, Histoire d’une fidélité
Michaël de Saint-Chéron
Éditions Desclée de Brouwer
Re: Malraux et les Juifs : Histoire d’une fidélité
08 juin 2008, 09:27
Il y a de ces prises de position difficiles à prendre lorsque on ne veut pas sacrifier une grande, fidéle et sincére amitiè.

Je ne sais pas si celà est excusable car c'est une grande souffrance intérieure.
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